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étude - Page 26

  • Rio J-15 . C02 : l'atmosphère n'en peut plus

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    L'Arctique. Photo DR

    "Atmosphère, atmosphère, est-ce que j'ai une gueule d'atmosphère ?" A 15 jours de l'ouverture du Sommet de la Terre de Rio (20 au 22 juin), l'Arctique se pose la question avec angoisse. C'est que la banquise est encore sous le coup d'une bien mauvaise nouvelle, hélas prévisible : le seuil de 400 ppm de CO2 dans l’atmosphère vient d'être atteint au-dessus de l'Arctique. Et pour les chercheurs, le reste de la planète devrait atteindre bientôt le même seuil. "Et alors ?", me direz vous.   "Ca nous fait une belle jambe ! A quoi peut bien rimer ce nième message écolo-codé ? Et d'abord, pourquoi ce serait si grave ? La Terre en a vu d'autres, et on est toujours là !"

    Explications.

    "Les ppm de C02", kesaco ?
     
    A la belle ère de l'"anthropocène" qui est la nôtre, pour les climatologues et les écologistes, les "ppm de CO2", c'est la cata !  Mais au fait, que sont ces ppm, qui prolifèrent sur nos têtes ? Une partie par million (en abrégé ppm) est l'équivalent d'un pourcentage, et un terme fréquemment utilisé par les scientifiques. Au sens strict, un ppm correspond à un rapport de 10-6, soit, par exemple, un milligramme par kilogramme ; au sens large, un ppm correspond à un milligramme par litre. En outre, le ppm n’est pas une concentration mais un rapport, c’est-à-dire un quotient sans dimension, à l’instar d’un pourcentage.
    Le CO2, ou dioxyde de carbone,  est naturellement présent dans l'atmosphère terrestre, le ppm de CO2 est donc la partie par million de CO2 présent dans l'air que nous respirons. Le CO2 était présent  à une concentration de près de 0,039 % en volume au début des années 2010, c'est-à-dire 390 ppmv (parties par million en volume) ou 591 ppmm (parties par million en masse). En 2009, cette concentration atteignait précisément 386 ppmv, contre seulement 283,4 ppmv en 1839 d'après les carottes de glace prélevées dans la région du cap Poinsett dans l'Antarctique, soit une augmentation globale de 36,2 % en 170 ans.  Or, plus besoin de vous faire un dessin, plus de CO2 dans l'atmosphère, c'est le réchauffement climatique assuré...
     
    Bienvenue dans l'ère de "l'anthropocène" !
     
    Les scientifiques s'accordent désormais, dans leur très grande majorité, à attribuer l'augmentation de CO2 observée actuellement à l'activité humaine : d'où le nom d'"anthropocène" donné à notre ère qui a débuté avec la Révolution industrielle, au XIIIème siècle.  Avec l'ère industrielle a en effet débuté une période à partir de laquelle l'influence de l'humanité sur le système terrestre est devenue prédominante.
     
    concentration record de CO2 au dessus de l'Arctique.jpgRevenons à nos fameux "ppm de CO2". Avant l’ère de l'anthropocène, le chiffre de ppm de CO2 était de 275. Aujourd'hui, le niveau mondial moyen atteint 395 ppm. Le seuil des 400, qui vient d'être franchi dans l'Arctique devrait être le prochain niveau mondial de C02 dans notre atmosphère. Or, pour de nombreux chercheurs, 350 particules de dioxyde de carbone par million constituent déjà le seuil à ne pas dépasser pour préserver le climat. Imaginez un autocar, prévu pour transporter 50 passagers, qui ont droit chacun à une valise comme bagages, mais qui arrivent avec deux fois, puis trois, puis quatre fois plus ?  La place étant toujours la même dans l'autocar, la situation devient vite invivable pour les passagers... Surtout si le nombre de passagers augmente également. C'est un peu le même scénario avec le CO2 sur notre planète, qui est elle aussi, ne l'oublions pas, un monde "fini".

    Au-delà de 395 ppm : vers une situation incontrôlable
     
    Selon l'agence Science Presse du 3 juin, des stations de mesure basées en Arctique ont enregistré, pour la première fois, la présence de plus de 400 particules de dioxyde de carbone par million (ppm) dans l’air. Ces niveaux ont été atteints durant le printemps, rapporte The Guardian dans son édition en ligne du 1er juin. Selon la communauté scientifique, ce seuil est une étape importante dans l’augmentation de la concentration de dioxyde de carbone dans la haute atmosphère parce qu’au delà de 395 ppm la situation deviendrait incontrôlable à cause des boucles de rétroaction positives. Une estimation, qui n'est pas une prévision -  la communauté scientifique se refuse à jouer le rôle de "voyante"-  et qui ne date pas d'aujourd'hui. Certes, c'est en Arctique que ce seuil vient d'être franchi, mais les climatologues précisent que les régions polaires sont à l’avant poste de la hausse. Les autres régions terrestres vont suivre...
     
