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Environnement - Page 807

  • Recyclage.Vos papiers, s'il vous plaît ! La corbeille ELISE débarque à Bordeaux...

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    La corbeille de recyclage papier de bureau ELISE arrive à Bordeaux

    starck.jpgLe 17 février dernier, Ma Planète  vous parlait de Philippe Starck, "designer de l'écologie”,  un "bio-pipole" dont l'engagement pour l'écologie reste plutôt méconnu. Et pourtant. Starck a dessiné le "Pibal", le  futur nouveau vélo en location de la Ville de Bordeaux, mais aussi une corbeille de tri de bureau, mignonne comme tout (photo ci-contre), tout spécialement et gratuitement pour ELISE, entreprise à vocation sociale spécialisée dans la collecte, le tri et la valorisation des déchets bureautique. Née en 1997 dans le Nord-Pas-de-Calais, ELISE a depuis essaimé en région parisienne, puis à Lyon, Saint-Etienne, Marseille et Nancy.

    recyclage,tri,papier,entreprise,bordeaux"Et pourquoi pas un jour à Bordeaux ?" concluait Ma Planète. Sans se douter qu'ELISE allait la prendre au mot... La belle corbeille, présente au forum du NEED le 13 septembre dernier, a débarqué en août à Bordeaux et compte aménager en octobre rive droite, à la Bastide, aux côtés de Darwin, sur le site de l'éco-quartier de la Caserne Niel (photo ci-contre). Cela va de soi.

    Avec, pour l'escorter dans sa version "Atlantique", Frédéric Petit et Thomas Mathias.  Rencontre.

    Ma Planète. SAS "ELISE Atlantique", c'est quoi ?

    elise petit.jpegFrédéric Petit . Vous savez déjà d'où on vient, le Nord, tout ça. Hé bien, forte d’une expérience depuis 15 ans dans la collecte, le tri et la valorisation de déchets bureautiques, l’offre ELISE Atlantique innove et veut proposer à Bordeaux et en Aquitaine une solution  de collecte et tri  multi-déchets unique en son genre en s'intéressant au papier, aux cartons, aux déchets d'équipements électriques et électroniques (DEEE), aux piles, aux ampoules, aux lampes… Bref, tous les consommables utilisés/usés/jetés dans une entreprise. Mais aussi au désarchivage et à la destruction confidentielle de documents. S'il se définit comme entreprenarial, notre projet est par nature écolo, durable et social. L'un de nos objectifs majeurs est la formation et l'insertion dans le monde professionnel de salariés en situation de handicap.

    elise bando.gif

    Multi-déchets, écolo et social, oui, mais "SAS" ? Ce n'est pas antinomique ?

    Thomas MAHIAS.JPGThomas Mathias. ELISE Atlantique est une entreprise issue de l’économie sociale et solidaire. Mais elle n'est pas une SCOP. Nous pensons que l'économie solidaire peut et doit être aussi portée par des entreprises au statut juridique traditionnel, comme une SAS (Société par Actions Simplifiée). Ce qui prime, c'est l'esprit social, écologique, et solidaire qui  innerve et guide le projet entreprenarial : le plus d'ELISE, c'est une valeur ajoutée sociale.

    Quelle est votre cible ?

    Frédéric Petit. Nous nous adressons aux organisations publiques, aux entreprises privées petites ou grandes, aux clubs d’entreprises, aux organisateurs d’événements, aux associations, aux fondations. Nous avons d'ailleurs déjà rencontré des représentants des quatre collectivités locales, la Région Aquitaine, le Conseil général de Gironde, la Communauté urbaine de Bordeaux, et la Ville de Bordeaux. Avec un super accueil, partout ! Et une vraie attente sur la question des déchets bureautiques.

    Plus de déchets, plus de business pour ELISE ? Ce n'est pas vraiment écolo ça...

    elise petit.jpegFrédéric Petit. Ha ! Ha! Ha! On a peut-être le look (surtout moi),  mais on n'est pas des managers "green washés" ! Certes, il y a un bel avenir économique dans la gestion des déchets associée au développement durable. Mais pour nous, comme pour tout écolo, le bon déchet est celui qu'on ne produit pas.  Mais on est bien loin du zéro déchet !  Ce qui compte le plus pour nous c'est faire oeuvre de pédagogie auprès des salariés dans les entreprises où nous intervenons.  

