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Transport - Page 123

  • Initiative. Le vélo de Bibendum est électrique

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    Vélo électrique Michelin, photo DR Centre France

    deux roues,vélo électrique,pliableLe groupe Michelin, symbolisé par l'ami Bibendum, se met à la mobilité urbaine électrique.

    Semaine de la mobilité oblige (du 16 au 22 septembre), la marque Michelin Lifestyle du groupe auvergnat éponyme vient de présenter le 12 septembre,  son nouveau vélo urbain, électrique et pliable, l'e-bike. Egalement vu à l'Eurobike Friedrichshafen (Allemagne, août et septembre 2012).

    Prochainement commercialisé sur internet, à partir du 1er octobre, conçu localement avec la société Impex (Chimilin, Isère), l'e-bike est doté de pneumatiques increvables : la griffe Michelin.


    Que pensez-vous du vélo électrique Michelin ? par France3Auvergne

    Des pneus increvables pour un vélo pliable, indéraillable. Et léger...

    Le champion français toutes catégories du pneumatique se devait d'innover pour chausser ce futur bijou de la mobilité douce urbaine. C'est chose faite : le vélo à assistance électrique signé Michelin est doté de pneus avant-gardistes, mis au point au centre de recherche de Ladoux, à Clermont-Ferrand, siège de l'entreprise.

    Comme l'a expliqué au journal les Echos,  Christian Delhaye, directeur des activités de Michelin Lifestyle, filiale spécialisée dans les produits sous licence : « La sculpture de la bande de roulement a été conçue pour la ville et ce pneu renforcé par une bande d'aramide - utilisée pour les gilets pare-balles -est quasiment increvable tout en étant léger ». La chambre à air carrée et bosselée, a été primée lors du Salon Eurobike 2011 en Allemagne. Elle annule les effets d'une crevaison, réduit considérablement les pertes de pression entre deux utilisations et facilite le montage. Enfin, nec plus ultra, l'e-bike est équipé d'un dérailleur de 8 vitesses intégré au moyeu de la roue arrière empêchant le déraillage. « Le vélo est à la fois pliable et léger, grâce à l'utilisation d'un alliage aluminium », précise Christian Delhaye.

    Et combien coûte cette merveille ?

    vélo electrique mich.jpgAvec tous ses atouts, le vélo de Bibendum est idéal pour des usages urbains et périurbains et s'intègre pile poil dans la chaine de l'offre des transports alternatifs à la voiture proposés par les agglomérations françaises (et au-delà). On peut en effet le loger dans le coffre de sa voiture, le sortir au parking relais et prendre ensuite le tram ou le train, e-bike sous le bras, pour l'enfourcher en coeur de ville. Ou bien le déplier aussitôt pour finir son trajet. Son autonomie (45 km) le permet largement. Chouette alors ! Mais par ces temps de crise, quel est le prix de cette merveille  ? Avec un prix de vente de 1.390 euros, selon La Montagne qui a testé pour nous l'e-bike, son prix reste inférieur à 1.500 euros. C'est donc un produit encore relativement cher, qui n'est pas adapté à toutes les bourses. Mais il se situe dans le segment milieu de gamme du marché français et ne s'adresse pas non plus à une clientèle uniquement habituée au luxe. S'il veut vraiment aider le marché du vélo électrique a se développer, comme cela serait souhaitable, peut-être l'Etat aura-t-il la bonne idée de "bonusser" vert ce type de véhicule, très utile pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre et décongestionner la circulation dans nos villes, tout en améliorant la qualité de l'air que nous respirons... C'est quand même mieux qu'un bonus "vert" pour des véhicules diesel, non ? 

    Un bémol "vert"

    Côté développement durable, le groupe  Michelin se veut exemplaire et a mis en place une véritable politique industrielle en la matière.  A tort ou à raison, les écologistes lui contestent parfois cette exemplarité. Comme tout récemment, pour l'usine que la multinationale française construit en Inde depuis 2010, près du village de Thervoy dans l'Etat du Tamil Nadu. Associations humanitaires et environnementales ont dénoncé une violation des droits d'une communauté d'Intouchables, car le site choisi est une forêt qui fait vivre des milliers de personnes. Si les associations reconnaissent qu'il est vrai que ce n'est pas Michelin qui a directement violé les droits des habitants, puisqu'il a obtenu des autorités les permis de s'implanter sur ce lieu, elles lui reprochent d'avoir tiré bénéfice des défaillances de l'Etat du Tamil Nadu en termes de respect des droits de l'homme, et de ne pas avoir évalué les impacts sociaux et environnementaux de la construction du site. Pour revenir plus prosaïquement au  vélo électrique Michelin, le bémol "vert" viendra de son assemblage, effectué non pas en France et localement, mais en Chine, dans une usine spécialisée qui fabrique déjà 20 millions de vélos par an...

