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Environnement - Page 847

  • L'élection de Hollande est-elle une bonne nouvelle pour l'écologie ? Donnez votre avis.

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    "Le ciel de l'écologie, plutôt nuageux jusquà présent, va-t-il enfin s'éclaircir et virer au bleu ?"  Après l'élection de François Hollande à la présidence de la République, pour les écolos,  c'est bien sûr  "la" question" du moment.

    C'est une évidence : l’écologie, au sens strict du terme, n'est pas la tasse de thé de François Hollande. Dans ses 60 engagements pour la France en effet, la priorité n’a pas été donnée à ces questions. Pas plus d'ailleurs que dans les programmes des autres candidats, à l'exception notoire mais pas vraiment surprenante de celui d'Europe-Ecologie les Verts, dont la candidate, Eva Joly, a récolté en outre un score particulièrement faible au soir du premier tour de l'élection présidentielle. De là à en déduire que, pour les Français, l'écologie ne serait plus une préoccupation importante, il y a un grand pas qu'il convient de ne surtout pas franchir, comme en témoignent les enquêtes d'opinion les plus récentes... dont le sondage BVA, publié par "Sud Ouest" le 11 mai, qui montre que 53 % des Français souhaitent la présence de ministres écolos au gouvernement.

    "L'écologie et l'environnement sont des leviers pour sortir de la crise."

    Concernant François Hollande, il est tout aussi évident qu'il partage avec les écologistes (ou que les écologistes partagent avec lui) un certain nombre de valeurs républicaines et démocratiques (sur la justice, la lutte contre la corruption, le "vivre ensemble"...). Et qu'il soutient également fermement l’idée d’une transition écologique et énergétique, nécessaire, pour les écologistes comme pour lui, à la revitalisation de  l'industrie française et à la création (ou re-création) d'emplois.  « L’écologie et l’environnement sont des leviers pour sortir de la crise. (…) C’est de notre responsabilité de permettre de passer d’une économie à une autre », déclarait-il lors du congrès de France Nature environnement et a-t-il réaffirmé lors de son premier discours de président fraichement élu, au soir du 6 mai.

    Une transition qui devrait être financée par une taxe sur les transactions financières, par la nouvelle Banque publique d’investissement que le candidat espère voir créer et par l’épargne des Français (à travers le doublement du plafond du livret développement durable) notamment.

    Cette victoire est-elle « une chance pour l’écologie » ?

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    Cécile Duflot, secrétaire nationale d'Europe-Ecologie les Verts Photo AFP

    Pour Cécile Duflot, la réponse est : "Oui". La patronne d'Europe-Ecologie les Verts, ministrable dans le futur gouvernement de François Hollande, pense, elle, que l'élection de Hollande « contribuera à relancer la mobilisation pour la transition écologique, la lutte contre le changement climatique, la réduction de la part du nucléaire, la préservation de la biodiversité et de nos espaces naturels, l’action contre les pollutions de l’air, du sol et des eaux, une agriculture paysanne et une alimentation de qualité. »

    Le nouveau Président a en effet promis qu’il tiendrait de grandes assises sur l’énergie devant déboucher sur « une loi de programmation énergétique », qu'il amorcerait la sortie du nucléaire en fermant la centrale de Fessenheim et qu’il favoriserait l’agriculture biologique - mais sans fixer d’objectifs - , les circuits courts et la protection de la biodiversité.

    Mais tous les écologistes ne se reconnaissent pas dans Europe-Ecologie les Verts.

    Certains émettent de sérieuses réserves devant la volonté du parti écolo de participer au premier gouvernement du nouveau président de la République. C'est le cas de l'association environnementale Robin des bois, qui  reproche aux Verts de se comporter en "capitalistes de l'écologie" et assimile leur empressement à entrer dans un gouvernement de gauche à leur propension à avaler des couleuvres. L'association souhaite avant tout que "Le Ministère d’Etat en charge de l’Ecologie, quels que soient son nom et son périmètre, soit attentif à la diversité des revendications, des réflexions et des solutions susceptibles de préserver la biodiversité, le bien-être des populations et les fonctions vitales de la Planète."

