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Méga-barrage au Brésil : Greenpeace veut défendre le coeur de l'Amazonie, poumon de la planète

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Le peuple amazonien des Mundurukus est menacé par le projet de méga-barrage de Tapajós, au Brésil. Photo Greenpeace

Il n'y a pas que le barrage de Sivens, dans le Tarn, qui inquiète et agace les écolos. Ailleurs, bien loin d'ici, de l'autre côté du globe, au Brésil, une autre retenue d'eau mobilise les défenseurs de la planète et notamment Greenpeace. Un projet de méga-barrage hydroélectrique menace aujourd’hui le bassin de la rivière Tapajós, un affluent de l’Amazone, en plein cœur de l’Amazonie. S'il voit le jour, l'ouvrage long de 7,6 km inonderait une zone aussi vaste que New York !

Si le rythme de la destruction forestière avait ralenti en Amazonie entre 2004 et 2012, une modification du code forestier par le Congrès brésilien en 2012 a créé un climat d’impunité favorisant la déforestation illégale et, depuis, le taux de déforestation a connu des hausses brutales. Aujourd’hui, selon Greenpeace, "le gouvernement de Dilma Rousseff défend un développement économique à tout prix et soutient l’expansion massive des capacités hydroélectriques dans l’Amazonie".

Des conséquences humaines et écologiques désastreuses

Arivière tapajos.jpginsi, une infrastructure complexe hydroélectrique composée de cinq barrages devrait notamment voir le jour sur la rivière Tapajós (photo Greenpeace ci-contre) et l’un de ses affluents, le Jamanxim. Le plus grands de ces barrages, celui de São Luiz do Tapajós, entraînerait la submersion de près de 400 km2 de forêts tropicales naturelles, ainsi que le déboisement de 2.200 km2 de massifs forestiers.

"Sauvons le coeur de l'Amazonie !"

Pour évaluer et dénoncer plus précisément les conséquences désastreuses liées à la construction de cette méga retenue d'eau, l'ONG a publié un rapport montrant qu'un tel projet dans cette région aurait des conséquences désastreuses sur le peuple autochtone qui  y vit depuis toujours, les Mundurukus. Ces derniers tirent leurs moyens de vie de la rivière Tapajos et de son écosystème et protègent aussi la forêt amazonienne. Au delà des impacts humains, sociaux et économiques, l'étude de Greenpeace qui concerne l’ensemble des barrages en Amazonie, montre aussi qu'une biodiversité riche de milliers d’espèces animales et végétales est aujourd'hui menacée par cet ensemble hydroélectrique géant dans lequel de nombreux acteurs économiques internationaux sont impliqués. A l'instar des Français EDF ou encore ENGIE, qui a récemment pris publiquement ses distances avec ces projets de méga-barrage qui menacent le cœur de l’Amazonie.

Pour aider les Mundurukus à convaincre le gouvernement brésilien ainsi que les multinationales intéressées d’abandonner ce projet de méga-barrage, "destructeur et décidé sans la moindre consultation de la société civile", dénonce Greenpeace, l'ONG s'est lancé en mars dernier dans la bataille d'une nouvelle grande campagne d'information et de mobilisation. Si le projet se concrétise, craint l'ONG qui invite chacun à signer son manifeste pour devenir un défenseur de l’Amazonie, ce seront "plus de de 40 barrages aux conséquences catastrophiques écologiques qui devraient suivre".

L'Amazonie, c'est bien loin. Mais c'est aussi l’un des poumons de la planète. Défendre le coeur de sa forêt, c'est aussi défendre l'air que nous respirons partout sur la planète.

Cathy Lafon

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