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Elections municipales et environnement : mon candidat est-il vraiment "vert" ?

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Electeurs et candidats : tous écolos ! Rassemblement de soutien au maire de Langouët (Ille-et-Vilaine) Daniel Cueff, premier maire poursuivi pour avoir pris un arrêté anti-pesticides, en août 2019. Phot  AFP 

Dimanche 15 mars 2020, on vote ! Les élections municipales, c'est pile-poil dans une semaine. Dans les programmes des candidats, cette année, cela ne vous a pas échappé, l'idée générale, c'est : "Plus écolo que moi, tu meurs." Dans le tas, certains, écolos depuis longtemps, sont a priori plus crédibles. Mais faut-il pour autant leur faire confiance ? Chez d'autres, cette passion soudaine pour les arbres, le bio à la cantine, le vélo, la lutte contre la pollution de l'air ou de l'espace public par les mégots, etc., elle est quand même assez nouvelle. Voire surprenante. Mais certains d'entre eux, ayant récemment pris conscients du problème, sont peut-être vraiment désireux de tout mettre en oeuvre pour faire face à l’urgence climatique et sociale. Comment savoir ?

L'Ademe et les ONG nous aident à y voir plus clair.

Aide aux candidats

Pour les aider à "verdir" leur programme, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a proposé en novembre dernier aux candidats aux élections municipales de mars tout un éventail de solutions concrètes, en mettant au premier plan la transition écologique.

Manger sain et local dans les cantines, produire une énergie propre, économiser l'énergie, réduire les déchets, bouger autrement, respirer un air sain, acheter durable ou s'adapter à un changement climatique sont autant de thématiques figurant dans la brochure "Demain mon territoire", réalisée par l'Ademe et diffusé au Salon des maires fin novembre à Paris. Ce guide, basé sur l'action de collectivités que l'agence accompagne, propose aux candidats maires 20 fiches pratiques sur des thématiques du quotidien. "On a beaucoup aujourd'hui d'outils et de retours d'expériences. Ce n'est pas nécessairement plus cher et parfois même ça bénéficie au pouvoir d'achat", a souligné fin novembre le président de l'Ademe, Arnaud Leroy, devant la presse.

"Le sujet de la transition écologique et énergétique est au cœur des demandes des candidats" et "l'environnement s'est ancré dans l'opinion publique", a-t-il observé. "On a la conviction que la clé de la transition écologique, ce sont les territoires. S'il n'y a pas de mise en œuvre concrète au niveau territorial (...), on n'y arrivera pas. Les impulsions de l'État ne suffiront pas".

Aide aux électrices et aux électeurs 

Et pour aider les électeurs et les électrices à démêler le vrai "vert" du faux "vert", et à déterminer si les candidats qui se présentent pour recueillir leurs suffrages sont vraiment prêts à agir pour l'environnement, le Réseau action climat a quant à lui décrypté les programmes de quarante candidats dans les "dix villes qui sont au coeur des métropoles les plus émettrices de gaz à effet de serre". A savoir  : Paris, Marseille, Lyon , Lille, Bordeaux, Toulouse, Nantes, Nice, Strasbourg et Rouen. 

Le label "vert" du Réseau action climat

Sacré boulot. D'autant plus intéressant que le climat, on s'en doute, est présent partout. Résultat : sur les programmes des quarante candidats passés au crible, "seulement 13 ont intégré les mesures incontournables pour faire face à l'urgence climatique, 9 n'en tiennent tout simplement pas compte et la grande majorité reste au milieu du gué", relève l'ONG qui déblaie le terrain. Exemple type, souligne l'ONG : si la très grande majorité veut planter des arbres à foison, très peu de candidats sont prêts à acter un "moratoire sur les grandes surfaces en périphérie des villes", l'une des "dix mesures incontournables" soutenues également par Nicolas Hulot, dans le cadre du "Pacte sur le pouvoir de vivre".

Voici les résultats, par ordre alphabétique des villes.

A Bordeaux : Pierre Hurmic se détache tandis que Thomas Cazenave et Phillippe Poutou peuvent mieux faire et que Nicolas Florian est à la traîne. 

A Lille : Stéphane Baly se détache, alors que Martine Aubry et Violette Spillebout peuvent aller plus loin et que Marc-Philippe Daubresse est à la traîne.

A Lyon : Bruno Bernard se détache tandis que David Kimelfeld et Gérard Collomb peuvent mieux faire, François-Noël Buffet n’ayant toujours pas sorti son programme.

A Marseille: Sébastien Barles se détache, tandis que Michèle Rubirola et Martine Vassal peuvent mieux faire et que Stéphane Ravier est à la traîne.

A Nantes : Julie Laernoes et Johanna Rolland se détachent, alors Laurence Garnier peut aller plus loin et que Valérie Oppelt est à la traîne.

A Nice:Jean-Marc Governatori se détache, Patrick Allemand, Christian Estrosi peuvent aller plus loin, et Philippe Vardon est à la traîne.

A Paris:Anne Hidalgo et David Belliard se détachent, Agnès Buzyn peut aller plus loin et Rachida Dati est à la traîne.

A Rouen : Jean-Michel Bérégovoy se détache, Nicolas Mayer-Rossignol peut mieux faire, alors que Jean-Louis Louvel et Guillaume Pennelle sont à la traîne. 

A Strasbourg : Jeanne Barseghian se détache, alors que Alain Fontanel et Catherine Trautmann peuvent aller plus loin, et Jean-Philippe Vetter est à la traîne.

A Toulouse : Nadia Pellefigue et Antoine Maurice se détachent, alors que Pierre Cohen et Jean-Luc Moudenc peuvent aller plus loin.

Cathy Lafon

►PLUS D'INFO

  • La WWF propose aussi 7 engagements écologiques aux candidats aux élections municipales françaises : cliquer ICI 
  • L'Association France Nature Environnement a aussi édité un document à l'intention des électeurs intitulé  La nature, c'est notre futur 

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