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Climat - Page 265

  • Visites des premières "Journées nationales de l'énergie" : les meilleurs spots de la région

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    Dans le cadre des "Journées de l'énergie", on peut visiter le parc éolien de Lusignan (Vienne) en Poitou-Charentes Photo DR

    Près de 400 événements sont recensés en France à l'occasion des premières "Journées de l'énergie", organisées du 29 au 31 mars par le gouvernement. Objectif : muscler (ou relancer ?) le débat national sur la transition énergétique lancé fin 2012 et ouvert officiellement en janvier 2013

    Des journéejournées de l'énergie,économie,visite,sites,éolienne,hydro-électricité,bio-masse,photovoltaïque,solaires "énergiques"

    Rappelons les enjeux de cette transition. Il s'agit de permetttre à la France de respecter ses engagements en matière d'émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique, assurer sa sécurité énergétique, diminuer ses importations d'énergies fossiles, développer les renouvelables, créer des emplois... Vaste et nécessaire programme. Mais comment associer les citoyens au fameux débat national porté par la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho ? Un débat plutôt technique et qui semble encore se chercher ? Les  "Journées de l'énergie" sont l'une des réponses du gouvernement. Conçues sur le modèle des Journées du patrimoine, elles doivent permettre aux Français de découvrir les acteurs de l'énergie de leur région et de visiter des installations habituellement fermées.

    400 sites de production d'énergie ouverts

    Le programme officiel mis en ligne récemment sur le site du Débat national de la transition énergétique, mentionne quelque 368 visites de sites de production d'énergie, conférences, expositions pédagogiques et autres réunions-débats, en Métropole, Corse et Outremer.

    Objectif : découverte des énergies renouvelables

    Il est prévu que les énergies renouvelables (barrages hydrauliques, centrales éoliennes ou solaires, chaufferies au bois ou à la biomasse) aient la part belle face auxénergies fossiles et nucléaire, qui dominent toujours le bouquet énergétique national. Dans la région, la réalité des visites correspond à la réalité du bouquet énergétique : les visites sont très conventionnelles à quelques exceptions près. Et c'est bien normal : comment visiter en Aquitaine une centrale éolienne, alors qu'il n'y a toujours pas une seule éolienne en fonctionnement de la Gironde aux Pyrénées-Atlantiques ?

    Centrales nucléaires et sites ERDF

    journées de l'énergie,économie,visite,sites,éolienne,hydro-électricité,bio-masse,photovoltaïque,solaireComme partout ailleurs en France, on peut visiter les installations nucléaires (Blaye en Gironde, Golfech dans le Tarn et Civaux, dans la Vienne (ci-contre). A moins que Greenpeace n'organise des survols "sauvages" des centrales, Vigipirate oblige, les visiteurs  seront a priori cantonnés aux espaces d'information de ces centres. Mais ce sont les sites ERDF (distribution) des différents départements de notre région, qui constituent l'essentiel des visites prévues.

    Les sites les plus originaux

    Il y a cependant quelques visites originales à effectuer dans la région.

    journées de l'énergie,économie,visite,sites,éolienne,hydro-électricité,bio-masse,photovoltaïque,solaireEn Gironde, trois sites sortent du lot. On peut partir à la découverte du Centre de vacances écologique de Capcabane, à Captieux (photo ci-contre). Construit en haute performance énergétique, ce lieu permet de voir un chauffe-eau solaire qui produit presque la totalité de l'eau chaude des douches. Capcabane  fonctionne en contrat avec Enercoop et gère aussi l'eau de façon durable : toilettes sèches, économiseur d'eau, assainissement par les plantes, aire de baignade naturelle...

    journées de l'énergie,économie,visite,sites,éolienne,hydro-électricité,bio-masse,photovoltaïque,solaireL'éco-quartier de la caserne Niel (photo ci-contre) à Bordeaux, projet de l'éco-système Darwin revendique à travers l’éco-rénovation d’un ancien patrimoine militaire, la mise en œuvre d’un dispositif coopératif. Le site met en œuvre la démarche NégaWatt et vise simultanément la performance énergétique, le recours aux énergies renouvelables et la sobriété. Au-delà de cette ambition énergétique, DARWIN veut proposer un cadre de travail agréable par l’emploi de matériaux sains et écologiques, un éclairage naturel important, une gestion raisonnée de l’eau pluviale, la valorisation maximale des déchets de bureaux... La visite est organisée par le CREACQ.

    journées de l'énergie,économie,visite,sites,éolienne,hydro-électricité,bio-masse,photovoltaïque,solaireToujours en Gironde, la visite du parc solaire de Mios (photo ci-contre). Ce site d'une puissance de 8,5 MWc produit l’équivalent de la consommation de 4350 habitants (celle de deux tiers des habitants de Mios, pour une surface occupée de moins de 0,2% du territoire de la commune).  Cette ferme solaire s’inscrit dans un projet original de diversification d’un domaine forestier qui a été durement touché par les tempêtes de 1999 et 2009. La visite est organisée  par JuwiEnR

    Dans les Landes, la découverte de l'hydro-électricité est à l'honneur, avec l'ouverture de la micro- centrale S.H.E.A.  Producteur d'énergie renouvelable, le site veut aussi faire connaîte son histoire (minoterie du XVIIIème siècle) et celel de l'Adour ((batellerie et commerce), la faune piscicole et les pêches traditionnelles.

