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  • Initiative : le collège de Bassens (33) rend l'école et la vie plus vertes, en Gironde comme en Europe

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    Les élèves du projet "P.U.P.I.L.S foer a greener school", Trophée du développement durable 2012 de la Gironde

    Il y a des jours à marquer d'une pierre verte, comme celui du mardi 23 octobre 2012, où le Conseil général de la Gironde remettait six prix et dix "coups de coeur" aux lauréats 2012 des Trophées Agenda 21 du département.

    prix dd bassens.JPGDans la catégorie "établissements scolaires et universitaires", c'est "P.U.P.I.L.S for a greener school" ("Elèves pour une école plus verte"), un projet original de dimension européenne, porté par des élèves et des enseignants du collège Manon Cormier, à Bassens, qui a été récompensé (photo ci-contre : une partie des enseigants et des élèves, au Conseil général hier).  Le prix remis avec le trophée : 1.500 €. Une jolie somme. Mais surtout, un motif de très grande fierté pour tout un collège...

    Les Trophées Agenda 21 de la Gironde

    Depuis six ans, le concours de la collectivité locale met à l'honneur ceux qui agissent sur le territoire girondin pour un développement durable, afin de valoriser et de faire connaître leurs actions et leurs "bonnes pratiques". Il s'adresse à six catégories d'acteurs du développement durable : les citoyens, les associations, les établissements scolaires et universitaires, les entreprises et les exploitations agricoles, les collectivités et les établissements publics et, nouveauté cette année, les  «open data». Cette année, 60 candidats avaient déposé un dossier.

    "P.U.P.I.L.S for a greener school" : le rêve européen et durable de Marie-Christine, prof de lettres

    comenius logo.jpgMarie-Christine Messana, professeur de lettres au collège de Bassens, nourrissait depuis longtemps un rêve : construire un projet éducatif avec les élèves, conjuguant Europe et développement durable. Envie partagée par d'autres collègues, dans son établissement, mais aussi ailleurs en Europe. Le programme Comenius, qui permet les échanges et la coopération entre les établissements scolaires en Europe, de la maternelle au lycée, lui a donné l'opportunité de concrétiser ce rêve.  Après avoir participé à trois journées de speed dating en Finlande, en 2009, réunissant des profs venus de toute l'Europe autour de désirs d'action communs, elle écrit un projet sur le développement durable, en partenariat avec d'autres collègues espagnols (Oviedo) finandais (Oulu), polonais (Wroclaw)  et slovaques (Bratislava). Soumis à l'Agence 2e2f (Agence Europe Education Fromation France) et aux agences nationales des pays impliqués, il  nécessite deux validations pour être accepté. Retoqué en 2009, réécrit et reproposé en 2011, le projet est finalement accepté.  Il débute en 2011 et s'achèvera en 2013. Cette année, élèves et enseignants sont au milieu du guet : la récompense du Conseil général de la Gironde n'en a que plus de prix.

    Du diagnostic local aux solutions durables

    comenius logo 2.jpg"La première année, dans chaque pays et dans chaque établissement, les élèves ont élaboré simultanément  un rapport sur leur environnement local et leur ville, une sorte de "diagnostic" de leur situation écologique. Ils travailllent indépendamment, mais communiquent et échangent entre eux par mail, par Facebook et sur un site collaboratif, en anglais", explique la prof. Et cette année ? "La deuxième année, en 2012, ils travaillent tous à concevoir un jardin écologique dans leur collège, en tenant compte du profil écologique et environnemental local décrit dans leur rapport initial. Parallèlement, les élèves mettent en place des solutions spécifiques à un manque écologique spécifiquement repéré dans leur établissement", détaille Marie-Christine.

