Noël 2013: quatre livres bien verts à découvrir au pied du sapin

"Le dernier homme de Fukushima", le livre de Antonio Pagnota, raconte l'histoire de Naoto Matsumura, le paysan qui a refusé de quitter la zone de la centrale nucléaire dévastée, en signe de résistance et au péril de sa vie. Photo DR
Demain, c'est Noël. Cette fois, ça y est, vous en êtes sûr, vous êtes fin prêt : cadeaux, menu du réveillon, tenue, déco... Et là, paf ! Comme chaque année, dans votre liste de cadeaux, vous vous rendez compte que vous avez oublié un oncle, une nièce, une grand-mère, un beau-frère... Pas de panique. Ma Planète vous propose une sélection de livres à rajouter au dernier moment dans la hotte du père Noël. Tous quatre disponibles dans toutes les bonnes librairies.  
Le plus petit : "Le  petit livre noir des grands projets inutiles"
C'est aussi le plus militant. Et le moins cher : 7€. Edité au Passager clandestin, "Le petit livre noir des grands projets inutiles" a pour auteur Camille, un nom de code collectif pour une kyrielle d'associatifs, qui entendent dénoncer les errements écologiques et les paradoxes économiques d'équipements pharaoniques, surdimensionnés selon eux et, en tout cas, peu conformes à l'esprit du développement durable. Aéroports (Notre-Dame-des-Landes tient la vedette), autoroutes, LGV, stades de foot, incinérateurs, centrales nucléaires... Camille passe tout ça au crible, avec efficacité et non sans humour.
Le  plus pédago : "Just écolo !"
Edité chez Milan, "Just écolo !" de Lorena Lambroso et Simona Pareschi, prodiguent 101 conseils pour sauver la planète et vivre mieux. Le livre décortique chacun de nos gestes quotidiens qui ont une grande influence sur la préservation de la planète. De l'air que nous respirons à l'eau que nous buvons, ce guide pratique nous aide à faire des choix afin de préserver notre environnement pour les générations futures. Au prix de 9,95€ : quand on y réfléchit, ce n'est pas cher payé le conseil. D'autant qu'ils sont tous plus judicieux et précis les uns que les autres, les conseils. Il est vrai que derrière le livre, on retrouve Greenpeace à la manoeuvre, l'ONG big boss du développement durable et de l'environnement, titulaire d'un diplôme de "super-sauveteur" de la planète. C'est vitaminé, bien illustré et drôle : car l'écologie, ce n'est pas aussi barbant que beaucoup voudraient le faire croire...
Les plus émouvants : "Le cycliste de Tchernobyl" et "Le dernier homme de Fukushima"
Ce sont les deux livres "Coups de coeur" 2013 de Ma Planète. Tous les deux ont trait au nucléaire, comme leur titre l'indique.
Edité chez Métaillé, "Le cycliste de Tchernobyl"  de l'Espagnol Javier Sebastian, est un livre singulier. Roman magistral, il est nourri de faits réels. Inspiré librement de la vie de Vassili Nesterenko, physicien russe spécialiste du nucléaire, l'un des quatre liquidateurs à être intervenus sur le site de la catastrophe pour larguer par hélicoptère - directement dans le réacteur en fusion - des containers d'azote liquide afin de le refroidir. Vassili, devenu l'homme à abattre du KGB pour avoir tenté de contrer la désinformation systématique autour de Tchernobyl, après la catastrophe nucléaire qui a ravagé le site ukrainien, en 1986.