    + 2° C à la surface du globe : "Adieu veau, vache, cochon, couvée..."
     
    Jean de la Fontaine avait tout juste : emportée par ses rêves glorieux, Perrette a bien gaspillé son avenir, en perdant  son lait et cassé en outre le pot qui le contenait. L'objectif de + 2°C de hausse des températures terrestre semble désormais impossible à tenir : selon les scientifiques, on ne peut espérer stabiliser le climat, c'est à dire contenir une hausse moyenne de + 2°C sur notre bonne vieille planète, avec plus de 350 ppm de C02 dans l'atmosphère.
     
    Jim Butler, directeur de la surveillance globale au NOAAE (National Oceanic and Atmospheric Administration's Earth), a rappelé à l'Associated Press, le 1er juin, que cela fait 800 000 ans que la Terre n’a pas connu une telle concentration de ce gaz dans son atmosphère. « Cela permet à chacun de se rappeler que nous n’avons pas encore résolu la question et que nous faisons encore face à ce problème », avertit Jim Butler. Et ce n'est pas fini : comme l’a annoncé l‘Agence Internationale de l’Énergie la semaine dernière, les émissions de dioxyde de carbone d’origine anthropique ont atteint un record de 34,8 milliards de tonnes en 2011, une progression de 3,2 % (ou 1 milliard de tonnes) par rapport à 2010.
     
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    De son côté, toujours selon l'Associated Press, Al Gore, l’ancien vice-président américain engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique met en garde : « des stations ont mesuré des concentrations au-delà de 400 ppm dans l’atmosphère. Cela constitue une preuve supplémentaire que les décideurs mondiaux –à quelques notables exceptions– échouent de façon catastrophique à répondre aux enjeux du changement climatique. L’Histoire ne les comprendra pas ou ne les excusera pas ».
     
    Sacrifier quelques bagages, pour poursuivre notre voyage sur Terre
     
    Il apparaît désormais très peu probable, voir quasiment impossible, que l’espèce humaine arrive à limiter la hausse des températures terrestres à 2°C (objectif de l’Union Européenne) au dessus de celle qui prévalait avant la révolution industrielle.
    Ceux qui vont à Rio, auront-ils bien présent à l'esprit cette nième preuve du dérèglement climatique et feront-ils preuve d'une vraie détermination à enfin agir pour réduire efficacement au niveau mondial nos émissions de gaz à effet de serre ? L'espèce humaine va-t-elle enfin accepter de sacrifier la partie superflue de ses bagages, pour pouvoir continuer le voyage dans l'autocar planétaire sans se retrouver
    un jour, comme Perrette,  " Gros-Jean comme devant "? Le doute est, hélas, permis.
     

    Cathy Lafon

     
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  • Les sextoys passent au vert

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    L'air de la campagne favorise la libido... Photo DR

    C'est bien connu, l'air de la campagne est bon pour la libido... Qu'on peut désormais entretenir, de retour à la ville, avec des sextoys 100 % bio. Car vous n'imaginez pas la puissance de l'écologie : elle se niche aujourd'hui réellement partout, même dans les secteurs de consommation les plus inattendus, comme celui de l'industrie et du commerce des jouets dits "intimes", où l'on propose des produits alliant plaisir et santé !

    Non ? Si.

    "L'Arbre des plaisirs", est le premier site français à ne commercialiser en ligne que des sextoys, godemichets, vibromasseurs et autres jouets intimes, garantis sans phtalates, substance contenue dans bon nombre de produits de l'industrie plastique et considérée comme potentiellement nocive. Avec un concept : se faire plaisir sans risque pour la santé, tout en protégeant la nature. Le site revendique d'ailleurs sur sa page d'accueil, sa conformité à la législation française du 3 mai 2011, qui interdit l'utilisation des phtalates, des parabènes et des alylphénols. En réalité, la loi a bien été votée à l'Assemblée nationale, mais pas encore au Sénat...

    Le coût du "green-safe" sextoy

    FRAISE.jpgCertes, comme la fraise bio, le sextoy bio est un poil plus cher que le sextoy avec phtalates. Mais le surcoût en vaut la chandelle. Les écolos avertis le savent bien : la présence de phtalates, c'est un risque de cancer et de stérilité. Une étude qui vient d'être publiée dans la revue britannique "Human reproduction", confirme, pour la première fois, que les phtalates affectent bien la production de testostérone chez l'adulte. Trois équipes françaises, sous la direction de Bernard Jégou, de Bruno le Bizec, à l'école vétérinaire de Nantes et de Daniel Zalco à l'Inra de Toulouse, ont participé à cette étude, qui met en évidence une chute de 30 % de la production de testostérone en 24 heures, pour des patients exposés à deux phtalates très courants. On imagine alors sans peine les conséquences sur la santé, de l'utilisation répétée d'un sextoy avec phtalates : le risque d'une contamination du fait du contact direct de l'objet avec les muqueuses de l’organisme n'est pas qu'un fantasme. Que du plaisir sur le moment, mais après...

