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Commerce - Page 67

  • Fil vert. Climat : sécheresse historique aux Etats-Unis

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    Sécheresse aux Etats-Unis, juillet 2012  Photo AFP

    Comme tous les étés que connaît l'hémisphère nord depuis une dizaine d'années, les phénomènes météorologiques extrêmes s'amplifient, traduisant les effets des changements climatiques en cours sur la planète.

    japon inondations.jpgLes 6, 7 et 8 juillet derniers, la Russie a été victime d'inondations d'une ampleur jamais vue, suite à des pluies diluviennes qui ont causé la mort de plus d'une centaine de personnes. Le Japon a pris ensuite le relais des catastrophes naturelles climatiques, (photo AFP ci-contre) avec des inondations hors normes et de nombreuses coulées de boue qui touchent depuis plusieurs jours le sud-ouest du pays, à la suite de fortes pluies, et qui, le 16 juillet, avaient fait 28 morts et quatre disparus. Selon la préfecture de Fukuoka, plus de 4.300 habitations, 800 routes et 20 ponts ont été endommagés. Quelque 518 glissements de terrain ont été recensés, et plus de 2.700 personnes ont dû évacuer leurs habitations. De très fortes pluies sont également tombées à plusieurs centaines de kilomètres au nord-est, dans l'ancienne capitale impériale Kyoto, où les précipitations ont par moment dépassé 90mm (litres au mètre carré) par heure.

    Mais c'est peut-être l'Amérique du Nord, avec les Etats-Unis, qui devra payer cet été le plus lourd tribut au réchauffement climatique. 

    Selon l'Administration nationale océanique et atmosphérique des Etats-Unis (NOAA), le pays connaît en effet sa pire sécheresse depuis 1956, avec une canicule dont les météorologues ne voient pas la fin, et  55% du territoire touché par des températures élevées et par l'absence de précipitations. Les monstrueux incendies qui ont ravagé durant des semaines le Colorado en sont un des épiphénomènes.

    26 Etats en état de catastrophe naturelle, dont 14 touchés de façon "exceptionnelle"

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    Les 26 Etats en état de catastrophe naturelle, juillet 2012, carte gouvernement américain, DR

    sécheresse,incendie,inondationLe secrétaire américain à l'Agriculture Tom Vilsack (photo ci-contre) a proclamé la semaine dernière l'état de catastrophe naturelle dans plus de 1.000 comtés du pays affectés par la sécheresse et dans 26 Etats. Dans le Nebraska, où la majorité des terres cultivées sont irriguées, les autorités ont demandé lundi à 1.100 des 48.000 agriculteurs de l'Etat de ne plus pomper l'eau des cours d'eau et d'utiliser les puits à la place.

    "Une histoire d'horreur"

    La vague de sécheresse historique qui sévit actuellement dans le Midwest américain inquiète le monde agricole et alimente la crainte d'une perte considérable de récoltes qui entraînerait une baisse des exportations américaines et une hausse du prix des céréales sur le marché mondial. "Nous passons d'une situation de crise à une histoire d'horreur", estime l'agronome Tony Vyn, de l'université de Purdue, située dans l'Indiana. "J'observe un nombre croissant de champs qui ne produiront rien."

    Des répercussions mondiales

    La situation la plus critique concerne le marché du maïs, dominé par les Etats-Unis, qui en exportent plus de la moitié au niveau mondial. Selon le département américain de l'Agriculture, le pourcentage de plants de maïs qualifiés de "bons à excellents" a atteint lundi 31%, en recul de neuf points comparés aux taux observés la semaine dernière. La sécheresse et la canicule exceptionnelles qui règnent aux Etats-Unis auront donc une incidence mondiale sur les cours des prix des céréales, comme sur les stocks alimentaires. Le risque d'amplification des crises agricoles et alimentaires mondiales fait partie de la multiplication des "événements extrêmes" induits par le réchauffement climatique de la planète, qui pénalise encore plus les pays pauvres ou en voie de développement.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI 

    Une sécheresse historique aux Etats-Unis, Le Monde, 19 juillet

    LE SITE INTERNET

    • Administration nationale océanique et atmosphérique des Etats-Unis (NOAA) : cliquer ICI
  • Enseignes lumineuses en ville. Extinction des feux : comment, pour qui, pour quoi ?

