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Qualité de l'air. ALERTE PIC DE POLLUTION AUX PM10 dans l'agglomération bordelaise, publiée par AIRAQ. SIR (Seuil d'information et de recommandations) - Particules en suspension. 19 h 59, mercredi 18 janvier 2012.
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Qualité de l'air. ALERTE PIC DE POLLUTION AUX PM10 dans l'agglomération bordelaise, publiée par AIRAQ. SIR (Seuil d'information et de recommandations) - Particules en suspension. 19 h 59, mercredi 18 janvier 2012.
Selon une étude scientifique française, publiée en janvier par la revue "Journal International du Cancer", il existe une corrélation très claire entre la fréquence des leucémies infantiles aigües et la proximité des centrales nucléaires. Mais l'étude ne met pas en évidence les facteurs pouvant expliquer ce lien.
Les leucémies aiguës représentent 30 % des cancers de l'enfant. Selon cette étude épidémiologique rigoureuse, menée par une équipe de l'INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale ), de l'IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), ainsi que le Registre National des maladies hématologiques de l'enfant de Villejuif, pour la période 2002-2007 en France, la survenue d'une leucémie est deux fois plus fréquente chez les enfants et adolescents habitant à moins de 5km de l'une des 19 centrales nucléaires françaises. L'augmentation va jusqu'à 2,2 chez les enfants de moins de 5 ans. Il n’en est cependant pas de même sur les données obtenues sur une plus longue période.
La recherche de l'INSERM, intitulée Géocap, inclut les 2 753 cas diagnostiqués dans toute la France entre 2002 et 2007 à partir d'adresses géocodées et situées autour des 19 centrales françaises. Elle confirme, pour la première fois en France, l'étude menée en Allemagne par le Registre des Cancers de Mayence en 2008, qui avait abouti à une conclusion similaire.
Jacqueline Clavel (photo ci-contre) directrice de l'unité 754 de l'Inserm, a conduit l'étude publiée par l'"International journal of cancer". Interrogée par l'AFP, elle note que les résultats montrent "une association entre leucémies et proximité avec une centrale". Mais elle précise : "Tant que nous n'aurons pas identifié les facteurs en cause, nous ne pourrons pas en tirer de conclusions en terme de prévention". Les chercheurs observent également que ces résultats ne permettent "pas de mettre en cause un facteur spécifique" et recommandent la poursuite des travaux et leur extension à l'échelle internationale, "pour avoir un plus grand nombre de cas".
Pour le Réseau sortir du nucléaire, qui relaie l'information, cette étude constitue une nouvelle pièce à charge dans le débat sur la filière atomique : "Même en situation non accidentelle, la preuve est encore apportée que la technologie nucléaire n'appartient plus à un monde civilisé", estime-t-il.
Quoiqu'il en soit, les résultats de cette recherche constituent un signal d'alarme sanitaire difficilement contestable.
Cathy Lafon
Cher André-Claude Lacoste (ACL), toi le grand patron de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), permets-moi d'abord de te tutoyer. Car il faut que je te dise un truc : je te kiffe. Grave.
Ca ne date pas d'aujourd'hui. Déjà, en mars dernier, mon coeur avait frémi lorsque je t'avais vu à la télévision, commenter l'impensable : dans un pays capitaliste, d'un haut niveau technologique et scientifique, dont la valeur travail est un modèle pour tout l'Occcident, une centrale nucléaire venait de péter. Le 13 mars 2011, le monde entier, sidéré, découvrait que le Japon avait eu une centrale nucléaire qui s'appelait Fukushima. J'avais la grippe, 40 ° de fièvre, le cerveau embrumé, le moral dans les chaussettes et je me trainais consciencieusement devant ma téloche pour ne pas rater le moindre commentaire des "experts" qui défilaient sans rien savoir des réalités de la situation au Japon. "Fukushima addict", je devenais, redoutant une fin du monde dont on ne m'avait pas dit qu'elle était prévue pour le 21 décembre 2012. Quand soudain, on annonce la venue sur le plateau télé du "gendarme de l'ASN", c'est à dire toi, cher ACL. Ouh la la la, me dis-je, celui-là, il va nous refaire du professeur Pierre Pellerin (patron du SCPRI en 1986), genre post-tchernobylesque : "Le nuage de Fukushima, il va éviter la France". "Mais non, ce n'est pas une catastrophe nucléaire là, juste un tsunami qui a mal tourné". "Et puis d'abord, un accident nucléaire, ça ne peut pas arriver en France."
