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Coup de coeur - Page 97

  • De "anthropocène" à "zadiste" : ces nouveaux mots qui verdissent nos dictionnaires

     

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    ZAD, pour Zone à défendre, et zadistes font leur entrée au dictionnaire. Photo archives AFP

    Nul ne peut plus ignorer que l'événement majeur de l'année, voire du siècle si tout va bien, c'est la Conférence internationale sur le climat, la COP21, qui se déroulera à Paris, du 30 novembre au 11 décembre. Non, non et trois fois non : pas question pour le XXIème siècle d'être celui de la "lose" environnementale. Ayant senti le vent venir, les deux célèbres dictionnaires, le Petit Robert, en vente en librairie le 21 mai, et le Larousse, le 28, ont verdi leurs pages et "glamourisé" l'écologie.

    Empêcher la planète de "partir en cacahuète"

    édition,dictionnaire,mots,nouveautéAlors, fini de "mémériser" : l'écologie et le développement durable s'emparent de la langue française. Quant aux écolos, ils ont "le melon". Les deux ouvrages qui font autorité en la matière, font en effet la part belle aux nouvelles tendances environnementales dans leurs éditions 2016, parues ce mois-ci. Histoire de bien enfoncer le clou de la verte attitude. Qu'on se le dise : il est plus que temps de réagir pour empêcher la planète de "partir en cacahuète", ou "dans les choux",  et ne pas passer aux yeux des générations futures pour de parfaits "bolos"... Ainsi, "l’anthropocène" ("période géologique marquée par l’impact environnemental des activités humaines") fait son entrée au Larousse, avec la "durabilité", "l’écopastoralisme" et "l’électrosensibilité", ce qui ravit tout particulièrement Priartem et les associations qui luttent pour la reconnaissance de cette réalité somatique qui affecte les personnes ultra-sensibles aux ondes, et la réglementation des antennes relais.

    Oui, "ZAD", ça existe

    édition,dictionnaire,mots,nouveautéAprès avoir tenté d'empêcher, entre autres, la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ou du barrage de Sivens, les "zadistes" occupent désormais le Robert, où les mots de l’écologie sont un peu plus contestataires. Avec "le faucheur volontaire" qui lutte contre les OGM en détruisant des parcelles de maïs transgéniques, le terme emblématique "zadiste" entre aussi au dictionnaire avec la "ZAD", acronyme de "zone à défendre". Une excellente nouvelle, au demeurant, pour les amateurs de scrabble.

    "Déchétarien" mais pas radin

    édition,dictionnaire,mots,nouveautéDécidément très vert, le Robert accueille encore les "décroissants", les "climatosceptiques", les "recycleries", ces "centres communautaires de récupération et de recyclage d'objets", et l’expression "décarboner". Le mot "déchétarien" acquiert aussi droit de cité: "personne qui se nourrit d’aliments de rebut", explique le dico (à ne pas confondre, donc, avec radin). Merci pour l''info. Quant aux adeptes du "covoiturage" et de l'"écoconduite", ils apprécieront certainement de pouvoir se déplacer en "gyropode" ("véhicule électrique monoplace constitué d'une plate-forme sur deux roues que le conducteur, debout, manoeuvre à l'aide d'un guidon") plutôt qu'à "trois-roues". Et ils applaudiront à deux mains la mise en place de la "circulation alternée", en cas de pic de pollution, pour faire la guerre aux  "particules fines" ultra-polluantes.

    édition,dictionnaire,mots,nouveautéChez son concurrent, le vénérable Larousse, beaucoup de termes déjà admis s’enrichissent de sens nouveaux, tous plus verts les uns que les autres : "responsable" n’est plus seulement celui qui "se porte garant" ou qui "pèse les conséquences de ses actes". Il s’emploie également à "respecter les valeurs de développement durable". "L’action", souvent écologiste, devient aussi judiciaire et collective. Quant à la "ferme", elle n’est plus exclusivement agricole, depuis qu’elle définit un "regroupement de dispositifs identiques dans un même lieu et à même échelle", comme une "ferme photovoltaïque".

