Réchauffement climatique : la Chine ouvre la voie à un accord, en s'engageant à réduire ses émissions de CO2

Le réchauffement climatique menace la Chine. Photo AFP
C'est la bonne nouvelle de ce début d'été caniculaire. Lors d'une visite à l'Elysée, le Premier ministre chinois, Li Keqiang a annoncé officiellement à Paris, mardi 30 juin, la contribution très attendue de son pays à la réduction des émissions de CO2 dans la perspective de la conférence mondiale sur le climat (COP21), accueillie par la France fin 2015. Le numéro 2 chinois a fixé le pic des émissions de CO2 de son pays "autour de 2030". La Chine, a-t-il ajouté, veut aussi réduire radicalement son intensité carbone.
Deux bons points
"La Chine déploie le maximum d’efforts pour lutter contre les changements climatiques" et "assume sa responsabilité pour participer en profondeur à la gouvernance mondiale et promouvoir le développement partagé de l’humanité". Li Keqiang
Un bon point pour la Chine et autre pour le président Hollande, à la manoeuvre depuis plusieurs mois pour obtenir, en décembre prochain, un accord mondial sur une réduction planétaire significative des émissions de gaz à effet de serre. Premier pollueur mondial devant les Etats-unis avec 25% des rejets de gaz à effet de serre, la Chine, asphyxiée entre autre par la pollution de l'air, en est aussi la première victime. Le pays qui entend aussi baisser l'intensité de son économie en carbone de 60 à 65% par rapport à 2005 et porter la part de ses énergies non fossiles dans la consommation énergétique primaire à environ 20%, projette aussi d'augmenter son stock forestier d’environ 4,5 milliards de mètres cube par rapport à 2005...
"L’engagement de la Chine à construire une civilisation écologique"
Le Premier ministre chinois a également assuré le chef de l’Etat français de sa volonté de parvenir en décembre à Paris à "un accord global, équilibré et ambitieux" de réduction des émissions de gaz à effet de serre. François Hollande, sensible au fait qu'elle ait été symboliquement effectuée sur le territoire du pays organisateur de la COP21, a "salué" cette annonce, estimant qu’elle confirmait "l’engagement de la Chine à construire une civilisation écologique". Selon son entourage, le président français veut y lire "un signe de soutien et de confiance dans le succès de la COP21″.
Les Etats-Unis aussi
Une bonne nouvelle n'arrivant jamais seule, les Etats-Unis, deuxième plus gros émetteur de GES derrière la Chine, ont de leur côté confirmé mardi leur engagement, pris en novembre avec la Chine, d’une baisse de 26% à 28% entre 2005 et 2025. Début mars, l’Union européenne (12% des émissions), bonne élève du climat, avait été la première à officiellement transmettre son plan pour après 2020 en promettant une baisse de 40% des gaz à effet de serre en 2030 par rapport à 1990.
Après la Chine, l'Inde ?
Pour mémoire, l’accord universel attendu à Paris doit prendre le relais du protocole de Kyoto, à partir de 2020, pour limiter le réchauffement mondial à +2°C à la fin du siècle, seuil au-delà duquel les experts prévoient des impacts dévastateurs pour la planète. La Chine est le 42ème des 195 Etats participant à la conférence de Paris à faire connaitre sa contribution. Certains experts estiment que la Chine aurait pu se montrer plus ambitieuse, au vu, notamment, du développement spectaculaire de ses investissements dans les énergies renouvelables et de la baisse de la consommation du charbon, pour viser un plafonnement anticipé de ses émissions en 2020 ou 2025. On ne peut toutefois que se réjouir de la contribution chinoise: outre les termes de son contenu, elle signe en effet aussi l'entrée en piste du premier des grands pays émergents dans le protocole international qui vise à protéger le climat et la planète.
Le 30 juin était décidément un bon jour pour la planète et l'avenir de l'humanité, la Serbie, la Corée du Sud et l'Islande, ayant aussi fait connaitre leur contribution. Quant à l'Empire du milieu qui s'est lancé de tout son poids dans la transition énergétique, il pourrait entraîner à sa suite l'Inde, un autre grand pays émergent pollueur.
Cathy Lafon avec l'AFP
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