    Quid des divergences majeures "écolos-PS" ?

    Socialistes et écologistes resteront-ils prisonniers de leurs oppositions "écologiques" ou sauront-ils les dépasser en recourant au dénominateur commun de leurs convergences? Les optimistes interprètent les évolutions récentes du conflit de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes comme l'expression d'un désir commun d'avancer vers une société plus écologique.

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    Nantes, le 3 mai 2012. Manifestation à  Nantes contre le projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes. Photo AFP

    Il existe en effet plusieurs points de discorde environnementaux entre socialistes et écologistes, dont un certain nombre de contentieux locaux, souvent liés à des projets d'infrastructures, comme la LGV Atlantique, ou encore le conflit autour de la construction de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes (Loire-Atlantique). Projet soutenu par le maire socialiste de Nantes, Jean-Marc Ayrault, dont le nom figure en bonne place sur les listes officieuses des futurs premiers ministrables de Hollande, l'aéroport du gand-ouest (AGO) est un combat emblématique pour les écologistes, qui s'y opposent fermement depuis des décennies. Signe d'une volonté mutuelle d'apaisement des tensions "écologiques" dans le contexte politique actuel, les paysans qui s'opposent aux expropriations et aux expulsions ont signé le 8 mai un accord avec une délégation du PS de Loire-Atlantique. Ils interrompaient ainsi la grève de la faim par laquelle ils avaient choisi de relancer leur action, en limitant leurs revendications pour demander non plus l'abandon du projet, mais l'arrêt des expulsions, le temps de "laisser parler le droit". C'est-à-dire d'avoir épuisé tous les recours judiciaires en cours. Stratégie gagnant-gagnant : les écolos ont obtenu ainsi un véritable moratoire et François Hollande en retire un certain mérite. Refusant en effet de laisser pourrir un dossier en passe de devenir un nouveau Larzac, le nouveau président a, selon Géraud Guibert, un de ses conseillers, "fait comprendre à Jean-Marc Ayrault qu'un compromis était nécessaire".

    Autre sujet délicat, la sortie du nucléaire, où écolos et socialistes sont bien loin de l'accord parfait, même si François Hollande a pris des engagements fermes sur la fermeture de Fessenheim et la réussite de la transition énergétique...


    François Hollande explique sa position sur le nucléaire, lors du débat télévisé face à Nicolas Sarkozy, le 2 mai 2012

    Le spectre du Grenelle de l'environnement

    Il y a cinq ans, Nicolas Sarkozy, avec les perspectives du Grenelle de l'environnement, avait suscité après son élection bien des espoirs dans les rangs des écolos, conscients que les enjeux de l'écologie dépassent les clivages traditionnels  "gauche-droite".  Avant de les faire sombrer dans le désespoir avec les reculs qui ont suivi, symbolisés par sa phrase assassine au Salon de l'agriculture de Paris, en 2010  : "L'écologie, ça commence à bien faire !".

     Bridget Kyoto analyse le Grenelle de l'environnement

    En sera-t-il de même avec Hollande ? Ou au contraire, l'écologie, avec la protection de l'humain, de la santé, de l'environnement et des ressources de la planète,  la lutte contre le réchauffement climatique et la gestion de l'après-pétrole et de la transition énergétique, auront-elles enfin leur chance en France dans les cinq ans qui viennent ?

    Et vous, qu’en pensez-vous ? Estimez-vous que François Hollande fera avancer les questions d’environnement ?   Ou pas ? Donnez votre avis dans vos commentaires, ou en cliquant ICI.

    Cathy Lafon

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  • Viticulture. "Les Dauphins", producteur de vin bio girondin, double médaille d'or !

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    Château Les Dauphins, Saint Loubès (Gironde) Photo Alain Noël DR

    Le millésime bio 2010 "Les Dauphins" devient un vrai collector, on va se l'arracher...