    Peut-être sera-t-il possible de le fabriquer un jour en France, pour plus de cohérence écologique ? Ce serait vraiment "durable". En attendant, le premier véhicule créé par le roi du pneu est bel et bien un vélo. Qui, selon la Montagne, il serait déjà en rupture de stock... Mieux que l'Iphone 5 ? Bravo Bibendum, pour cette initiative !

    Cathy Lafon

    ►REPERES

    Un vélo électrique Michelin ligne "sveltesse" :

    • Il pèse 17,6 kg, ce qui est peu pour cette catégorie de deux-roues.
    • Autonomie moyenne : 45 km.
    • Vitesse maximum : 25 km/h avec l'assistance.
    • Moteur Brushless de 220W, situé dans la roue avant.
    • 3 niveaux d’assistance moteur + 1 mode piéton à 6 km/h.
    • Batterie Lithium ion rechargeable : 8.5AH ; 24V ; 1.34kg seulement.
    • 8 Vitesses intégrées dans le moyeu arrière interne Shimano.
    • Pas d’entretien ni de déraillage.
    • Facile à transporter et à ranger.

    3 millions de vélos vendus en France en 2011, dont  30.000 électriques.

    ►PLUS D'INFO

    • Tout savoir sur l'e-bike Michelin : cliquer ICI
    • Le site internet du vélo et du tricycle électrique pliant : cliquer ICI
    • Michelin Lifestyle : une diversification lucrative pour Michelin. La sortie de ce vélo participe de la stratégie de diversification du groupe, qui a développé depuis 2001 avec des partenaires (75 dans le monde) plusieurs milliers de références de produits sous licence dans trois domaines : les accessoires automobiles (chaînes de neige, balais d'essuie-glace...), les chaussures (de travail, de sports, de loisirs) et les objets qui «valorisent le patrimoine Michelin et de Bibendum» (accessoires, articles de collections...). Avec 15 millions d'objets vendus en 2011, Michelin Lifestyle a réalisé un chiffre d'affaires de 260 millions d'euros.
    • On a testé l'e-bike, le vélo électrique pliable de Michelin, La Montagne, 13 septembre 2012
     


  • Conférence environnementale jour J. "Alors moi, qu'est-ce que j'en attends ?"

    maplanete.JPGAujourd'hui s'ouvre la Conférence environnementale (14 et 15 septembre), promise et organisée par François Hollande. Petit tour d'horizon avec Ma Planète des attentes d'écolos de la région et au-delà : personnalités, représentants d'associations, professionnels du développement durable et élus.

    "Nous voulons des actes !"


    barbedienne.jpgPhilippe Barbedienne, Sépanso (Fédération des Sociétés pour l'Etude, la protection et l'aménagement de la nature dans le Sud-Ouest) : "Immenses attentes, vu la gravité de la crise environnementale qui se dessine, en revanche espérances raisonnablement très limitées, compte tenu de l’expérience cuisante du Grenelle et des récent signaux négatifs donnés par le gouvernement. Deux axes ressortent : l’artificialisation des sols à laquelle il faut porter un coup d’arrêt (on ne doit plus pouvoir prendre 1 seul hectare à la nature sans lui en rendre un) et la la sobriété énergétique, préalable à toute politique énergétique moderne. On ne peut accepter le gaspillage au prétexte qu’on améliore la part des énergies renouvelables. Bref, le modèle économique actuel de notre société basé sur un gaspillage sans fin n’est pas soutenable et il faudra tôt ou tard en changer."


    ChBERDOT.jpgChristian Berdot (Landes) vice-président Amis de la Terre-France, qui participent à la Conférence : "Contrairement à beaucoup d'autres, les Amis de la Terre ont participé au Grenelle sans grande illusion. Entre temps, les crises écologiques, la crise énergétique se sont aggravées. Et la prise de consciences de nos responsables politiques ? Toujours au point zéro ou presque : LGV, croissance (des injustices et des destructions). Oui, nous allons à cette Conférence, mais si c'est pour repeindre en vert le Titanic, nous en sortirons."

