Réchauffement climatique : record de concentration de CO2 sur le pôle Sud
Station de relevés de la NOAA au pôle Sud. Photo NOAA
Mauvaise nouvelle pour la planète et le climat : selon une étude de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) la concentration de CO2 sur le continent Antarctique vient de battre un record cette année, avec plus de 400 parties par million (ppm) relevées le 23 mai 2016. Concrètement, cela signifie que pour la première fois depuis 4 millions d'années, sur 1 million de molécules présentes dans l’atmosphère, plus de 400 sont des molécules de C02.
Toujours selon la NOAA, la croissance de la concentration de C02 atmosphérique sur une année a par ailleurs dépassé tous les calculs enregistrés depuis 56 ans, avec un bond de 3,05 ppm l’année dernière...
La faute à qui ?
Premiers responsables : les hommes et leurs activités. Pendant la période préindustrielle, le taux de concentration de dioxyde de carbone dans l'air se situait aux alentours de 270 ppm. Les résultats dévoilés par l'étude mettent clairement en cause la combustion des énergies fossiles. Liée notamment aux transports, au chauffage, à la production d'électricité et aux activités industrielles ou agricoles, elle est pointée par les scientifiques américains comme le "premier facteur de pollution aux gaz à effet de serre".
El Nino
La NOAA note aussi que la concentration du C02 dans l’atmosphère a été aggravé en 2015 par le phénomène climatique El Nino, un courant saisonnier chaud de l’Océan Pacifique à l’origine d’un réchauffement cyclique global, aux mécanismes en partie encore inconnus des scientifiques qui cherchent à en percer les mystères. Et peut-être également accentué par le réchauffement climatique planétaire en cours. Lorsque El Nino est là, on assiste à une multiplication des vagues de chaleur, incendies et inondations qui provoquent des dégâts sur les écosystèmes terrestres et libèrent une partie du C02 stocké dans le sol.
Avec quels résultats ?
"Puisque les émissions liées à la combustion fossile ont battu des records ces dernières années, le taux de croissance du C02 dans l’atmosphère a de la même manière battu des records", écrit un chercheur américain, Pieter Tans, affilié au groupe de travail sur les gaz à effet de serre mondiaux de NOAA. Normal. Mais très inquiétant quand on sait qu'une partie de ce C02 restera dans l’atmosphère durant des milliers d’années, quand bien même la combustion des énergies fossiles s'arrêterait partout sur la planète demain. Avec pour conséquence l'aggravation du réchauffement climatique et de la pollution de l'air.
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