    Développement durable : le collège Manon Cormier de Bassens peut mieux faire

    comenius collège.jpgA Bassens comme partout ailleurs, aussi écolo soit-on, l'écologie et le dévelopement durable, c'est un long combat. Dans ce qui cloche, les élèves (photo ci-contre) ont d'abord pointé les transports : pourquoi vient-on au collège en bus ou en voiture, alors qu'en Finlande, en dépit de conditions climatiques plus difficiles, élèves et profs vont toute l'année au collège en vélo, mode de déplacement doux et respectueux de la planète ? Sachant que le périmètre d'habitation est le même... Parmi les réponses : de meilleures éco-habitudes, de bonnes pistes cyclables, un réseau routier plus adapté et mieux sécurisé... Pourquoi au collège de Bassens ne recycle-t-on pas le papier  que l'on jette ? Quel est le trajet des aliments que l'on mange à la cantine, d'où viennent-ils, où les déchets alimentaires sont-ils jetés, qu'est-ce qu'on gaspille et pourquoi ? En  maths, avec le prof qui participe au projet, on calcule aussi les empreintes écologiques de ces mauvaises pratiques.  "Une vraie prise de conscience écolo pour les élèves", selon leur prof, réalisée avec des animateurs de clim'way, qui leur ont offert  au passage une vision globale des enjeux pour les villes du futur.

    "Le papier !", vous dis-je

    comenius logo 3.jpgPar le biais de questions pragmatiques toutes simples (encore faut-il se les poser), les élèves découvrent l'importance du volume de nourriture que nous  gaspillons quotidiennement Mais aussi qu'en Finlande, la cantine est gratuite pour tous, alors qu'en Espagne, il n'y en a pas : les élèves rentrent chez eux, ou apportent leur déjeuner à l'école. Les Finlandais recyclent tout, jusqu'aux déchets alimentaires ! "Les élèves se sont rendus compte que c'est en France que l'on consomme et que l'on jette le plus de papier. Sans pour autant le recycler... Leurs copains  Finlandais sont à l'heure du tableau numérique. Ils utilisent aussi des cahiers, comme les Polonais, les Espagnols et les Slovaques", précise  Marie-Christine Messana.  Qui interroge aussi sa propre pratique d'enseignante : "Le système français, avec les classeurs, les copies volantes et les innombrables photocopies réalisés par les enseignants pour les cours et les contrôles est surconsommateur de papier. Pour ma part, j'essaie désormais de montrer aux enfants l'intérêt écologique du cahier de brouillon ! Ca paraît bête et un peu rétro, mais réfléchissez à la quantité de feuilles volantes qu'on peut économiser avec, à l'échelle d'une classe de 30 élèves, multiplié par une trentaine de classes, puis par des centaines d'établissement scolaires en France..." Bien vu. Inhérent à une pratique quotidienne sur laquelle ils ont prise, le thème du papier est retenu par les élèves.

    Recyclage : ELISE à la rescousse ?

    bacs recyclage -.jpgEconomiser le papier, oui. Mais comment mettre en place collecte, tri et recyclage au collège ? Si la première année, en 2011,  "P.U.P.I.L.S for a greeener school" ne concernait qu'une seule classe d'une trentaine d'élèves de 3ème, la seconde année, il s'est ouvert aux 4ème et fonctionne sous forme de club, avec des volontaires, élèves comme enseignants. D'autres profs se greffent au projet ouvert à tous. On commence par fabriquer des bacs pour récupérer le papier (ci-contre), avec le concours d'un prof de techno branché écologie. Mais cela ne suffit pas. Pour l'ensemble de la chaine du recyclage, ce même enseignant apporte une solution, en proposant de rencontrer la société de collecte et de recyclage de papiers, ELISE Atlantique, nouvellement installée à Bordeaux.