    édition,dictionnaire,mots,nouveautéCôté plantes et autres baies (bios, cela va de soi), le Robert s’ouvre sur le monde avec la courge "butternut" et  le citronnier du Japon "yuzu". Pour sa part, aux côtés des baies de "goji" énergisantes et du "guar", Larousse retient la tomate "coeur-de-boeuf", qui conviendra sans doute aussi bien aux "crudivores", qu’aux "végan" (personnes pour lesquelles les animaux ne sont ni la propriété des humains, ni sont des objets ou des outils, mais des personnes à part entière). Deux autres nouveautés lexicales recouvrant des pratiques alimentaires et des principes moraux très prisés chez les écolos, qui pourront aussi désormais s'adonner à l'"entomophagie" ("fait de se nourrir d'insectes") sans craindre le ridicule.

    édition,dictionnaire,mots,nouveautéEnfin, parmi les nouvelles personnalités non "clivantes", Larousse accueille le pionnier de l’agroécologie "Pierre Rabhi", au milieu d’une cinquantaine d’autres noms. Et paf : un "scud envoyé" dans le jardin des pesticides, qui "prennent cher". Sans "se la raconter", on peut dire que c'est une sacrée bonne nouvelle!

    Cathy Lafon

    NDLR : tous les termes entre guillemets font partie de la liste des 150 nouveaux termes de la langue française qui entrent cette année au dictionnaire.

    PLUS D'INFO

    • Le Petit Robert de la langue française édition 2016, 59 € ou 64,90 € en version bimédia.
    • Le Grand Larousse illustré édition 2016, 45,90 €. Le Petit Larousse illustré édition 2016, 29,90€.
  • Cinéma : "La glace et le ciel", le film de Luc Jacquet, en clôture du Festival de Cannes, rend hommage à la planète

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    "La Glace et le Ciel", de Luc Jacquet. Photo extraite du film

    Le film "La Glace et le Ciel" de Luc Jacquet est présenté hors compétition, ce dimanche 24 mai, en clôture de la 68e édition du Festival de Cannes. La projection à Cannes du quatrième long métrage du réalisateur oscarisé de "La Marche de l'empereur" , clin d'oeil au prochain Sommet international sur le climat, la Cop 21, organisé par la France en décembre prochain, constitue aussi un hommage appuyé à la planète, rarement conviée à faire sa belle sur le tapis rouge.

    Claude-Lorius_5319.jpegLa vie du glaciologue Claude Lorius, qu'il a rencontré en 1992 en Antarctique, constitue la trame du documentaire qui ne sortira en salle qu'en octobre 2015. D'incroyables images d’archives des premières expéditions en Antarctique dans les années 50 sont combinées à un vagabondage du scientifique sur des lieux emblématiques du réchauffement inédit que connaît la planète aujourd’hui. "Nous sommes allés en Antarctique, sur les glaciers des Alpes, en Polynésie, en Namibie, en Californie", précise Luc Jacquet qui, présent sur tous les fronts de l'écologie, a aussi produit cette année le documentaire « Il était une forêt », pour lequel il a étroitement travaillé avec le grand spécialiste français des forêts tropicales Francis Hallé.

    Un projet pédagogique à voir sur le web

    Reprenant le principe d’une collaboration avec les grands spécialistes d’une discipline, le réalisateur a également mis au point avec son équipe un projet pédagogique également baptisé "La glace et le ciel", dont la première partie est disponible gratuitement sur internet. Les supports utilisent l’image animée pour raconter le travail des glaciologues, de courtes vidéos pour expliquer les concepts du climat et du réchauffement et des mini-entretiens de deux minutes avec les plus grands climatologues françaises.

    La question, c'est de sauver l'homme

    Dans l’un d’eux, Gilles Ramstein, modélisateur du climat, explique ainsi que "le climat a toujours varié au cours du temps" mais que "le changement actuel a un élément différent: la vitesse à laquelle il survient". "La question n’est pas tant de sauver la planète, qui se sortira de toutes les situations, mais plutôt de sauver l’homme qui aura des difficultés à survivre dans un environnement qui lui sera défavorable", conclut le chercheur.

