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Démographie - Page 4

  • Science et réchauffement climatique : la nouvelle grande région Sud-Ouest passe à la vitesse supérieure

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    Le courant d'Huchet dans les Landes fait partie des zones de la région menacées par le risque de submersion. Photo Sud Ouest / David Le Déodic

    Jour 1 de l'an 1 pour la lutte pour le climat, dans la nouvelle grande région. Le vendredi 22 janvier, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charente( ALPC) a lancé un comité scientifique régional sur le changement climatique à l'échelle de son territoire. Il sera dirigé par Hervé Le Treut, le climatologue d'orgine bordelaise,

    Alain Rousset, président (PS) sortant réélu, et Françoise Coutant, vice-présidente Europe-Ecologie-Les Verts chargée de la transition énergétiquue, ont ainsi porté sur les fonds baptismaux AcclimaTerra, comme "Adaptation au Changement CLIMAtique" et "terra", comme "territoire".

    A Région nouvelle, défis nouveaux. Son littoral marin a plus que doublé. Riche désormais d'îles comme Ré et Oléron, elle recouvre aussi la moyenne montagne du Limousin. La structure poursuivra en mode XXL, la démarche engagée par l'Aquitaine à l'automne 2013, avec la publication de l'étude scientifique choc « Prévoir pour agir : Les impacts du changement climatique en Aquitaine ». Une première en France, à l'échelle d'une région, destinée à lui permettre de mieux lutter contre le réchauffement et d'anticiper les adaptations nécessaires d'ici à 2050.

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  • Télévision. Les villes du futur seront-elles écolos, ou pas ? Réponse ce soir sur Arte

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    40 % de la surface de Songdo (Corée du  Sud) doivent être plantés pour former les « poumons verts » de la ville. Photo Docside/Rare Media

    Les villes n'occupent que 2% de la planète, mais elles abritent plus de 50% de la population. Chaque semaine dans le monde, un million de personnes supplémentaires s'installent en ville. A ce rythme, en 2050, 70% des habitants de la planète seront des urbains. Autant dire que préparer les villes de demain constitue un défi de taille pour l'avenir de l'humanité. A quoi ressembleront-elles ? Quels seront leurs enjeux sociétaux, politiques, économiques et environnementaux ? Arte s'interroge ce soir, à travers trois documentaires : "Les nouvelles villes", de Frédéric Castaignède, "Les villes intelligentes", de Jean-Christophe Ribot et "Les fermes verticales", de Benoît Laborde. Première surprise, les éco-villes de demain sont déjà là, en construction dans les pays émergents.  Plus intelligentes, plus connectées, ces villes durables recherchent aussi l'autosuffisance alimentaire, avec le développement de l'agriculture urbaine.

    Les éco-villes des pays émergents

    ville,mégalopole,développement durable,hyperconnectée,numériqueLe nombre d'habitants ne cesse de croître, la crise énergétique menace, il faut trouver d'urgence des remèdes à la pollution d'un air devenu irrespirable dans les grandes mégalopoles et préserver l'avenir climatique de la planète : telle est la quadrature du cercle que veulent résoudre les nouvelles cités intelligentes et écologiques qui voient le jour en Chine (Tianjin Eco-city, photo ci-dessus), en Arabie Saoudite (King Abdullah Economic City) et en Corée du sud (Songdo). Futuristes et résolument vertes, financées par des partenariats publics privées et créées de toutes pièces en prenant le meilleur de ce qui existe déjà ailleurs, elles étonnent l'Occident encore pusillanime sur les questions de développement durable, par leur ambition en la matière et les innovations technologiques de pointe auxquelles elles font appel. Elles font la part belle à l'environnement et à la qualité de vie. Tianjin la Chinoise a réservé 12 m2 d'espace vert à chacun des 65.000 habitants qu'elle prévoit d'accueillir. Eoliennes, photovoltaïque, centrales au gaz naturel liquéfié (GNL) : l'énergie y est résolument verte et écologique. La station d'épuration d'eau de la ville, véritable bijou écologique, est également avant-gardiste : elle fonctionne avec des plantes aquatiques qui dépolluent les eaux usées. Un peu comme à la piscine de Bègles, en Gironde, mais en beaucoup, beaucoup plus grand... Et l'Empire du milieu a, dans ses cartons, une dizaine de projets d'éco-cités similaires à Tianjin ... Sans centrale nucléaire au programme pour les alimenter en électricité, qu'on se le dise.