    Après avoir obtenu la médaille d'or au concours "Expression" des vins bio d'Aquitaine (Ma Planète, 11 mai), le millésime 2010 du "Chateau les Dauphins Bordeaux bio" a aussi obtenu la médaille d'or au Concours général des vins de Bordeaux hier, dimanche 13 mai.

    Vin rouge AOC Bordeaux Supérieur, "Château Les Dauphins" est produit par Alain Noël, propriétaire avec son fère, Yves, du vignoble, au domaine familial de Saint-Loubès, dans la proche banlieue de Bordeaux.

    Cette double récompense est une vraie performance pour cette petite propriété, "bio" depuis toujours, à laquelle Alain Noël, enseignant de métier, consacre tout son temps libre avec énergie, passion et une grande modestie.

    Cathy Lafon

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    ► PLUS D'INFO

    Tout sur Château "Les Dauphins" : cliquer ICI

    "Les Dauphins" en chiffres : 7 €, le prix d'une bouteille. Superficie : 20 ha. Production annuelle, de 120 à 150 hl.

    Contact : alain-noel33@orange.fr

    EN SAVOIR PLUS SUR le Concours général des vins de Bordeaux

    • 385 médailles d’Or, 513 médailles d’Argent et 316 médailles de Bronze ont été attribuées le 13 mai à Bordeaux.
    • 1 000 professionnels de la vigne et du vin étaient réunis au Palais des Congrès de Bordeaux pour cette 56ème édition du Concours de Bordeaux, organisé par la Chambre d’Agriculture de la Gironde. Au total, ils ont dégusté 4 129 échantillons, issus de 96 appellations. Seuls 29,39% ont donc finalement été récompensés. Déjà, ils font l’objet de toutes les convoitises de la part des négociants, courtiers, acheteurs...
    • Pour accéder à tout le palmarès, avec la possibilité de consulter les résultats par appellation, par millésime, par couleur de vin, par couleur de médaille... et même de croiser ces différents critères : cliquer ICI
  • Sciences. A la recherche du 7ème continent

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    Un 7ème continent, amas de déchets et de détritus DR Plus belle Ma Terre

    Cette bonne vieille planète Terre n'a pas fini de nous étonner... On croyait ce monde définitivement exploré et cartographié, jusqu'à la Lune et même jusqu'à Mars, et voici qu'on parle de l'apparition d'un nouveau continent, le septième donc, qui se situerait dans le Pacifique Nord.

    elan.jpgPour en savoir plus, une expédition scientifique, l'"Expédition 7ème continent", doit bientôt larguer les amarres. Après avoir repoussé deux fois la date de son départ, c'est à la fin du mois de mai que la goélette "Elan" devrait s'élancer à la recherche de ce nouveau continent : départ de Cayenne, prévu le 21 mai, et de San Diego (Californie), le 28. A son bord, des chercheurs du CNES (Centre national d'études spatiales) : Patrick Deixonne, chef de mission et skipper professionnel, est accompagné de plusieurs coéquipers, dont un caméraman-photographe, pour partager en direct avec le grand public les découvertes de l'expédition qui devrait durer six semaines.

    Un nouveau continent... de déchets plastiques

    Alors, quid de ce "nouveau continent "? Les mouvements violents et récents des plaques tectoniques responsables des séismes et du tsunami qui ont dévasté l'an dernier la région de Fukushima, au Japon, auraient-ils permis l'émergence d'une vaste île au coeur du Pacifique ? L'Atlantide aurait-elle ressurgie des abysses ? Voilà qui serait du pur Jules Vernes et nous ferait rêver d'aventures et d'explorations. Hélas, le "7ème continent" n'incite nullement à la rêverie et n'a rien de glamour : il s'agit en réalité d'une "Grande Plaque de déchets", ou de plusieurs plaques, qui se forme au sein du Pacifique Nord, entre les côtes de Hawaï et de l'Amérique du nord, à partir de millions de tonnes de détritus plastiques charriés par les courants océaniques. Dans cette région du globe, les courants tournent dans le sens des aiguilles d'une montre et créent une spirale interminable, un puissant vortex, qui fait tourbillonner les déchets en plastique et les accumulent depuis des années. Les déchets proviennent des côtes et des fleuves, le tourbillon subtropical du Pacifique nord les ramène vers son centre, créant  ainsi une zone flottante de détritus agglomérés, d'une superficie de près de 3,5 million de km2. Soit 7 fois la superficie de la France. Rien de moins.

