Initiative : à Bordeaux, "objectif premier quartier zéro mégot de France"
L’association EcoMégot ambitionne de faire de Bordeaux la première ville « zéro mégot » de France… Il y a du boulot ! Photo archives "Sud Ouest"
"Que faire des 200 millions de mégots qui jonchent chaque année les rues de Bordeaux ?" "Les collecter et recycler ces quelque 35 tonnes de déchets annuels", répond la municipalité. La capitale girondine a lancé, le jeudi 8 février, une opération pilote dévoilée par "Sud Ouest", pour éradiquer leur dépôt sur la voie publique dans le quartier de La Bastide, sur les berges de la Garonne.
Rive droite à Bordeaux, une cinquantaine de bornes-cendriers vont ainsi être déployées dans les plus gros endroits de passage de la ville, notamment les arrêts de tramway, comme celui de la place Stalingrad. Un dispositif innovant inédit dans l'Hexagone, et accompagné d’une campagne de sensibilisation des Bordelais, intitulée "Objectif : premier quartier zéro mégot de France".
Rive droite à Bordeaux, une cinquantaine de bornes-cendriers vont ainsi être déployées dans les plus gros endroits de passage de la ville, notamment les arrêts de tramway, comme celui de la place Stalingrad.
Un dispositif innovant inédit dans l'Hexagone, et accompagné d’une campagne de sensibilisation des Bordelais, intitulée "Objectif : premier quartier zéro mégot de France".
"Valorisés en énergie"
L’expérience est menée en partenariat avec l’association bordelaise EcoMégot, née en 2016. Cette dernière s'est fixé pour objectif de créer une filière verte de collecte et de recyclage des filtres à cigarettes, ultra- polluants. Jeter son mégot par terre est en effet loin d'être anodin pour l'environnement. L'antenne girondine de Surfrider qui organise régulièrement des collectes de déchets sur les plages océanes en sait quelque chose : troisième déchet le plus polluant des océans, derrière les plastiques qui arrivent largement en tête, les mégots et filtres de cigarettes sont l'un des déchets les plus longs à se dégrader dans la nature. Il faut en effet compter douze ans pour qu'ils disparaissent dans la nature. Pourtant, nombre de fumeurs les jettent par terre, par automatisme, sans même songer qu'ils balancent également sur le sol, par la même occasion, plus de 2 500 substances chimiques (qu'ils ont au préalable fumées, mais ça, c'est une autre histoire).
L’association a déjà commencé son travail sur Bordeaux et, depuis octobre dernier 2017, elle ramasse "l’intégralité des cendriers de la voie publique bordelaise". EcoMégot qui a noué plusieurs partenariats, notamment avec des entreprises bordelaises comme Cdiscount ou le casino de Bordeaux, a déjà collecté un million de mégots. Une collecte "zéro carbone" qu'elle effectue à vélo, histoire d'être vertueuse jusqu'au bout de sa démarche verte. Soit 90 cendriers collectés chaque semaine, pour un total cumulé de 85 kg représentant 425 000 mégots, selon la ville.
Après six mois d'expérimentation, l’opération « zéro mégot », qui pourra ensuite être étendue à tout Bordeaux (comme le stationnement payant, mais ça aussi, c'est une autre histoire), prévoit que les mégots puissent ensuite être "transformés en plastique ou valorisés en énergie", précise la municipalité. Avant d'être un jour étendue partout en France ?
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