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Economie - Page 176

  • Climat : quel temps fera-t-il en 2050 ? Réponse avec Météo France

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    Un globe-terrestre exposé lors de la conférence sur le climat de Copenhague, le 19 décembre 2009 - Photo archives AFP

    A l'occasion de la journée mondiale du climat, découvrez les prévisions météorologiques pour 2050 : c'est chaud devant et plutôt catastrophique.

    16 août 2050 : Météo France annonce 40°à Paris et la formation d’orages violents sur le reste du pays. 21 décembre 2050, premier jour de l’été austral au Pérou : pluies torrentielles dans le Sud, état d’urgence et accès interdit au site emblématique du Machu Picchu... Deux exemples de bulletins météorologiques fictifs mais basés sur les derniers travaux des scientifiques, parmi les six imaginés par les services météorologiques des pays concernés, à la demande de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). 

     

    +4°C d'ici à 2100

    Si les quantités de gaz à effet de serre émises par les êtres humains continuent d’augmenter, la température moyenne de la basse atmosphère pourrait s’élever de plus de 4 °C vers la fin du XXIe siècle, selon les experts du climat du Giec et l'OMM. 

    Quel avenir climatique pour la planète ?

    Cherchant à en illustrer l’impact sur la vie quotidienne afin de marquer l'imaginaire des habitants de la planète, l’OMM, qui a annoncé que l’année 2014 pourrait être la plus chaude depuis 1880, a tenté d’imaginer ce que pourrait réserver l’avenir climatique dans plusieurs pays. L'organisation a invité des présentateurs météo du monde entier à imaginer un "bulletin météo de l’année 2050". Des bulletins météo de l’année 2050 pour le Pérou, la France, le Vietnam, l’Espagne, le Canada et la Norvège ont été élaborés pour être publiés et mis en ligne sur internet, à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se déroule à Lima, au Pérou. Présentés par les présentateurs météo vedettes dans chacun des pays évoqués, ils décrivent des scénarios fondés sur les éléments scientifiques les plus récents et brossent un tableau de ce que pourrait être le quotidien dans ces pays si la température était plus élevée à l’échelle du globe.

    Ces vidéos hébergées sur YouTube, ont pour objectif d’appuyer les gouvernements, les entreprises et la société civile à prendre des mesures ambitieuses de lutte contre le changement climatique, selon l’OMM.

    La 20e conférence de l’Onu sur le climat qui se déroule au Pérou jusqu'au 12 décembre, a pour ambition de poser les jalons du nouveau pacte mondial contre le changement climatique, qui doit être scellé dans un an à Paris et prendre le relais du Protocole de Kyoto, prolongé jusqu'en 2020, pour un accord contraignant. Environ 10.000 personnes – délégations nationales, ONG, experts - participent à ces travaux.

    Cathy Lafon

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  • Sentinelle de Ma Planète. Nathalie, chirurgienne-dentiste durable

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    Chirurgienne-dentiste en Midi-Pyrénées, Nathalie Ferrand est une vraie fan de Marie-Monique Robin. Passionnée d'écologie et d'économie sociale et solidaire, elle s'est donc particulièrement régalée lors de la diffusion sur Arte du dernier documentaire de la journaliste engagée : "Sacrée croissance !".  Au point de vouloir partager son enthousiasme avec Ma planète qui avait présenté l'émission et de témoigner de son expérience professionnelle en matière de développement durable.

    Dentiste et écolo

    L'écologie appliquée à dentisterie, quel est l'écolo assez détendu et convaincu pour y penser, lorsqu'il est allongé sur le siège de son dentiste, la bouche grande ouverte ? Pas votre blogueuse préférée en tout cas, qui ne la ramène pas dans de telles circonstances. Nathalie nous invite à découvrir le défi écologique d'une profession médicale pour laquelle, souligne-t-elle, "rien n'existe encore à ce jour sur le marché". Voici le témoignage de Nathalie, chirurgienne-dentiste et nouvelle Sentinelle de Ma planète.

