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bois - Page 2

  • Economie d'énergie : l'armée passe au vert

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    Le quartier Roc Noir de Barby, réservé aux chasseurs-alpins. DR

    Premier site militaire à faire sa mue écologique, le quartier du 13e bataillon de chasseurs alpins (BCA), en Savoie, a réduit de moitié sa consommation d’énergie et pourrait servir de modèle aux autres casernes tricolores.

    Les chasseurs alpins se chauffent aux énergies renouvelables

    chauffage,défense,edf,bois,solaire,chasseurs alpins,savoie,barbyLe quartier Roc Noir de Barby (Savoie), qui accueille quelque 1.100 chasseurs alpins au pied du massif des Bauges, a connu ces deux dernières années une mutation énergétique et écologique profonde. Les bâtiments à deux étages des années 1970 ont gardé leur façade, mais des "moquettes solaires" (photo ci-contre) installées sur les toits permettent désormais de produire de l’eau chaude. L’isolation a été revue de fond en comble et les chauffages électriques, installés à l’âge d’or du nucléaire, ont été remplacés par une chaufferie au bois, alimentée par les massifs forestiers de la région. Un réseau de chaleur court sous le gazon et des pompes à chaleur font l’appoint.

    Un laboratoire pour réduire le CO2

    Au total, ce sont 30 bâtiments (pour une superficie chauffée de plus de 41.500 m²) qui ont été rénovés. Et le contrat passé avec une filiale d’EDF (EDF Optimal Solutions) prévoit une baisse de 46% de la consommation d’énergie et une réduction de 50% des émissions de CO2. Plus de la moitié des besoins (58%) sont couverts par des énergies renouvelables. Et l’ensemble est piloté par informatique. Lancés dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, ces travaux étaient rendus nécessaires par la vétusté des installations, "à bout de souffle", qui tombaient régulièrement en panne, selon le colonel Massot, chef de division au service d’infrastructure de la défense de Lyon. Pour lui, ce qui se fait au Roc Noir de Barby, "sert évidemment de laboratoire".

    chauffage,défense,edf,bois,solaire,chasseurs alpins,savoie,barbyVers une armée durable

    Au BCA de Roc Noir Barby (photo ci-contre) c’est EDF Optimal Solutions qui a financé les travaux dans le cadre d’un partenariat public-privé. Pendant dix-huit ans, l’Etat paye un loyer d’environ 1,5 million d’euros par an, comprenant notamment l’exploitation des installations et le remboursement de l’investissement. En contrepartie, il réalise un gain financier de 300.000 euros par an sur sa facture d’énergie. D'autres projets vont se nourrir de l'expérience des chasseurs alpins et permettre à l'armée de dépenser moins, tout en améliorant son empreinte écologique. Une deuxième opération similaire a d’ores et déjà été lancée pour le camp militaire de La Valbonne (Ain), qui accueille le 68e régiment d’artillerie d’Afrique et le régiment médical (3.000 militaires). Le marché a cette fois été conclu avec Cofély, une filiale de GDF Suez, avec des travaux financés directement par l’Etat. Objectif:  41 % d’économie d’énergie,  l’utilisation de 35 % d’énergie verte, et  60 % de réduction des gaz à effet de serre.

    chauffage,défense,edf,bois,solaire,chasseurs alpins,savoie,barbyDes économies potentiellement considérables

    Selon un rapport du Sénat, le ministère de la Défense utilisait, au 31 décembre 2008, 90 bases aéronavales et 8 bases navales, 41 camps d’entraînement, 99 camps militaires, 5.552 casernes, 25 centres de recherches et d’essais, 179 dépôts et 151 entrepôts, 875 locaux de bureaux, 98 immeubles administratifs ou à usage de bureau, 7.635 appartements, 737 immeubles collectifs d’habitation...  Si tout ce patrimoine immobilier passe au vert les économies d’énergie au sein du patrimoine immobilier de l’armée seront considérables.

    Au fait, pourquoi les chasseurs alpins de Savoie ont tiré les premiers ? C'est on ne peut plus simple : "En tant que montagnards, on est très attaché à la préservation de l’environnement", précise le lieutenant-colonel Thomas Guérin, commandant en second du 13e bataillon de chasseurs alpins. Dont acte.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Energies renouvelables : la Finlande ouvre la plus grande centrale de biogaz du monde

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    La centrale de biogaz de Vaasa, Finlande DR

    La Finlande a choisi la date de la commémoration de la catastrophe nucléaire de Fukushima pour inaugurer la plus grande centrale de biogaz du monde, le lundi 11 mars. Un choix éminemment symbolique pour un pays qui a acheté à la France un EPR nucléaire dont la construction ne cesse d'accumuler les retards.

    140 mégawatts dans la balance commerciale du pays

    Située sur la côte orientale du pays, d'une puissance de 140 mégawatts, la centrale de Vaasa est la plus grande centrale de gazéification de biomasse au monde. Installée dans une centrale au charbon déjà existante, elle va "augmenter l'utilisation des énergies renouvelables et réduire l'utilisation du charbon, tout en améliorant la balance commerciale du pays", s'est félicité le ministre du Travail finlandais.

    La centrale, exploitée par la société finlandaise Vaskiluodon Voima, va utiliser comme combustible une biomasse principalement issue des déchets de l'abattage des arbres, l'industrie forestière étant l'une des principales activités économiques de la Finlande.

    Moins de charbon, moins de gaz à effet de serre et plus d'emplois locaux

    La biomasse va ensuite être gazéifiée puis mélangée à du charbon. Selon l'exploitant, l'utilisation de ce gaz devrait réduire de 25 à 40% les besoins en charbon de la centrale. "Au lieu d'acheter du charbon à l'étranger et des droits d'émission de gaz à effet de serre, environ 15 millions d'euros par an vont être introduits dans l'économie régionale", a indiqué à l'AFP le PDG de la société, Mauri Blomberg. Selon Vaskiluodon Voima, la centrale va permettre d'employer directement une centaine de personnes et indirectement des centaines d'autres dans la région. Elle produira de l'électricité et du chauffage pour les habitants de Vaasa.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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