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    Les Galeries Lafayette à Bordeaux, illuminations de Noël. Photo Stéphane Lartigue / Archives SO

    Parmi les mesures entrées en vigueur en France au 1er juillet, il y a de bonnes nouvelles pour  l'écologie. Souvent imposées par l'Europe, elles ont été décidées par le gouvernement précédent.

    Ainsi, la mise en place d'un étiquetage sur les bouteilles de vin afin de prévenir d'éventuelles traces d'oeuf ou de lait pour les personnes allergiques ; l'entrée en vigueur de l'autorisation pour les fabricants d'aliments ne contenant pas d'organismes génétiquement modifiés, qu'ils soient d'origine végétale, animale ou apicole, d'étiqueter leurs produits avec la mention "sans OGM" ; l'arrivée de la réglementation européenne pour les normes d'étiquetage des pneus automobiles, désormais notés de A à G, en fonction de leurs performance au freinage et de leur consommation d'énergie ; l'entrée en vigueur de l'obligation pour les employeurs de recourir à la norme Meta de prélèvement de l'air dans le cadre du renforcement des mesures de protection pour les salariés exposés à l'amiante ; l'obligation de mettre en place la surveillance de la qualité de l'air intérieur, notamment dans les établissements scolaires.

    Et puis, une nouveauté qui pourrait particulièrement faire jaser en ville : depuis le 1er juillet, les enseignes commerciales dans les agglomérations urbaines de moins de 800.000 habitants doivent éteindre leurs lumières de 1h00  à 6h00 du matin, afin de réduire la facture énergétique de notre pays et la pollution lumineuse. Ces mesures de sobriété énergétiques étaient détaillées par "le Parisien", dans son édition du jeudi 29 mars dernier. A la veille du 1er avril, elles avaient d'ailleurs été reçues par certains écolo-sceptiques comme un poisson d'avril... Leur impact risque d'être cependant fortement réduit : les aéroports et les grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille, ainsi que les zones touristiques et certaines périodes festives ne sont dores et déjà pas concernées. Quant aux autres villes, les demandes de dérogations affluent...

    Objectif : économiser 170 millions d'euros par an

    Cette mesure, officialisée par un décret-cadre en  janvier dernier, ne fait en réalité que traduire l'une des 27 mesures concrètes annoncées en décembre dernier par l'ex-ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet, afin de réduire la consommation d'énergie en France et sa facture énergétique. L'extinction obligatoire des enseignes lumineuses extérieures commerciales doit en effet générer une économie d'électricité équivalente à la consommation annuelle de 260.000 ménages, soit l'équivalent de 170 M d'€.  De leur côté, estimant être pénalisés, les professionnels du tourisme et du commerce avaient réclamé des aménagements et lancé la bataille des dérogations. Ils ont donc été entendus.  Pour l'éclairage nocturne intérieur des vitrines des commerces et des bureaux, un second texte de loi visant à l'interdire, afin de permettre d'économiser 2 terawatt-heures, soit la consommation d'électricité de 700.000 ménages par an, était encore en discussion en mai dernier. Sera-t-il remis en débat par le nouveau gouvernement ?

    arrêté,gouvernement,éclairage,pollution lumineuse,réduction,sécurité,facture énergétiqueNoir sur la ville