Le livre se lit d'une traite. On est bouleversé et souvent au bord des larmes devant le courage de Vassili (photo ci-contre) en lutte contre l'absurdité et l'inhumanité d'un système qui a condamné tant d'hommes, femmes, enfants et vieillards à une mort atroce, tout en leur déniant le droit à la reconnaissance de "victimes". On reste confondu devant tant de cynisme. Mais le plus douloureux à admettre, est qu'on ne cesse finalement de se demander : mais que peut-on faire d'autre, quand on est confronté à une catastrophe nucléaire d'une telle ampleur ? Au coeur d'une apocalypse permanente, Vassili, le cycliste, pédale pour sauver sa peau, mais aussi et surtout l'essence-même de l'humanité. Il y parvient : grâce à lui, une communauté humaine s'extrait de la sauvagerie et revit à Tchernobyl. Voilà pour l'espoir véhiculé par le livre. Mais les larmes ne sont pas loin: cette famille humaine recréée n'est, en réalité, peuplée que de fantômes... Dont Vassili lui-même, mort en 2008 des suites de l'irradiation. Le prix :  18€.
"Le dernier homme de Fukushima", du journaliste italien Antonio Pagnotta, paru aux éditions Don Quichotte, est le récit d'une histoire vraie. Celle de Naoto Matsumura, un paysan de Fukushima qui, tel "un samouraï sans maître", a refusé en mars 2011 d'évacuer la zone interdite autour de la centrale japonaise explosée par le séisme et le tsunami. Malgré la radioactivité ambiante, le fermier a choisi de défier l'apocalypse nucléaire et Tepco, l'opérateur de la centrale en restant sur la terre de ses ancêtres et en prenant soin des animaux encore vivants, que les paysans ont été contraints d'abandonner, à leur coeur défendant. Un acte de résistance majeur contre la bureaucratie et le lobby nucléaire. Aristocrate de la terre, Matsumura est aussi un aristocrate de l'écologie, car son combat se nourrit du lien qu'il maintient entre l'homme et la nature, un lien qui tient sa source dans le Japon de la religion et des philosophes ancestrales. Un livre puissant, émouvant, et combattif. Le prix: 17,90€.


Toujours prête à faire la belle, en décembre 2011, Ma Planète avait demandé dans sa longue liste de cadeaux, un habit neuf pour sa poubelle grise. Ecolo de la première heure (il était vêtu de vert, avant de s'habiller en rouge pour plaire à Coca Cola), le 
Tout ça est bel et bien, mais coucou les écolos-bobos ! La crise est vraiment là, pour tout le monde comme pour le père Noël. Alors, un décor, pour poubelle, c'est un cadeau utile, car il embellit l'environnement, mais quand même un peu superflu... Si on y réfléchit, c'est bien le propre d'un cadeau, destiné avant tout à faire plaisir : s'il joint l'utile à l'agréable, c'est tant mieux. Et puis, La Poubelle Décorée.com donne cette année un bon coup de pouce au père Noël, avec une offre "Spécial Noël !", qui propose 10 % de réduction dès le premier achat, quelque soit le montant de la commande. Bien vu. 
Combien ça coûte ? Acheter une déco pour sa poubelle, quoi de plus bobo, me direz-vous ? Bobo, peut-être, mais pas si cher. Pour les particuliers, de 23 € à 79 € selon la taille de sa poubelle et le nombre de faces que l’on souhaite décorer. Avec la réduction de 10 %, ça fait... A vous calculettes !  Pour les collectivités : 
Pour commander.  On va sur internet et on clique sur 
On ne se connait pas encore très bien, mais moi, au naturel, j’adore acheter, consommer, faire les soldes, les boutiques, et, hélas, le superflu ne me fait pas peur. Inutile de vous faire un dessin : comme écolo, je reviens de loin. La bonne nouvelle, c'est qu'il ne faut jamais désespérer ! L’honnêteté me contraint à l’avouer : y a encore du boulot.  Mais ne nous égarons, pas, concentrons nous sur les fêtes qui approchent… Pour l’écolo moyen(ne), désireux(se)  de ne pas mettre en péril la planète, mais pas décroissant(e)  pour deux euros, la période de Noël est un vrai casse-tête.
On peut acheter ! Il suffit d’acheter  français et de préférer le made in France, autrement dit le local ou le relocalisé. On privilégie ainsi les circuits courts, on ne soutient pas indirectement la pollution et les bas salaires en Asie.  Ca tombe bien, c’est la tendance de ce Noël 2011. 