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comptage - Page 2

  • Biodiversité : avec la LPO, jusqu'en septembre, je compte les oiseaux !

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    Les moineaux se font rares: 61 % d'entre eux ont disparu en 30 ans en Europe. Photo Alain Noël

    La Ligue de protection des oiseaux (LPO) lance en avril une grande enquête participative, et invite chacun à comptabiliser dans les jardins des villes comme des campagnes, les petits oiseaux commun qui nichent dans les arbres, au creux des haies ou sous les toits.

    Adieu moineaux domestiques, alouettes des champs, hirondelles....

    oiseau,lpo,comptage,déclin,préservation espèces menacéesCes oiseaux qui enchantent notre quotidien et rythment nos saisons ne sont pas - fort heureusement - classés par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), parmi les espèces menacées de disparition. Pourtant, ils réclament notre attention: ces trente dernières années, les oiseux communs ont vu leur population fondre comme neige au soleil: en France et en Europe, on compte aujourd'hui 61 % de moineaux et 46% d'alouettes en moins. Selon une enquête menée par une équipe de scientifiques britanniques et tchèques publiée en novembre 2014 par la revue "Ecology Letters", c'est la tourterelle des bois qui est la plus atteinte, avec une diminution de 77% de ses effectifs.

    Pesticides et urbanisation, deux explications majeures au déclin des oiseaux

    oiseau fauvette des jardins alain noel.jpgLes statistiques de la LPO Aquitaine, qui vient de publier cette année un Atlas remarquable des oiseaux nicheurs de la région, confirme cette tendance. Dans le Sud-Ouest, ce sont les espèces communes d'oiseaux qui sont finalement les plus fragiles : n'étant pas menacées de disparition comme les espèces rares, elles ne sont pas aujourd'hui spécifiquement protégées. L'association, qui a sollicité la contribution d'un millier de bénévoles, naturalistes et observateurs amateurs pour réaliser cette bible, remarque qu'avec le réchauffement climatique, l'agriculture intensive, avec l'usage des pesticides, et l'urbanisation galopante, avec l'artificialisation croissante des sols, sont deux explications majeures au déclin des espèces. Moins d'insectes à becqueter, moins d'abris naturels dans les haies, les broussailles et les buissons, sont autant de coups portés à l'habitat naturel des oiseaux et à leurs stocks de vivre. Ainsi, en Aquitaine, entre 2003 et 2012, pour 60 espèces communes, selon les résultats des données de l'Atlas, 31 sont stables, 11 sont en augmentation, comme la tourterelle turque, la pie bavarde et le pigeon ramier, et 18 en diminution, comme le moineau domestique, la fauvette grisette, le martinet noir, le rouge-gorge et le chardonneret élégant.

    Lutter contre le déclin des oiseaux

    oiseau,lpo,comptage,déclin,préservation espèces menacéesMais rien n'est encore irréversible. La plupart des grandes villes ayant adopté le "plan zéro phyto" pour renoncer aux pesticides et insecticides dans la gestion de leurs espaces verts, c'est désormais  en zone urbaine que nos oiseaux familiers se portent le mieux ! Et puis, l'autre bonne nouvelle, relevée par la LPO Aquitaine, c'est que l'on constate la recrudescence des effectifs des espèces qui font l'objet de mesures de protection (grand tétras, cigognes, grues cendrées...). C'est le cas, dans les Pyrénées, du milan noir ou du gypaète barbu. Pour ceux qui en douteraient encore, protéger la biodiversité, loin d'être une activité vaine, est donc utile et indispensable. Définitivement.

    Voilà pourquoi, pour attirer l'attention du public sur le déclin des oiseaux communs sur notre territoire et en connaître les raisons, la LPO fait appel pour la quatrième année consécutive à la science participative,  à l'échelle de la France entière, et nous invite à participer sur son site Internet à l'enquête "Devine qui vient nicher chez moi", jusqu'au 30 septembre. A vos carnets, crayons, jumelles, ordis, tablettes et smartphones : c'est parti pour le grand comptage des oiseaux !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • La LPO compte aujourd'hui environ 2.500 membres. Elle a 4 principales missions : la connaissance, la préservation, la valorisation de la biodiversité régionale, ainsi que l'engagement pédagogique à destination de tous les publics. Le site de la LPO : cliquer ICI

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  • Sciences participatives : en avril, je compte les écureuils !

