Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

record - Page 4

  • Climat : le mois de mai a battu un nouveau record mondial de chaleur

    réchauffement climatique,mai,mois,température,record,noaa

    En mai, l'Inde a été victime d'une vague de chaleur sans précédent. Photo AFP

    L’année 2014 avait déjà été la plus chaude jamais enregistrée : 2015 est bien partie pour la battre au poteau. Et pas seulement en raison des jours de canicule prévus en France à partir de ce mardi.

    Mai 2015, "le plus chaud mois de mai dans les annales"

    Après le mois de janvier, puis de février, de mars et d'avril, le mois de mai 2015 a été "le plus chaud" des jolis "mois de mai dans les annales" et dans le monde, et ce depuis le début des relevés de températures en 1880. Tel est le constat effectué le 18 juin dernier par l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA), qui en conclut que le "réchauffement de la planète se poursuit".

    +0,87°C

    La température moyenne à la surface du globe (océans et terres) a été en mai de +0,87 °C au-dessus de la moyenne du XXe siècle. Le cinquième mois de l'année détient ainsi le record des températures pour la période de 1880 à 2015, surpassant légèrement de 0,08°C, le précédent record établi en 2014, précise la NOAA. Le relevé mensuel des températures des océans de l'agence américaine confirme également clairement que leur augmentation, nettement amorcée au cours du siècle passé, se poursuit à un rythme encore plus élevé cette année.

    ocean temperature.png

    Moins de glace au pôle Nord

    réchauffement climatique,mai,mois,température,record,noaaDans ces conditions, rien d'étonnant à ce que le thermostat de la planète, les calottes glacières Nord et Sud, soit quelque peu perturbé. Au Nord, dans l’océan Arctique, la superficie moyenne des glaces en mai a été 5,5% inférieure à la moyenne de la période 1981 à 2010. Elles occupent la troisième plus faible surface depuis le début des observations satellitaires en 1979, selon le Centre national américain de la neige et de la glace qui utilise les données de la NOAA et de la NASA. Quant au permafrost, ou pergélisol, qui désigne les sols éternellement gelés du nord du Canada et de la Sibérie, il a tendance à fondre, libérant méthane et CO2. Selon les climatologues, s'il étaient entièrement libéré des glaces, sa contribution aux émissions de gaz à effet de serre représenterait une augmentation de 200 ppm dans l'atmosphère. Or, la concentration mondiale moyenne mensuelle de CO2 dans l’atmosphère a déjà dépassé, en mars dernier, le seuil des 400 parties par million (ppm), nous ramenant, sur le plan du climat, 800.000 ans en arrière...

    Le cas de l'Antarctique

    En revanche, au Sud, la superficie des glaces de l'Antarctique a été, en mai, de 12,1% au-dessus de la moyenne de 1981 à 2010 et constitue la plus grande étendue des glaces antarctiques pour ce mois dans les annales, surpassant le précédent record de mai 2014. Mais dans l'ouest de l'Antarctique, selon une étude publiée par la revue américaine "Science" le 22 mai dernier, la fonte des glaciers, qui s'est accélérée brusquement depuis 2009, semble devenir irréversible et pourrait contribuer de manière importante à la hausse du niveau des océans. La calotte de l'Antarctique de l'Ouest contient à elle seule assez de glace pour ajouter 3 mètres au niveau des océans.

    "Un super El Niño"

    réchauffement climatique,mai,mois,température,record,noaaLe phénomène climatique récurrent El Niño ("petit Jésus"), qui se caractérise par des températures anormalement élevées de l'eau dans la partie Est de l'océan Pacifique Sud et qui atteint son apogée au moment de Noël, ajoutera à cette élévation des températures. Comme tous les quatre ou cinq ans, le frère jumeau de La Niña (la "fillette" en espagnol), El Niño, qui se traduit par une sécheresse en Asie et de fortes pluies sur l'Amérique latine, est, en effet, de retour cette année. Selon les prévisions des climatologues, il devrait être particulièrement fort. "La moyenne des modèles de prédiction pour NINO3.4 pour octobre 2015 est de +2,4°C, ce qui en ferait un super El Niño", a indiqué l’administration météorologique australienne.

    La France s'apprête à subir une forte vague de chaleur venue d'Afrique du Nord, à partir du mardi 30 juin. Dans le Sud-Ouest du pays et la région Rhône-Alpes, la canicule atteindra des températures records qui pourront aller jusqu'à 40°C et persister jusqu'à la fin de la semaine. Si les projections des climatologues se vérifient, de mémoire humaine, 2015 sera de loin l’année la plus chaude sur Terre.

