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L'inauguration de la ferme photovoltaïque de Cestas (Gironde), le 1er décembre 2015, a permis à la production d'énergie solaire française de faire un grand bond en avant l'an dernier. Photo Stéphane Lartigue / Sud Ouest
Quant à la production d'énergie solaire et photovoltaïque, en croissance de 25 % par rapport à 2014, elle contribue le plus au développement des renouvelables qui ont représenté, le 9 mai 2015, 34% de la consommation électrique du pays. Une première et un record en la matière, à l'échelle de l'Hexagone très en retard dans ce secteur.
Inauguration de l'usine CHO-Power, unité de production d'électricité à partir de dechets industriels banals DIB) et de biomasse à Morcenx dans les Landes. Photo archives "Sud Ouest" / Nicolas Le Lièvre
Europlasma, industriel girondin d'envergure internationale, concepteur et exploitant de solutions plasma pour la production d'énergie renouvelable et la valorisation des déchets dangereux, devrait livrer sous peu une première unité de fabrication d'électricité à partir de déchets dans la première centrale CHO, installée à Morcenx (Landes), avec un procédé breveté detorche à plasma. Une première industrielle mondiale, riche de promesses pour un développement durable.
Obama et Hollande avanceront-ils main dans la main, lors du sommet pour le climat que le président français accueillera dans l'Hexagone en 2015 ? Archives AFP
Les centrales électriques génèrent environ un tiers de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis. Si le gaz naturel monte en puissance depuis plusieurs années, le charbon reste une composante centrale du paysage énergétique américain. Les centaines de centrales à charbon réparties sur le territoire fournissent environ 37% de l’électricité du pays, devant le gaz naturel (30%) et le nucléaire (19%). Pour les anti-CO2, il y a donc du - gros - grain à moudre.
Quand Obama promet, Obama tient
Obama, qui avait fait de la lutte contre le réchauffement climatique une de ses promesses centrales de campagne en 2008, a décidé de privilégier une approche réglementaire après s’être heurté à l’hostilité du Congrès lors de son premier mandat. « Nous limitons les quantités de produits chimiques toxiques – tels que le mercure, le soufre et l’arsenic – que les centrales peuvent rejeter dans l’air ou l’eau. Mais elles peuvent rejeter des quantités illimitées de CO2 dans l’air. Cela n’a pas de sens », a-t-il déclaré début juin, en commentant la proposition de l’EPA, qui veutforcer par la réglementation les centrales électriques à charbon américainesà réduire drastiquement leurs émissions de CO2, pour contribuer à lutter contre le réchauffement climatique.
Bon pour la planète... et pour la santé
« En encourageant les énergies plus propres et en réduisant le gaspillage énergétique,ce plan rendra l’air que nous respirons plus sain tout en contribuant à ralentir le changement climatique », a indiqué la directrice de l’EPA, Gina McCarthy. Les nouvelles limitations sur les émissions de carbone vont éviter des milliers de cas d’asthme et d’infarctus aux Etats-Unis, a renchéri le président américain Barack Obama qui a précisé que dès la première année d’application de ces nouvelles mesures, « jusqu’à 100.000 crises d’asthme et 2.100 infarctus seront évités – et ces chiffres continueront à augmenter ».
L'obligation fédérale du recours aux énergies renouvelables
Ce projet constitue « le premier plan d’action américain sur le climat » qui va « créer une économie fondée sur une énergie propre – utilisant plus d’énergie propre, moins d’énergie sale, et gaspillant moins d’énergie », a assuré Barack Obama. L’idée est d’instaurer un plafond d’émissions de carbone au niveau national et de laisser chacun des 50 Etats américains décider comment atteindre ces objectifs, via le recours aux énergies renouvelables, et au besoin en instaurant un marché du carbone où s’échangent des « permis de polluer » accordés par l’Etat.
Au pays d'Obama : 80 % d'électricité renouvelable en 2050, c'est possible
Selon le laboratoire américain des énergies renouvelables, il ainsi serait possible, d'ici à 2050, de déployer 80 % d'électricité d'origine renouvelable, dont 50 % d'énergies intermittentes, sans déstabiliser l'équilibre offre-demande. Pour mémoire, les Etats-Unis se sont engagés en 2009 à réduire, d’ici à 2020, leurs émissions de gaz à effet de serre de 17% par rapport à leur niveau de 2005.
Le bémol : ce plan risque toutefois de se heurter à l’hostilité des autorités locales contrôlées par les républicains. Mais, sur le plan international, il peut stimuler les négociations internationales, avant le grand sommet pour le climat prévu en France en 2015 qui s'annonce comme le rendez-vous politique majeur de l'année à venir.