    comenius mobilité espagne.jpgDu local au global ... et du global au local

    Grâce au dispositif Comenius, les élèves voyagent et s'immergent dans chaque pays partenaire, au cours de voyages appelés  "mobilités" (deux par an). La première moblité les a conduits en Espagne (photo ci-contre) la seconde en Finlande où ils étaient une quarantaine. La troisième a eu lieu en France, en mai dernier, où Bassens a reçu les élèves et enseignants polonais, slovaques, espagnols et finlandais. La quatrième s'est déroulée en Pologne, début octobre 2012. "Mais on navigue sans cesse du global au local, et du local au global : le diagnostic écolo et la recherche de solutions durables font d'abord nouer des contacts avec l'environnement local.  La Ville de Bassens, et notamment sa chargée de mission à l'Agenda 21, Elodie Boudé, est devenue partenaire du projet et aidera à la réalisation du jardin écologique en mettant à disposition des élèves un jardinier des espaces verts de la ville", précise la prof.  Grâce au projet européen, les élèves ont aussi découvert tout près de chez eux, un environnement magnifique : les aménagements de la rive droite, avec le futur éco-quartier de la Caserne Niel à Bordeaux et le fabuleux parc des Coteaux du Grand projet de ville (GPV)... Mais tout dépend du "biotope" du collège. Ainsi, en Pologne, c'est une ferme écologique qui a été visitée par les élèves.

    La garden-party des jeunes citoyens de l'Europe verte de demain

    Quant à la "mobilité" finale, c'est en Slovaquie qu'elle aura lieu, en mai 2013. Au cours d'une sorte de  "garden-party géante et européenne", ou chaque jardin écolo sera présenté par les élèves des cinq pays, sur un e-book général, où figureront aussi tous les projets durables réalisés, qui auront, en outre, contribué à créer chez tous les participants, adolescenTs ou adultes, un sentiment de citoyenneté européenne... 

    "On sème des graines : parfois elles germent et parfois non"

    comenius logo4.jpgAllons-y pour la question qui fâche : la participation des élèves au projet était-elle au départ vraiment motivée par la question écologique ? Ou par l'attrait des voyages ? "Les voyages,  reconnaît Marie-Christine Messana, sont un atout considérable pour  intéresser élèves (comme les profs !) au projet. Mais en même temps, leur génération est sensibilisée à la thématique écolo. Ils sont dans le bain depuis la maternelle et l'école primaire et savent qu'il faut économiser les ressources de la planète. Mais des intentions ou de la bonne volonté à l'acte, à la "bonne pratique", il y a souvent un fossé. Et surtout, il faut sans cesse recommencer le travail d'accompagnement pédagogique... " La faute, peut-être, à un manque de culture écologique dans les entourages familiaux ? "Peut-être. Ce qu'il y a de sûr, c'est que la conscience écologique n'est pas encore ancrée chez eux",  conclut la prof avec franchise : "On sème des graines : parfois elles germent, parfois non... Honnêtement, ils ont été certainement plus accrochés au départ par la possibilité de partir à l'étranger que par le développement durable... Mais ils sont venus au développement durable par les voyages et les pratiques qu'ils ont pu découvrir ailleurs, les personnes qu'ils ont rencontrées et les sites qu'ils ont visité chez eux. Les bases de la conscience écologiques sont là. Et puis, ce n'est pas croyable, tout ce qu'ils ont appris... ", s'étonne Marie-Christine, qui en oublierait presque son propre rôle dans cette belle histoire et celui de tous ses collègues enseignants, comme Thierry Lubrano, prof de sciences physiques et co-pilote du projet, ou Olivier Cazaux, prof de techno...

    Découvrir et apprendre. Qu'y a-t-il de plus important, si l'on veut pouvoir fabriquer ensemble un monde qui soit demain vivable pour tous ? 

    Cathy Lafon

    Toutes les illustrations de l'article, photos et dessins, sont issues du site web du projet du collège Manon Cormier ou ont été fournies par Marie-Christine Messana.

    PLUS D'INFO

    • Les Trophées Agenda 21 du Conseil général de la Gironde : cliquer ICI
    • Le programme Comenius : cliquer ICI. L'objectif est de favoriser le développement personnel et les compétences, notamment linguistiques, tout en développant les notions de citoyenneté européenne et de multiculturalisme. Chaque année, en Europe, Comenius relie 11.000 établissements, 100.000 enseignants et 750.000 élèves. 
    • Le site web du projet "P.U.P.I.L.S for a greener school" : cliquer ICI
    • Tout sur le recyclage des papiers : cliquer ICI
    • Le recyclage, comment ça marche ? Le site d'EcoFolio :  cliquer ICI
    • Le site de l'entreprise ELISE : cliquer ICI
    • Le site de la Ville de Bassens : cliquer ICI

    CONTACTS

    • Marie-Christine Messana, Collège Manon Cormier, 15 rue du 19 mars 1962, 33 530 BASSENS Tél : 05 56 06 10 33. Le site web du collège : cliquer ICI
  • Recyclage.Vos papiers, s'il vous plaît ! La corbeille ELISE débarque à Bordeaux...