    Le message des scientifiques et des lanceurs d'alerte sera bien envoyé par Luc Jacquet, ce soir, sur la Croisette, avec la complicité des organisateurs du Festival. Sera-t-il reçu ? A suivre...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Luc Jacquet a voué toute son œuvre aux questions de l’environnement et de la nature : "La Marche de l’empereur" (2005), "Le Renard et l’enfant" (2007) et "Il était une forêt" (2013). Il a créé une ONG, Wild Touch, pour sensibiliser les plus jeunes au respect et à la préservation de la planète.

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Innovation : Exoès, une start-up installée en Gironde, récompensée par la Fondation Hulot

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    Arnaud Desrentes, patron d'Exoès, Gradignan (33). Photo Sud Ouest/Stéphane Lartigue

    En mars dernier, la Fondation Nicolas Hulot lançait « My Positive Impact », campagne de mobilisation citoyenne pour mettre en lumière des solutions concrètes, efficaces et déjà opérationnelles permettant de lutter ou de s’adapter au changement climatique. Parmi les cinq solutions particulièrement innovantes qui ont été récompensées, l'une d'elle, girondine, a été développée par la société Exoès installée à Gradignan depuis 2009.

    "My Positive Impact"

    Durant un peu plus d’un mois, 50 premières initiatives variées et innovantes pour une énergie alternative et propre, pour des modèles de construction durable ou encore pour le développement de l’agroécologie et de la permaculture ont été proposées par des associations, des entreprises ou des collectivités ont été soumises au vote du public sur le site www.mypositiveimpact.org. Le 19 avril à minuit, la session de votes s’est clôturée avec plus de 600.000 votes comptabilisés. Avec la Girondine Exoès, les quatre autres grands gagnants des solutions concrètes plébiscitées par les citoyens pour lutter contre le dérèglement climatique sont Akuo Energy, Enercoopl’Association La Voûte Nubienne,  Microferme d’avenir.

    Récupérer la chaleur des pots d’échappement des véhicules pour réduire leur consommation de carburant

    exoes 2.jpg Un tiers de l’énergie contenue dans le carburant d’un moteur à explosion s’échappe inutilement sous forme de chaleur par le pot d’échappement. D’où l’intérêt du système 100% français développé par Exoès, leader mondial du secteur,  qui récupère et convertit cette chaleur en la réinjectant dans les moteurs à combustion interne. Ce faisant, la consommation en carburant diminue et les émissions de CO2 sont réduites de 5 à 10%.

    Une dotation pour se faire connaître et faire des émules

    La récompense : une dotation de près de 630.000 euros, offerte par une vingtaine de régies, est partagée depuis le 18 mai entre les cinq lauréats de cette première phase de campagne. Annonces presse, campagne web et campagne d’affichage seront déclinées gracieusement dans ce cadre par l’agence Havas Paris et diffusées par "Direct Matin", l’"Express", "Metronews", "Auféminin.com", "SocialMediaEvent"... De quoi permettre aux lauréats, souvent anonymes, de gagner en notoriété, de trouver des partenaires, des financeurs, de nouveaux clients… mais aussi d’inspirer et de créer l’émulation citoyenne, entrepreneuriale et, pourquoi pas, politique.

    "Davantage de poids pour réduire les émissions de CO2 du transport routier"

    Arnaud Desrentes, PDG de la start-up soutenue par la Région Aquitaine se réjouit de la récompense."Une plus grande visibilité en France va nous donner davantage de poids dans notre lutte pour réduire les émissions de CO2 liées au transport routier", observe-t-il. "Les poids lourds représentent 60 à 70% des émissions de GES liées au trafic routier or rien ou très peu de mesures sont prises pour lutter contre ce fléau ! Nous souhaitons profiter de cette campagne pour informer le législateur français, et surtout européen, que notre technologie pour réduire la consommation de carburant existe et qu’elle est fonctionnelle", conclut-il.

    La campagne "My Positive Impact" se poursuit et 50 nouveaux projets seront soumis au vote du public du 25 mai au 5 juillet prochains... A vos souris !

    Cathy Lafon

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