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Energie - Page 176

  • Initiative. Bordeaux, future grande famille à "énergie positive"

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    Bordeaux, le miroir d'eau Photo DR

    L'énergie positive, c'est parti pour Bordeaux, qui relève cette année le cinquième défi national des "Familles à énergie positive" depuis le 1er décembre 2012, jusqu'au 30 avril 2013.
     
    Le principe du défi est simple : démontrer qu'il est possible ensemble de lutter efficacement contre les émissions de gaz à effet de serre en participant à une action concrète, mesurable et conviviale. La pratique l'est-elle autant ? C'est ce qu'on saura en avril, à la fin de l'expérience.
     
    familles-a-energies-positives.pngRéduire sa consommation d'énergie au quotidien sans perdre en confort
     
    Cette opération développée par l'ADEME et l'ONG Prioriterre, est organisée avec la Région Aquitaine. A Bordeaux, elle propose à 60 familles participantes dans chaque quartier de la ville, de réduire de près de 10% (protocole de Kyoto) leur consommation d'énergie au quotidien sans affecter le confort (chauffage, eau chaude, équipement électrique domestique). Le défi qui se déroule en équipe pendant toute la saison de chauffage, doit permettre l'économie de plus de 200 euros sur la facture de chaque famille participante.
     
     

    Familles à énergie positive, c'est parti !

     famille ENERGIE.jpg60 familles bordelaises engagées

    La ville de Bordeaux participe à la mobilisation des équipes dans les huit quartiers de la ville. Dans chaque quartier, un capitaine d'équipe se porte volontaire. Il reçoit une formation pour aider à son tour les cinq à dix familles de son équipe. Ces dernières relèvent chaque mois leurs consommation d'énergie sur leurs compteurs. A travers des moments conviviaux au sein de chaque groupe, les participants échangent sur les astuces au quotidien pour gagner le pari des économies d'énergie et ne manquent pas d'humour, comme en témoignent les noms qu'ils ont choisi pour leurs "familles" :  les Pierrafeu,  les Wattelse, les Têtes d'ampoules, les Electrons Verts, les Enthousiastes...
     
    Ailleurs en Aquitaine
     
    Dans la région, Bordeaux n'est pas la seule à relever le défi cette année : l'agglomération de Dax, de Périgueux, le Lot-et-Garonne, et en Gironde, la ville de Gujan-Mestras, la communauté de communes de Bourg-sur-Gironde et celle de l'Estuaire relèvent aussi le défi "Familles à énergie positive".

    ENERGIE AMPOULE.jpgUne opération qui marche : 6.100.000 kWh économisés en 2011-2012

    Depuis sa première édition en 2009, Familles à énergie positive accueille sans cesse de nouveaux participants et permet d'économiser toujours plus. Durant la campagne 2011-2012, le défi a réuni près de 9.000 participants en France, totalisant 6.100.000 kWh d'économies d'énergie, soit 31 millions d'heures d'une télévision. Il a aussi évité l'émission de 1.120 tonnes de CO2 dans l'atmosphère, soit ce que rejette une Clio pour faire 2 fois le tour de la Terre. Et surtout, il a permis de sensibiliser les participants et leurs proches, à la nécessité d'économiser l'énergie et de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le changement climatique,  tout en constatant qu'on ne revient pas au Moyen-Age pour autant...

    Les premiers classements devraient être visibles début mars, avec les économies réalisées. A Bordeaux, l'opération s'achèvera  le 30 avril,  par une clôture festive du défi, avec balades fluviales et réception dans les jardins de la Mairie pour tous les participants. Jusqu'à l'année prochaine...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

     

  • Photovoltaïque : le soleil brille pour les petites centrales solaires

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    Delphine Batho visite le salon "Be+, Bâtiment énergie positive" à Eurexpo, près de Lyon, le 19 février 2013

    En plein débat sur la transition énergétique, l'Etat a annoncé en févier avoir retenu 231 projets de petites centrales solaires, pour un investissement d'environ 100 millions d'euros et une puissance totale d'environ 50 mégawatts.

    La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, avait annoncé début janvier des mesures de soutien à la filière solaire en France, avec un important appel d'offres et des bonifications pour les panneaux européens, sous le sceau du "patriotisme écologique" : une embellie s'amorce pour les moyennes installations et devrait relancer la filière.