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    La corbeille de recyclage papier de bureau ELISE arrive à Bordeaux

    starck.jpgLe 17 février dernier, Ma Planète  vous parlait de Philippe Starck, "designer de l'écologie”,  un "bio-pipole" dont l'engagement pour l'écologie reste plutôt méconnu. Et pourtant. Starck a dessiné le "Pibal", le  futur nouveau vélo en location de la Ville de Bordeaux, mais aussi une corbeille de tri de bureau, mignonne comme tout (photo ci-contre), tout spécialement et gratuitement pour ELISE, entreprise à vocation sociale spécialisée dans la collecte, le tri et la valorisation des déchets bureautique. Née en 1997 dans le Nord-Pas-de-Calais, ELISE a depuis essaimé en région parisienne, puis à Lyon, Saint-Etienne, Marseille et Nancy.

    recyclage,tri,papier,entreprise,bordeaux"Et pourquoi pas un jour à Bordeaux ?" concluait Ma Planète. Sans se douter qu'ELISE allait la prendre au mot... La belle corbeille, présente au forum du NEED le 13 septembre dernier, a débarqué en août à Bordeaux et compte aménager en octobre rive droite, à la Bastide, aux côtés de Darwin, sur le site de l'éco-quartier de la Caserne Niel (photo ci-contre). Cela va de soi.

    Avec, pour l'escorter dans sa version "Atlantique", Frédéric Petit et Thomas Mathias.  Rencontre.

    Ma Planète. SAS "ELISE Atlantique", c'est quoi ?

    elise petit.jpegFrédéric Petit . Vous savez déjà d'où on vient, le Nord, tout ça. Hé bien, forte d’une expérience depuis 15 ans dans la collecte, le tri et la valorisation de déchets bureautiques, l’offre ELISE Atlantique innove et veut proposer à Bordeaux et en Aquitaine une solution  de collecte et tri  multi-déchets unique en son genre en s'intéressant au papier, aux cartons, aux déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE), aux piles, aux ampoules, aux lampes… Bref, tous les consommables utilisés/usés/jetés dans une entreprise. Mais aussi au désarchivage et à la destruction confidentielle de documents. S'il se définit comme entreprenarial, notre projet est par nature écolo, durable et social. L'un de nos objectifs majeurs est la formation et l'insertion dans le monde professionnel de salariés en situation de handicap.

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    Multi-déchets, écolo et social, oui, mais "SAS" ? Ce n'est pas antinomique ?

    Thomas MAHIAS.JPGThomas Mathias. ELISE Atlantique est une entreprise issue de l’économie sociale et solidaire. Mais elle n'est pas une SCOP. Nous pensons que l'économie solidaire peut et doit être aussi portée par des entreprises au statut juridique traditionnel, comme une SAS (Société par Actions Simplifiée). Ce qui prime, c'est l'esprit social, écologique, et solidaire qui  innerve et guide le projet entreprenarial : le plus d'ELISE, c'est une valeur ajoutée sociale.

    Quelle est votre cible ?

    Frédéric Petit. Nous nous adressons aux organisations publiques, aux entreprises privées petites ou grandes, aux clubs d’entreprises, aux organisateurs d’événements, aux associations, aux fondations. Nous avons d'ailleurs déjà rencontré des représentants des quatre collectivités locales, la Région Aquitaine, le Conseil général de Gironde, la Communauté urbaine de Bordeaux, et la Ville de Bordeaux. Avec un super accueil, partout ! Et une vraie attente sur la question des déchets bureautiques.