     

    branger.j.jpgFrançoise Branger, Bassin d'Arcachon Ecologie (Gironde) : "Nous espérons que la Nature et l'Environnement seront considérés à leur juste valeur : essentiels et vitaux, centraux. Le gouvernement précédent a institué une réforme qui modifie  l’agrément des associations environnementales, notamment pour les associations infra-départementales. Celles qui perdraient leur agrément se verraient ainsi, dans beaucoup de cas, déchues de la possibilité de se porter partie civile à l'encontre d'une infraction environnementale, d’exiger d’être entendue lors de l’élaboration d’un SCOT ou d’un PLU, d’obtenir la représentativité pour siéger dans des instances consultatives, de représenter des personnes victimes d’atteintes à l’Environnement (Article R142-1 C. Env.). Nous attendons que ce décret soit abrogé."


    capo.jpgRené Capo, collectif Vigilance Biscarrosse (Landes) : "J'avoue être pessimiste : la crise financière aidant, je crains que les décisions ou recommandations qui seront prises à l'occasion de la conférence environnementale ne soient pas à la hauteur de l'attente de tous ceux qui possédent une conscience écologique et une perception sur les risques que fait courir à notre planète la course effrénée du profit à tout prix…avec en toile de fond, l'incompétence, l'imprévoyance, la complaisance et le pire la corruption…"


    dantec hauteur.jpgRonan Dantec, sénateur EELV de Loire-Atlantique, porte-parole mondial de l’organisation de collectivités locales Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) dans les négociations climatiques : "Le nouveau gouvernement a souhaité associer le Parlement à cette conférence devant amorcer la transition écologique et énergétique de la France. Seul représentant du groupe écologiste du Sénat, je prendrai part à la table ronde « Gouvernance », chargée de présenter des propositions sur l’évolution des instances et des procédures de concertation et de suivi, l’étude de nouvelles compétences pour les collectivités locales, et l’ouverture d’une nouvelle étape en matière de responsabilité sociale et environnementale des acteurs économiques et sociaux. Je suis là pour agir !"

     

    daverat 2.jpgMichel Daverat, Conseiller régional EELV, président du Syndicat mixte de la Grande Dune du Pilat, vice-président du Parc régional des Landes de Gascogne et président du comité de pilotage de la zone Natura 2000 grande Leyre-petite Leyre : "Le Grenelle de l'environnement n'a été que parole et communication. De la Conférence environnementale, j'attends des actes !".

    dechene.jpgAndré Dechene, président du Collectif Bar Européen, membre de l'ONG européenne Océan2012, qui lutte contre la surpêche (Charente-Maritime) : "Que les décisions et orientations prises lors du Grenelle de la mer, en particulier les discussions et la sortie des arrêtés d'application concernant la charte de la pêche de loisirs éco responsable signée en juillet 2010 sortent rapidement. Ca ne coûte rien, mais l'inertie de l'administration est lourde et on ne comprend pas."


    hassan.jpgHassan El Houlali, directeur de Surf Insertion (Bordeaux) : "Pour nous, c'est la grand-messe du 20 h. On n'est ni optimistes, ni pessimistes, ni je m'en foutistes. Il ne faut pas être statique, mais être positif, dans l'action et se bagarrer. C'est ce qu'on fait tous les jours avec nos 2.500 jeunes, pour les aider à construire un avenir possiblement vivable, dans le respect de l'environnement. "

     

    wim.jpgWim Ellul, descendant et héritier spirituel de Jacques Ellul (Bordeaux) : "Qu'elle aborde des questions qui nous intéressent ! Durabilité de nos modes de vie, questionnement réel sur les apport de la modernité, refondation du lien social, vouloir-vivre ensemble,  reconnexion à soi-même, prévention des maladies,  prise de conscience que nous perdons chaque jour notre lien avec la nature et avec l'environnement. Ce ne sont pas seulement des gestes éco-citoyens ni des mesurettes qui vont amorcer un VRAI changement de direction. Serein, non. Optimiste oui, même si ce n'est pas encore pour demain."

