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Clôture des assises de l’eau : un nouveau pacte pour faire face au changement climatique

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La gestion de la ressource en eau est un enjeu majeur face au réchauffement climatique. Photo archives "Sud Ouest" 

Les conclusions de la seconde séquence des assises de l’eau a permis de faire émerger un pacte de 23 mesures pour faire face au dérèglement climatique qui affecte nos ressources en eau. Trois grandes lignes d'actions présentées ce jour en conférence de presse par François de Rugy, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Emmanuelle Wargon, secrétaire d’État, concernent tous les usages de l’eau. Plusieurs d'entre elles, concernent directement le monde agricole, qui a un rôle essentiel à tenir pour faire face au dérèglement climatique, comme l'a souligné Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture. 

1. Protéger les captages d’eau potable pour garantir une eau de qualité à la source

« La résilience de notre agriculture passe par une gouvernance apaisée. Tout l'éventail des solutions possibles doit être considéré : la recherche de sobriété et d'optimisation de l'utilisation de l'eau, les solutions de stockage ou de transfert, la transition agro-écologique. » Didier Guillaume.

Il s’agit notamment de protéger les aires d’alimentation de captage des pollutions diffuses en y favorisant l’agriculture biologique et des pratiques agricoles qui utilisent moins de pesticides et maîtrisent mieux les fuites d’azote. D’ici 2022, l’objectif fixé est que sur au moins 350 captages prioritaires les collectivités en charge de l’alimentation en eau potable auront conclu des partenariats avec le monde agricole. Un droit de préemption sera également ouvert aux collectivités sur les terrains situés sur ses aires d’alimentation de captage, afin qu’elles puissent favoriser et accompagner la transition vers des pratiques les plus favorables à la préservation de la qualité de l’eau.

2. Economiser et mieux partager l’eau pour préserver cette ressource vitale

« Je suis convaincue que ces mesures contribueront efficacement à rénover notre gestion de la ressource en eau et à renforcer notre résilience face au dérèglement climatique. Maintenant, nous devons passer à la réalisation concrète de ces actions. Nous aurons besoin de la mobilisation de tous, et tout particulièrement sur le terrain, pour économiser et protéger cette ressource précieuse qu’est l’eau.» Emmanuelle Wargon

Pour ce faire, le gouvernement se fixe l’objectif de faire aboutir au moins 50 projets de territoire pour la gestion de l‘eau (PTGE) d’ici 2022 et 100 d’ici 2027 et de lancer un travail sur la définition des volumes prélevables à horizon 2020. L’objectif est de baisser les prélèvements d’eau de 10% d’ici 2025 et de 25% en 15 ans. Tous les usages sont concernés : domestiques, agricoles, industriels. Les projets de territoire pour la gestion de l’eau permettront par la concertation entre les acteurs de terrain et le changement de pratiques de rétablir un équilibre entre les ressources disponibles et les besoins, en créant, lorsque c’est pertinent techniquement et économiquement, des stockages d’eau, multi-usages de préférence.

3. Préserver nos rivières et nos milieux humides

« Les conséquences du réchauffement climatique sont d’ores et déjà perceptibles, en particulier sur les ressources en eau à travers les épisodes de sécheresse plus nombreux et plus intenses. Nous devons bien évidemment lutter contre les causes du dérèglement climatique, mais il nous faut aussi lutter contre ses conséquences déjà visibles et travailler dès maintenant à l’adaptation de notre pays à ces nouvelles contraintes. Bref, il faut arrêter de considérer l’eau comme une ressource inépuisable. » François de Rugy.

Ces écosystèmes aquatiques sont nos alliés pour réduire l’impact des risques naturels amplifiés par le dérèglement climatique (inondations, sécheresses, érosion des sols). Lorsqu’ils sont en bon état, ils stockent naturellement l’eau. Les pratiques agricoles qui contribuent à la préservation de ces milieux fragiles seront soutenues, au travers des paiements pour services environnementaux expérimentaux.

Pour mettre en œuvre ces actions, lesAgences de l’eau apporteront un soutien financier à hauteur de 5,1 milliards d'euros sur la période 2019–2024. Elles augmenteront à partir de 2020 leur soutien à l’agriculture biologique et plus généralement, l’ensemble de la redevance pour pollution diffuse contribuera à la transition agro-écologique. 

Voilà pour la partie écrite des ambitions du gouvernement. A suivre.

Cathy Lafon

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