    Cathy Lafon

    #COP21 #maplanete #climat

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • L'année 2014 devrait battre des records de chaleur inédits depuis 1880

    jardin bordeaux novembre 1.jpg

    Ce 26 novembre 2014, à Bordeaux, rosier et plumbago sont encore en fleurs dans les jardins. Photo Ma planète

    En France, la fin du mois de novembre est exceptionnellement douce, avec des températures qui ont notamment dépassé les 23 et 24 novembre 28°C dans le Sud Ouest, au Pays basque. Depuis le début de l'automne, les températures sont régulièrement au-dessus des moyennes de saison. En France, pour les climatologues de Météo France, l'année 2014 devrait entrer dans le top 3 des années les plus chaudes depuis le début du XXe siècle en France.

    Chaud devant !

    carte météo france.pngSur les dix premiers mois de 2014, la température moyenne a dépassé la normale de près de 1,1 °C, soit plus que le précédent record de +1,0 °C en 2003, selon un « bilan climatique provisoire » publié le 25 novembre, par Météo-France. «2014 figurera très probablement dans le trio de tête des années les plus chaudes depuis le début du XXe siècle, avec 2011 (+1,1 °C) et 2003 (+1,0 °C)», relève l'organisme. L'automne, en particulier, a été très doux, avec des températures de 2 à 3 °C au-dessus des normales de saison sur l'ensemble du pays. Il devrait se placer au 2e rang des automnes les plus chauds depuis 1900, derrière celui de 2006. Sept mois sur dix ont connu des températures supérieures aux normales, notamment janvier (+2,7 °C, le plus chaud depuis 1900), février (+2,1 °C), avril (+1,9 °C) et octobre (+2,4 °C).

    Un phénomène mondial

    Le phénomène dépasse le territoire de l'Hexagone: octobre et les dix premiers mois de l'année 2014, ont chacun été les plus chauds sur la planète enregistrés depuis le début des relevés de température en 1880, selon l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). Des scores qui feraient également de 2014 l'année la plus chaude au niveau mondial.

    2014, année des records de température battus

    chaleur japon juillet.jpgOctobre 2014 est le 38e mois d'octobre consécutif au cours duquel la température du globe était au-dessus de la moyenne de celle du XXe siècle, atteignant 14,74° C, précise la NOAA. Pour la période de janvier à octobre 2014, la température moyenne combinée à la surface des océans et des terres s'est établie à 10,3°C, dépassant ainsi de 1,05°C la moyenne du siècle dernier. Juillet, lui, a été le quatrième mois le plus chaud de sa catégorie. Le Japon (photo AFP ci-contre) a notamment subi une vague de chaleur qui a provoqué une vingtaine de morts et  des centaines d'hospitalisation. 

    Au nord comme au sud

    sidney.jpgOctobre 2014 a également été le troisième mois consécutif et le cinquième des six derniers mois avec une température record sur le globe. Les températures plus élevées ont résulté d'un air plus chaud à travers toute la planète à la surface des terres et des océans, distribué de manière égale entre les hémisphères nord et sud. L'hémisphère sud a connu globalement en octobre des températures record à la surface des terres, surtout la partie sud de l'Amérique latine et dans l'ouest et le sud de l'Australie (comme à Sydney, photo AFP ci-dessus). Pour l'hémisphère nord, octobre n'a été en moyenne que le troisième plus chaud dans les annales. Enfin, des régions du sud du continent européen, les zones côtières dans l'ouest des Etats-Unis et l'extrême est de la Russie ont aussi battu des records de chaleur en octobre. Seules, des parties du centre de la Sibérie ont enregistré durant ce même mois des températures de 4 à 5°C inférieures aux moyennes saisonnières.

    Ce chauffe aussi pour les océans

    La température à la surface des océans a été en octobre 2014 la plus élevée jamais enregistrée pour ce mois en se situant 0,62°C au-dessus de la moyenne du XXe siècle. Depuis le mois de mai, c'est le sixième mois consécutif au cours duquel la température globale à la surface des océans dépasse le précédent record. 

    el nino.jpgEn attendant El Niño

    Ces records de température se sont produits en l'absence du courant chaud du Pacifique El Niño, qui généralement apparaît tous les cinq à sept ans en moyenne et exerce une forte influence sur le climat du globe, a souligné la NOAA. L'agence américaine estime qu'il y a près de 60% de chances qu'El Niño ré-émerge durant l'hiver dans l'hémisphère nord. Ce qui ne manquerait pas de causer nombre de catastrophes climatiques, comme en 1997 (photo).