    "Post-croissance : il faut s'y mettre tous "

    "Plus que "décroissance", j'aime bien "post-croissance" car il me semble que nous avons besoin plutôt d'une réorientation de la croissance, précise Nathalie. D'abord pour arrêter avec la croissance de production infinie (matières premières non renouvelables, objets utiles surtout à notre ego et notre angoisse) et la réorienter en faveur et dans le respect de notre planète (isoler plutôt que de chauffer, produire local et bio en agriculture, produire des objets utiles et REPARABLES, etc). Et aussi pour développer la croissance des services pour couvrir nos besoins primaires (éducation, santé, personnes âgées, social, ...), ce qui permettra à chacun de pouvoir travailler, en retrouvant à la fois le sens collectif et le "Sens personnel", le sens de sa personne.

    Les besoins durables d'un cabinet dentaire

    Appliqué dans un cabinet dentaire, nos besoins sont par exemple de pouvoir utiliser des objets compostables dans tout ce qui doit être nécessairement à usage unique pour des questions d'hygiène. Un exemple tout simple : les gaines de stérilisation qui emplissent les poubelles de nos cabinets dentaires ! A ma connaissance, elles n'existent pas sous une forme compostable. J'ai sollicité différents fabricants pour m'en assurer.

    "Réorienter nos achats"

    Comme je pense que notre pouvoir actuel est celui du consommateur  (en redevenant maître de nos besoins, plutôt qu'en étant victime de nos envies (comme nous sommes manipulés par la pub...), je crois que nous pouvons obliger à de grands changements en "réorientant" nos achats".

    Cathy Lafon

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  • Religion : François, un pape vert pour sauver la planète

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    « Dieu pardonne toujours, les hommes quelquefois, mais la nature ne pardonne jamais », a lancé le pape François au siège de la FAO, à Rome, le 21 novembre 2014

    Le pape François entre ce dimanche dans le club très sélect des "biopipoles" de Ma Planète. Le pape est à fond. L'Europe, la Turquie... Le successeur de Benoît XVI est sur tous les fronts et, surprise, s'intéresse de près à l'écologie et à l'état de la planète, reprenant le flambeau de Jean-Paul II qui avait initié la réflexion en 1990.

    « Il faut à nouveau protéger la terre pour éviter qu’elle ne s’autodétruise »

    Ainsi, reçu à Rome au siège de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à l’occasion d’une conférence internationale sur la nutrition, le pape a déclaré, le 21 novembre dernier, redouter que la planète ne « s’autodétruise », par la surexploitation de ses ressources naturelles, tout en rappelant aux Etats leurs devoirs envers les « affamés ». 

    pape-Francois-profil.jpg«Obligation morale du partage des richesses »

    «Tandis qu’on parle de nouveaux droits, l’affamé est au coin de la rue à demander d’être inclus dans la société et d’avoir le pain quotidien. C’est la dignité qu’il demande et pas l’aumône », a également affirmé le pape, dont c’était la première visite à la FAO. « Les personnes qui manquent du pain quotidien, en sont réduits à lutter pour survivre au point de ne plus se préoccuper de vie sociale ni de rapports familiaux », a-t-il observé, évoquant la dissolution des liens sociaux qui résulte de la faim. L’Eglise catholique, a-t-il argumenté, entend « aider à adopter des critères en mesure de développer un système mondial juste », qui, « au plan juridique, doivent lier entre eux droit à l’alimentation et droit à la vie, droit à une existence digne, droit à une protection légale (…) mais aussi obligation morale du partage des richesses ».

