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Insolite : et si on dépolluait les sols par les plantes ?

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A Nantes, des chercheurs cultivent de la moutarde brune pour dépolluer des jardins familiaux. Photo Laboratoire de planétologie et de géodynamique de Nantes (LPGN)

Zinc, plomb, hydrocarbures... À cause des polluants répandus par les activités humaines, l'industrie, l'activité minière ou l'agriculture intensive, ou causés par des pollutions d'origine naturelle, certains sols deviennent incultivables ou inhabitables pour les générations futures. La reconquête de ces friches est aujourd'hui une nécessité vitale.

A travers le monde, des chercheurs en biotechnologie végétales travaillent à trouver des solutions pour assainir et réhabiliter ces terres condamnées, grâce à la phytodégradation ou la phyto qui utilise des plantes comme "dépollueurs" de sols contaminés.

Les géraniums toulousains

En France, à Portet-sur-Garonne (Haute-Garonne), c'est une société experte dans la dépollution des sols et nappes phréatiques, désamiantage et extraction de plomb, Valgo, qui expérimente une solution écologique et fleurie de phytoextraction, pour dépolluer des sols chargés en métaux lourds, avec des géraniums odorants.  Nom de code du projet : DéPlass Métaux, conduit en partenariat avec le laboratoire Ecolab (unité mixte de recherche d'écologie fonctionnelle de l’INPT-UPS-CNRS), à Auzeville-Tolosane, dans l’agglomération toulousaine, et l'équipe ECSECO. Lieu d'expérimentation: une friche d’une ex-mégisserie, à Graulhet (Tarn), où les premiers géraniums ont été plantés en mai 2014.

La moutarde brune à Nantes

En 2012, des analyses du sol des jardins familiaux des Eglantiers, dans les quartiers nord de Nantes, ont révélé une forte pollution au plomb. Une pollution d'origine naturelle, apportée par les roches du massif armoricain. Des scientifiques du laboratoire de planétologie et de géodynamique de Nantes (LPGN). ont proposé de nettoyer ces sols en cultivant des plantes... dépolluantes.

Les saules du Canada

Des biologistes de l'université de Montréal, sur lesquels le magazine Future Mag d'Arte est parti enquêter, conduisent une expérience au Canada, sur une zone ayant appartenu à une société pétrochimique. Les scientifiques y ont planté des saules, dont les racines ont la capacité de détruire certaines substances, comme le pétrole. Le saule pompe littéralement les polluants dans son réseau racinaire et les détruit avec le concours des bactéries présentes dans la terre.

Cette méthode permet de dépolluer naturellement certains milieux très contaminés en quelques années seulement. Comme quoi, la nature, peu rancunière, est bonne fille...

Cathy Lafon

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