Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

pola. cub

  • Mon été en mode écolo. Ma nuit dans "Le Hamac", refuge périurbain à Gradignan

    hamac soir.jpg

    Pour Patrick, Fabi et Olivier, la soirée commence, au Hamac, à Gradignan... Le 14 juillet 2014. Photo Ma Planète

    refuge nuage.jpg"Bon anniversaire Cathy !" Et voilà, le 13 juillet dernier, une année de plus que l'année dernière pour votre blogueuse écolo favorite... Avec un cadeau original à la clef de la part de mon chéri et de deux amis: une nuit dans l'un des six refuges périurbains de l'agglomération bordelaise, Le Hamac dans le parc de Mandavit, à Gradignan. Depuis le temps que j'en rêvais... En vérité, c'est surtout Le Nuage, à Lormont, que je lorgnais. Poétiquissime. Mais bon, vu la longueur de la file d'attente pour les réservations des refuges bordelais, je n'allais surtout pas faire la fine bouche...

    Direction le Hamac, en Citiz !

    Alors, le soir du lundi 14 juillet, c'est parti pour Le Hamac. Ecolo jusqu'au bout des ongles (excepté pour les bains : là, je suis en rébellion ouverte contre les douches), je me dois d'aller de Bordeaux à Gradignan par un mode de transport écolo. Chance, il faut beau. Le vélo ? Oui, mais le lendemain, je bosse, alors, le soir, Bordeaux-Gradignan, et puis Gradignan-Bordeaux La Bastide le lendemain matin aux aurores, ça fait beaucoup. Et puis, il faut transporter la glacière pour le pique-nique, le duvet, l'oreiller... Bon, on oublie le vélo, qu'il soit perso, VCub ou électrique. La solution, c'est bien sûr la voiture en autopartage, j'ai nommé : Citiz. Ca, c'est la grande éco-classe. Mon chéri se charge de la résa et m'annonce tout fier : on a la Yaris hybride ! Walou, walou ! Elle est à Nansouty, pas loin de la maison. Pendant que je prépare vite fait bien fait le léger paquetage, il va d'un coup de vélo chercher la Citiz de nos rêves. Une demi-heure plus tard : personne. Trois-quart d'heure après : un coup de fil.  "Bon, alors là, tu vas pas me croire. La voiture a été vandalisée cette nuit, il a fallu que j'appelle la police et que je prévienne Citiz !". Et... ? "Ben, ils nous en ont trouvé une autre, pas vraiment à côté, vers le cours Pasteur". Et hop, re-coup de vélo, direction une Clio autopartagée tout ce qu'il y a de plus classique, mais néanmoins équipée d'un écran GPS branché sur Tom-Tom et propre comme un sou neuf!  Le ravissement, quand on ne roule qu'à vélo ou dans une vieille bagnole...

    Ce Hamac, c'est mal parti ou bien  ?

    Pendant ce temps-là, prévenue de notre retard, la copine qui a réservé le refuge réceptionne les clefs et s'installe. Le copain qui vient de Montauban, a lui aussi plus d'une heure de retard (on s'en doutait...), donc pas de panique... A bord de la Clio, nous franchissons avec succès les différentes zones de travaux qui paralysent comme chaque été Bordeaux, puis Talence, et vous font emprunter des déviations improbables (l'aventure) avant de nous pointer tout fiers au parc de Mandavit, à Gradignan. Deuxième surprise de la soirée : il est impossible de se garer à proximité du refuge, comme attendu. "Vous n'allez pas me croire : le gardien a reçu "une alerte", il a dû fermer les accès du parking, il faut se garer en dehors du site !"?, prévient la copine. Une "alerte" ? Mais le ciel est clair, pas d'orage à l'horizon... "Mais non, une alerte aux gens du voyage !"... Bon, heu... là, que dire ?  Mauvais sort sur Le Hamac ? Bon allez, on se gare où on peut et on crapahute, chargés comme des mulets, en direction du Hamac. 500 mètre à pied, c'est pas la mer à boire...

    hamac dehors.jpg

    Et là : la magie ! Le Hamac niche au creux d'un vaste clairière verte émeraude, en lisière de la forêt, dans ce qui fut le parc d'un petit château aujourd'hui transformé en école de musique. Chênes, cyprès... des arbres centenaires et majestueux veillent sur le refuge. Au loin, ça et là, quelques joggeurs. La table de camping est sortie, la table soigneusement mise sur une nappe à carreaux (c'est la fête).

    Origami

    hamac dedans.jpgOn s'installe en faisant le tour du propriétaire. Dans la proue d'un genre de bateau, construit comme un origami en feuilles de bois, trois couchettes superposées, munies chacune d'un matelas deux places plus que confortable. Beau, propre, lumineux et douillet comme un cocon. A l'avant de la structure, à l'extérieur mais protégés par des grilles (au cas où les bêtes sauvages attaqueraient?), trois hamacs à l'air libre pour admirer les étoiles... Les garçons fanfaronnent: "Moi c'est décidé, je passe la nuit à la belle étoile !". Le fond de l'air étant plutôt frisquet, les filles passent la main. Et puis, les étoiles, loin des lumières de la ville, on a toute la soirée pour les regarder avant d'aller se coucher... Bien sûr, tout le monde finira par passer la nuit à l'intérieur.

    Le coeur dans les étoiles

    Cristallin, le crépuscule s'installe et la nuit tombe avec douceur. Et nous voilà, en plein coeur d'une nature urbaine, à la campagne mais à deux pas de la grande ville et de la rocade dont on entend constamment le bruit sourd, à déguster un verre de champagne frappé, le coeur et les yeux dans les étoiles... Les paons du parc crient, une chouette hulule, la nuit bruit des sons de l'été. Qu'est-ce qu'on est bien ! On se marre, excités comme des gosses qui passent leur première nuit sous la tente, la nuit dans le jardin des grands-parents, avec une lampe de poche. Seule différence : après le champagne, un vin rouge bio, un château Les Dauphins (Saint-Loubès) remplace le coca. On est grand, quand même. Et puis, anniversaire oblige, gâteau au chocolat fait maison et bougies.  Insolite, étrange, poétique, merveilleuse, sublime... la nuit sera courte. Et à nulle autre pareille.

    Incroyablement magique, vous dis-je. A tel point que la copine est repartie le jeudi suivant passer la nuit dans un autre refuge, la Vouivre, à Ambès Promis juré : les refuges périurbains de la Cub, on se les fera tous, les uns après les autres !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Les refuges périurbains de la Communauté urbaine de Bordeaux sont une création écologique et artistique unique en France et peut-être bien dans le monde, sortie de l'imagination fertile des collectifs d'artistes/urbanistes bordelais  Bruit du Frigo et Zebra 3 épaulés par la Fabrique Pola. Ce sont six lieux-oeuvres d'art dans lesquels on loge à 6 ou 7.Tous différents, ils ont comme dénominateur commun la magie des randonnées en pleine nature et des nuits à la belle étoile. Ils servent d'étapes aux randonneurs de la future «boucle verte» qui permettra de faire le tour de l'agglomération bordelaise à pied. L'occasion unique de découvrir la pratique d'un tourisme différent, poétique et durable. Chaque été, ils ont un succès fou : la réservation est gratuite et il faut s'y prendre à l'avance.

    LIRE AUSSI