    « Il y a de quoi nourrir tout le monde »

    écologie,religion,catholique,juive,islam,musulmane,judaisme,pauvreté,faim,réchauffement climatique« Il y a de quoi nourrir tout le monde, mais tous ne parviennent pas à manger, alors que le surplus et le rebut, la surconsommation et l’usage détourné d’aliments sont monnaie courante », a-t-il ajouté, dénonçant la « spéculation » dictée par la « dictature du profit ». Appelant à renoncer à l’arme de la faim, le pape a aussi jugé inique « tout conditionnement politique et économique » de l’accès aux aliments. « Aucun système discriminatoire, de fait comme de droit, quant à l’accès au marché des aliments, ne devrait être pris comme modèle de modification des normes internationales destinées à l’élimination de la faim dans le monde », a-t-il martelé.

    «La nature ne pardonne jamais »

    François, qui admet la théorie du Big-Bang et réfute les thèses créationnistes, a également souligné la gravité de la situation de l’environnement, faute de bonne exploitation des ressources naturelles. « Dieu pardonne toujours, les hommes quelquefois, mais la nature ne pardonne jamais », a-t-il lancé, alors qu’il prépare pour l’an prochain une encyclique sur la protection de l’environnement et le respect de la nature. Super écolo, le pape, qui semble avoir tout compris.

    L'écologie, terrain d'entente pour les trois religions monothéistes

    écologie,religion,catholique,juive,islam,musulmane,judaisme,pauvreté,faim,réchauffement climatiqueLe pape n'est pas tout seul à faire son aggiornamento vert. Côté religion, l'écologie est désormais carrément tendance. Le mercredi 22 octobre 2014 s’est tenue au Centre des conférences Mishkenot Sha’ananim, à Jérusalem Ouest, une conférence oecuménique avec des représentants des trois grandes religions monothéistes (catholique, juive et musulmane) sur le thème de"‘La foi et l’écologie".  

    « Quand nous ne prenons pas soin de l’écologie, nous commettons une crime de base contre la religion »

    L'écologie a ainsi  su fédérer trois religions traditionnellement divisées par des antagonismes historiquement parfois violents. Ce qui, en soi, est déjà un genre d'exploit. L’animateur de la conférence, le Rabbin Michael Melchior a précisé que la religion a un rôle à jouer dans « la protection de l’environnement aussi pour les générations à venir ». « Car le monde appartient à Dieu, et nous ne sommes que des visiteurs. Quand nous ne prenons pas soin de l’écologie, nous commettons une crime de base contre la religion ». Pour l’Imam Wisam Barhum, Dieu, dans le Coran, demande à l'homme de protéger les animaux, mais aussi des végétaux. Il  essaie néanmoins de mettre la main sur la création de Dieu et finit par la détruire au lieu de la protéger

    écologie,religion,catholique,juive,islam,musulmane,judaisme,pauvreté,faim,réchauffement climatiqueLa voix de la science

    Les représentants des religions, c'est une autre bonne nouvelle, ont aussi écouté la science : une experte dans le domaine de l’environnement du Collège Académique de Tel Aviv-Yaffo, le Dr Nurit Hashimony Yaffe (photo ci-contre) a rappelé les maux écologiques dont souffre aujourd’hui la planète:  le réchauffement climatique, la diminution des terres agricoles… Mais elle a aussi expliqué aussi que l’écologie ne concerne pas seulement la santé de l’homme et son souci d’hygiène. Elle touche aussi aux aspects sociaux, culturels, économiques et politiques de sa vie. Face aux problèmes environnementaux,  l’homme est appelé à faire des « choix politiques » a rappelé la scientifique. Pourquoi ? Parce que «les ressources sur cette terre que nous partageons sont limitées. Et beaucoup d’entre elles ne sont pas renouvelables (comme le pétrole, par exemple).» C’est pourquoi il est important de bien gérer ces ressources, selon les normes qu’impose la justice sociale. a-t-elle conclu, en constatant que les pays les plus faibles,les plus pauvres et les moins démocratiques sont les premières victimes des désordres écologiques.

    Exactement comme les hommes.

    Cathy Lafon

    REPERES

    • En 2014, 805 millions d'êtres humains ne mangent toujours pas à leur faim sur la planète.