    Réduire les éclairages des enseignes lumineuses va pourtant dans le sens des villes, de plus en plus nombreuses à décider de l'extinction de leurs éclairages publics, la nuit, généralement entre 1h00 et 5h00 du matin. Tout en maintenant l'éclairage de certains espaces publics, comme les accès aux hôpitaux et cliniques, par exemple. Il y aurait ainsi aujourd'hui 10.000 municipalités en France qui coupent ou réduisent leurs éclairages publics : en Bretagne, en Ariège, dans la Vienne... et dans notre région. Comme en Charente,Cognac était la septième ville à éteindre depuis avril dernier, ses lumières publiques en deuxième partie de la nuit, pour une économie estimée à environ 80.000 € par an. Jarnac, la ville natale de François Mitterrand, est déjà dans le noir depuis le mois de février. Ou encore dans les Landes, où la petite commune de Classun vient d'être une deuxième fois primée pour sa lutte contre la pollution lumineuse. Après avoir réduit sa facture d'électricité de près de 20 %.

    Et la sécurité publique ?

    Selon l'Association nationale de la protection du ciel et de l'environnement nocturne (ANPCEN), la sécurité n'est pas affectée par ce type de mesures qui est d'ailleurs déjà le lot de nos campagnes. Traduisez : l'absence de lumière ne favorise pas la délinquance, contrairement aux idées reçues. Au contraire : "Les villes qui ont choisi ce système, enregistrent moins de tapage nocturne, de vandalisme et de voitures brûlées", affirme Paul Blu, le président d'honneur de l'ANPCEN. Constat confirmé il y a quelques mois par le ministère de l'Ecologie du gouvernement Fillon : les villes qui se sont lancées dans une réduction de l'éclairage nocture font l'objet d'une surveillance renforcée de la police, qui n'a pas constaté de hausse significative des actes délictueux. En revanche, les économies sont bel et bien substantielles et on réduit aussi d'autant la pollution lumineuse.

    20 % d'économie d'énergie en 2020 ?

    Jusqu'à l'arrivée de François Hollande à la présidence de la République, l'objectif du renouvellement de la politique nationale de la France en faveur de l’efficacité énergétique, était de permettre une diminution des consommations à l’horizon 2020 comprise entre 19,7 et 21,4 %. Soit l'équivalent de la consommation annuelle de 16 millions d'habitants. La seule interdiction des enseignes lumineuses commerciales et des bureaux la nuit ne suffirait pas à atteindre l'objectif, mais elle y contribuerait fortement, en économisant la consommation de près d'un million d'habitants.

    Que reste-t-il des mesures prises par le gouvernement Fillon  ?

    arrêté,gouvernement,lumière,électricité,réduction,éclairage,pollution lumineuse,sécurité,facture énergétiqueDeux séries de mesures prises par le gouvernement Fillon sont toujours à l'ordre du jour : l'une pour les entreprises (dont la limitation des gaspillages sur l'éclairage), l'autre pour les ménages. Les particuliers n'ont en effet pas été oubliés, avec deux mesures spécifiques concernant l'éco-prêt à taux zéro : permettre de cumuler le crédit d’impôt développement durable et l’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) pour soutenir les travaux de rénovation énergétique les plus économes et étendre l’Eco-PTZ aux syndicats de copropriétés.

    Pour le nouveau ministère de l'Ecologie, une mesure "complexe"

    Pour les unités urbaines de plus de 800.000 habitants, qui ne sont pas concernées par le décret entré en vigueur au 1er juillet, le ministère de l'Ecologie et du Développement durable juge le nouveau règlement et surtout sa planification, "complexe". « Ce sont les maires qui fixeront les règles d'ici à 2018 », explique-t-on au cabinet de la ministre Delphine Batho, en admettant qu'un tel délai de six ans pour se mettre en conformité, « c'est beaucoup ». « Des discussions vont être entamées pour simplifier le texte et resserrer ses délais d'entrée en vigueur », annonce le ministère.

    De nombreuses dérogations

    Côté dérogations, elles sont accordées d'office « à tous les panneaux lumineux et enseignes ayant une utilité publique », confirme un proche de Mme Batho. Pharmacies, aéroports, affichages digitaux des communes, etc. Des exceptions seront accordées également lors d'événements exceptionnels, comme la Fête des lumières de Lyon, où le projet de réglementation unique avait suscité l'inquiétude des unions de commerçants.