    Plus de déchets, plus de business pour ELISE ? Ce n'est pas vraiment écolo ça...

    elise petit.jpegFrédéric Petit. Ha ! Ha! Ha! On a peut-être le look (surtout moi),  mais on n'est pas des managers "green washés" ! Certes, il y a un bel avenir économique dans la gestion des déchets associée au développement durable. Mais pour nous, comme pour tout écolo, le bon déchet est celui qu'on ne produit pas.  Mais on est bien loin du zéro déchet !  Ce qui compte le plus pour nous c'est faire oeuvre de pédagogie auprès des salariés dans les entreprises où nous intervenons.  

    recyclage,tri,papier,entreprise,bordeauxQue les entreprises se le disent : confier la collecte et le tri de ses déchets à ELISE, ce n'est seulement installer  de jolies corbeilles Starck dans chaque bureau, pour se débarrasser des papiers jetés encombrants. C'est avant tout faire le choix écolo d'éduquer et de former ses collaborateurs à la réduction en amont des déchets, puis, à leur valorisation, par l'acte du tri et du recyclage. Quand on installe corbeilles et bacs de récupération, on informe aussi sur la quantité de déchets produits dans le monde, en France, par les entreprises et les ménages... Sur leur impact négatif pour l'avenir de la planète. Et sur l'urgence qu'il y a à les réduire, mais aussi à les collecter pour les recycler. 

    ELISE est-elle déjà à l'heure de la redevance incitative, pour les ordures ?

    Thomas MAHIAS.JPGThomas Mahias. Absolument. Nous le savons, quand la poubelle passe sur la balance, les ménages réduisent leur volume de déchets. Dans la collecte, ELISE pèse aussi le contenu des bacs relevés dans les entreprises. Pas pour fliquer, mais pour donner aux salariés un marqueur, et les impliquer en tant qu'acteurs du développement durable. Si le poids des poubelles diminue et qu'on passe moins souvent pour enlever le contenu des bacs, c'est tout bénéf' pour l'entreprise... Qui peut, en outre, décider de "récompenser" ses salariés, s'ils diminuent le volume de leurs déchets de bureau et par voie de conséquence, veillent à moins gaspiller le papier. Vertus de l'écologie "récompensante".

    Une colle : combien y a t-il aujourd'hui, en France, de tonnes de papiers bureau non collectées ?


    Campagne Grand Public Ecofolio 2011 

    Frédéric Petit. Facile : 500.000 tonnes par an de papier bureau ne sont pas collectées aujourd'hui ! C'est énorme. D'où la campagne Ecofolio de sensibilisation du grand public au recyclage du papier. Contrairement à l'idée répandue, le papier ne contribue pas à la déforestation. Au contraire, débouché de la sylviculture, il va de pair avec l'entretien des bois et des forêts. En revanche, ne pas collecter les papiers jetés pour les recycler et refaire du carton ou du papier, est une aberration écologique. Et vous, savez-vous jusqu'à combien de sortes de papier on peut trier et valoriser  ?

    Heu...

    Frédéric Petit et Thomas Mahias. Onze ! Là, c'est nous qui vous avons collée...

    On se calme. Et si vous deviez résumer ELISE en trois points, pour convaincre mon entreprise de travailler avec vous ?

    elise petit.jpegFrédéric Petit. Avant de résumer, un point essentiel : notre démarche a une cohérence environnementale générale. Nous la voulons éco-exemplaire, de la gouvernance à la comptabilité. Notre projet d’entreprise “vision 2016” se donne pour objectif de créer 20 emplois prioritairement à destination de personnes en situation de handicap, mais aussi de chiffrer les impacts positifs et négatifs (ressources naturelles, C02, eau, mobilité, emploi… ) de leur activité sur la société. Cela se traduira par une innovation comptable, qui figurera dès 2014 dans les comptes annuels. Nous voulons aussi nous positionner comme un nouvel acteur de référence pour stimuler l'économie circulaire sur le territoire aquitain.

    Une "comptabilité verte" ? Vous n'en faites pas un peu trop, là ?

