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Biodiversité: alerte rouge sur les écosystèmes de la planète Terre et menace pour l'humanité

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Le risque d'une disparition massive des abeilles est l'une des menaces qui planent sur l'avenir de l'humanité surTerre. Photo archives "Sud Ouest"

C'est l'été, les vacances... On lâche tout et on se détend. Mais on n'oublie rien. Tiens, et si on prenait des nouvelles de la planète ? Pas terrible... Une étude d'une ampleur hors norme publiée le 14 juillet dernier dans la revue américaine Science, lance un nouvel avertissement : l’ampleur des pertes de biodiversité dans le monde menace désormais le fonctionnement des écosystèmes de la Terre et la pérennité des sociétés humaines. 

Plus de la moitié de la surface terrestre (58%), qui abrite 71,4% de la population mondiale, connaît même une telle perte de biodiversité que l'on peut se demander si ces territoires ont encore la capacité de subvenir aux besoins humains, s'inquiètent les 23 chercheurs qui ont passé à la moulinette les données fournies par des centaines de leurs collègues, pour analyser 2,38 millions de rapports, portant sur 39.123 espèces et 18.659 sites.

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Hotspots de la biodiversité mondiale : en rouge, les zones où les pertes ont dépassé la limite jugée sans risque.

S'ils n'ont pas encore complètement élucidé le processus, ses derniers assurent que les pertes de biodiversité affectent le fonctionnement de l'écosystème Terre. Pire, dans de nombreuses parties du monde, le moment est proche où une intervention humaine pourrait être nécessaire pour maintenir ses fonctions. "C’est la première fois que nous avons quantifié les effets de la perte d’habitat sur la biodiversité au niveau planétaire d’une manière tellement détaillée qu’on sait désormais que ces pertes ne sont plus dans la limite jugée sans risque par les écologistes", explique Tim Newbold de l’University College à Londres. Idem pour l'utilisation des sols, souligne le professeur Andy Purvis du Musée d’Histoire naturelle de Londres, un des co-auteurs de cette étude.

Selon ces chercheurs, les prairies, les savanes et la toundra sont les écosystèmes les plus touchés par des pertes de biodiversité, suivies de près par de nombreuses forêts et autres régions boisées.  Dans ces zones, la capacité de la biodiversité à assurer la reproduction et la  croissance d’organismes vivants, ainsi que les cycles de production d’éléments nutritifs - les fonctions clé de l’écosystème –  devient de plus en plus incertaine.

"Roulette écologique"

Pour les scientifiques, une récession écologique pourrait avoir des conséquences bien pires pour l'avenir de l'humanité que les récessions économiques sur lesquelles les responsables et décideurs politiques focalisent leur attention. Le hic, c'est que cette étude montre que "les dégâts infligés à la biodiversité sont tels, désormais, qu'une récession écologique pourrait bien se produire", juge Andy Purvis. "Tant que nous n’aurons pas restauré la biodiversité ou commencé à agir dans ce sens, nous continuerons à jouer à la roulette écologique", estime ce scientifique.

Cette étude alarmante vient apporter de l'eau au moulin des écolos zadistes qui s'opposent en France aux possibles destructions de zones humides, riches écosystèmes naturels, et de ceux qui s'inquiètent, notamment, de la disparition des insectes pollinisateurs de la nature, en réclamant l'interdiction définitive et rapide des insecticides "tueurs d'abeilles". Aura-t-elle l'effet d'un choc salutaire dans les consciences ? Nous n'avons qu'une seule planète : il est plus que temps de réaliser qu'il faut la chouchouter de toute urgence.

Cathy Lafon

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