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Vie quotidienne - Page 232

  • Nucléaire : le Japon n'a plus qu'un seul réacteur en activité

    Depuis lundi, un an après Fukushima, le Japon ne compte plus qu'un seul réacteur en activité sur 54, après l'arrêt pour maintenance de l'avant-dernière tranche encore opérationnelle.

    nucleaire.jpgDébut mai, le Japon n'aura plus aucune centrale nucléaire en activité

    Après avoir stoppé le réacteur 6 de Kashiwazaki-Kariwa, la plus grande centrale nucléaire de l'archipel située dans la préfecture de Niigata sur les rives de la Mer du Japon (centre-nord), Tokyo Electric Power (Tepco), l'opérateur de la centrale accidentée Fukushima Daiichi (nord-est), n'a désormais plus aucune unité en fonctionnement. Seule Hokkaido Electric Power, l'une des neuf compagnies régionales produisant de l'électricité nucléaire au Japon, continuait lundi d'exploiter un réacteur sur l'île de Hokkaido (extrême nord). Cette unité doit toutefois être interrompue à son tour dans un peu plus d'un mois : le Japon vivra alors sans aucune production d'électricité d'origine nucléaire. Stoppés pour maintenance, ou en raison des secousses sismiques qui les ont endommagés, tous les réacteurs doivent être soumis à de nouveaux tests de résistance, avant de pouvoir éventuellement redémarrer, ainsi qu'à l'approbation des autorités locales. Les populations, inquiètes depuis Fukushima, sont opposées aujourd'hui à tout redémarrage. Quant au gouvernement, il a déclaré qu'il ne passerait pas en force.

    japon.jpg30 % d'énergie en moins, c'est autant d'économies à trouver

    Afin de compenser l'absence bientôt totale d'énergie nucléaire, qui représentait près de 30 % de la production d'électricité du pays, les Japonais, citoyens, villes et entreprises, économisent depuis plusieurs mois d'environ 18 % de leur consommation d'électricité, pour compenser la pénurie. Le gouvernement a d'ailleurs lancé depuis plusieurs mois une grande campagne « économiser l'énergie ».  Depuis que les Japonais ont appris dans la douleur  le coût de leur énergie, ils ont, dans un effort national sans précédent, entrepris d’économiser ce qui leur reste. Le meilleur symbole en est Tokyo, dont les néons ne sont plus aussi flamboyants. L'été dernier, dans les gares, les aéroports et les centres commerciaux, on ne trouvait plus de climatiseur poussé à l’extrême. Les services publics, les entreprises et les particuliers réduisent depuis le 1er juillet 2011 leurs dépenses d’électricité d'au moins 15 %. Partout l'éclairage est réduit, et certains escalators ne fonctionnent plus. Pour chacun, l’heure est à la frugalité et cela n'est pas toujours facile, même si les Japonais sont plutôt philosophes.

    Des tarifs préférentiels pour l'électricité produite par les énergies renouvelables

    Le Japon a aussi augmenté ses importations de pétrole et de gaz naturel liquéfié pour alimenter ses centrales thermiques et lancé ou relancé tous azimuts des programmes ambitieux d'énergies renouvelables, dont la géothermie, grande oubliée "naturelle" de ces dernières années dans ce pays à l'actitivé sismique intense. Une grande ferme d'éoliennes doit aussi être installée au large de Fukushima. Pour encourager la conversion aux renouvelables, le gouvernement a préparé une loi qui entrera en vigueur en juillet 2012 et qui établit, pour une durée de 20 ans, des tarifs d'achat préférentiels pour l’électricité éolienne, solaire, hydraulique, géothermique et issue de la biomasse.

    En matière d'énergie, l'inventivité de tous est sollicitée : mémoire des anciens, géo-trouvetout, chercheurs, scientifiques... Le Japon redécouvre aussi parfois des méthodes ancestrales, qui ne nécessitent pas l'usage de l'électricité : comme les méthodes de conservation au froid d'aliments sans réfrigérateur...

    Cathy Lafon

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    Les Japonais apprennent les économies d'énergie

  • L'initiative. Avec La poubelle décorée.com, la star, c'est votre poubelle

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    L'équipe de La poubelle décorée.com avec deux de ses créations Photo Sud Ouest / Philippe Taris

    Rappelez-vous, c'était bientôt Noël...  Maplanete.fr vous avait préparé avec amour une sélection d'idées cadeaux, tous plus beaux et plus verts les uns que les autres...

    Dont des décors originaux pour vos poubelles, à commander en ligne sur le site de La poubelle décorée.com, créé en avril 2011 par deux Bordelais artistes et écolos, qui ont eu l’idée de génie du XXIème siècle : halte à la pollution visuelle, rhabillons nos poubelles ! Depuis, Stéphane Blanc et Laurence Favre-Bertin  proposent en ligne de multiples décors adhésifs, colorés et vitaminés.

    Vous n'avez pas pu résister (c'est impossible) et vous avez craqué illico pour un de leurs visuels et offert à votre poubelle une nouvelle tenue, afin qu'elle soit vraiment la plus belle en ville. L'effet indésirable est que depuis, vos voisins sont verts... de jalousie. Pour vous dédommager de cet inconvénient et vous récompenser d'avoir choisi un de leurs produits, l'équipe de La poubelle décorée.com qui ne manque pas d'idées, comme on peut s'en douter, a décidé de lancer un grand concours photo.

