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herbicide - Page 4

  • L'usage massif des OGM ne limite pas les pesticides

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    Le Département américain de l'agriculture vient de publier le bilan de plus de quinze ans de culture d'organismes génétiquement modifiés, les premières semences ayant été commercialisées en 1996. Conclusion: contrairement à l'un des arguments avancés pour justifier leur usage, les OGM ne permettent pas de limiter les pesticides. C'est même le contraire, pour les herbicides.

    ogm,organisme génétiquement modifié,etats-unis,bilan,herbicide,pesticide,phytosanitaire,insecticide,assemblée nationale,vote,loi,interdictionLes zones non OGM favoriseraient la réduction de la consommation d'insecticides

    Si les agriculteurs américains utilisent massivement le coton, le soja et le maïs OGM, c'est pour leur rendement supérieur, mais pas pour diminuer le recours aux pesticides. En effet, si le pays a réduit sa consommation d'insecticides, ce n'est pas grâce aux OGM, mais, selon le Département américain de l'agriculture, en raison de la baisse très importante sur le sol américain des populations de pyrales, des papillons ravageurs du maïs et autres plantes cultivées, laquelle profite aussi aux cultures non OGM. A l'inverse, les études constatent que la création de zones refuges non OGM a permis de limiter l'émergence de résistances aux pesticides chez les insectes.

    Les OGM accroissent la résistance aux herbicides

    Quant aux phytosanitaires herbicides, les OGM n'ont pas permis aux  Américains de réduire leur utilisation, bien au contraire. Pour le soja, elle est même en augmentation. En outre, des résistances aux herbicides sont apparues pour quatorze «mauvaises herbes», ce qui a contraint les agriculteurs à maintenir les épandages chimiques dont on sait qu'ils sont toxiques et dangereux pour la santé humaine.

    Après les mauvaises herbes, les «super mauvaises herbes» : merci les OGM

    Selon une étude publiée en septembre 2013 dans le magazine Science, «les États-Unis se dirigent vers une crise» car «dans certaines régions du pays les mauvaises herbes résistantes à l'herbicide le plus populaire au monde, le glyphosate, poussent maintenant dans la grande majorité des champs de soja, coton, et maïs», où ces cultures sont à 90% à base de graines OGM . 

    ogm j'en veux pas.jpgLa France dit encore "non" aux OGM

    De son côté, concernant l'usage des OGM, la France maintient son cap : l'Assemblée nationale a adopté, mardi 15 avril, l'interdiction de la culture de maïs OGM qui avait été rejetée par le Sénat le 17 février dernier. Seul le groupe UMP a voté pour ce texte présenté par le sénateur socialiste Alain Fauconnier. En vertu de la loi, la mise en culture de variété de maïs génétiquement modifié est interdite et précise qu'en cas de non-respect de cette interdiction, l'autorité administrative peut ordonner la destruction des cultures concernées.  Pour l'UMP, "C'est un texte anticonstitutionnel et contraire au droit européen".

    L'Europe examine le cas du MON 810

    Le renouvellement d'autorisation du MON 810 est en effet actuellement en cours d'examen par l'Union européenne, avec, en parallèle, des discussions pour revoir le processus d'évaluation des OGM. Le compromis en discussion permettrait à chaque Etat d'interdire la culture d'un OGM sur tout ou partie de son territoire pour des raisons autres que la santé et l'environnement, comme l'ordre public, l'aménagement du territoire ou la lutte contre la dissémination.

    Le 15 mars dernier, la France interdisait par arrêté la culture des maïs OGM et donc celle du MON 810 de Monsanto. L'Hexagone entendait privilégier le "principe de précaution" dans l'attente que la loi interdisant plus largement toute culture de maïs transgénique soit adoptée à l'Assemblée, le 15 avril. C'est maintenant chose faite. Reste encore à conclure l'affaire au niveau européen. 

    Cathy Lafon

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  • Initiative : la société girondine Alidad' innove dans l'alternative aux herbicides chimiques

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    Alidad propose un produit "propre" pour désherber les parterres des espaces verts publics et les cultures agricoles Photo DR

    Le groupe Alidad Invest, installé à Mérignac (Gironde), se prépare à commercialiser prochainement un produit de biocontrôle à effet désherbant non sélectif, défanant, dessiccant et anti mousse (surfaces dures). Nom de code : VVH 86086.

