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Climat - Page 212

  • Découvrez "Les mondes inondés", à partir de ce soir, sur Arte

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     Baie de Fundy, les plus hautes marées du monde, vendredi 24 octobre à 19h00 (43 min)  Photo Arte

    Gabon, Bornéo, Amazonie,Inde, Canada... Les "mondes inondés", ce sont ces zones humides qui vivent aux quatre coins de la planète au rythme naturel du cycle de l'eau. Sécheresse, pluies diluviennes, moussons, inondations, grandes marées hors norme : le cycle de l'eau, source de vie sur Terre, oblige les animaux qui vivent dans ces endroits depuis des millénaires, à élaborer des stratégies pour se déplacer, se nourrir et survivre. Si les plus faibles d'entre eux meurent à l'occasion de ces phénomènes climatiques naturels d'une ampleur exceptionnelle, ils ont pu et su évoluer pour s'y adapter

    Pour découvrir ces lieux de biodiversité exceptionnelle, aux paysages grandioses, Arte nous propose un voyage d'une semaine autour du monde, au travers d'une série de cinq documentaires: "Les mondes inondés", diffusés à 19h.

    elephant.jpgDe Loango en Afrique à la baie de Fundy au Canada

    Embarquement immédiat ce soir pour "Loango, le joyau de l'Afrique", réalisé par Luc Marescot au coeur du Parc national de Loango, au Gabon, qui ouvre la série. Suivra "Kinabatangan, l'éden sauvage de Bornéo",  en Malaisie orientale, filmé par Jean-Marie Cornuel, le mardi 21 octobre. Cette région abrite les derniers rhinocéros de forêt, des éléphants pygmées et des orangs-outangs en voie de disparition. On découvrira ensuite "Pacaya-Samiria, la jungle des miroirs", à l'orée de l'Amazonie, de Jean-Luc André, le mercredi 22 octobre, puis le jeudi 23, "Kaziranga, les larmes de l'Himalaya", dans le Parc national de Kaziranga, en Inde, au pied des plus hautes montagnes de la planète, et enfin, le vendredi 24 octobre, la Baie de Fundy, au Canada, dont les plages vivent au rythme des "plus hautes marées du monde".

    baleine fundy.jpgLe refuge des dernières baleines franches de l'Atlantique Nord

    Réalisé par Frédéric Febvre, ce dernier documentaire qui signe la fin de cet extraordinaire tour du monde, montre la vie de la faune et de la flore dans une région canadienne où les mouvements de flux et de reflux des marées les plus puissants au monde, charrient, dans la baie de Fundy, une masse d'eau équivalente à celle de toutes les rivières de la planète réunies. C'est dans cet écosystème marin unique au monde que les dernières centaines de baleines franches de l'Atlantique Nord se réfugient l'été, pour se nourrir de plancton et de krill.  Jusqu'à quand ? 

    Les animaux auront-ils le temps de s'adapter ? 

    La vitesse inédite du réchauffement climatique en cours, aggravé par l'emprise toujours croissante de l'homme sur l'habitat de la faune sauvage constitue une danger supplémentaire pour la survie de nombre d'espèces, dont certaines sont déjà menacées d'extinction, comme les tigres ou les rhinocéros unicornes du Kaziranga, l'un des plus beaux parcs animaliers d'Asie, au pied de l'Himalaya. Les animaux auront-ils le temps d'évoluer pour s'adapter au changement climatique ? Telle est la question à laquelle Arte nous invite aussi à réfléchir. A-delà des images d'une beauté incroyable sur la vie foisonnantes de ces "mondes inondés", les deltas, marais, grandes plaines marécageuses et plages sont autant de lieux d'une incroyable biodiversité à préserver.

    Cathy Lafon

    ► A VOIR : "Les mondes inondés", série documentaire réalisée par Luc Marescot, Jean-Marie Cornuel, Jean-Luc André, Jean-Baptiste Erreca et Frédéric Febvre, Arte, du lundi 20 au vendredi 24 octobre, à 19 h.

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  • Réchauffement climatique : "La glace et le ciel", le projet multimédia de Luc Jacquet

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    Le réalisateur Luc Jacquet, oscarisé en 2006 pour « La marche de l’empereur », a dévoilé le 12 octobre un projet multimédia centré sur le changement climatique via notamment une plateforme pédagogique en accès libre et, en 2015, un documentaire sur les pionniers de la glaciologie.

    Ecologue avant d'être cinéluc jacquet.jpgaste

    « Avant d’être cinéaste, j’ai été écologue, je suis parti comme étudiant en Antarctique en 1992, puis il y a quelques années j’ai rencontré le pionnier de la glaciologie, Claude Lorius », raconte Luc Jacquet (photo AFP ci-contre). « Aujourd’hui, je veux raconter en images la vie de Claude, transmettre ce que j’ai appris avec un projet au carrefour de la science et du cinéma », ajoute-t-il.

     Sortie prévue en 2015

    Claude-Lorius_5319.jpegLa vie de Claude Lorius sera la trame du documentaire « La glace et le ciel » qui sortira en salle en octobre 2015: d’incroyables images d’archives des premières expéditions en Antarctique dans les années 50 seront combinées à un vagabondage du scientifique sur des lieux emblématiques du réchauffement inédit que connaît la planète aujourd’hui. « Nous sommes allés en Antarctique, sur les glaciers des Alpes, en Polynésie, en Namibie, en Californie », précise Luc Jacquet, qui a réalisé cette année le documentaire « Il était une forêt » pour lequel il a étroitement travaillé avec le spécialiste des forêts tropicales Francis Hallé.