    L'efficacité énergétique : un objectif incontournable partagé par nombre d'autre pays

    arrêté,gouvernement,lumière,électricité,réduction,éclairage,pollution lumineuse,sécurité,facture énergétiqueL’accident nucléaire de Fukushima et la hausse inéluctable du prix de l’énergie ont conduit le Japon et tous les pays européens à engager une réflexion sur leur modèle énergétique. L’Espagne a ainsi annoncé un nouveau plan d’actions mi-2011. De leur côté, l’Allemagne et le Japon, qui a déjà réduit drastiquement ses éclairages publics et privés, réfléchissent aux moyens d’accroître leur performance énergétique. On voit mal le nouveau gouvernement français revenir en arrière sur toutes les mesures favorisant la réduction nécessaire de la facture énergétique de notre pays. Ira-t-il jusqu'à les étendre à l'éclairage nocturne intérieur des vitrines des commerces et des bureaux, en reprenant les discussions et les concertations autour du second texte de loi amorcé par le précédent ministère de l'Ecologie ?

    Quoiqu'il en soit, à partir du 1er juillet, la volonté de la France d'économiser son énergie peut commencer à s'afficher la nuit dans certaines de nos villes. Ou pas.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    EN SAVOIR PLUS sur les mesures phares du gouvernement Fillon pour réduire la facture énergétique de la France

    ■    Pour les entreprises :
    -    Créer un prêt à 2 % pour aider les entreprises de moins de 50 salariés, à financer des travaux d’économies d’énergie : 100 M€ de prêts seront déployés début 2012 et distribués par les directions régionales d'OSEO.
    -    Limiter les gaspillages sur l’éclairage :

    extinction obligatoire des enseignes lumineuses commerciales de 1h à 6h du matin (entrée en vigueur le 1er juillet 2012) ;  mise à l’étude d’une extinction obligatoire des éclairages extérieurs et intérieurs des bureaux, afin de réduire la pollution lumineuse et d’économiser l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité d’un million de ménages ; lancer au 1er trimestre 2012 un appel à projets pour encourager la formation des entrepreneurs aux économies d’énergie ou aux diagnostics d’entreprises ;  renforcer le rôle des fournisseurs d’énergie comme promoteurs de l’efficacité énergétique auprès de leurs clients. Une concertation sera engagée pour définir les modalités d’une nouvelle période 2014-2016 du dispositif des certificats d’économies d’énergie.

    ■    Pour les ménages :
    -    Cumuler le crédit d’impôt développement durable et l’éco-prêt à taux zéro (Eco-PTZ) pour soutenir les travaux de rénovation énergétique les plus économes ;
    -    étendre l’Eco-PTZ aux syndicats de copropriétés.

  • Initiative. L'auto-location, la nouvelle forme d'autopartage qui décolle

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     Vincent Saint-Martin, créateur du site unevoituralouer.com DR

    Les filles, on se calme. Les garçons aussi, y a pas de raison. Ce n'est pas le beau gosse de la photo qui est à louer, pas de malentendu, c'est la voiture... Via un site d'autopartage et de location d'un nouveau genre : unevoiturealouer.com.

    Un modèle collaboratif importé de l'étranger

    Vincent Saint-Martin, un Parisien de 29 ans, a créé il y a un an, unevoiturealouer.com, un site internet permettant aux particuliers de proposer à la location leur propre véhicule à d'autre particuliers, qui n'ont pas de voitures et ne veulent pas ou ne peuvent pas en acheter. Et à ces derniers de trouver une voiture à louer auprès d'un autre particulier.

    Il le concède, l'idée n'est pas de lui : "Ce système collaboratif existe déjà à l'étranger, en Australie notamment et commence à s'implanter en France."