    Apesticides epandage vignes.jpgprès cinq années de développement et environ 270 essais réalisés en France, en Europe ainsi que dans les DOM TOM, Alidad a déposé auprès de lANSES, en décembre 2012, les dossiers pour l’obtention des Autorisations de Mise sur le Marché de son nouveau produit. "Ces demandes concernent dans un premier temps la vigne, la pomme de terre et les cultures tropicales ainsi que les espaces verts et jardins", précise Alain Chemin, fondateur du groupe Alidad Invest. Alidad veut proposer un herbicide, qui soit une alternative non chimique aux pesticides.

    Nom de code : VVH 86086

    Dans le cadre du Plan Ecophyto 2018 de la réduction des pesticides voulu par le gouvernement et du développement de l’agriculture biologique qui va avec, le produit, souhaite s’inscrire dans une démarche de réduction de l’impact des activités agricoles sur l’environnement. Son objectif est de permettre à ses utilisateurs d’assurer la productivité de leur exploitation, en assurant une gestion durable des espaces verts. Tout en leur garantissant confort, propreté et sécurité.

    Sans danger pour l'applicateur, le consommateur et l'environnement

    D’origine végétale, la substance active est extraite d’un processus naturel qui n’inclue pas de produit chimique. La molécule utilisée est très facilement biodégradable et après de nombreux tests sur vignes comme sur pommes de terre, aucun résidu n’a été retrouvé dans les produits. C’est pourquoi Alidad revendique pour VVH 86086 l'égilibilité au label « utilisable en agriculture biologique ».

    "Un véritable retour aux techniques culturales"

    La particularité de VVH 86086 est qu’il ne tue pas l’herbe, il ralentit sa pousse. C’est une des raisons pour laquelle l’efficacité du produit devra faire face aux aléas climatiques. Alors qu’un seul passage pourra suffire pour désherber la culture ou le jardin avant un été sec, il faudra en revanche s’y atteler à plusieurs reprises si l’été est humide afin d’éviter la repousse des mauvaises herbes. Son utilisation est à usage variable, "en fonction des usages et des objectifs de chacun", explique Alain Chemin, qui insiste, "c'est un véritable regtour aux techniques culturales !".  Ce nouveau produit pourrait être d'un coût plus élevé qu'un équivalent issu de la chimie de synthèse. Mais son retour qualité/prix se fera sur d'autres critères, dont celui d'un impact écologiquement responsable sur l'environnement. E ça, ça n'a pas de prix.

    jachère fleurie.jpgSemer les "mauvaises" herbes fleuries

    Dans certains cas, on peut aussi décider de laisser pousser les "mauvaises herbes", qui sont en réalité des "indésirables" à nos yeux de jardinier et pas de la vraie "mauvaise graine". La plupart d'entre elles sont d'excellents auxiliaires de la biodiversité et vouloir à tout prix s’en débarrasser peut même avoir un impact négatif sur la biodiversité locale. Les "mauvaises" herbes attirent abeilles et insectes butineurs, indiquent la qualité du sol, sont parfois médicinales ou comestibles. Il en existerait 580 selon un décompte de l’Inra. Certaines sont très belles comme les coquelicots et les bleuets et la mode dans les jardins bio est à la jachère fleurie . On sème des mélanges de graines de "mauvaises" herbes fleuries pour garnir les pieds de plantation comme les rosiers, et ainsi éliminer les vraies herbes"indésirables".....

    Mais,  bon. Malgré tout, certaines "mauvaises" herbes le sont réellement et dérangent agriculteurs et jardiniers, en nuisant aux cultures. VVH 86086 se veut une réponse "biocontrôlée" adaptée à ce type de situation. Le produit d'Alidad n’a pas encore reçu l’autorisation de l’ANSES, mais sa commercialisation est déjà programmée. Sur les marchés agricoles en Europe elle sera assurée par la Société JADE, filiale du Groupe Alidad Invest, tandis que pour le marché des Espaces Verts en Europe, la commercialisation a été confiée au Groupe SYNGETA. Pour le marché du Jardin amateur, les décisions sont en cours de finalisation.

    A suivre.

    Cathy Lafon

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    PLUS D'INFO

    • Alidad'invest 33 :  Avenue Ariane-Parc Cadera, 33700 Mérignac. Contact presse VVH 86086 : 01 44 82 66 70 - 06 11 34 22 39.