    Un projet pédagogique à voir sur le web

    Reprenant le principe d’une collaboration avec les grands spécialistes d’une discipline, le réalisateur a mis au point avec son équipe un projet pédagogique également baptisé « La glace et le ciel », dont la première partie est déjà disponible gratuitement sur internet. Les supports utilisent l’image animée pour raconter le travail des glaciologues, de courtes vidéos pour expliquer les concepts du climat et du réchauffement et des mini-entretiens de deux minutes avec les plus grands climatologues françaises.

    Dans l’un d’entre eux par exemple, Gilles Ramstein, modélisateur du climat, explique que « le climat a toujours varié au cours du temps » mais que « le changement actuel a un élément différent: la vitesse à laquelle il survient ». « La question n’est pas tant de sauver la planète, qui se sortira de toutes les situations, mais plutôt de sauver l’homme qui aura des difficultés à survivre dans un environnement qui lui sera défavorable », poursuit-il.

    « L’idée, c’est de donner des supports aux instituteurs et professeurs pour qu’ils s’approprient le sujet et qu’ils bâtissent leur propre projet éducatif », a expliqué Laurent Desse, responsable pédagogique. Deux modules éducatifs complémentaires seront mis à disposition en 2015, l’un sur les conséquences du changement climatique et l’autre sur les solutions possibles.

    Cathy Lafon

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  • Climat: la glace noire du Groenland, c'est chaud devant

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    La calotte glacière n'a jamais été aussi noire que cette année, selon Jason Box, climatologue américain. Photo Jason Box/Slate

    Ca chauffe au Groenland, comme partout sur la planète. Le réchauffement climatique en cours affecte les réserves de glace des zones polaires, avec des conséquences parfois étranges et inquiétantes.

    jason box.jpgAinsi, selon les observations du glaciologue et climatologue Jason Box publiées par le site Slate.fr le 8 octobre dernier, cet été, la neige au Groenland était noire. Pour le membre de l'Institut de recherche GEUS du Danemark et du Groenland, ce n'est pas une première: il a déjà constaté le phénomène lors d'expéditions passées,notamment en 2009. Mais jusque là, les glaces étaient sombres. Désormais, elles sont noires. Les émissions de CO2 et le réchauffement climatique doivent plaider coupables, une fois de plus : la conjonction de tempête de neige estivales de plus en plus rares et l'augmentation de poussières et de suies provenant de feux de forêts arctiques qui auraient battu des records cet été, auraient souillé comme jamais le manteau neigeux des glaces éternelles.

    La fonte s'accélère

    Le hic, c'est que la glace lorsqu'elle est noire, absorbe mieux les rayons du soleil et sa fonte en est décuplée. Selon des chercheurs français du Centre d'étude de la neige à Grenoble, à lui seul, le réchauffement climatique est insuffisant à expliquer la fonte des glaces au pôle Nord, au rythme annuel de 200 à 450 milliards de tonnes. Environ 10% de cette diminution serait liée aux impuretés qui salissent la neige, contribuent à réduire la masse du manteau neigeux du Groenland de 27 milliards de tonnes par an et augmentent à elles seules le niveau des mers de 0,13 mm par an. Telles étaient les conclusions d'une étude publiée dans Nature Geoscience  en juin dernier.

    dark snow.jpgProjet "Dark Snow"

    Pour comprendre le phénomène et analyser d'où viennent la suie et les poussières qui souillent les glaciers, Jason Box est reparti au Groenland cet été pour une mission de deux mois, dans le cadre de son projet Dark Snow ("neige noire")  subventionné par des financements collaboratifs. Les photos qu'il en rapporte,publiée sur Slate.fr, sont effrayantes. Pour expliquer ces glaces noires et leur fonte alarmante, le climatologue américain avance que d'autres phénomènes pourraient s'ajouter aux suies des feux de forêts, comme la pollution des usines, ou encore la digestion d'impuretés par des bactéries présentes dans la glace, ce qui dope leur croissance. En se multipliant, celles-ci viendraient également augmenter la fonte des couches de neige fraîche. Mais pour le chercheur, le phénomène pourrait être aussi le début d'une chaine de réactions en cascade liée au réchauffement climatique, qui entraîne également  la remontée de méthane de l'océan Arctique.

    "Le méthane, c'est très grave"

    "Le méthane est 20 fois plus puissant que le dioxyde de carbone à bloquer les infrarouges dans cet effet de serre que l’on connaît. Le méthane qui remonte à la surface, c’est très grave", a commenté Jason Box, qui a rajouté :  "Même si une toute petite fraction seulement du carbone des fonds de l’Arctique est relâchée dans l’atmosphère, nous sommes foutus !". L'hypothèse inquiétante, formulée abruptement par le climatologue, a provoqué la polémique et  enflammée les réseaux sociaux en septembre dernier.

    Toujours plus chaud

    Selon la Nasa, le mois qui vient de s'achever est le mois de septembre le plus chaud jamais enregistré depuis 1880, début des relevés de températures. Avec 14,77°C en moyenne, il a donc fait plus chaud en septembre de 0,77°C par rapport à la moyenne (14°C), établie entre 1951 et 1980. Un record qui succède à celui déjà enregistré en août, qui a également été le mois d'août le plus chaud sur la planète depuis que les relevés existent.

    Cathy Lafon

    EN CHIFFRES

    • Les glaces au pôle Nord fondent au rythme annuel de 200 à 450 milliards de tonnes.
    • En 2014, la calotte glacière est 5,6% plus sombre, ce qui produit une absorption d'énergie à peu près équivalente à deux fois la consommation d'électricité des Etats-Unis (source Jason Box).

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