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    En France, l'écureuil roux est le plus connu. Photo DR

    Vous avez déjà compté les oiseaux ? Au tour des écureuils maintenant ! Le Muséum national d'histoire naturelle qui se préoccupe de la conservation des espèces, lance une enquête nationale afin de mieux connaître la population des Sciuridés (c'est le nom savant de l'animal emblématique de la Caisse d'Epargne) sur le sol français.

    Trois espèces, bientôt quatre

    Associé à la Ligue de protection des oiseaux, le Muséum a déjà mis en place, en 2013, une opération de comptage des oiseaux, permettant à chacun d'entre nous d'endosser le costume d'ornithologue. Le Muséum recourt de nouveau à la science participative, afin d'étudier les écureuils. A la différence des oiseaux qui peuplent en nombre nos campagnes et nos villes, apercevoir un écureuil reste un bonheur relativement rare, une chance, qui émerveille toujours. Ecureuils roux, écureuils de Corée, écureuils à ventre rouge...  Nos sympathiques petits amis des bois, aux panaches bien fournis, appartiennent en France à trois familles. Bientôt quatre, avec l'arrivée de l'écureuil italien, tout gris. Sachez le, vos observations, destinées à compléter la base de données du Muséum en apportant des informations sur leurs populations, présentent des intérêts scientifiques différents, selon les caractéristiques de l'animal rencontré.

    écureil roux.jpgUn écureuil roux ? C'est le plus connu. Il ne vit que dans les arbres. C'est le seul écureuil autochtone présent en France et il bénéficie du statut d'espèce protégée depuis une trentaine d'années. Vos relevés permettront d'en savoir plus sur la nuance de son pelage (roux, roux-gris, roux-noir, noir), ses habitats préférentiels (bois-massif forestier, bocage, zone urbaine…) ou encore, éventuellement, les facteurs de sa mortalité  (collision sur les routes, prédation, nids tombés à terre…).

    écureil de corée.jpgUn écureuil de Corée, ou à ventre rouge Le Muséum pourra suivre l’extension des populations connues et connaître l’installation de nouvelles populations.

    Un écureuil inconnu au bataillon ? L'enjeu est de taille, puisqu'il s'agit de pouvoir diagnostiquer l’apparition de nouvelles espèces de Sciuridés, introduites par des particuliers ou colonisant naturellement le territoire, comme l’écureuil gris qui nous vient d’Italie. Le cas échéant, selon les situations et les espèces considérées, des mesures pourront ensuite être prises afin d’empêcher, ou de limiter, l'extension de l’installation de populations qui pourrait porter préjudice à la préservation de la biodiversité. Tout particulièrement à la conservation de l’écureuil roux.

    4.143 écureuils dont 62 en Gironde

    Le 22 mars dernier, 4.143 observations étaient consignées sur le site du Muséum dont 62 en Gironde. Seulement 62 ? Ce n'est pas possible ! Allez, les Girondins, au travail !

    Cathy Lafon

    Comment faire ?

    • C'est simple. Il suffit de s'inscrire en ligne sur le site du Muséum, puis de saisir la date et le lieu de son observation, ainsi que le type d'écureuil observé. On peut rester anonyme ou faire apparaître son nom. C'est aussi amusant et gratifiant: on peut visualiser en ligne le résultat de son travail de chercheur sur des cartes interactives.
    • Tout savoir sur les écureuils avec Le Muséum d'histoire naturelle : cliquer ICI
  • L'hécatombe d'oiseaux marins continue : la LPO appelle à la mobilisation ce week-end

    oiseaux échoués soins cha maritimel.jpg

    Le marais aux oiseaux, pole nature du conseil general de la Charente-Maritime, recueille les oiseaux echoués sur les plages. Ici, une mouette tridactyle (Rissa tridactyla), Dolus d'Oleron, le 12 02 2014. Photo Xavier Leoty / Sud Ouest

    Depuis le 25 janvier, suite à l’échouage massif d’oiseaux marins, notamment des alcidés -Macareux moine, Guillemot de troïl et Pingouin torda-, la Ligue de la protection des oiseaux (LPO) mobilise son réseau et ses sympathisants, en lien avec Bretagne Vivante et avec le soutien de l’Agence des aires marines protégées, pour dresser un bilan sur la façade atlantique. Ce week-end, elle appelle à nouveau à la mobilisation afin de sauver les oiseaux échoués encore vivants et d'actualiser le comptage des oiseaux morts.