    recyclage,tri,papier,entreprise,bordeauxQue les entreprises se le disent : confier la collecte et le tri de ses déchets à ELISE, ce n'est seulement installer  de jolies corbeilles Starck dans chaque bureau, pour se débarrasser des papiers jetés encombrants. C'est avant tout faire le choix écolo d'éduquer et de former ses collaborateurs à la réduction en amont des déchets, puis, à leur valorisation, par l'acte du tri et du recyclage. Quand on installe corbeilles et bacs de récupération, on informe aussi sur la quantité de déchets produits dans le monde, en France, par les entreprises et les ménages... Sur leur impact négatif pour l'avenir de la planète. Et sur l'urgence qu'il y a à les réduire, mais aussi à les collecter pour les recycler. 

    ELISE est-elle déjà à l'heure de la redevance incitative, pour les ordures ?

    Thomas MAHIAS.JPGThomas Mahias. Absolument. Nous le savons, quand la poubelle passe sur la balance, les ménages réduisent leur volume de déchets. Dans la collecte, ELISE pèse aussi le contenu des bacs relevés dans les entreprises. Pas pour fliquer, mais pour donner aux salariés un marqueur, et les impliquer en tant qu'acteurs du développement durable. Si le poids des poubelles diminue et qu'on passe moins souvent pour enlever le contenu des bacs, c'est tout bénéf' pour l'entreprise... Qui peut, en outre, décider de "récompenser" ses salariés, s'ils diminuent le volume de leurs déchets de bureau et par voie de conséquence, veillent à moins gaspiller le papier. Vertus de l'écologie "récompensante".

    Une colle : combien y a t-il aujourd'hui, en France, de tonnes de papiers bureau non collectées ?


    Campagne Grand Public Ecofolio 2011 

    Frédéric Petit. Facile : 500.000 tonnes par an de papier bureau ne sont pas collectées aujourd'hui ! C'est énorme. D'où la campagne Ecofolio de sensibilisation du grand public au recyclage du papier. Contrairement à l'idée répandue, le papier ne contribue pas à la déforestation. Au contraire, débouché de la sylviculture, il va de pair avec l'entretien des bois et des forêts. En revanche, ne pas collecter les papiers jetés pour les recycler et refaire du carton ou du papier, est une aberration écologique. Et vous, savez-vous jusqu'à combien de sortes de papier on peut trier et valoriser  ?

    Heu...

    Frédéric Petit et Thomas Mahias. Onze ! Là, c'est nous qui vous avons collée...

    On se calme. Et si vous deviez résumer ELISE en trois points, pour convaincre mon entreprise de travailler avec vous ?

    elise petit.jpegFrédéric Petit. Avant de résumer, un point essentiel : notre démarche a une cohérence environnementale générale. Nous la voulons éco-exemplaire, de la gouvernance à la comptabilité. Notre projet d’entreprise “vision 2016” se donne pour objectif de créer 20 emplois prioritairement à destination de personnes en situation de handicap, mais aussi de chiffrer les impacts positifs et négatifs (ressources naturelles, C02, eau, mobilité, emploi… ) de leur activité sur la société. Cela se traduira par une innovation comptable, qui figurera dès 2014 dans les comptes annuels. Nous voulons aussi nous positionner comme un nouvel acteur de référence pour stimuler l'économie circulaire sur le territoire aquitain.

    Une "comptabilité verte" ? Vous n'en faites pas un peu trop, là ?

    Frédéric Petit. Cohérence verte oblige : il faut intégrer au bilan comptable de l'entreprise les impacts environnementaux de son activité. Calculer son empreinte écologique et la mettre dans le la balance du bilan. Ca peut se faire, ça doit se faire, on le fait.

    Et ce résumé ?

    Thomas MAHIAS.JPGThomas Mahias. En recyclant les papiers de bureau avec ELISE : on réduit la pollution et on fait des économies d'eau et d'énergie. C'est bon pour la planète ! On crée des emplois : le recyclage emploie 5 fois plus de personnes. C'est bon pour les hommes ! On fait des économies : le recyclage coûte 2 à 3 fois moins cher. C'est bon pour l'entreprise !