    L'année 2013 avait déjà été l'une des plus chaudes sur le globe depuis le début des relevés de températures en 1880. Chaque année du XXIe siècle (2001-2014) compte parmi les 16 plus chaudes dans le monde depuis 1880, ajoute la NOAA. 2014 devrait, selon toutes les probabilité prendre la première place sur le podium. Autant de données qui confirment, selon les climatologues américains, la poursuite du réchauffement de la planète.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Météo : alors, c'est l'hiver ou le printemps ?

    météo,record,chaleur,douceur,pluie,température,submersion marine,érosion littoral,inondation,précipitation

    A Mont-de-Marsan (Landes), huit personnes demeurant quai de la Midouze ont été évacuées le 28 janvier 2014. Photo Sud Ouest / Bats Pascal

    On n'a pas encore vraiement sorti les doudounes des armoires. Alors, ça n'étonnera personne : selon les relevés de Météo France, le premier mois de l'année 2014 bat des records de douceur, mais aussi de pluie, d'inondations et de vagues géantes qui dévorent le littoral.

    Le second mois de janvier le plus chaud depuis 1900

    Normalement, sous nos latitudes, janvier est le mois le plus froid de l'année. La norme était respectée en 2013 où l'hiver était bien là, avec son cortège de neige et de gel. En revanche, selon Météo France, janvier 2014 est le second mois de janvier le plus chaud après 1988 et 1936 (ex-aequo) depuis 1900. Un record qui intervient après une année 2013 la plus chaude en moyenne sur la planète depuis 1880, qui correspond au début des relevés météorologiques.

    météo,record,chaleur,douceur,pluie,température,submersion marine,érosion littoral,inondation,précipitationUn bilan climatique chaotique

    Depuis la mi-décembre, les dépressions s'enchaînent et la France connaît des flux d'ouest à sud-ouest perturbés, apportant pluies et douceur maritimes, mais aussi des vents parfois violents, des inondations et des vagues géantes qui frappent durement le littoral atlantique et l'érodent massivement. La région Sud-Ouest, en première ligne, a subi la houle monstre provoquée par la tempête polaire Hercules début janvier qui a cisaillé le littoral atlantique. Puis avec les grandes marées, accompagnées de précipitations très supérieures à la moyenne, rebelote fin janvier début février, où la côte a de nouveau souffert sous l'assaut de vagues géantes, de la Charente-Maritime aux Pyrénées-Atlantiques, tandis que les inondations envahissaient les zones basses des estuaires de la région, notamment la Gironde et l'Adour.

    carte-2-gd.gifRecords de douceur

    Les avez-vous vues? Sur les pelouses de nos jardins, les pâquerettes sont en fleur depuis le début janvier. Plutôt insolite, non ? Record de pluie, donc, mais aussi de températures très clémentes pour la saison malgré un ensoleillement déficitaire, notamment dans le Sud-Ouest. Douceur ne rime pas forcément avec soleil... Les températures ont été supérieures à la normale pendant tout le mois sur l'ensemble du pays, avec une moyenne nationale de +2,7°C. Le nombre de jours de gel a été très faible. Dans la région, la hausse des températures par rapport à la normale s'établit entre +2°C à +4°C. La Gironde et le nord des Landes sont les zones où il a fait le plus chaud. Et selon les prévisionnistes, cette situation atypique devrait durer encore quelques temps selon les prévisionnistes de MétéoNews ou de la Chaine Météo.

     

    cumul précipitations sud ouest.gifRecords de pluie

    En moyenne sur la France, les précipitations ont été supérieures à la normale de plus de 40 % (moyenne de référence 1981-2010). Si le déficit pluviométrique dépasse 50% dans le Roussillon, les pluies ont été très excédentaires dans le sud-est du pays, ainsi que du Sud-Ouest à la Bretagne et au Cotentin. En Aquitaine, les Landes et le Pays basque ont été particulièrement arrosés.

