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Ile-de-France : mais où sont donc passés les papillons ?

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Un rhopalocère emblématique, le Machaon (Papilio machaon). Par Bodow — Travail personnel, Common Wikimedia

Les papillons d'Île-de-France ne sont pas au mieux de leur forme : sur les 135 espèces présentes sur la région, 51 (37 %) sont actuellement menacées ou disparues, soit plus d’une espèce sur trois.

Une situation alarmante révélée par l'état des lieux d'une Liste rouge régionale des espèces menacées, réalisée  en 2015 à partir de la méthodologie officielle de  lUnion Internationale de Conservation de la Nature (UICN).

Des chiffres qui alertent sur la disparition des espaces naturels

Ainsi, sur les 135 espèces qui peuplent ou peuplaient l’Île-de-France, 18 ont déjà disparues (13%), 33 sont menacées (24%) et 10 sont quasi menacées (8 %). Ces chiffres alarmants témoignent avant tout de la disparition des habitats de prédilection des papillons (pelouses, prairies, landes), au profit d’une artificialisation du territoire par l’intensification agricole et la densification urbaine. Par ailleurs, dans un paysage de plus en plus morcelé et uniformisé, il devient difficile pour ces espèces, dont la capacité de dispersion est parfois très faible, de reconnecter des populations isolées.

Un indicateur de l'état de la biodiversité francilienne

Première du genre, cette Liste rouge régionale dresse un état des lieux des menaces pesant sur les Rhopalocères et les Zygènes d’Île-de-France et constitue une nouvelle référence standardisée reconnue internationalement. Piloté par l’Office pour les insectes et leur environnement (Opie), Natureparif et l’Agence régionale pour la nature et la biodiversité en Île-de-France, en partenariat avec l’Association des Lépidoptéristes de France (ALF), ce travail s’inscrit dans le programme de l’Observatoire francilien des insectes et vient compléter la liste d’indicateurs de référence permettant d’apprécier l’état de santé de la biodiversité francilienne. En effet, les études portant sur les papillons de jour ayant révélé leur forte sensibilité à la qualité des milieux ouverts, ils sont devenus un indicateur incontournable pour suivre l’évolution de ces espaces.

Pour sauver les papillons, les solutions existent

Issu de l’analyse de plus de 100 000 données collectées durant plusieurs dizaines d’années d’observations par 472 contributeurs, ce document vient enrichir les politiques publiques et s’adresse aux élus, aménageurs, gestionnaires et toute autre personne désireuse de mieux prendre en compte la biodiversité. S'il dresse un état des lieux, il apporte également des pistes aux acteurs du territoire pour réduire les niveaux de menace qui pèsent sur les papillons de jours et leurs habitats. Plusieurs outils scientifiques et réglementaires y sont présentés, ainsi que des actions favorables à la préservation de ces espèces telles que la gestion écologique et planifiée de leur habitat, via notamment un pâturage adapté.

Solutions préconisées : une gestion des espaces verts attentive à la biodiversité et la connexion des habitats naturels, au travers des trames vertes et bleues, aussi bien à l’échelle régionale, que locale avec par exemple le maintien de couloirs à papillons fonctionnels.

Cathy Lafon

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