    Zéro émission de CO2 et "hyperconnection"ville,mégalopole,développement durable,hyperconnectée,numérique

    En Corée du Sud, même son de cloche, mais encore plus "hyper-connecté", comme on peut s'y attendre au pays de Samsung. A Songdo, tout est piloté par ordinateur, tout est relié et contrôlé par le cerveau de Control center (photo ci-dessus). Des transports à l'énergie - des compteurs intelligents permettent à chacun de surveiller et réduire sa consommation - en passant par la sécurité des espaces publics, la fluidité des transports et la gestion des déchets. Pas de camions pour enlever les ordures ménagères qui sont transportées depuis les habitations par un système pneumatique... La ville, avec 40% d'espaces verts, vise zéro émission de CO2. On n'y a pas besoin de voiture : tout a été conçu de manière à ce que les habitants puissent rejoindre leur lieu de travail, les commerces ou les lieux de loisir à pied, à vélo (25 km de pistes cyclables un vrai paradis pour les amoureux de la petite reine !) et en transport en commun, y compris sur l'eau, grâce à un système dense de navettes fluviales qui valorisent lac et canaux.

    "Intelligentes"

    ville,mégalopole,développement durable,hyperconnectée,numériqueShanghai, Paris, Hambourg, Londres... Moins en pointe que les éco-cités clé en main, les mégalopoles historiques, de leur côté, ne sont toutefois pas en reste lorsqu'elles misent sur les dernières innovations technologiques pour accueillir toujours plus d'habitants, avec pour objectif de devenir 100% durables, économes en énergie et parfaitement sûres. Systèmes de vélos en libre service, interconnections des réseaux de transport en commun, les métropoles "intelligentes" du "Vieux Monde" ont aussi recours aux données numériques pour réduire leur impact carbone et fluidifier les déplacements.

    Autonomie  alimentaire ?

    Dernier point abordé par Arte ce soir : l'alimentation. De l'Europe à l'Amérique du Nord, en passant par l'Asie, comment nourrir demain sept milliards de citadins, sans appauvrir davantage et épuiser les ressources de la planète ? Les villes de demain visent l'autonomie alimentaire et l'agriculture urbaine figure parmi les défis qu'elles ont à relever. Pour certains, cela passera pas la construction de fermes verticales, comme à Singapour où l'on économise l'espace en érigeant des tours agricoles de dix mètres de haut. Une idée à la mode mais remise en cause par certains écologistes dont le journaliste anglais George Monbiot, comme le documentaire "Les fermes verticales" nous le fait découvrir.

    Les villes de demain seront vertes ou ne seront pas

    ville,mégalopole,développement durable,hyperconnectée,numériqueCette immersion passionnante dans l'avenir de nos villes nous fait d'abord prendre la mesure du fossé qui sépare l'Asie de l'Occident. La Chine et la Corée, notamment, prennent une avance colossale sur l'Occident sur les enjeux de développement durable, à tel point que Songdo a été distinguée par l'ONU pour accueillir le siège du Fond vert pour le climat. Mais elle pose aussi bien des questions sur nos modes de vie actuels et futurs. Hyper-connectées, les villes de demain sont aussi fragiles, à la merci de pannes ou de piratages informatiques. Elles se veulent 100% vertes,mais leurs technologies réveillent la crainte du cauchemar orwellien dans lequel, au prétexte d'assurer la sécurité de chacun, tout est surveillé et contrôlé, au risque d'y perdre la liberté. Les villes demain seront vertes ou ne seront pas. Mais leur conception doit s'accompagner d'une réflexion philosophique et politique de manière à ne pas produire, au mieux, les enclaves d'un paradis vert réservé à une élite privilégiée, ou, au pire, les conditions de ce qui pourrait devenir un totalitarisme écologique.

