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L'Europe reconnaît le Bisphénol A comme « perturbateur endocrinien » chez l'être humain

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Le Bisphénol A est une substance chimique appartenant à la famille des composés organiques aromatiques, présente dans les plastiques alimentaires. Photo archives AFP 

C'est un motif de satisfaction pour Nicolas Hulot, le ministre de la Transition écologique et solidaire d'Emmanuel Macron. Sur proposition de la France, le 16 juin 2017, l’agence européenne des produits chimiques (Echa) a identifié officiellement "le Bisphénol A comme perturbateur endocrinien pour la santé humaine", afin d'inscrire cette substance à la liste des substances "extrêmement préoccupantes" dans le cadre du règlement européen REACH, qui régit les substances chimiques en Europe. 

Nicolas Hulot s'est félicité dans un communiqué de cette décision du comité des Etats membres de l'Echa. Il y a de quoi : elle est d'une importance capitale pour protéger plus efficacement l’environnement, les travailleurs et la population. Les publications scientifiques se sont en effet multipliées ces dernières années pour mettre en évidence les effets nocifs du Bisphénol A sur la santé et l’environnement, même à faible dose. Cette substance chimique de synthèse étant utilisée très largement dans la fabrication de nombreux produits de consommation courante, en particulier en plastique (jouets, emballages, cosmétiques…), la France a choisi d’interdire son utilisation pour tous les emballages alimentaires dès 2015, mais aussi les biberons, dès 2010, rappelle le ministère.

Très engagé dans la lutte contre les substances chimiques polluantes et toxiques pour l'homme, le Réseau environnement santé (RES) salue également le travail effectué par l'agence française ANSES pour défendre ce dossier. "Le Bisphénol A était déjà classé comme toxique pour la reproduction. Sa toxicité est maintenant reconnue comme "substance extrêmement préoccupante" ("very high concern"), soit le plus haut niveau de toxicité selon les critères de REACH, sur la base des effets sur le développement de la glande mammaire, les fonctions cognitives et le métabolisme", explique son président, le médecin André Cicolella. Huit ans après avoir lancé l'alerte, le RES se réjouit de voir son action légitimée au niveau européen, tout en regrettant le délais mis prendre cette décision : "il y a huit ans, les données scientifiques étaient parfaitement suffisantes pour proscrire cette molécule", estime André Cicolella.

Cette décision européenne enclenche également un processus du règlement REACH qui permettra à terme d’interdire la mise sur le marché et l’utilisation, au niveau européen, du Bisphénol A dans les produits pouvant exposer les travailleurs et les consommateurs à cette substance. Et pèse son poids dans le dossier ultra-polémique et toujours en instance à Bruxelles, de la définition que doit donner la Commission européenne des perturbateurs endocriniens (bisphénol A, dioxines ou phtalates).

Cathy Lafon

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