    Pluies soutenues et inondations dans le Sud-Ouest

    Du 22 janvier jusqu'à la fin du mois, dans un régime oscillant entre ouest et nord-ouest, les perturbations se sont faites plus actives et se sont enchaînées rapidement. L'intensité des précipitations a atteint son paroxysme le 24 janvier avec des cumuls très abondants sur le Sud-Ouest, et tout particulièrement sur le relief des Pyrénées. Du 23 au 26 janvier, les cumuls de pluie représentent souvent l'équivalent d'un mois de précipitations et localement plus. On a relevé notamment 105 mm à Tarbes (Hautes-Pyrénées), 131 mm à Ger (Pyrénées-Atlantiques) ou encore 305,6 mm à Dax (Landes). Ces fortes pluies ont eu pour conséquence le débordement de nombreux cours d'eau dès le 25 janvier. En Lot-et-Garonne, la Garonne est sortie de son lit à Marmande et la Baïse a envahi Nérac, mais aussi Condom, dans le Gers. Dans ce département,  l'Arros à débordé à Plaisance-du-Gers, la Gimone à Gimont et la Save à l'Isle-Jourdain. Enfin, dans les Landes, ce sont les Gaves réunis qui ont inondé les quais de la ville de Peyrehorade, pour la deuxième fois en six mois.

    météo,record,chaleur,douceur,pluie,température,submersion marine,érosion littoral,inondation,précipitationLes grandes marées

    A la fin du mois, les grandes marées conjuguées aux fortes pluies ont accentué les crues et les inondations qui ont affecté ensuite plus particulièrement le sud de l'Aquitaine et les Landes, l'ouest du Gers et les Pyrénées-Atlantiques. Ainsi, l'Adour (comme à Aire-sur-l'Adour, photo ci-contre) et ses affluents ont conservé un niveau anormalement élevé jusqu'au 31, avec la conjonction défavorable d'un phénomène de submersion marine. Les inondations ont concerné également le nord de l'Aquitaine. En Gironde, la Garonne et la Dordogne ont débordé à partir du 30.  

    météo,record,chaleur,douceur,pluie,température,submersion marine,érosion littoral,inondation,précipitationLa faute au réchauffement  climatique?

    A chaque phénomène météorologique hors norme, c'est l'éternelle question. Selon les écologistes, oui. Dans un communiqué daté du 4 février, les élus Europe Ecologie Aquitaine préviennent : "les intempéries des jours derniers sur la façade atlantiques démontrent que les phénomènes climatiques extrêmes vont en s'amplifiant". Tout en s'inquiétant d'un rapport du Sénat qui veut assouplir la loi littoral, sans prendre en compte la "nouvelle donne climatique".  Les météorologues sont partagés. Certains estiment que la succession de dépressions que nous subissons n'est peut-être pas un "hasard", à l'instar de Guillaume Séchet, de Météo Paris. Mais pour d'autres, on n'a pas assez de recul dans le temps pour tirer scientifiquement ce genre de conclusion.

    Force est toutefois de reconnaître que le changement climatique et le réchauffement climatique sont bel et bien en cours, cela, toute la communauté scientifique s'accorde désormais pour le dire. Par ailleurs, si l'on en croit les simulations à long terme des climatologues du Giec, les scénarios envisagés correspondent assez bien à ce que nous vivons: des précipitations plus élevées que la normale sur la moitié nord de l'Europe et des hivers plus perturbés et plus pluvieux.

    Quoiqu'il en soit, Météo France a lancé, du mardi 4 au mercredi 5 février, une nouvelle alerte orange au risque de fortes vagues et de submersion marine sur la côte Atlantique, accompagnées de vents  violents, notamment dans la Manche et en Bretagne. Dans le Sud-Ouest, la Charente-Maritime, la Gironde, où l'immeuble le Signal de Soulac-sur-Mer est plus que jamais menacé (photo ci-dessus),  les Landes et les Pyrénées-Altantiques sont concernés.

    Alors, si ce n'est pas le réchauffement climatique, ça y ressemble tant que ça pourrait être lui...

    Cathy Lafon
     
    A SAVOIR
    • "Changement climatique ? oui." Météo France organise une formation sur le changement climatique à Toulouse, du 17 au 19 mars 2014. Destinée à un public scientifique ou ayant des connaissances de base en météorologie. A l'issue de ces trois jours de formation, les stagiaires seront capables de décrire les phénomènes météorologiques et océanographiques déterminants à l'échelle du climat, les techniques de modélisation associée, les liens entre les différents domaines (océan, végétation, glace, atmosphère), l'état de l'art en matière de simulations climatiques.