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co2 - Page 18

  • Fil vert. Qualité de l'air en Aquitaine : le bilan d'Airaq du mois de mai

    nuages.jpgUn mois de mai plutôt bon pour l'air en Aquitaine, avec en moyenne 61,8 % d'indices très bons à bons sur le mois.  Les conditions météorologiques ont favorisé l’augmentation des niveaux en ozone, augmentant ainsi le nombre d’indices moyens à médiocres. Néanmoins, les concentrations en particules en suspension restent soutenues et ont été à l’origine du déclenchement d’une procédure d’information et de recommandations sur Périgueux. A noter que pour des raisons techniques, l’indice d’Arcachon n’a pu être validé.

     Indice Atmo
    et IQA

     

    Bordeaux

    Pau

    BAB

    Lacq

    Périgueux

    Agen

    Dax

    Arcachon

    1 à 4

    Très bon à Bon

    16

    20

    27

    23

    15

    9

    24

    -

    5 à 7

    Moyen à Médiocre

    15

    11

    4

    8

    15

    22

    7

    -

    8 à 10

    Mauvais à Très mauvais

    0

    0

    0

    0

    1

    0

    0

    -

    En nombre de jours avec l'indice correspondant dans le mois

     
     
    • Une alertes Urbaine

    AIRAQ a déclenché une procédure d’Information et de Recommandations à la population aux particules en suspension sur l’agglomération périgourdine le 19 mai.

    • Pas de dépassements de seuil industriel 

    Selon l'arrêté du 11 janvier 2010, AIRAQ n’a pas déclenché de procédure d'Information et de Recommandations au dioxyde de soufre au mois de mai sur la zone industrielle de Lacq. Il n’y a pas eu de dépassements de la valeur horaire 350 µg/m3 ce mois-ci.

    Cathy Lafon

    Plus d'info : Airaq, l'Agence de surveillance de la qualité de l'air en Aquitaine
    Pour contacter Airaq : cliquer ICI

     

  • Rio J-15 . C02 : l'atmosphère n'en peut plus

    arctique.jpg

    L'Arctique. Photo DR

    "Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?" A 15 jours de l'ouverture du Sommet de la Terre de Rio (20 au 22 juin), l'Arctique se pose la question avec angoisse. C'est que la banquise est encore sous le coup d'une bien mauvaise nouvelle, hélas prévisible : le seuil de 400 ppm de CO2 dans l’atmosphère vient d'être atteint au-dessus de l'Arctique. Et pour les chercheurs, le reste de la planète devrait atteindre bientôt le même seuil. "Et alors ?", me direz vous.   "Ca nous fait une belle jambe ! A quoi peut bien rimer ce nième message écolo-codé ? Et d'abord, pourquoi ce serait si grave ? La Terre en a vu d'autres, et on est toujours là !"

    Explications.

    "Les ppm de C02", kesaco ?
     
    A la belle ère de l'"anthropocène" qui est la nôtre, pour les climatologues et les écologistes, les "ppm de CO2", c'est la cata !  Mais au fait, que sont ces ppm, qui prolifèrent sur nos têtes ? Une partie par million (en abrégé ppm) est l'équivalent d'un pourcentage, et un terme fréquemment utilisé par les scientifiques. Au sens strict, un ppm correspond à un rapport de 10-6, soit, par exemple, un milligramme par kilogramme ; au sens large, un ppm correspond à un milligramme par litre. En outre, le ppm n’est pas une concentration mais un rapport, c’est-à-dire un quotient sans dimension, à l’instar d’un pourcentage.
    Le CO2, ou dioxyde de carbone,  est naturellement présent dans l'atmosphère terrestre, le ppm de CO2 est donc la partie par million de CO2 présent dans l'air que nous respirons. Le CO2 était présent  à une concentration de près de 0,039 % en volume au début des années 2010, c'est-à-dire 390 ppmv (parties par million en volume) ou 591 ppmm (parties par million en masse). En 2009, cette concentration atteignait précisément 386 ppmv, contre seulement 283,4 ppmv en 1839 d'après les carottes de glace prélevées dans la région du cap Poinsett dans l'Antarctique, soit une augmentation globale de 36,2 % en 170 ans.  Or, plus besoin de vous faire un dessin, plus de CO2 dans l'atmosphère, c'est le réchauffement climatique assuré...
     
    Bienvenue dans l'ère de "l'anthropocène" !
     
