Initiative : une immense forêt va naître au nord de Paris, dans le Val d'Oise
Une nouvelle et immense forêt domaniale de feuillus va naître au nord-est de Paris. Photo archives AFP
C'est un projet labellisé Grand Paris. A 25 kilomètres au nord-ouest de la capitale, entre Cergy-Pontoise et la vallée de Montmorency, la plaine de Pierrelaye-Bessancourt (Val-d'Oise), polluée par des tas de gravats, des déchets plastique, des matériaux en tout genre, les métaux lourds et l'épandage des eaux usées parisiennes, va devenir dans les années à venir une nouvelle et immense forêt domaniale de plus d'un million d'arbres, à planter à partir de 2020. Du jamais vu en France, depuis la réforme de Colbert, sous Louis XIV, qui développa au XVIIe siècle des forêts pour la construction des navires français, et depuis l'implantation de la forêt des Landes de Gascogne, au XIXe siècle, pour fixer les dunes mobiles du littoral qui menaçait les villages, assainir les marécages et améliorer les conditions d'hygiène.
Un puits de carbone pour lutter contre la pollution de l'air
La création d'une nouvelle zone forestière en Île-de-France ou l'artificialisation des sols naturels fait des ravages, doit permettre de lutter contre la pollution atmosphérique et le réchauffement climatique. Acté en 2010, ce projet écologique ambitieux, d'un coût estimé à 85 millions d'euros, concerne 100 000 habitants, répartis sur sept communes. Le futur poumon vert sera composé de milliers de chênes, de tilleuls, de marronniers, de charmes et de frênes seront plantés, les feuillus ayant été préféré aux conifères dont les aiguilles acidifient les sols. Le site abritera aussi des aire de pique-nique, des clairières, un centre équestre, des sentiers de randonnées pédestres ou à cheval, près de 90 kilomètres de chemins, des parcours pédagogiques d'observation de la faune et de la flore... Pas question toutefois d'y cueillir des champignons ou d'y chasser : la pollution du sol ne sera pas dangereuse pour les promeneur mais elle ne partira pas.
Plus grande que la forêt de Vincennes
Après avoir évacué les gens du voyage qui vivent actuellement sur le site et trouvé des solutions pour reloger les plus défavorisés d'entre eux, et indemnisé plus de 2 500 propriétaires dont une vingtaine d'agriculteurs, qui devront céder leurs terres, la phase de plantation pourra débuter. Le boisement devrait s'étaler sur une dizaine d'années : environ 600 hectares seront plantés dans un premier temps, en complément des 400 hectares de forêts existants. Puis, 100 hectares seront plantés chaque année. Parallèlement, d'ici à 2030, 6 000 à 10 000 logements seront construits à l'orée des bois.
Il faudra bien sûr attendre trente à cinquante ans avant que la forêt n'arrive à maturité. Mais d'ici à 2068 les promeneurs pourront profiter d'un nouveau massif forestier de 1 350 hectares qui, situé à proximité des forêts de Saint-Germain-en-Laye et de Montmorency et du parc régional du Vexin, entre la Seine et l'Oise, formera une ceinture verte régionale géante. Un beau pari pour l'avenir de la planète et un très beau legs de la région l'Île-de-France aux générations futures.
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