    D'accord, mais combien ça coûte ?

    corbeille elise3.jpgFrédéric Petit. Le coût d'une corbeille n'est pas cher : 4,50 €. Et cela inclut la formation des salariés de votre entreprise au tri et au recyclage, l'explication du geste, les bénéfices environnementaux et sociaux et l'installation des bacs dans lesquels les poubelles sont vidées.

    corbeille elise 2.jpgLa collecte que nous assurons ensuite, coûte de 25 € à 60 € par passage, selon le nombre de bacs mis à disposition. Elle s'effectue à la semaine, toutes les deux semaines, chaque mois... Si vous diminuez la production de vos déchets, vous diminuez le nombre de collectes et donc vos coûts... Incitatif. Enfin, dans la mesure où ELISE créé des emplois de salariés en situation de handicap, travailler avec nous intéresse votre contribution AGEFIPH. Sachez que 200 tonnes de papiers collectés par an, créé un emploi chez ELISE. Notre structure encadre ses collaborateurs (formateurs, collecteurs, trieurs) professionnellement, mais aussi socialement, y compris hors du travail.

    Bien. Mais si mon entreprise a déjà des poubelles de bureau de tri dont elle est satisfaite ? Elle ne va quand même pas les jeter pour pouvoir travailler avec vous... C'est pas écolo du tout, ça !

    Thomas Mahias. Bien sûr que vous les gardez, vos poubelles. La prestation ELISE peut aussi se greffer sur des corbeilles  de tri, et des bacs existants. Nous assurerons cependant toujours la sensibilisation des salariés aux éco-gestes, et bien sûr, la collecte et le tri...

    ELISE Atlantique, ou le nouveau monde de l'économie verte

    ELISE conjugue éthique écologique et sociale, développemement durable et ambition économique. Les deux porteurs du projet à Bordeaux, vrais "beaux gosses" du développement durable et écolo-managers des temps modernes, mettent définitivement à bas le mythe (déjà bien écorné) de l'écolo chevelu en chemise à carreaux et nu-pieds. Bienvenue dans le nouveau monde de l'économie verte, la vraie, pour laquelle une partie de l'avenir consiste à transformer en or vert nos déchets de bureau. Et plus, si affinités.

    Cathy Lafon

    REPERES

    En 2012, l’activité d’ÉLISE devrait avoir permis de  créer de l’emploi pour 138 personnes. Avec un bilan écologique est également très positif. Fin 2012, ÉLISE aura collecté pour les recycler, environ 12.000 tonnes de papier, avec l'aide de ses 4.000 clients, entreprises ou établissements.

    A Bordeaux, ELISE se fixe comme objectif à 5 ans, la création d'une trentaine d'emplois, dont 25 pour des travailleurs en sitation de handicap.

    PLUS D'INFO

    • La gouvernance environnementale des entreprises, le site d'OREE (une dynamique environnementale au service des territoires) : cliquer ICI
    • La filière des DEEE, Ademe : cliquer ICI
    • Tout sur le recyclage des papiers : cliquer ICI
    • Le recyclage, comment ça marche ? Le site d'EcoFolio :  cliquer ICI

    LIRE AUSSI

  • Fil vert. Vu Bien Vu : le mag écolo aquitain fait sa rentrée

    Couv17_VuBienVu.jpgLe  dernier numéro du magazine du développement durable en Aquitaine arrive avec l'automne !

    Le 17ème numéro de "VU BIEN VU" (septembre-octobre 2012) s'intéresse tout particulièrement à l'apiculture, avec un grand dossier consacré aux abeilles sentinelles de l'environnement, et à la lutte contre le frelon asiatique.

    Egalement au sommaire : les récifs artificiels, la biodiversité cultivée, l'association des riverains de Fontaudin, la maison des semences paysannes (Lot-et-Garonne)...
     
     D'un simple clic, entrez dans l'univers de VU BIEN VU, pour y découvrir des initiatives de la région en matière d'écogestes, de tourisme vert, d'énergies renouvelables, d'agendas 21, de protection de l'environnement... Installé à Mérignac depuis 2008, "VU BIEN VU" est devenu bimestriel.
     
    Bonne lecture  !
     
    • Pour les accros du papier, tiré à 17 000 exemplaires sur toute l'Aquitaine, le magazine est aussi disponible enGironde dans 300 points de distribution sur la CUB et le Bassin d’Arcachon (Bio-coop, pharmacies, parapharmacies, etc.). 
     
     
    EN SAVOIR PLUS
  • Conférence environnementale. Qu'est-ce qu'on en retient ?

    conference gouvernementale,réaction

    Une fois l'émotion retombée, revenons sur la première Conférence environnementale (14 et 15 septembre), très attendue par les écolos, mais pas seulement.