    Un objectif écolo et commercial à la fois

    location automobile,voitureTout en s'inscrivant dans un objectif de développement durable en contribuant à diminuer le volume du parc automobile français, le site est aussi commercial. Ce n'est pas très tendance dans le milieu écolo, où on est plutôt économie solidaire, mais cela a le mérite de la franchise et de la clarté : le créateur de unevoiturealouer.com veut gagner de l'argent et le réinvestir pour développer cette mini-entreprise, afin de mettre en relation d'avantage de clients internautes entre eux. Il retient ainsi une marge de 30 % de la location pour se rémunérer, mais aussi payer les frais du site et ceux de l'assurance des véhicules. En effet, pas de risque ni de mauvaise surprise pour les propriétaires ou les les utilisateurs : toutes les voitures sont assurées par unevoiturealouer.com, qui a un partenariat avec l'assureur MMA.  Le prix de l'assurance est ainsi compris dans les 30% d'acompte payé au site à la réservation.

    Quel avantage pour le locataire par rapport à l'autopartage ?

    La location de voitures entre particulier se veut surtout complémentaire de l'autopartage classique, basé sur des parcs de véhicules mis à disposition pour être empruntés. Tels Autocool à Bordeaux, ou Autolib à Paris. L'autopartage n'est pas adapté aux longs déplacements de travail ou de loisirs, pour lesquels la location de voiture est toujours recommandée par les sites d'autopartage eux-mêmes. Par ailleurs, il n'implique pas pour le créateur du site de voitures partagées l'achat préalable d'un parc de véhicules. Côté développement durable, un bon point : on ne rajoute pas de nouveaux véhicules en ciculation, mais on rentabilise l'usage des véhicules existants.

    Qui a recours à unevoiturealouer.com ?

    location automobile,voitureSelon Vincent Saint-Martin, "aujourd'hui si les usagers sont de tous horizons, ce sont surtout des urbains qui s'en servent, mais aussi des habitants de petites villes". Il précise  en effet que "tout le monde peut proposer sa voiture à la location et trouver locataire, y compris dans les villages de nos campagnes les plus reculés". A la différence des sites d'autopartage ou des entreprises de location de voitures classiques, qui s'implantent essentiellement dans les grandes agglomérations et ont besoin de nombreux clients pour être rentabilisés. L'offre s'adresse en outre à la France entière : ça c'est la "magie internet". Il y a ainsi déjà de nombreuses voitures disponibles dans le Sud Ouest, notamment à Bordeaux. Enfin, pour les locataires qui sont de vrais amateurs de voitures (il en reste, même chez les écolos), on a aussi bien sûr un éventail de modèle de voitures bien plus large à choisir que dans l'autopartage classique...

    Pour louer sa propre voiture entre particuliers, c'est simple : il faut s'inscrire en ligne. On reçoit ensuite les  demandes de location par mail et sms. On confirme soi-même la location et on en fixe le  montant. Assurance fournie. Pour louer une voiture, c'est encore plus simple : on choisit sur le site un lieu, un modèle de voiture avec le  prix qu'on veut y mettre, la durée de location, un clic et hop, l'affaire est dans le sac !

    Mais est-ce bien écologique, tout ça ?

    location automobile,voitureUnevoiturealouer.com se veut vigilant sur la "propreté" des voitures mises en location. Par ailleurs, selon Vincent Saint Martin, ce système permet à environ 15 personnes d'utiliser chaque voiture mise en location. Au lieu de son seul propriétaire. Et ce sont autant de personnes qui n'achèteront donc de voitures personnelles. Réduction des émissions de gaz à effet de serre et du volume global du parc automobile ... On est bien dans une démarche développement durable. Vincent Saint-Martin est catégorique :"Les propriétaires qui mettent leur véhicule en location ont aussi la motivation écolo de le partager, tout autant que de le rentabiliser financièrement, quand ils ne s'en servent pas." Motivation écolo qui se retrouve aussi, selon lui, chez ceux qui louent les véhicules et recherchent également à réduire leur facture de transport. Si l'idée "verte" en matière de mobilité reste bien d'explorer vraiment tous les systèmes qui peuvent éviter l'achat de voitures et l'augmentation du nombre de véhicules en circulation, en diminuant pollution et dépenses de carburant, ce système est top.