    Cathy Lafon

    A VOIR

    • La série documentaire "Les villes du futur", mardi 20 janvier à partir de 20h50. "Les nouvelles villes", 20h50. "Les villes intelligente", 21h40. "Les fermes verticales", 22h30.

    A LIRE

    • Les articles de Ma planète sur l'agriculture urbaine: cliquer ICI
  • Climat : accord historique entre la Chine et les Etats-Unis

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    Les présidents américain Barack Obama et chinois Xi Jinping lors d'une conférence de presse le 12 novembre 2014 à Pékin. Photo AFP

    Et si moins de gaz à effet de serre et de pollution devenait une réelle option pour la planète ? Les Etats-Unis et la Chine ont annoncé le 12 novembre leur intention de mener conjointement un projet sans précédent de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). 

    La mesure phare d'une série d'accords commerciaux entre les deux pays, annoncés après une rencontre fructueuse entre Barack Obama et Xi Jinping à Pékin, un premier face-à-face depuis plus d'un an, relance l'espoir pour stabiliser le réchauffement climatique à +2°C d'ici à 2100.

    Des objectifs chiffrés

    réchauffement climatique,etats-unis,chine,accord,ges,réductionCes engagements sur le climat sont le résultat de plusieurs mois de discussions tenues secrètes entre les deux pays, ont indiqué des responsables américains qui y voient le moyen de donner un "élan" aux négociations en faveur d'un nouvel accord international sur le climat qui pourrait entrer en vigueur en 2020. Pour la première fois, la Chine s'engage dans des objectifs de réduction des GES et entend atteindre un pic de ses émissions d'ici 2030, après quoi elles devraient diminuer. La Chine s'est engagée par ailleurs à faire passer à 20% d'ici à 2030 la part d'énergies renouvelables dans sa production énergétique, contre moins de 10% en 2013. De leur côté, les Etats-Unis vont s'efforcer de réduire leurs émissions de 26% à 28% par rapport à leur niveau de 2005.

    Deux bémols

    S'ils saluent l'avancée historique, les climatologues estiment que ces engagements ne vont pas assez loin pour s'attaquer au problème du réchauffement climatique. "Les objectifs ne sont pas assez ambitieux", a jugé Tao Wang, climatologue au Centre Tsinghua-Carnegie à Pékin. Aux Etats-Unis, on s'interroge aussi sur la capacité de Barack Obama à mettre en oeuvre ses projets : les républicains qui ont récupéré récemment la majorité au Congrès à la faveur des élections de mi-mandat vont vouloir remettre en cause les engagements de l'administration démocrate. Le chef de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a en effet déclaré que la priorité du nouveau Congrès serait "d'alléger le fardeau" de la réglementation environnementale.

    réchauffement climatique,etats-unis,chine,accord,ges,réduction"Un véritable progrès"

    L'Union européenne a adopté le 24 octobre dernier un nouveau "paquet climat-énergie" qui engage les pays européens à 40% de réduction des gaz à effet de serre, à au moins 27% d’énergies renouvelables et à 30% d'économies d'énergie, d'ici à 2030.  L'annonce faite ce mercredi par les deux plus gros émetteurs de GES est un nouveau signal de bon augure à un an de la conférence annuelle sur le climat, prévue fin 2015 à Paris, qui pourrait déboucher sur un nouvel accord au niveau mondial. "Si les deux plus grands pays parviennent à s'entendre, à partir de points de vue différents, le reste du monde va considérer cela comme un véritable progrès", a commenté l'AméricainTimothy E. Wirth, ancien secrétaire d'Etat adjoint.

    Cela décidera-t-il le Canada et l'Australie, les deux grands pays occidentaux non signataires du Protocole de Kyoto à revoir leur position pour s'engager à leur tour en 2015, à réduire leurs GES et à développer les énergies renouvelables ? C'est le prochain challenge des croisés du climat.

    Cathy Lafon

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