    Les scientifiques s'accordent désormais, dans leur très grande majorité, à attribuer l'augmentation de CO2 observée actuellement à l'activité humaine : d'où le nom d'"anthropocène" donné à notre ère qui a débuté avec la Révolution industrielle, au XIIIème siècle.  Avec l'ère industrielle a en effet débuté une période à partir de laquelle l'influence de l'humanité sur le système terrestre est devenue prédominante.
     
    concentration record de CO2 au dessus de l'Arctique.jpgRevenons à nos fameux "ppm de CO2". Avant l’ère de l'anthropocène, le chiffre de ppm de CO2 était de 275. Aujourd'hui, le niveau mondial moyen atteint 395 ppm. Le seuil des 400, qui vient d'être franchi dans l'Arctique devrait être le prochain niveau mondial de C02 dans notre atmosphère. Or, pour de nombreux chercheurs, 350 particules de dioxyde de carbone par million constituent déjà le seuil à ne pas dépasser pour préserver le climat. Imaginez un autocar, prévu pour transporter 50 passagers, qui ont droit chacun à une valise comme bagages, mais qui arrivent avec deux fois, puis trois, puis quatre fois plus ?  La place étant toujours la même dans l'autocar, la situation devient vite invivable pour les passagers... Surtout si le nombre de passagers augmente également. C'est un peu le même scénario avec le CO2 sur notre planète, qui est elle aussi, ne l'oublions pas, un monde "fini".

    Au-delà de 395 ppm : vers une situation incontrôlable
     
    Selon l'agence Science Presse du 3 juin, des stations de mesure basées en Arctique ont enregistré, pour la première fois, la présence de plus de 400 particules de dioxyde de carbone par million (ppm) dans l’air. Ces niveaux ont été atteints durant le printemps, rapporte The Guardian dans son édition en ligne du 1er juin. Selon la communauté scientifique, ce seuil est une étape importante dans l’augmentation de la concentration de dioxyde de carbone dans la haute atmosphère parce qu’au delà de 395 ppm la situation deviendrait incontrôlable à cause des boucles de rétroaction positives. Une estimation, qui n'est pas une prévision -  la communauté scientifique se refuse à jouer le rôle de "voyante"-  et qui ne date pas d'aujourd'hui. Certes, c'est en Arctique que ce seuil vient d'être franchi, mais les climatologues précisent que les régions polaires sont à l’avant poste de la hausse. Les autres régions terrestres vont suivre...
     
    + 2° C à la surface du globe : "Adieu veau, vache, cochon, couvée..."
     
    Jean de la Fontaine avait tout juste : emportée par ses rêves glorieux, Perrette a bien gaspillé son avenir, en perdant  son lait et cassé en outre le pot qui le contenait. L'objectif de + 2°C de hausse des températures terrestre semble désormais impossible à tenir : selon les scientifiques, on ne peut espérer stabiliser le climat, c'est à dire contenir une hausse moyenne de + 2°C sur notre bonne vieille planète, avec plus de 350 ppm de C02 dans l'atmosphère.
     
    Jim Butler, directeur de la surveillance globale au NOAAE (National Oceanic and Atmospheric Administration's Earth), a rappelé à l'Associated Press, le 1er juin, que cela fait 800 000 ans que la Terre n’a pas connu une telle concentration de ce gaz dans son atmosphère. « Cela permet à chacun de se rappeler que nous n’avons pas encore résolu la question et que nous faisons encore face à ce problème », avertit Jim Butler. Et ce n'est pas fini : comme l’a annoncé l‘Agence Internationale de l’Énergie la semaine dernière, les émissions de dioxyde de carbone d’origine anthropique ont atteint un record de 34,8 milliards de tonnes en 2011, une progression de 3,2 % (ou 1 milliard de tonnes) par rapport à 2010.
     
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    De son côté, toujours selon l'Associated Press, Al Gore, l’ancien vice-président américain engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique met en garde : « des stations ont mesuré des concentrations au-delà de 400 ppm dans l’atmosphère. Cela constitue une preuve supplémentaire que les décideurs mondiaux –à quelques notables exceptions– échouent de façon catastrophique à répondre aux enjeux du changement climatique. L’Histoire ne les comprendra pas ou ne les excusera pas ».
     