     

    bizi txetxe.jpgTxetx Etxeverry, Coordination Bizi ! (Pays Basque) : "La plupart des premiers pas du nouveau gouvernement en matière d'environnement vont dans la mauvaise direction : de l'éviction de Nicole Bricq aux récentes déclarations ministérielles qui traduisent la  religion de la croissance à tout prix. On est donc très prudent dans nos attentes. Pour nous, que plus que jamais, c'est la mobilisation sociale pour une société et une économie soutenable qui fera changer les choses et éviter le pire au niveau écologique et climatique."


    gagnaire.jpgNathanaël Gagnaire, bureau national de la Fédération française des motards en colère (FFMC), en charge des ZAPA (Gers) : "Qu'elle soit le lieu de réelles concertations, non pas uniquement entre élus ou technocrates, mais que les associations ou la société civile soient représentées, écoutées et entendues. L'environnement ne peut pas et de doit pas être le prétexte idéal à des mesures discriminantes, socialement injustes et humainement discutables, notamment telles que les ZAPA (Zones d'actions prioritaire spour l'air)."

     

    gancille.jpgJean-Marc Gancille, Darwin-éco-quartier Caserne Niel, agence Inoxia (Bordeaux) : "La Conférence environnementale ne pourra produire d'effet que si elle ose aborder de front la question cruciale de l'interdépendance écologie/social. L'espoir ne pourra venir que de décisions courageuses et "gravées dans le marbre" (on a vu les dégâts a posteriori du lobbying industriel sur les décisions du Grenelle) comme par exemple une fiscalité écologique réellement incitative."

     

    caroline guai.jpgCaroline Guai, interface à terre de l'expédition Coriolis 14, partie depuis trois mois faire le tour du monde à la voile Bordeaux-Béring-Bordeaux, pour sensibiliser au réchauffement climatique (Bordeaux) : "Bien sûr la Conférence environnementale nous intéresse, mais il est assez difficile de se prononcer sur des reflexions... Sans doute qu'il y aura des "bonnes" IDEES d'action, mais qu'en sera-t-il de leurs applications? Quoiqu'il en soit nous restons optimistes."

     

    guenro2.jpgNicolas Guenro, directeur d'Autocool, site d'autopartage (Bordeaux) : "Nous attendons  enfin une ligne directrice sur la filière automobile  : inciter à acheter des voitures ou priorité au transfert des déplacements mer les modes doux...  inciter à l'électrique et baisse le coût des carburans et du diesel : on ne peut pas tout faire. Et un plan national de stationnement, qui planifie un stationnement basé sur des parcs relais (type silos). La rue ne doit plus être uniquement un espace de flux et de stockage automobile. Enfin, une ambition sur le vélo, les transports collectifs et l'exemplarité de l'Etat et des collectivités en terme de déplacements..."

     

    hurmic.pngPierre Hurmic, EELV, conseiller municipal et Cub (Bordeaux) :"Qu'elle amorce enfin la transition énergétique dont notre pays a besoin.  Au-delà des mesurettes habituelles, elle seule nous permettra de prévenir les futurs chocs pétroliers prévisibles dus à l'épuisement des stocks et de répondre à l'urgence climatique.  Cette politique passera par la création d'une taxe carbone, des aides à l'isolation des bâtiments (responsables de 43% de la consommation d'énergie finale en France), et favorisera l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables."

     

    Christine Jean, administratrice LPO-France (Ligue de protection des oiseaux) (Bordeaux). Elle représentera l'association qui participe aux 5 tables rondes de la Conférence, à celle consacrée l'énergie :  "L'heure n'est pas au doute mais à la détermination. La question des économies d'énergie doit être le point central de la transition énergétique annoncée, celle-ci devant par ailleurs respecter le climat, la biodiversité et la santé. Un autre enjeu fondamental est la reconquête de la biodiversit en luttant contre l'artificialisation des sols et en réduisant drastiquement l'utilisation des pesticides. Il s'agit aussi, tout simplement, de faire respecter la loi, notamment celle qui interdit la chasse aux ortolans ! "


    Sylvie Manet, adhérente à l'association TACA, chargée de communication de l'Alter-Tour :   " J'avoue qu'à l'échelle de la France, je suis plutôt pessimiste. D'autant plus que le gouvernement n'a pas l'air de bouger dans le bon sens. Cela dit, je me concentre sur ce que je peux faire au quotidien pour réduire mon empreinte carbone et en parler dans mon entourage. Peut-être que petit à petit nous serons de plus en plus nombreux."