    Et combien ça coûte ?

    Le propriétaire choisit le tarif auquel il met en location sa voiture sur le site, en fonction du modèle de son véhicule et d'une grille tarifaire. Et pour le locataire, c'est comme il veut et cela peut ne pas être cher du tout. Vincent Saint-Martin indique un prix moyen de location : "Un week end où l'on parcourt 400 km, coûte 100 €." Les utilisateurs louent à la journée, ou au mois.

    location automobile,voitureJ'ai testé pour vous. Louer à Bordeaux une citadine à essence avec Airbag, pour un week-end à la plage avec mon chéri, me reviendrait ainsi à : 12€ le 1er jour, 10€ les jours suivants, avec un coût de 0,10€ par km, ou 30€ le premier jour et 15 € les suivants, avec un coût de 0,04€ par km, selon le modèle de voiture que je choisis. Sans compter l'esssence, bien sûr. La  petite Twingo ci-contre, repérée sur le site, à 12 € le premier jour, m'irait comme un gant !

    Des mauvaises surprises ?

    On l'a vu, afin de sécuriser la location, une assurance tous risques est fournie au locataire pendant la durée de la location. Selon Vincent Saint-Martin, tès peu d'incidents sont à déplorer, lors des locations. Ils sont en tout cas couverts par l'assurance.  Propriétaires comme locataires ont en outre un intérêt commun à ce que le véhicule reste en bon état et sont soucieux de leur bonne réputation respective... et de celle de leur véhicule.  

    Et ça marche ?

    La réponse est : "Oui".  Vincent Saint-Martin, qui se refuse néanmoins encore à communiquer un chiffre d'affaires, sent que "la mayonnaise prend" et qu'il y a un engouement pour ce modèle de mobilité : "Après un an d'exercice, près de 6.700 personnes et près de 1.100 voitures se sont inscrites sur le site", précise-t-il, en reconnaissant que "la crise économique et la hausse du coût des carburants ne sont pas pour rien dans le développement de ce genre de système de location, qui reste financièrement intéressant tout en offrant un bonus écolo en prime, auquel les utilisateurs du site sont sensibles."

    La voiture toujours plus chère pour la planète, comme pour nos portefeuilles

    location automobile,voiture

    C'est que nos dépenses automobiles ne cessent de grimper. Même si, paradoxalement, le site écolo Terra Eco a fait le calcul que rouler en voiture coûte aujourd'hui moins cher en carburant qu'il y a 25 ans, compte tenu notamment de l'inflation, selon l'Automobile club association, le budget "voitures" des ménages s'est encore alourdi en 2011. Et c'est bien ce que ressentent les automobilistes, au plus profond de leur portefeuille. Pour les automobiliste roulant à l'essence, le propriétaire d'une Clio 3 a vu ainsi le coût total annuel du véhicule progresser de 4% en 2011 pour atteindre 5.976 €. Pour le diesel, avec une Peugeot modèle 308 HDI, le coût annuel est désormais de 7.654 €, soit une hausse de 2,5 % par rapport à 2010. Si tout le monde n'est malheureusement pas encore convaincu de la nécessité de réduire la part des taux de pollution de l'air dus à la circulation automobile, les dépenses "fixes" en légère progression (liées à l'assurance, à l'entretien du véhicule, aux frais de parking) avec la hausse importante du prix du carburant contribuent à inciter les Français à réduire leurs usages de la voiture. Et à partager leurs véhicules.

     Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Le site de unevoitueralouer.com : cliquer ICI
    • Le site d'Autocool. La société dispose de 24 stations sur l'agglomération bordelaise, dont 17 à Bordeaux. Elle revendiquait  1.200 adhérents en avril 2012. Et a réalisé un chiffre d'affaires de 350.000 € en 2011, avec un prévisionnel  de 500.000 € pour 2012.
    • Le site d'Autolib.

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