Thierry Mugler, le parfumeur écolo qui "ressource" les flacons

Avec la Source de Thierry Mugler, on recharge son flacon de parfum à la parfumerie Photo DR
Le couturier Jean-Paul Gaultier avait agacé les écolos avec la publicité écologiquement incorrecte du parfum "Le Beau Mâle", qui utilisait une peau d'ours polaire blanc, espèce animale menacée d'extinction. Thierry Mugler les réconcilie avec l'industrie du luxe, en leur montrant qu'elle peut être éco-responsable : fini de jeter les magnifiques flacons des parfums Mugler quand ils sont vides ! Désormais, on les obtient gratuitement, on les conserve et on les recharge en précieux liquide.
La Source aux parfums
Quoi de plus joli que le flacon en verre de notre parfum favori, superbement dessiné ? On est souvent autant amoureux de ce contenant, que de son contenu et s'en débarrasser quand il est vide, même s'il va au recyclage, est un vrai crève coeur. Il y a vingt ans, le parfumeur lançait la Source. Ce système écolo, joliment appelé "ressourçage", alors très novateur pour le monde du luxe, offrait la possibilité de recharger les flacons en parfum. Mugler est passé cette année à la vitesse supérieure en renouvelant son engagement responsable avec la Source Quadruple, qui permet aux addicts de ses parfums stars de recharger les flacons de leurs fragrances préférées : Angel, Angel eau de toilette, Alien et Womanity.
Mugler redécouvre la "consigne" en mode chic...
"La Source Quadruple" ? Mais comment ça marche ? Ma Planète vous met au parfum. Vous connaissez le principe des bouteilles "consignées", qui existait avant, dans "l'ancien temps" ? Quand on achetait une bouteille de vin ou de lait en verre, une fois vide, on la rapportait à l'épicerie du coin pour la faire remplir à nouveau. Ca ne date pas d'hier, ni même d'avant hier. Ensuite, jusque dans les années 70, avant que l'on entre définitivement dans la société du "tout jetable", la consigne, c'était la petite somme d’argent de l’ordre de 10 à 30 centimes que l’on payait lors de l'achat de la boisson. Cette somme était restituée au client, lorsqu'il rapportait le contenant vide : bouteilles, fûts de bière... Qui était ensuite recyclé. La pratique est redevenue à la mode, aujourd'hui, dans la plupart des salles de concerts et les festivals éco-responsables où, pour boire sa bière, on paie la consigne de son gobelet en plastique, qu'on récupère en le restituant.
... et l'écologie sent délicieusement bon !
Le couturier parfumeur Mugler s'est inspiré de ce système plutôt malin : pour l'achat d'un "ressourçage", la marque offre un flacon vide, présenté sous étui carton ondulé, que l'on recharge directement à la source Mugler disponible dans la parfumerie, avec la fragrance désirée. Ce dispositif est mis en place dans un certain nombre de points de vente agréés qui participent à l'opération. Leur liste est à découvrir sur le site : sourcemugler.com. La marque fait cette offre du 27 août au 30 novembre 2013. On ne paie que le "ressourçage", hors prix du flacon et du packaging, dont on sait combien ils pèsent dans le prix d'achat des parfums. L'opération vise à sensibiliser les clients à un geste plus responsable, en économisant le verre des flacons, mais aussi plus économique : en choisissant cette option, on fait une économie de 40% par rapport au prix d'un flacon neuf rempli !
Ecologique, économique et chic : pour la planète et pour notre portefeuille, vive la Source ! A quand les Saint-Laurent, Guerlain, Chanel, Dior et autres grandes marques de parfums en mode rechargeable ?
►PLUS D'INFO
- Tout sur l'opération "Source Quadruple" : cliquer sur www.saveyourbottle.com.

Le "Lapurdi" et le "Nahikari"
N'imaginez pas que le bateau carbure à grand coup de bouteilles jaunes d'huile de tournesol, semblables à celles que achetez pour accomoder vos salades. Comme
rnesol est doublement avantageuse. Premièrement, pour la produire, les émissions de CO2 sont largement inférieures à celles du gasoil. Un litre de gasoil produit 3,3 kilos équivalent CO2 contre 493 grammes pour un litre d'huile de tournesol. Ca fait plaisir. Ensuite, elle est moins polluante pour l'océan. Des tests effectués montrent un abaissement de la charge de pollution, notamment liée à l'absence des métaux lourds présents dans le gasoil. Ca fait encore plus plaisir.
Pascal Gonzalez, patron du "Lapurdi", n'y voit donc que des avantages. "La réduction d'émission de gaz à effet de serre est considérable et aucun problème mécanique n'a été constaté depuis 2009", assure-t-il. S'ajoute aussi un argument économique de taille : le prix. Le prix du gazole détaxé pour les pêcheurs est passé de 0,35 euros par litre en 2004 à 0,75 euro/litre aujourd'hui. Il représente plus de 40% de charges fixes pour certains bateaux. Si le prix de l'huile de tournesol reste au-dessus, 90 centimes par litre, les subventions du programme Itsasoa permettent son utilation. "Avec l'aide d'Itsasoa, nous l'obtenons à 67 centimes le litre", précise le patron du "Lapurdi", en notant cependant que le système de subventions arrivant à échéance, il devra "négocier le prix de l'huile avec les producteurs locaux". Mais, ajoute-t-il, "je préfère travailler avec les agriculteurs sur place que de me fournir chez un groupe pétrolier qui bousille la planète". Ca, c'est dit.
De l'huile de friteuse dans le moteur
"Cot, cot, cot codec"... Les jardins barsacais vont désormais glousser à qui mieux mieux, mais les gallinacés ne seront pas là pour danser le rock en roll. La riche idée des poules-poubelles émane de Philippe Meynard, président de la CdC, par ailleurs maire de Barsac et conseiller régional Modem. L'élu l'avait lancée en début d'année, lors de la présentation des vœux : chaque famille de la commune pourrait adopter deux poules et les nourrir chaque année de ses déchets ménagers végétaux. Comment économiser sur le coût de traitement des déchets, les réduire à la source, mieux les trier et les recycler ? C'est une question récurrente. Avec la poule, on fait coup double : chaque foyer peut diminuer de 150 kg le volume moyen annuel de ses ordures ménagères, tout en récoltant de bons oeufs bien frais.