    code béarn sylvie.jpgSylvie Merle-Vigneau, collectif CODE Béarn (64) : "Deuxattentes majeures. Donner priorité aux ferroviaire, transports collectifs et aménagement de l'existant avant de créer de nouvelles infrastructures routières dans l'optique de la transition énergétique. Préserver la biodiversité avec le respect des mesures de protection antérieures comme les ZNIEFF et sites Natura 2000 (menacés par le projet de route entre Pau et Oloron). Nous sommes en attente, à peine optimistes, prêts à être agréablement surpris, mais nous sommes lucides..."

     

    Alain Noël, enseignant, producteur de vin bio (Château Les Dauphins, Gironde) : "Je suis un peu détaché de l'actu : rentrée scolaire, mise en bouteille 2011,préparation des vendanges. Je suppose qu'il s'agit d'un Grenelle bis ? J'ai été déçu par ce que Sarkozy a fait du Grenelle, mais je n'avais pas non plus d'illusions. L'ambiance de crise actuelle m'inquiète, concernant l'écologie. Disons que je suis relativement opimiste. A voir."


    sanchez.JPGStéphane Sanchez, animateur national de la Coordination nationale collectifs "Stop antennes" (Bordeaux) : "On attend du  gouvernement qu'il légifère et prenne des mesures d'urgence sur ce scandale sanitaire à venir que sont les champs électromagnétiques. Qu'il mette également en place une loi pour protéger les donneurs d'alerte."


    scotto.pngStéphane Scotto, photographe, défenseur indépendant écolo du Bassin d'Arcachon :" Après le Grenelle de l'Environnement, finalement lâchement abandonné, voici donc le nouveau gadget politique du nouveau gouvernement. Alors que Nicole Bricq, après s'être ouvertement prononcée contre l'exploitation des gaz de schiste a été remplacée illico par Delphine Batho, et que les déclarations récentes du Ministre du Redressement Productif en faveur de ce même gaz de schiste font froid dans le dos, que pourrions nous attendre de cet évènement ? Rien. Absolument RIEN. Pour inverser la courbe croissante de la pollution des Hommes sur la Terre, il faudrait une véritable vision d'avenir qui soit partagée par l'ensemble des chefs d'Etats. Nous en sommes encore très loin, et c'est pourquoi la protection de l'environnement va malheureusement de plus en plus devenir un véritable combat."

     

    taliano b.JPGFrançoise Taliano-Des Garets, professeur d'histoire contemporaine à Sciences Po Bordeaux, écrivain : "Mes attentes sont fortes mais je pense que les résultats risquent d’être limités. Toutefois, on ne peut que se réjouir  de son existence et de son inscription dans la durée comme rendez-vous régulier. Elle aura pour utilité de mettre à nouveau  l’accent sur les dossiers les plus névralgiques, parfois recalés à un rang moins prioritaire en raison de la crise économique.  Il faut de la constance pour faire avancer la conscience écologique."


    Alvu bien vu.JPGexandre Viel, responsable de la revue Vu Bien Vu (Aquitaine) : "Au niveau local, les entreprises et institutionnels communiquent de plus en plus sur l'environnement. La Cub (communauté urbaine de Bordeaux) est, par exemple, en plein lancement de son plan climat énergie et agenda 21. Optimiste oui, mais pas forcément serein, car il faudrait que ça suive davantage au niveau politique. Concernant cette Conférence nationale, je ne sais rien, à mon grand dam."

     

    A vous la parole : et vous, quelles sont vos attentes ? Etes-vous, sereins, optimistes, inquiets, pessimistes, pour vous "c'est mort", cela ne vous intéresse absolument pas... ? 

    En deux lignes, envoyez votre point de vue, en cliquant ICI.  Il sera publié ultérieurement (à condition qu'il soit ultra-court et respecte la politesse...). Vous pouvez aussi poster un commentaire, comme d'habitude.

     Cathy Lafon

     

     

     

  • Conférence environnementale J-1. Et vous, quelles sont vos attentes ?