    "Une mesure attendue par la filière photovoltaïque française"

    "Pour le photovoltaïque, je vous annonce la publication des 231 projets qui étaient en attente dans le cadre des appels d'offres pour les moyennes installations, qui ont fait l'objet d'un avis de la Commission de Régulation de l'Energie (CRE) et qui seront publiés", a annoncé la ministre lors de l'inauguration du salon "Be+, Bâtiment énergie positive" à Eurexpo, près de Lyon, le 19 février dernier. "Cette mesure était attendue par la filière photovoltaïque française pour donner un peu de visibilité et améliorer le plan de charges de nos entreprises" a-t-elle précisé. 

    photovoltaique.jpg5 % d'un réacteur nucléaire moyen

    Ces 231 lauréats concernent des installations photovoltaïques pour des bâtiments d'une puissance comprise entre 100 et 240 kilowatts crêtes (soit environ 1000 à 2500 m2 de surface). Ils ont une capacité totale de 49,4 mégawatts (soit à pleine puissance 5% d'un réacteur nucléaire moyen), représentant un investissement de 100 millions d'euros et le coût de ces projets pour la collectivité s'élèvera à environ 9 millions d'euros par an, pour une durée de 20 ans à partir de leur mise en service. L'appel d'offres devrait être relancé prochainement avec des conditions améliorées prenant en compte, outre le prix de l'électricité produite, la performance des installations en termes d'émissions de dioxyde de carbone. 

    Le quart d'un gros réacteur nucléaire type EPR

    Dans un deuxième temps, le lancement d'un nouveau projet d'appel d'offres pour des grands parcs photovoltaïques d'un total de 400 mégawatts, soit environ un quart d'un gros réacteur nucléaire type EPR est attendu courant mars.

    En Gironde, Exosun revoit le soleil

    L'horizon s'éclaircit aussi pour la société girondine Exosun, spécialisée dans le photovoltaïque. Installée à Martillac, la société développe des trackers, systèmes qui permettent aux panneaux solaires de s'orienter selon la course de l'astre, ce qui augmente le rendement des installations. Les matériels d' Exosun équipent déjà, entre autres, une petite fraction de l'immense parc solaire landais du Gabardan. L'entreprise avait souffert du gel des projets photovoltaïques décidé en 2010 par le gouvernement Fillon. Or, la situation s'est un peu débloquée cet été avec un appel d'offres gouvernemental destiné aux panneaux orientables. Exosun est ainsi impliquée dans plusieurs projets aquitains (Naujac-sur-Mer, Sainte-Hélène et Garein) aux côtés des sociétés régionales Valorem et Solarezo. Des perspectives se sont ouvertes en Languedoc-Roussillon et en Midi-Pyrénées. Si bien qu' Exosun espère fournir des trackers pour une puissance cumulée de 120 Mw, ce qui correspond à une superficie de 300 hectares, environ.

    Cathy Lafon

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  • Fil vert. Shell annule ses forages en Arctique en 2013

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    L'Arctique. DR

    L'entreprise Royal Dutch Shell PLC a annoncé le 27 février qu'elle suspendait son programme de forages pétroliers dans l'océan Arctique en 2013, "afin de s'assurer que l'exploration puisse être réalisée de façon sûre".

    Les ONG applaudissent

    Les organisations environnementales opposées aux forages pétroliers dans l'Arctique et en Alaska, dont Greenpeace, se réjouissent de l'annonce.

    « C'est la première bonne décision de Shell dont nous entendons parler. Compte tenu de la saison désastreuse en 2012, nos agences gouvernementales doivent tirer avantage de cette occasion pour réexaminer la façon dont les décisions sont prises quant à nos ressources océaniques et pour reconsidérer l'engagement à faire de l'exploration pétrolière dans l'océan Arctique. » a réagi Mike LeVine, porte-parole de l'organisation nord-américaineOceana en Alaska.
     
    Greenpeace ne cache pas sa joie non plus et se dit "heureux de cette décision, qui intervient après les mille obstacles rencontrés par Shell", "bien qu'elle ne signifie pas l'annulation définitive des forages en région polaire". L'association reste mobilisée pour obtenir de Barack Obama qu'il prenne la décission de suspendre définitivement les permis de forage.
     
    greenpeace forage.jpgUne pause jusqu'en 2014

    Les forages pétroliers dans l'Arctique ont en effet connu plusieurs problèmes en 2012. À la fin de la saison estivale de forage, la garde côtière américaine a annoncé avoir découvert 16 violations des mesures de sécurité impliquant le navire de forage Noble Discoverer de Shell. La garde côtière a indiqué la semaine dernière avoir remis les résultats de son enquête au département de la Justice.

    Les problèmes se sont aggravés en décembre quand la plateforme de forage Kulluk, conçue pour fonctionner dans la glace marine, s'est détachée de son navire de remorquage qui se dirigeait vers l'État de Washington.

    Selon Shell, les forages pourraient reprendre en 2014. Les ONG ont remporté une victoire, mais pas la guerre.

    Cathy Lafon