Ou du NKM, genre je noie le poisson : "Fukushima, c'est une catastrophe naturelle, pas un accident technologique nucléaire". Et le lendemain : "C'est un ACCIDENT nucléaire, oui, mais PAS une CATASTROPHE nucléaire. Nuance". Et là, avec tes faux airs de général Bertineau dans "Taxi" (l'excellent Jean-Christophe Bouvet, qui joue le rôle du papa de Marion Cotillard), tu m'as scotchée. Je résume tes propos: "Oui, Fukushima, c'est un accident nucléaire d'une gravité sans précédent". "Oui, cela peut arriver en France, car malgré toutes les précautions prises, un accident nucléaire ne peut jamais être exclu, même en France". J'en avais les larmes aux yeux : un expert du nucléaire et de la sûreté qui va avec, qui ne nous prend pas pour des imbéciles ! Dieu existe, et Eva Joly est la Sainte Vierge !
La révélation
Il a "la révélation", me suis-je dis. Ce gars là, symbole de l'industrie nucléaire française, va virer anti-nucléaire et devenir le meilleur pote de Stéphane Lhomme, ex-héraut girondin du réseau Sortir du Nucléaire et militant actif de Tchernoblaye. Les larmes aux yeux que j'avais. Là, c'était la fièvre qui me faisait délirer. Mais dix mois après, le 3 janvier 2012, mon coeur s'emballe à nouveau ! A l'heure où tu dois remettre, cher ACL, au nom de l'ASN, le rapport commandé par le gouvernement français sur la sûreté de nos centrales françaises, je suis à l'affût de tes propos, sur internet et sur France Info. Et boum, tu récidives. Certes, tu ne demandes l'arrêt immédiat d'aucun réacteur français, mais tu mets les choses au clair : "La poursuite de l'exploitation des centrales nécessite d'augmenter leur robustesse face aux situations extrêmes" et "malgré toutes les précautions prises, un accident nucléaire ne peut jamais être exclu. C'est ce qui fonde toute notre action". Pas de langue de bois, avec ACL. Juste les faits. Et cette façon, juste, élégante et virile à la fois, de se poser en arbitre au dessus de la mêlée, en renvoyant gouvernants politiques et exploitants face à leurs responsabilités. "Il faut un investissement massif" : tu le dis, oui, ça va coûter très cher. Mais tu rajoutes aussi que rien n'interdit à un gouvernement ou à un exploitant, de prendre la décision d'arrêter un ou des réacteurs, s'il s'avère que la mise aux normes de sécurité n'est pas rentable. Fessenheim, suivez mon regard... Alors là, je dis chapeau. Et puisque le nucléaire est là et restera bien là pour des centaines d'années, même si on décide d'en sortir, je nous souhaite d'avoir plein d'autres ACL pour les mille ans qui viennent. Cher André-Claude, tu es bien un des rares gendarmes de ce pays à me donner le sentiment d'être en sécurité.
Alors, je t'embrasse et te souhaite une excellente année 2012. Honnête homme, scrupuleux et indépendant, tu as déjà 70 ans. Puisses-tu rester longtemps encore à la tête de l'ASN.
► Dictionnaire des sigles
ASN : Autorité de sûreté nucléaire
ACL : André-Claude Lacoste, président de l'Autorité de sûreté nucléaire
SCPRI : Service central de protection contre les rayons ionisants (aujourdhui IRSN)
NKM : Nathalie Kosciusco-Morizet, actuelle ministre de l'Ecologie en France
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Intégralité du rapport de l'ASN : cliquer ICI.
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