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"Planète sable : quand le désert avance", une série documentaire à ne (surtout) pas rater sur Arte

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Le désert d’Aral,en Asie centrale : le futur plus grand désert du monde ? Photo Arte

Quand le désert avance, l'homme et ses activités reculent. S'il est moins spectaculaire visuellement que le recul des glaciers, réchauffement climatique oblige, le phénomène constitue un enjeu planétaire majeur. Dans le monde entier, scientifiques, citoyens et autorités s’engagent dans la lutte contre la désertification, l’un des plus grands défis de ce XXIe siècle. Réalisée par Thierry Berrod, Pierre-François Gaudry, Paul-Aurélien Combre et Quincy Russell, la série documentaire télévisée en cinq volets diffusée à partir de ce samedi soir sur Arte, nous invite à le découvrir, au cours d'un voyage spectaculaire, dans les pas de ces hommes qui se battent contre le recul des terres fertiles, autour des déserts les plus fascinants de la planète : des vastes déserts de Chine à l’Atacama au Chili, en passant par le Sahara, le Grand désert de Victoria en Australie et la mer d’Aral.

Des chiffres alarmants

Partout autour du globe, en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud, les déserts grignotent de plus en plus les terres arables. Le phénomène est tel qu'à l’heure actuelle, on estime qu’environ 4 milliards d’hectares sont menacés de désertification sur la planète, ce qui mettrait plus de 250 millions de personnes en grave difficulté. Chaque année, c’est l’équivalent de la surface de la Suisse que le monde perd en sols fertile. Par conséquent, on estime que, si on ne fait rien, d’ici vingt ans, c’est l'équivalent de la superficie des États-Unis qui sera transformée en terre aride. Un phénomène d’autant plus inquiétant que l’avancée des déserts est la menace la plus importante qui pèse sur la satisfaction des besoins alimentaires planétaires. Dans de nombreux pays du Sud, régions rurales pauvres et zones arides et sèches sont d'ailleurs souvent les mêmes.

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Après avoir écrit et dirigé la collection documentaire "Planète glace", Thierry Berrod a voulu témoigner avec "Planète sable" des projets expérimentés par les hommes pour restaurer les écosystèmes arides et semi-arides menacés par le changement climatique, et notamment les travaux mis en œuvre pour la contenir par les scientifiques : botanistes, ingénieurs forestiers, écologues, hydrologues ou climatologues. Avec de nombreux projets soutenus en France et impliquant des chercheurs de l'Institut de recherche pour le développement (IRD) et du CNRS, son équipe a essayé de sélectionner les zones qui semblaient les plus intéressantes afin d’illustrer des problématiques différentes : l’Atacama pour la pollution des eaux souterraines, le Sahara pour la disparition des oasis, l’Aralkum pour l'assèchement d’une mer intérieure, l’Australie pour la stérilité des sols, et la Chine, frappée par les tempêtes de sable.

La Chine, avec sa "grande muraille verte", première puissance en matière de reforestation

désert,série arte,documentaire,réchauffement climatique"Si la Chine fait assurément partie des plus gros pollueurs de la planète, elle mobilise aussi le plus de moyens, techniques et humains, pour tenter d'inverser cette machine folle qu'est la désertification. Même si elle ne s’engage essentiellement que pour protéger Pékin et ses habitants, ce qu'elle a déjà accompli, notamment en plantant une gigantesque muraille végétale en Mongolie intérieure et dans la province du Gansu reste impressionnant", témoigne Thierry Berrod. Pour contrer l’avancée du désert de Gobi et lutter contre le réchauffement climatique global, le vaste plan de reforestation chinois est considéré comme le plus grand projet écologique mondial. Sa "grande muraille verte" fait de la Chine, contre toute attente, la première puissance en matière de politique de reforestation.

Comment réparer l'irréparable ?

Car les questions centrales sont là,têtues : comment revenir sur des années de mauvais comportement sur la nature ? Comment faire revenir l'eau asséchée d'un ancien lac, réhabiliter des terres usées ? En un mot, comment réparer l'irréparable ? C’est là tout l’enjeu aujourd’hui pour les chercheurs, les scientifiques et les populations qui travaillent ensemble à trouver des solutions pour endiguer ce phénomène de désertification. 

Si les États concernés, sous l'impulsion de la communauté internationale, ne se mobilisent pas suffisamment, on peut craindre que, d'ici deux à trois décennies, plusieurs centaines de millions de personnes ne soient contraintes de quitter des régions devenues invivables. 

Cathy Lafon

►A VOIR 

  • "Planète sable", série documentaire réalisée par Thierry Berrod, Pierre-François Gaudry, Paul-Aurélien Combre, Quincy Russell (2017, 5x43mn), samedi 29 avril 2017 à 23h30. Et du lundi 1er au jeudi 4 mai 2017 à 19h00 : Le désert de Gobi (Mongolie / Chine) : Le dragon de sable envahit les villes. Le désert d’Aral (Asie centrale) : Le futur plus grand désert du monde ? Le désert Victoria (Australie): Le continent désert. Le Sahara (Mauritanie / Mali) : Le plus grand et le plus gravement touché au monde. Le désert d’Atacama (Chili) : Le désert le plus sec du monde refleurit. 

►LE SAVIEZ-VOUS ?

  • La mer d’Aral était la 4e mer intérieure au monde. En 50 ans, elle a perdu ¾de sa surface. Au Chili, dans certains endroits du désert d’Atacama, aucune goutte d’eau n’est tombée depuis 500 ans. En 1 siècle, le Sahara a progressé vers le sud de 250 km, sur un front de 6 000 km. 

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