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Développement durable - Page 851

  • Fil vert. Un militant de Greenpeace réussit à survoler la centrale nucléaire de Bugey

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    Le survol de Bugey, par un militant de Greepeace en ULM. Photo DR Greenpeace

    Greenpeace a réalisé mercredi 2 mai une nouvelle opération-surprise pour dénoncer le manque de sécurité des centrales nucléaires françaises et, à quatre jour du second tour de l'élection présidentielle, réintroduire le nucléaire dans le débat de la campagne.

    Un militant de l'ONG écologiste a réussi à survoler la centrale nucléaire du Bugey, dans l'Ain avec un ULM. Il a lâché un fumigène avant d'atterrir en parachute sur le site et d'être interpellé par les gendarmes du PSPG, chargés de la sécurité des installations nucléaires.

    "Dénoncer le manque de sécurité des sites nucléaires"

    Selon Greenpeace, en matière de nucléaire, le risque zéro n'existe pas. "L'objectif de cette action est d'adresser un message aux deux candidats à l'élection présidentielle qui nient le risque du nucléaire. On voulait illustrer une agression externe, type chute d'avion", a déclaré à l'AFP et sur le compte Twitter de l'ONG, Sophia Majnoni, chargée des questions nucléaires à Greenpeace France.

    L'organisation publie également sur son site internet une étude concernant la vulnérabilité des 58 réacteurs français et des bâtiments abritant les piscines de refroidissement des combustibles irradiés à la chute d'un avion de ligne, un risque qui n'est selon elle pas pris en compte. "Ce survol illustre la vulnérabilité des sites nucléaires français face à la menace d’une attaque aérienne. Alors que l’Allemagne a pris en compte la chute d’avion dans ses tests de sûreté, la France refuse toujours d’analyser ce risque pour nos centrales !", dénonce aussi Greenpeace sur son site internet.

    Selon EDF, la sûreté des installations "n'a à aucun moment été remise en cause" au Bugey et "un ULM, trop petit, n'a rien à voir avec un avion, qui aurait été détecté par les systèmes de sécurité". Par ailleurs, la direction d'EDF déplore les risques inutiles pris par le militant de l'association environnementale, qui n'a, selon elle, rien prouvé. Une porte-parole d'EDF contactée par l'AFP, qui ne confirme pas qu'il s'agit de militants de Greenpeace, reconnaît cependant qu'"un ULM avec une personne à l'intérieur et une autre à l'extérieur (du site) pour la guider" s'est bien introduit mercredi matin dans le site. 

    Survol de la Hague

    Pour enfoncer le clou, Greenpeace publie également une vidéo inédite montrant des images aériennes de l’usine de retraitement de la Hague. Ces images, tournées en novembre 2011 par un engin volant équipé d’une caméra, sont, pour l'ONG, une autre preuve que "rien n’a été fait pour prendre sérieusement en compte la menace d’une attaque aérienne sur les installations nucléaires françaises."

    Sur le site de la Hague, sont stockés plus de 10 000 tonnes de combustibles irradiés dans des piscines de refroidissement, ainsi que 64 tonnes de plutonium. Ces matériaux hautement radioactifs ne sont protégés que par des bâtiments simples sans renforcement spécifique contre la menace aérienne.

    Vidéo  d'un survol par Greenpeace de la Hague, novembre 2011

    Depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima, le 11 mars 2011 au Japon, les associations environnementales ont fait de la sécurité des installations nucléaires une de leurs priorités. En décembre dernier, des militants de Greenpeace qui voulaient illustrer les failles de la sécurité des installations nucléaires avaient déjà réussi à s'introduire dans les centrales de Nogent-sur-Seine (Aube) et de Cruas (Ardèche).

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    L'association Robin des Robin des Bois a publié un dossier "avions et centrales nucléaires" de 35 pages le 30 janvier 2012. Pour accéder au dossier, cliquer ICI

  • Coup de coeur. L'Europe à l'écoute du Bruit du frigo bordelais

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    Expsotion Re-architecture. Le Braséro (Bordeaux-Benauge) DR Bruit du Frigo

    exposition,architectureQuand l'architecture passe en mode "développement durable", cela donne : Re-cycler, Ré-utiliser, Ré-investir, Re-construire. Ces quatre thèmes sont ceux de l'exposition européenne Re-architecture, inaugurée à Paris le 12 avril, autour des nouvelles fabriques de la ville européenne (Pavillon de l'Arsenal).

    Re-architecture durable

    La métropole urbaine s'appréhende de manière dynamique, vivante et attentive. Elle se nourrit quotidiennement du dialogue et d'expériences partagées. Paris donne pour la première fois la parole à une génération d'architectes européens qui renouvellent les façons de "fabriquer la ville". Réunies en collectifs ou associations souvent pluridisciplinaires, ces agences expérimentent la ville, pour réinventer le quotidien de nos concitoyens. Dents creuses, friches, territoires délaissés ou abandonnés, elles réinvestissent et réenchantent l'espace. Et s'engagent à économiser ce qui n'est pas renouvelable et à recycler tout ce qui peut l'être.

    Le Bruit du frigo s'expose à Paris

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    L'atelier d'urbanisme utopique, le Braséro (Bordeaux-Benauge). DR Bruit du frigo

    Gratin de la Re-achitecture, ou de "l'architecture durable", quinze équipes européennes sont invitées au Pavillon de l'Arsenal. Parmi les quinze, six sont françaises. Sur les six, seules deux ne sont pas parisiennes. L'une d'elle est bordelaise : c'est le Bruit du frigo.