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    Photo DR

    Le commerce en ligne du sexe dans la cour du green business

    Soucieux de la santé de leur prochain et tout aussi désireux d'assurer leur réussite commerciale, les premiers écolos du monde du plaisir ont ainsi créé leur site de vente en ligne : "L'arbre des plaisirs". D'autres sites commercialisent sur la toile des produits similaires sans phtalates, comme "Bonbon Rose", ou "Abylis". Mais l'originalité de "L'arbre des plaisirs" est de ne vendre que des sextoys sans phtalates. La démarche écolo de "L''Arbre des plaisirs" c'est du sérieux. Pas question de faire du business n'importe comment  : solidaire et soucieux de protéger la nature, le site se conforme aux exigences du développement durable. Il  propose ainsi la récupération et le recyclage des objets vendus et participe à des projets de développement en priorité dans les pays du Sud, en partenariat avec l'association bien connue, Alter Eco. La priorité est donnée au financement de projets qui créent une activité économique pérenne et ce, dans le respect de l'environnement, comme l'agriculture biologique ou la reforestation.

    Un "jouet" acheté, un arbre planté

    Enfin, "L'Arbre des plaisirs" a pour ambition de devenir forêt : le site associe ses clients à une action en faveur de la planète, avec Pur projet. Pour chaque sextoy acheté sur son site,  un arbre sera planté par l’organisation Pur Projet. Et pas d'entourloupe à craindre : chacun, averti par mail, pourra visualiser son arbre, sur Google Earth.

    La reforestation de la planète sera-t-elle plus rapide avec "L'Arbre des plaisirs" qu'avec le recyclage des sapins de Noël ? La question se pose d'autant plus que certains sextoys, au menu de la sélection du site, ont l'air de vrais sapins de Noël... Précision indispensable : contrairement aux sapins "recyclables" du père Noël, ceux de "L'Arbre aux plaisirs" sont strictement réservés aux adultes.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS SUR LA DEMARCHE ECOLOGIQUE DE  "L'ARBRE DES PLAISIRS"

    Si l'on fait recycler son ancien sextoy vibrant en le retournant à "L'Arbre des plaisirs",  on gagne  50% de réduction sur l'achat de son prochain "jouet" (à choisir sur une liste proposée par le site) en partenariat avec lassociation Alter Eco. En outre, en plus de l'action citoyenne de recyclage, le site reverse 1 € à Alter Eco. L'association Alter Eco a été créée par les salariés de la société éponyme, en 2006, (société pionnière de Commerce Equitable) sous le statut de la loi de 1901 (à but non lucratif).

    Chacun peut, à son niveau, faire une action en faveur de la planète. C’est pourquoi "L’Arbre des Plaisirs" a décidé d’associer ses clients à ce projet. Ainsi, pour chaque sextoy acheté, à choisir sur une liste proposée par le site, un arbre est planté.

    LES PHTALATES, C'EST QUOI ?

    Dans l’industrie plastique, les phtalates sont une large famille de substances utilisées comme additifs du polychlorure de vinyle (PVC), pour l'assouplir. Seuls trois d’entre eux sont soumis à une procédure d’autorisation avant mise sur le marché selon le règlement européen REACH : le DEHP, le BBP et le DBP.

    Ils se retrouvent dans une large gamme de produits industriels, ménagers et de consommation. Et la liste est longue : dans des cosmétiques, huiles et lubrifiants, des détergents, des emballages alimentaires, des adhésifs, des peintures, des encres, des produits pharmaceutiques, des chaussures... Ils servent aussi de fixateurs et de conservateurs, et utilisés dans les emballages et films alimentaires, ils contaminent aussi les aliments. L’Union européenne les avait déjà interdits dans les articles de puériculture, les jouets et les cosmétiques, mais leur usage restait autorisé dans de nombreux autres produits d’utilisation courante.  En France, leur interdiction a été votée par la loi du 3 mai 2011, selon laquelle les pthalates "auraient des effets délétères sur la mise en place du potentiel reproducteur masculin dans l’espèce". Au grand dam de l'industrie du plastique, qui demande l'abrogation de cette loi.

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  • Des pesticides aux phtalates : quel futur pour l'humanité ?