    oiseau échoué charente maritime soin.jpgUn phénomène de masse rarissime en France

    Au siège de la LPO à Rochefort, en Charente-Maritime, la situation est critique. "On avait rarement vu autant de Macareux moines s'échouer sur le littoral atlantique, même lors de marées noires", constate Nicolas Gendre, ornithologue. Au 20 février 2014, on peut estimer que plus de 15.000 oiseaux se sont échoués le long du littoral, du pays Basque au Finistère sud. Avec plus de 10.000 individus, majoritairement morts, le Macareux moine (photo ci-dessus) est l’espèce la plus touchée, suivie de près par le Guillemot de Troïl (plus de 4 000 individus). Un bilan provisoire, qui ne cesse de s’alourdir au fil des jours.

    macareux grand crohot déchets.jpgAider les survivants

    La LPO est mobilisée aux côtés de l'UFCS (Union française des Centres de Sauvegarde de la faune sauvage) qui établit au quotidien un bilan des accueils dans les centres des Côtes-d'Armor au Pays Basque. Au 19 février 2014, 2.275 oiseaux (source UFCS) ont été pris en charge dans les centres de sauvegarde les plus proches. A cela s’ajoute 264 spécimens recueillis au centre de sauvegarde d'Audenge géré par la LPO Aquitaine depuis le début de l'année.

    Les raisons de ces échouages massifs

    Si les tempêtes successives ont fortement affecté les populations hivernantes d'alcidés (principalement le Macareux moine et le Guillemot de Troïl), le manque de nourriture semble être le facteur le plus important de mortalité pour ces oiseaux marins trouvés en majorité très amaigris. Les mauvaises conditions météorologiques (vents forts, forte houle…) accentuent leur difficulté à trouver la nourriture nécessaire afin de survivre et de maintenir leur température corporelle. Les oiseaux ainsi affaiblis, dérivent jusqu’au littoral et beaucoup arrivent morts ou épuisés. La LPO note aussi que de plus en plus d'oiseaux mazoutés sont signalés, sans doute victimes de dégazages sauvages, au large des côtes françaises, fréquents en période de tempêtes...

    Avant les grandes marées, nouvel appel à mobilisation d’urgence

    Après un premier week-end de comptage organisé les 15 et 16 février derniers, et avant les prochaines grandes marées, attendues du 28 février au 4 mars, la LPO appelle à nouveau à la mobilisation ce week-end, les 22 et 23 février 2014. Avec deux priorités: permettre aux oiseaux encore vivants d'être récupérés et acheminés le plus rapidement possible vers les centres de sauvegarde les plus proches, et établir des synthèses des oiseaux morts, afin de réactualiser le bilan national.

    oiseaux échouers lâcher des guillemots.jpgComment faire pour participer ?

    C'est très simple. Ivous suffit d’aller prospecter une portion de littoral, d’y recenser les oiseaux échoués, de marquer les cadavres d’une ficelle à la patte et d'informatiser les données. Attention à prendre des précautions avant de toucher les oiseaux. Un animal échoué peut être porteur d’organismes pathogènes, il est très important d’utiliser une paire de gants jetables en cas de contact. Les oiseaux échoués retrouvés vivants doivent être transférés le plus rapidement possible vers les centres de sauvegarde agréés UFCS. Après avoir été soignés, ils sont relâchés dans l'océan, comme dans les Landes, ou le 17 février dernier, 14 Guillemots ont été remis à l'eau au plus près  des rouleaux, suivis de cinq Macareux (photo ci-dessus Cécile Aubry/Sud Ouest).

    Submergée par l'afflux des oiseaux, en Aquitaine, la LPO manque de poissons pour nourrir les petits rescapés. Olivier Le Gall, son président, a lancé lundi dernier un appel aux dons de sardines et d'éperlans toujours d'actualité. Pour en savoir plus : cliquer ICI

    Cathy Lafon

    Illustrations : photos Sud Ouest et Alain Noël.

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    • Les articles de Ma Planète sur les échouages d'oiseaux marins sur le littoral: cliquer ICI

    PLUS D'INFO

    Une fois votre prospection terminée, pensez à saisir vos données en téléchargeant vos photos sur le site internet Faune de votre département (liste ci-dessous) ou, à défaut envoyez par mail vos informations à la LPO.

    Documents à télécharger :