    Frédéric Petit. Cohérence verte oblige : il faut intégrer au bilan comptable de l'entreprise les impacts environnementaux de son activité. Calculer son empreinte écologique et la mettre dans le la balance du bilan. Ca peut se faire, ça doit se faire, on le fait.

    Et ce résumé ?

    Thomas MAHIAS.JPGThomas Mahias. En recyclant les papiers de bureau avec ELISE : on réduit la pollution et on fait des économies d'eau et d'énergie. C'est bon pour la planète ! On crée des emplois : le recyclage emploie 5 fois plus de personnes. C'est bon pour les hommes ! On fait des économies : le recyclage coûte 2 à 3 fois moins cher. C'est bon pour l'entreprise !

    D'accord, mais combien ça coûte ?

    corbeille elise3.jpgFrédéric Petit. Le coût d'une corbeille n'est pas cher : 4,50 €. Et cela inclut la formation des salariés de votre entreprise au tri et au recyclage, l'explication du geste, les bénéfices environnementaux et sociaux et l'installation des bacs dans lesquels les poubelles sont vidées.

    corbeille elise 2.jpgLa collecte que nous assurons ensuite, coûte de 25 € à 60 € par passage, selon le nombre de bacs mis à disposition. Elle s'effectue à la semaine, toutes les deux semaines, chaque mois... Si vous diminuez la production de vos déchets, vous diminuez le nombre de collectes et donc vos coûts... Incitatif. Enfin, dans la mesure où ELISE créé des emplois de salariés en situation de handicap, travailler avec nous intéresse votre contribution AGEFIPH. Sachez que 200 tonnes de papiers collectés par an, créé un emploi chez ELISE. Notre structure encadre ses collaborateurs (formateurs, collecteurs, trieurs) professionnellement, mais aussi socialement, y compris hors du travail.

    Bien. Mais si mon entreprise a déjà des poubelles de bureau de tri dont elle est satisfaite ? Elle ne va quand même pas les jeter pour pouvoir travailler avec vous... C'est pas écolo du tout, ça !

    Thomas Mahias. Bien sûr que vous les gardez, vos poubelles. La prestation ELISE peut aussi se greffer sur des corbeilles  de tri, et des bacs existants. Nous assurerons cependant toujours la sensibilisation des salariés aux éco-gestes, et bien sûr, la collecte et le tri...

    ELISE Atlantique, ou le nouveau monde de l'économie verte

    ELISE conjugue éthique écologique et sociale, développemement durable et ambition économique. Les deux porteurs du projet à Bordeaux, vrais "beaux gosses" du développement durable et écolo-managers des temps modernes, mettent définitivement à bas le mythe (déjà bien écorné) de l'écolo chevelu en chemise à carreaux et nu-pieds. Bienvenue dans le nouveau monde de l'économie verte, la vraie, pour laquelle une partie de l'avenir consiste à transformer en or vert nos déchets de bureau. Et plus, si affinités.

    Cathy Lafon

    REPERES

    En 2012, l’activité d’ÉLISE devrait avoir permis de  créer de l’emploi pour 138 personnes. Avec un bilan écologique est également très positif. Fin 2012, ÉLISE aura collecté pour les recycler, environ 12.000 tonnes de papier, avec l'aide de ses 4.000 clients, entreprises ou établissements.

    A Bordeaux, ELISE se fixe comme objectif à 5 ans, la création d'une trentaine d'emplois, dont 25 pour des travailleurs en sitation de handicap.

    PLUS D'INFO

    • La gouvernance environnementale des entreprises, le site d'OREE (une dynamique environnementale au service des territoires) : cliquer ICI
    • La filière des DEEE, Ademe : cliquer ICI
    • Tout sur le recyclage des papiers : cliquer ICI
    • Le recyclage, comment ça marche ? Le site d'EcoFolio :  cliquer ICI

    LIRE AUSSI

  • Initiative. Tri des déchets: le Gers fait sa révolution de plastique

    "En avril ne te découvre pas d'un fil. " Pour les Gersois, le sage adage est devenu cette année : "En avril, te casse pas le bol et recycle tous tes emballages plastiques."