    Nul n'est prophète en son pays, mais le fait est que le Bruit du frigo travaille davantage à l'extérieur qu'à l'intérieur de son territoire natal, girondin et aquitain. C'est le grand regret de cette équipe, créée en 1995 à Bordeaux et membre fondateur de la fabrique POLA. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir un rayonnement international et d'être reconnue aussi pour des projets locaux. Le Bruit du frigo a notamment initié à Bordeaux un atelier d'urbanisme utopique, le Braséro, dans le quartier de la Benauge, exposé aujourd'hui à l'Arsenal. Micro-architecture conçue par les architectes Gaël Boubeaud et Laurent Bouquey, à partir d'un cahier des charges élaboré avec une cinquantaine d'acteurs de la Benauge, le Braséro est un espace multiusage où l'on se rassemble : restaurant, espace de musculation et de gym douce, terrain d'acrobatie permanent pour les enfants.

    Cathy Lafon

    REPERES

    Re-architecture : exposition créée par le Pavillon de l'Arsenal, du 12 avril au 31 août 2012. Du mardi au samedi : 10 h 30 - 18 h 30 - dimanche 11 h - 19 h. Entrée libre. 21 boulevard Morland, 75 004 Paris.

    Le Bruit du frigo :

  • Initiative. Tri des déchets: le Gers fait sa révolution de plastique

    "En avril ne te découvre pas d'un fil. " Pour les Gersois, le sage adage est devenu cette année : "En avril, te casse pas le bol et recycle tous tes emballages plastiques."

    gers.jpgNon, écolos purs et durs, adeptes du vrai tri et du bon recyclage, vous ne rêvez pas. Depuis le 2 avril, les Gersois sont les rois du pétrole : dans leur département, le recyclage accepte désormais dans les sacs et les containers jaunes (verts ailleurs), la totalité des emballages plastiques. Tout ça dans la plus grande discrétion, pendant que nous continuons à nous évertuer comme des fous à sélectionner les seuls plastiques acceptés par la loi canon du tri. Quitte à nous offrir en prime de belles engueulades familiales sur le thème : "Mais c'est quand même pas compliqué, cent fois je te l'ai dit : dans la poubelle verte ,  pas de sac plastique, pas de films plastique, pas de pot de yaourt... !". "Ben oui, mais la barquette des fraises, c'est bien du plastique quand même, alors pourquoi ... ?"

    Le bonheur est dans les poubelle du Gers

    Dans le Gers, c'est aujourd'hui une affaire entendue : le  bonheur n'est pas que dans le pré, il est aussi dans les poubelles. Recycler TOUS les plastiques, c'est possible. Si une cinquantaine de collectivités locales se livrent aujourd'hui en France à l'expérience du tri de tous les plastiques, grâce à l'initiative de Trigone, syndicat mixte de production d'eau potable et de traitement des déchets du Gers, le département du Gers est devenu le premier de France à mener aujourd'hui une telle expérimentation sur l'ensemble de son territoire. Avec la complicité de 12 communes des Landes, et d'Eco-emballages.

    En France,  sur plus d’un million de tonnes d’emballages en plastique mises sur le marché chaque année, seules 230 000 tonnes sont recyclées. Le reste va dans des centres d'enfouissement. Un vrai gâchis, reconnaissez-le, car le plastique est le matériau le plus utilisé, et paradoxalement le moins recyclé. En réalité, tous les plastiques sont bien recyclables (et toc, ma barquette de fraises aussi !). Ce qui manque, c'est la filière adaptée pour recycler tous les types de plastique. Eco-Emballages a repéré onze sites, capables de s'y coller, dont l'un tout près de Lacq (Pyrénées-Atlantiques).

    Plus simple et plus efficace écologiquement : c'est possible !

    Voilà une expérimentation écolo qui, une fois n'est pas coutume, simplifie la vie, au lieu de la complexifier. Avec ce nouveau mode de tri, finies les prises de tête ! Outre des vies familiales apaisées et des couples réconcilés, ce que vise l'expérimentation gersoise, ce sont des économies environnementales pour le futur, avec moins d'enfouissement. En éco-langue : améliorer les performances du recyclage des emballages en plastique en limitant leur impact environnemental. En attendant, ramasser davantage de déchets a un coût. La participation financière d'Eco-emballages, pour les deux années d'expérimentation, est de 1,2 millions d'euros. Et six personnes ont été embauchées au centre de tri.

    Bon pour l'environnement, le tri, c'est aussi bon pour l'emploi. Attention : cela ne doit pas exonérer pour autant les consom'acteurs que nous sommes tous, de continuer à diminuer l'usage des poches plastiques, tout en exigeant la réduction des emballages à la source... Le bon déchet étant toujours celui que l'on ne produit pas.

    LIRE AUSSI

    EN SAVOIR PLUS

    • Le plastique en chiffres

    En France, nous utilisons près de 300 sacs plastiques par an et par habitant.  230 000 tonnes sont recyclées sur plus d’un million de tonnes d’emballages en plastique mises sur le marché chaque année en France.

    • Le Gers et ses déchets en chiffres

    115 000 foyers concernés par le nouveau geste de tri.

    500 kg de déchets : c'est en moyene ce que produit chaque Gersois par an.

    250 kg sont enfouis, 50 kg sont récupérés par la collecte sélective. 30 kg de verre vont dans les containers appropriés. 170 kg sont apportés dans les déchetteries par les Gersois.

    Sur 50 kg de collecte sélective, la moité est constituée de papier, le plastique ne représente que 3 à 4 kg. Objectif de cette expérimentation: doubler la collecte.