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    Epandage aérien. DR

    Durant la  Semaine pour les alternatives aux pesticides, Maplanète.fr avait évoqué l'existence d'une discrète circulaire du ministère de l'agriculture datée du 5 mars, destinée à assouplir l'interdiction de l'épandage aérien des pesticides. Révélé par le Monde le 24 mars, ce texte introduit de nombreuses exceptions à leur interdiction.

    Sept produits sont dorénavant autorisés sur la vigne, le riz et les bananes, et 16 autres sont en cours d'évaluation par l’agence nationale de sécurité sanitaire, l’Anses. Petit problème : selon l’association Générations Futures, ces pesticides seraient toxiques, comme le révèle le Journal de l'Environnement du 11 avril.

    Sept produits autorisés, seize autres en cours d'évaluation : tous toxiques ?

    Alors que la mission sénatoriale d'information (MCI) sur les pesticides et leur impact sur la santé et l'environnement organisait, mardi 10 avril, des auditions, Générations Futures a analysé la dangerosité des substances actives de ces pesticides autorisés ou en cours d’évaluation. Sur les 7 produits autorisés, l’association de défense de l’environnement a constaté que toutes les substances actives contenues dans les produits présentent un risque pour la faune et la flore, que trois de ces produits (le fenpropidine, le difénoconazole et le propiconazole) sont classés comme cancérigènes possibles par l’agence américaine de l’environnement (US EPA) et un autre (le propiconazole) est classé toxique pour le développement aux Etats-Unis.

    Perturbateurs endocriniens et cancérigènes probables

    Quant aux 16 produits en cours d’évaluation, l’ONG s‘inquiète de leurs effets possibles. Certains contiennent des molécules reconnues comme perturbateurs endocriniens (classées comme telles par  l’Union européenne). Il s’agit de la deltamethrine, très utilisée dans les produits pour lutter contre la chrysomèle du maïs, du mancozèbe, un fongicide très courant en vigne, ou encore du métirame. D’autres molécules sont considérées comme cancérigènes probables (l’iprovalicarbe, le mancozèbe et le métirame) ou possibles (le penoxsulame, le folpel et tébuconazole) ou encore classées, en Europe ou aux Etats-Unis, comme étant toxiques pour le développement (le tébuconazole et de nouveau le métirame). Enfin, Générations Futures analyse que 10 de ces substances présentent un risque avéré pour l’environnement.

    Les phtalates, une des origines avérées de la baisse de la fertilité humaine

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     Les phtalates sont des perturbateurs endocriniens présents dans les matières plastiques DR

    Par une étrange coïncidence, presque au même moment, le site de la revue britannique Human Reproduction publiait, le 8 mars, une étude française inédite démontrant que l'exposition aux phtalates (plastifiants que l'on retrouve dans nombre d'articles en PVC, dans les peintures, encres, cosmétiques ou dans des produits laitiers) inhibe chez l'homme la production de testostérone. C'est une première, car jusqu'ici, un tel effet n'avait été constaté que sur les testicules de fœtus humain ou chez le rongeur. Pour l'Inserm, cette étude confirme les soupçons qui pèsent sur les phtalates, concernant leur responsabilité dans la baisse de la fertilité humaine. Une directive européenne, révisée à plusieurs reprises, interdit aujourd'hui les phtalates, classés perturbateurs endocriniens, dans les jouets et objets de puéricultures, destinés aux enfants de moins de 3 ans. L'Europe les a également bannis des films alimentaires, mais ce n'est pas le cas dans beaucoup d'autres pays.

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    Dans un entretien donné au Monde.fr sur ce sujet le 12 avril, Shanna Swan, professeure au département de médecine préventive de la faculté de médecine Mount Sinai à New York, confirme que les produits chimiques reconnus comme des perturbateurs endocriniens, car altèrant le fonctionnement hormonal, affectent bel et bien le futur de l'humanité. Elle les décrit comme des "produits chimiques furtifs", dont personne ne se rend compte de la présence, mais qui font des dégâts et surtout, qu'on retrouve dans la descendance, sur plusieurs générations...

    La récente décision française d'autoriser l'épandage aérien de pesticides contenant des molécules toxiques, reconnues pour certaines comme cancérigènes et pour d'autres comme perturbateurs endocriniens par l'Europe, donne, hélas, l'impression que l'on préfère continuer à jouer aux apprentis sorciers, en réintroduisant d'un côté un danger (les pesticides) pas vraiment écarté de l'autre (les phtalates), plutôt que de travailler à prendre, en toute cohérence, les mesures préventives qui s'imposent dans l'usage des produits chimiques, afin de protéger la santé et l'avenir de l'humanité. A l'heure où l'on commence à s'interroger à voix haute sur l'impact des pesticides sur les cancers dans le monde agricole et celui de la viticulture (voir "Sud Ouest" du 7 avril), n'y aurait-il pas là une forme d'inconscience ?

    Cathy Lafon

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