    Faites une photo de votre poubelle préférée et relookée et envoyez la par mail à : contact@la-poubelle-decoree.com.

    Les trois photos les plus originales seront sélectionnées, et avec l'accord de leurs auteurs, le site les publiera sur sa Une. Et votre poubelle accédera enfin à la gloire en devenant la reine du web !

    A vos appareils photos, mobiles, smartphones, tablettes...  et bonne chance !

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI  : C'est bientôt Noël... Un cadeau "vert" pour nos poubelles. Poubelle, ô ma poubelle, dis moi qui est la plus belle ?

    Le site de La Poubelle décorée.com : cliquer ICI

  • Journée mondiale de l'eau. Eau et pesticides : amis pour la vie ?

    eau.jpgLe 22 mars est la Journée mondiale de l'eau. Il ne nous échappe pas qu'elle tombe en pleine Semaine d'alternatives aux pesticides...

    Le hasard ferait bien les choses, si nous n'étions avertis de la délicate question de la présence dans nos nappes phréatiques de résidus phythosanitaires... Il ne s'agit nullement de joindre l'utile à l'agréable, mais de constater que de l'eau aux pesticides, il n'y a vraiment qu'un pas.

    Et là, pas de bonne nouvelle pour nous remonter le moral ... Ou si bonne nouvelle il y a, elle n'est qu'apparente. En 2010, le nombre de Français contraints de subir des coupures d'eau en raison d'un taux de pesticides trop élevé s'est effondré. De 34 300 personnes en 2009, on serait passé à 8 939 en 2010. Cela ne saurait mieux tomber, au moment où la France est sérieusement épinglée par Bruxelles, pour la qualité de ses eaux, surchargées en nitrates... 

    Des doses en pesticides en quantité cinq fois supérieures

    veillerettte.jpgLa France serait-elle plus vertueuse, quand il s'agit de réduire la présence des pesticides dans ses eaux, et donc dans son agriculture ? Raté. Il s'agit juste d'un jeu d'écriture, légal au demeurant, de la Direction générale de la santé. C'est ce qu'a découvert François Veillerette, de l'ONG Générations  futures. Grâce à une discrète directive du ministère de la Santé, en date du 9 décembre 2010, désormais l'eau du robinet peut contenir des doses de pesticides en quantité cinq fois supérieures ! "Pour répondre aux exigences dans la lutte contre la pollution de l’eau, soit on met tout en œuvre pour réduire la présence des substances nocives, soit on préfère remonter les taux et prétendre à une amélioration de la situation. C’est un peu comme si on changeait les degrés sur un thermomètre pour faire croire qu’il fait moins chaud.", commente François Veillerette, sur le site internet OWNI.

    eau potable.jpgUn drôle de cocktail

    "Mais c'est pas bon, tout ça !" Pas de panique, internautes de peu de foi  : il faut "relativiser". Ce sont des résidus chimiques qui restent très faibles, selon les experts du ministère de l'Agriculture. Ouf, on a eu chaud. Sauf qu'on ne peut s'empêcher de penser qu'ils se cumulent avec ceux, nettement plus importants, admis dans les fruits et légumes. Dont l'addition des doses admissibles n'a jamais non plus véritablement été prise en compte. Cette remarque frappée au coin du bon sens, constitue d'ailleurs un des thèmes privilégiés de Veillerette et de bon nombre de scientifiques spécialisés dans la question des résidus chimiques présents dans notre alimentation. Comme nous suivons les consignes des "cinq fruits et légumes par jour" : pesticides au petit-déj, pesticides aux repas, bien arrosés d'eau pour faire descendre le tout... Sacré cocktail final pour la santé !

    Pollueurs-pas payeurs

    Une telle "prescription" ne va pas non plus dans le sens du principe "pollueur-payeur", auquel échappe largement déjà l'agriculture française sur l'eau, comme le souligne un rapport du Conseil d'Etat de juin 2010 : "L'eau et son droit". "L'agriculture bénéficie d'une situation historiquement dérogatoire ; elle occasionne des pollutions très importantes, qui contrarient les efforts nationaux d'amélioration de la qualité de l'eau et valent à la France des poursuites et des condamnations répétées par les autorités communautaires", souligne la vénérable institution. Toujours selon le Conseil d'Etat, "les agriculteurs ont en outre été dispensés, de fait, du paiement des redevances de dépollution normalement dues aux agences de l'eau, tout en bénéficiant de leurs aides". Pourtant, et c'est toujours le Conseil d'Etat qui parle, l'agriculture est à l'origine de de 60 % de la pollution par les phosphates, de 70 % de celle par les pesticides et de 75% de celle par les nitrates. Les Français eux paient la double facture : avec leur porte-monnaie, pour les coûts liés à la dépollution, et éventuellement, avec leur santé.

    Je sais pas vous, mais moi, je vais me remettre un petit coup de ce délicieux vin bio, comment s'appelle-t-il déjà... ?

    Cathy Lafon

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