    Sacrifier quelques bagages, pour poursuivre notre voyage sur Terre
     
    Il apparaît désormais très peu probable, voir quasiment impossible, que l’espèce humaine arrive à limiter la hausse des températures terrestres à 2°C (objectif de l’Union Européenne) au dessus de celle qui prévalait avant la révolution industrielle.
    Ceux qui vont à Rio, auront-ils bien présent à l'esprit cette nième preuve du dérèglement climatique et feront-ils preuve d'une vraie détermination à enfin agir pour réduire efficacement au niveau mondial nos émissions de gaz à effet de serre ? L'espèce humaine va-t-elle enfin accepter de sacrifier la partie superflue de ses bagages, pour pouvoir continuer le voyage dans l'autocar planétaire sans se retrouver
    un jour, comme Perrette,  " Gros-Jean comme devant "? Le doute est, hélas, permis.
     

    Cathy Lafon

     
    EN SAVOIR PLUS
     

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  • L'initiative. Dites non au carbone avec La Poste

    objectif  zéro co2.jpg

    DR La Poste

    La Poste avait choisi le jour de la Saint-Valentin, le 14 février dernier, pour annoncer qu'elle compenserait ses émissions de CO2 ainsi que celles de ses sous-traitants, en France comme à l'étranger. Belle déclaration d'amour à la planète.

    Zéro carbone pour les courriers et colis de La Poste à partir du 1er mars

    Si nos facteurs et factrices sont parmi les premiers acteurs du développement durable, en marchant par tous les temps et en pédalant dur depuis des décennies pour nous livrer nos courriers, La Poste a fait le constat que les trois quarts de ses émissions de CO2 étaient liées au transport des plis et des colis. L'entreprise, qui s'est engagée à réduire son bilan carbone de 20 % d'ici à 2015,  pour atteindre cet objectif, doit renforcer ses investissements dans des véhicules propres, la formation à l'éco-conduite, une gestion environnementale de ses bâtiments et l'éco-conception de ses offres. Elle doit également consacrer 12 millions d'euros par an pour compenser le reste de ses émissions de carbone. La Poste s'est engagée à ce que cette compensation se fasse sans surcoût pour les clients et les crédits carbone seront issus en majorité issus de projets dans les pays en développement. Le développement du e-commerce, qui va de pair avec un accroissement des transports de livraison de colis, pourra ainsi  devenir un des vrais bons élèves du développement durable. Forte du succès qu'elle a rencontré avec la Lettre verte, lancée en septembre 2011, La Poste entend aussi rester concurrentielle, tout en répondant également à l'attente de ses clients et usagers, de plus en plus sensibles au respect de l'environnement et du développement durable, nouveaux moteurs de consommation.

    L'éco-Poste : info ou intox ?

    lettre verte.jpgLancée en septembre 2011, la Lettre Verte de La Poste est le premier geste "grand public" éco-responsable de l'entreprise. Ce service d’envoi de courrier se veut rapide, plus économique et plus respectueux de l’environnement que la Lettre prioritaire. Ne nécessitant pas de prendre l’avion (hors liaisons Outre-mer et Corse), la Lettre Verte participe à la politique de réduction des émissions de CO2 de La Poste.

    Elle a fait cependant l'objet d'une polémique "écologique", lors de son lancement, avec deux syndicats. Pour la CGT , "les plates-formes régionales de tri qui ont remplacé et supprimé de nombreux centres départementaux" généraient déjà "plus de transports du courrier par camions"... et avec la Lettre Verte, " La Poste" allait mettre "encore plus de camions sur les routes". Sud-PTT, qui se fondait sur le rapport annuel sur le développement durable de La Poste, publié en interne, indiquait quant à lu,i que les émissions de CO2 liées au transport  étaient  passées "de 300 millions de tonnes en 2004 à 515 millions en 2010". Quoiqu'il en soit, la question du suivi et de la mesure de l'impact environnemental  est toujours fondamentale en matière de développement durable. Pour "évaluer" la Lettre Verte, La Poste a mis en place un éco-calculateur, qui a reçu le label Veritas, et devait permettre de mesurer l'impact environnemental de ses offres, pour ses commerciaux (c'est chose faite) et pour ses usagers (cela devrait être opérationnel en mai 2012).

    Verra-t-on un jour La Poste abandonner le jaune de son logo pour adopter la couleur verte ? Peut-être pas. Mais on doit reconnaître qu'elle fait preuve d'un réel volontarisme en matière de développement durable, sans se borner à un green washing de façade. Bien des entreprises, privées ou publiques, auraient raison de s'en inspirer.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO sur la Lettre Verte : cliquer ICI

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    Les courriers et colis de La Poste deviennent neutres en carbone (Actu-Environnement) : cliquer ICI