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Biodiversité : la mission de Greenpeace pour la création d'un sanctuaire marin en Antarctique

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Un manchot Adélie en Antarctique. Photo archives AFP

L’océan Antarctique, c'est bien loin d'ici, tout au bout de la terre, à l’extrême sud de la planète bleue. Ce n'est plus un scoop : d’une exceptionnelle biodiversité, cette zone marine où l’on peut encore observer baleines, phoques et colonies de manchots, est aujourd’hui menacée par le changement climatique et l’expansion de la pêche industrielle au krill. 

La bonne nouvelle, c'est que nous avons une opportunité historique de protéger ce refuge qui abrite  plus 9 000 espèces vivantes, en y créant la plus grande réserve marine au monde. En octobre 2018, les représentants des États membres de la Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l'Antarctique (CCAMLR), en charge de la protection de l’océan Antarctique, dont la France,  se réuniront en effet pour débattre de la création d’un sanctuaire marin dans cet océan. 

 

Une première mondiale 

Une excellente occasion pour Greenpeace de se remettre en campagne, afin d'obtenir la création d'une zone protégée dans l'océan Antarctique, qui couvrirait une partie de la mer de Weddell, près de la péninsule Antarctique. Dans ce cadre, l'un des bateaux de l'ONG, l’Arctic Sunriseva, est parti ce lundi 15 janvier 2018,  pour rejoindre l’Antarctique avec un équipage de 35 personnes à son bord, afin d'y mener notamment des recherches scientifiques pionnières, en utilisant notamment des sous-marins habités. L’observation humaine du plancher océanique de la mer de Weddell, visant à identifier des écosystèmes marins vulnérables et de nouvelles espèces telles que des coraux très rares et des éponges marines, constituera une première mondiale. L’équipage du brise-glace prélèvera également des échantillons d’eau, afin de tester la pollution de cette zone marine très reculée et la présence de résidus de plastique. L'expédition destinée fournir des connaissances scientifiques supplémentaires en faveur de la demande de création de ce sanctuaire marin, doit durer jusqu’en mars 2018. 

 Un enjeu énorme

Pour la biodiversité, l'enjeu du classement de cette zone : cette réserve marine, d'une superficie comparable à cinq fois la taille de l’Allemagne, serait la plus grande du monde. "Elle s’étendrait sur 1,8 million de km2 et constituerait un refuge pour des espèces emblématiques de la région, telles que les manchots empereurs, les manchots adélie, les baleines bleues, les baleines à bosse ou encore les phoques crabiers …", explique Hélène Bourges, responsable de la campagne Océans à Greenpeace France. Elle protégerait également le krill, ces fameuses petites crevettes qui se trouvent à la base de la chaîne alimentaire de tout l’écosystème marin et qui sont très prisées par la pêche industrielle.

Le rôle de la France

Quant à la France, selon l'ONG, elle a un rôle primordial à jouer dans ce dossier. "La France qui a joué un rôle capital dans le passé pour faire du continent antarctique une terre dédiée à la paix et à la science, protégée par le droit international, a donc un héritage moral particulier vis-à-vis de l’Antarctique", rappelle Hélène Bourges. Saura-t-elle faire preuve aujourd’hui de la même détermination politique en soutenant la création d’un sanctuaire en mer de Weddell ? C'est bien ce qu'espèrent les militants de Greenpeace, et tous les défenseurs de l'environnement avec eux. 

L'Antarctique et ses secrets

L'Antarctique, elle, n'a pas fini de nous surprendre. Les chercheurs de l’université du Wisconsin  viennent d'y trouver les traces d’une forêt vieille de plusieurs centaines de millions d’années, peut-on lire dans The Independant. De 280 millions d’années, plus précisément, soit avant l’arrivée des dinosaures. L’existence de cette forêt aurait été rendue possible par des chaleurs plus élevées à l'époque, au pole Sud. "Cette forêt est un aperçu de la vie avant l'extinction. Elle peut nous aider à comprendre ce qui a causé l'événement, a déclaré le Professeur Gulbranson, co-auteur de l'étude. Elle peut également donner des indices sur les différences avec les forêts d'aujourd'hui". Une nouvelle raison s'il fallait en trouver une, pour chercher à protéger ce territoire exceptionnel.

Cathy Lafon

►PLUS D'INFO

  • Greenpeace propose aux citoyen-ne-s français-es de signer une pétition adressée aux autorités françaises pour demander à la France de soutenir la création d’un sanctuaire en mer de Weddell: cliquer ICI 

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