    gers.jpgNon, écolos purs et durs, adeptes du vrai tri et du bon recyclage, vous ne rêvez pas. Depuis le 2 avril, les Gersois sont les rois du pétrole : dans leur département, le recyclage accepte désormais dans les sacs et les containers jaunes (verts ailleurs), la totalité des emballages plastiques. Tout ça dans la plus grande discrétion, pendant que nous continuons à nous évertuer comme des fous à sélectionner les seuls plastiques acceptés par la loi canon du tri. Quitte à nous offrir en prime de belles engueulades familiales sur le thème : "Mais c'est quand même pas compliqué, cent fois je te l'ai dit : dans la poubelle verte ,  pas de sac plastique, pas de films plastique, pas de pot de yaourt... !". "Ben oui, mais la barquette des fraises, c'est bien du plastique quand même, alors pourquoi ... ?"

    Le bonheur est dans les poubelle du Gers

    Dans le Gers, c'est aujourd'hui une affaire entendue : le  bonheur n'est pas que dans le pré, il est aussi dans les poubelles. Recycler TOUS les plastiques, c'est possible. Si une cinquantaine de collectivités locales se livrent aujourd'hui en France à l'expérience du tri de tous les plastiques, grâce à l'initiative de Trigone, syndicat mixte de production d'eau potable et de traitement des déchets du Gers, le département du Gers est devenu le premier de France à mener aujourd'hui une telle expérimentation sur l'ensemble de son territoire. Avec la complicité de 12 communes des Landes, et d'Eco-emballages.

    En France,  sur plus d’un million de tonnes d’emballages en plastique mises sur le marché chaque année, seules 230 000 tonnes sont recyclées. Le reste va dans des centres d'enfouissement. Un vrai gâchis, reconnaissez-le, car le plastique est le matériau le plus utilisé, et paradoxalement le moins recyclé. En réalité, tous les plastiques sont bien recyclables (et toc, ma barquette de fraises aussi !). Ce qui manque, c'est la filière adaptée pour recycler tous les types de plastique. Eco-Emballages a repéré onze sites, capables de s'y coller, dont l'un tout près de Lacq (Pyrénées-Atlantiques).

    Plus simple et plus efficace écologiquement : c'est possible !

    Voilà une expérimentation écolo qui, une fois n'est pas coutume, simplifie la vie, au lieu de la complexifier. Avec ce nouveau mode de tri, finies les prises de tête ! Outre des vies familiales apaisées et des couples réconcilés, ce que vise l'expérimentation gersoise, ce sont des économies environnementales pour le futur, avec moins d'enfouissement. En éco-langue : améliorer les performances du recyclage des emballages en plastique en limitant leur impact environnemental. En attendant, ramasser davantage de déchets a un coût. La participation financière d'Eco-emballages, pour les deux années d'expérimentation, est de 1,2 millions d'euros. Et six personnes ont été embauchées au centre de tri.

    Bon pour l'environnement, le tri, c'est aussi bon pour l'emploi. Attention : cela ne doit pas exonérer pour autant les consom'acteurs que nous sommes tous, de continuer à diminuer l'usage des poches plastiques, tout en exigeant la réduction des emballages à la source... Le bon déchet étant toujours celui que l'on ne produit pas.

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    EN SAVOIR PLUS

    • Le plastique en chiffres

    En France, nous utilisons près de 300 sacs plastiques par an et par habitant.  230 000 tonnes sont recyclées sur plus d’un million de tonnes d’emballages en plastique mises sur le marché chaque année en France.

    • Le Gers et ses déchets en chiffres

    115 000 foyers concernés par le nouveau geste de tri.

    500 kg de déchets : c'est en moyene ce que produit chaque Gersois par an.

    250 kg sont enfouis, 50 kg sont récupérés par la collecte sélective. 30 kg de verre vont dans les containers appropriés. 170 kg sont apportés dans les déchetteries par les Gersois.

    Sur 50 kg de collecte sélective, la moité est constituée de papier, le plastique ne représente que 3 à 4 kg. Objectif de cette expérimentation: doubler la collecte.