    "On a eu de belles fiançailles, reste à voir le contrat de mariage..."

    A chaud, on a vu des écolos émus aux larmes par le discours d'introduction de François Hollande, des ONG environnementales partagées et qui pour certaines, ont à redire, comme Greenpeace sur le gaz de schiste et le nucléaire, un Nicolas Hulot heureux (ça n'arrive pas si souvent...), une Laurence Parisot "patronne des patrons" "intéressée" par une conférence qu'elle juge "utile", avec des réserves, des industriels désappointés, et des opposants politiques très critiques, comme de juste. Alors concrètement, deux semaines après, où en est-on au juste de la transition écologique en France ? Comme le disait avec humour et beaucoup d'à propos le porte-parole de l'association Robin des Bois : "On a eu de belles fiançailles, reste à voir le contrat de mariage...". Alors voyons.

    conference gouvernementale, réactionCa tombe bien, du concret il commence à y en avoir, Jean-Marc Ayrault, premier ministre ayant publié le 20 septembre la feuille de route du gouvernement pour la transition écologique. Tout n'est cependant pas encore précisé. Ce sont surtout la mise en œuvre du débat sur la transition énergétique et les mesures sur la biodiversité qui sont définies. Pour le reste, on n'en sait pas encore beaucoup plus... Mais l'énergie, chantier prioritaire, reconnaissons le, c'est déjà du lourd.

    Objectif 2025 : réduction du nucléaire de 75 à 50 %

    Tnucleaire.jpgout d'abord, le cap pour la réduction du nucléaire de 75 à 50 % à l'horizon 2025 est réaffirmé. Ensuite, le grand débat sur la transition énergétique. Il va débuter en novembre 2012, pour une durée de six mois avec au final, une loi de programmation avant l'été. Trois périodes successives sont prévues entre novembre 2012 et mai 2013 : deux mois d'informations, quatre mois de participation suivi d'une synthèse qui devra déboucher sur la loi.

    Quatre thèmes retenus pour charpenter le débat sur l'énergie  : 

    • un volet sociétal portant sur l'évolution des modes de vie, de production, de consommation et de transport et avec un double objectif, efficacité et sobriété;
    • un volet technique avec différents scénarii du mix énergétique pour 2025 et 2050;
    • un volet industriel avec les choix en matière d'énergies renouvelables;
    • un volet financier avec l'évaluation des coûts et des financements.

    Ce n'est pas le CNDP (Commission nationale du débat public) qui animera ce débat mais ce sera un comité de pilotage qui est à constituer. Les membres ne sont pas encore connus mais ils seront certainement issus d'une commission nationale (organisation créée pour l'occasion) composée de six collèges : ONG, entrepreneurs, syndicalistes, parlementaires, élus et fonctionnaires. Deux comités sont aussi ajoutés à cette organisation : l'un composé d'experts, l'autre de citoyens... qui auront (chance !) le droit d'émettre un avis...

    On le voit, le débat sur la transition énergétique, ce ne sera pas une mince affaire.

    Au-delà de cette grande organisation, la feuille de route reprend les objectifs annoncés lors de la conférence et complétés les mesures actées par le premier ministre, sur six grands thèmes. Rafraichissons-nous la mémoire : 

    ogm assiettes.jpg1. Agriculture : Maintien du moratoire sur la culture d'OGM; plan de développement de l'agriculture biologique; interdiction renforcée de l'épandage aérien de produits phytosanitaires.

    2. Biodiversité : Loi-cadre en 2013; création du parc marin de Picardie-Côte d'Opale.

    eolienne.jpg3. Energies renouvelables : Suppression de l'obligation d'appartenir à une zone de développement de l'éolien; tarif d'achat spécifique pour l'outre-mer.

    4. Fiscalité écologique : Augmentation de la taxe générale sur les activités polluantes; baisse progressive des taux de défiscalisation des biocarburants à partir de 2014.

    fessenheim afp.jpg5. Nucléaire : Une personnalité sera chargée de préparer la reconversion de Fessenheim annoncée pour fin 2016.

    6. Rénovation thermique : Création d'un guichet unique centralisant les aides et recours possible à un système de financement par un organisme tiers.

    bisphenol.jpg7. Santé : Interdiction du bisphénol A, évaluation du plan santé-environnement fin 2013.

    Conclusion : beaucoup de pain (sans OGM) sur la planche gouvernementale de l'écologie. A suivre...

    Cathy Lafon

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