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    La Conférence environnementale s'ouvre demain... La tension est à son comble dans les rangs écolos : c'est utile, pas utile, on y va, on n'y va pas, on ne sait toujours pas qui y sera, de toutes façons ça sert à rien, l'écologie va encore se faire avoir...

    hulot afp.jpgSur le sujet, ça buzze, ça discute ferme et depuis deux mois, on a tout entendu et son contraire sur le grand-rendez vous écolo promis et tenu par François Hollande. De Greenpeace, qui s'est posé la question de sa participation, et réclame un moratoire sur les travaux à la centrale de Fessenheim et les gaz de schiste, à Nicolas Hulot, qui estime que la Conférence environnementale, doit servir de "piqûre de rappel" sur les enjeux liés à la préservation de la planète, en déclarant à l'AFP : "C'est bref, que personne ne se fasse d'illusions, ce n'est pas là qu'on va définir la mutation écologique, mais on peut définir une vision et un échéancier". Et qui rejoint aussi Greenpeace sur la question du moratoire sur les gaz de schiste. Sans compter les professionnels du développement durable, dont la filière des énergies renouvelables, en pleine déroute suite aux atermoiements du gouvernement précédens dans leur secteur industriel.

    On veut pouvoir respirer

    Les filières françaises du solaire et de l'éolien, au bord de l'asphyxie, attendent elles aussi avec impatience la conférence environnementale de la fin de semaine pour découvrir les mesures de soutien d'urgence promises par la ministre de l'Ecologie Delphine Batho.  "Il y a des mesures possibles en peu de temps. Cela permettrait aux entreprises d'être encore vivantes avant la fin du débat sur l'énergie de 2013", plaide Jean-Louis Bal, le président du Syndicat des Energies Renouvelables (SER) et le seul représentant des filières figurant sur la liste des invités. 

    eolien mer.jpgLa situation est particulièrement grave pour le photovoltaïque, victime de la conjonction des effets de la crise, de la concurrence chinoise soupçonnée de dumping par les Occidentaux ainsi que des réguliers tours de vis donnés aux subventions françaises depuis fin 2010. Mais pour l'éolien, ce n'est pas mieux. Jusqu'ici plutôt mieux portant, il a vu sa situation se dégrader ces derniers mois, un coup de frein qui s'est traduit par une chute de 58% des raccordements au premier semestre. Si l'éolien en mer reprend son souffle, avec le lancement du deuxième appel d'offres, l'éolien terrestre est toujours dans l'impasse : la loi Littoral impose que les éoliennes bordant les côtes soient près de zones déjà construites, alors même que la loi Grenelle 2 interdit, ellen toute éolienne à moins de 500 mètres d'une habitation...

    Esoleils.jpgt la filière du bio, les attentes des Français en matière de santé et d'environnement, la biodiversité, les nitrates, les pesticides, l'eau, l'air, les gaz de schiste... Tout ça en deux jours ?

    Je sais pas vous, mais finalement, dur d'avoir un avis qui permette de briller à la machine à café, ou au prochain dîner en ville... D'où l'idée de concocter un petit tour d'horizon des attentes de plusieurs représentants associatifs, de professionnels du développement durable et d'élus de la région (et un poil au-delà), que vous découvrirez demain vendredi 14 septembre sur Ma Planète,  le jour J de la Conférence.

    Sur un petit panel représentatif (impossible d'être exhaustif, il y a en réalité un monde fou chez les écolos !), presque tout le monde a répondu à Ma Planète. Et vite. Ca fait plaisir. Vous allez voir, les réponses sont belles, intelligentes, concernées, pertinentes... Les attentes sont nombreuses, ultra-précises et globalement, au-delà du blabla, on attend une véritable écoute et des actes qui traduiraient enfin le changement vers une société écologique. Pas vraiment dans une confiance béate... Mais avec une immense détermination. 

    A lire demain sur Ma Planète : "Alors, moi, qu'est-ce que j'attends de la Conférence environnementale ?".

    Le bonus : et vous ?

    Comme il n'y a vraiment pas de raison pour que ce soit toujours les mêmes qui bossent, à vous la parole : quelles sont vos attentes ? Etes-vous, sereins, optimistes, inquiets, pessimistes, pour vous "c'est mort", ou cela ne vous intéresse absolument pas ? 

    En deux lignes, envoyez votre point de vue, en cliquant ICI.  Il sera publié ultérieurement (à condition qu'il soit ultra-court et respecte la politesse...). Vous pouvez aussi poster un commentaire, comme d'habitude.

    Cathy Lafon