    Pourquoi l'expédition "7ème continent ?"

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    Le vortex de détritus dans l'océan Pacifique Nord. Carte DR Arte

    Comme tous les problèmes écologiques qui n'ont pas encore affecté directement notre quotidien et notre santé, le phénomène n'intéresse pas vraiment grand monde aujourd'hui, à part les écologistes et les scientifiques. Son existence est même, cela va de soi, remise en question par la famille des écolo-sceptiques. Il est vrai que la "soupe plastique", ou "great pacific garbage patch", comme on l'appelle au Nord-Est de l'océan Pacifique, n'est pas située dans une zone très fréquentée par la navigation marchande et le tourisme. En outre, l'imagerie satellite n'est pas assez puissante pour qu'on puisse avoir une idée précise de sa superficie. Quant à sa composition, elle n'a pas non plus fait encore l'objet d'analyses scientifiques.

    Dans 20 ans, un "continent" vaste comme l'Europe

    Et pourtant, dans 20 ans, si rien n'est fait, le "7ème continent" sera aussi grand que l'Europe. Avec des conséquences néfastes évidentes sur la composition de nos océans, qui recouvrent 2/3 de notre planète et abritent d'immenses prairies de plancton et d'autres micro-organismes, véritable et immense pompe à oxygène de notre biotope : ils absorbent plus de la moitié du CO2 produit sur Terre. A l'heure du réchauffement climatique et de l'impératif de réduction de nos émissions de gaz à effet de serre, il ne fait aucun doute que l'avenir de l'humanité dépend plus que jamais de la préservation des océans...

    Seules deux expéditions américaines se sont rendues à ce jour sur place, en 2006 et 2009, dont celle de la SEAPLEX, qui a pu constater l'existence d'un gigantesque vortex de déchets. Doù l'importance de la mobilisation actuelle des scientifiques français du CNES, par le biais du projet Argonautica, pour constituer les preuves matérielles des nombreuses plaques de détritus qui encombrent le Pacifique nord, et analyser la composition chimique des particules polluantes.  Afin d'anticiper leur impact sur le milieu océanique et d'essayer de lutter contre le phénomène.

    Au XXIème siècle, l'aventure s'achève dans les poubelles de l'humanité

    Les  Indiana Jones, Magellan, Christophe Colomb et autres aventuriers de nos temps modernes ont intérêt à se vêtir de combinaisons étanches et de masqus antipollution et à oublier vite fait leurs rêves de trésors enfouis à exhumer.  Les seules terres qui restent à explorer dans notre XXIème siècles sont les sales produits de notre mode de vie : consommation effrénée, pillage des ressources naturelles et asséchement des énergies fossiles...  Non seulement la banquise fond, en raison du réchauffement climatique, mais jamais à court d'idées, l'humanité la remplace par une nouvelle banquise de plastique, issue des poubelles de l'humanité ! 

    Bienvenue sur le nouveau continent de la planète Terre : on a les explorations et les découvertes qu'on mérite.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    Pour tout savoir sur l'expédition 7ème continent et la suivre en direct, dès son départ : cliquer sur le site de l'OSL (Ocean Scientif Logistic)

    A ECOUTER

    Une émission de RFI :

    L'océan plastique, le 7e continent, 5 mai 2012 - Chronique de l'espace - Le 7e continent
     
    TOUT SUR LE PLASTIQUE

    En France, nous utilisons près de 300 sacs plastiques par an et par habitant.  230 000 tonnes sont recyclées sur plus d’un million de tonnes d’emballages en plastique mises sur le marché chaque année en France.