    Les éoliennes, si on veut en voir, il faudra aller la Vienne, en Poitou-Charentesle parc éolien de Lusignan, mis en service en septembre 2012, sera ouvert au public le 30 mars 2013. Des visites guidées sont prévues, afin d'expliquer tout le fonctionnement du parc en donnant un aperçu des chiffres clés (puissance, production, etc...) du site. La visite est organisée par SERGIES.

    journées de l'énergie,économie,visite,sites,éolienne,hydro-électricité,bio-masse,photovoltaïque,solaireEnfin, en Midi-Pyrénées,  le photovoltaïque arrive en tête des visites de sites d'énergie renouvelable, avec pas moins de quatre visites possibles.  Mais il faut surtout profiter de ces journées pour découvrir une source d'énergie renouvelable méconnue, les déchets De l’énergie à partir des déchets ? Cela vous intrigue ? C'est ce que produit une véritable usine à (bio)gaz au cœur du Tarn.  Grâce à son bioréacteur, Trifyl produit de l’électricité et du biométhane-carburant à partir de nos déchets ménagers. L'éco-circuit de Trifyl permet de mieux comprendre le fonctionnement et les enjeux environnementaux d’un tel dispositif, mais aussi d’apprendre de façon ludique les gestes du tri des déchets.

    Ces journées auront-elles du succès et sauront-elles à inciter le grand public à participer au débat national sur la transition énergétique ? Elles font en tout cas oeuvre de pédagogie et s'inscrivent dans une démarche informative générale pour aider à la prise de conscience des Français sur l'énergie, un domaine partagé par tous (usage, coût et besoin), mais dont les différentes sources renouvelables restent méconnues, quand elles ne font pas l'objet de désinformation.

    On continuera à causer transition énergétique début avril, puisque ce sera aussi le thème de la Semaine du développement durable 2013, du 1er au 7 avril...

    Cathy Lafon

    A LIRE

    • Changeons d’énergies, négaWatt. Après la publication en 2012 du Manifeste négaWatt, ouvrage de référence sur la démarche, le scénario énergétique et les mesures proposées par notre association,  ""Changeons d'énergies vient compléter cette démonstration par un argumentaire simple et convaincant d'une centaine de pages.  Commander l'ouvrage : Cliquer ICI

    LE SITE INTERNET DU DEBAT NATIONAL SUR LA TRANSITION ENERGETIQUE : cliquer ICI

  • Climat. C'est le printemps ! Il fait froid, et pourtant, c'est chaud devant pour la Terre

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    A la veille du printemps, il ya une semaine, l'hiver faisait un retour en force dans le nord de la  France Photo AFP

    Il paraît que c'est aujourd'hui le printemps. Si cet hiver sans fin nous fait attendre avec encore plus d'impatience que les autres années ce rendez-vous avec Dame Nature, force est de reconnaitre qu'elle n'est pas vraiment souriante. Elle fait même carrément la gueule, Dame Nature : froid, pluie, vent... Malgré des éclaircies sur le front de l'Ouest, ce n'est pas encore aujourd'hui qu'on va boire le petit café en terrasse, en matant les filles en robes légères et les garçons en tee-shirt moulants. Non, Dame Nature n'a visiblement pas envie de chanter avec Claude François : "Viens à la maison, y a le printemps qui chante" ...

    Et pourquoi Dame Nature boude-t-elle ? Avançons une hypothèse : et si elle supportait mal les désordres climatiques provoqués par le réchauffement de la Terre ? Avec pour conséquences l'accentuation des phénomènes métérologiques extrêmes et la multiplication des anomalies climatiques, y compris sous nos latitudes tempérées et plutôt clémentes ? C'est paradoxal, mais il peut faire aussi plus froid sur certains points du globe que la "normale saisonnière" parce que la planète se réchauffe.

    Un réchauffement sans précédent depuis 11.000 ans

    D'ici à la fin du siècle, les températures pulvériseront le maximum de l'époque géologique actuelle : et ça, Dame Nature, ça la dérange. Selon une étude publiée le 8 mars par la revue "Science" aux Etats-Unis, pour les prochaines décennies, la Terre est en passe de devenir plus chaude que lors des 11.300 dernières années. Y compris si l'on intègre les prévisions les plus optimistes de réduction d'émissions de dioxyde de carbone (CO2), responsables de l'élévation des températures. Et les dix dernières années que nous venons de vivre sont les plus chaudes depuis la fin de la dernière période glaciaire.  C'est qu'on pu établir les scientifiques, en se fondant sur des analyses effectuées sur 73 sites autour du globe.

    réchauffement climatique,émissions de gaz à effet de serre,co2La Terre sera plus chaude en 2100 qu'à n'importe quel moment des 11.300 dernière années

    Virtuellement, tous les modèles climatiques évalués par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) montrent que la Terre sera plus chaude d'ici la fin du siècle qu'à n'importe quel moment durant les 11.300 dernières années et ce, selon tous les scénarios plausibles d'émissions de gaz à effet de serre.  "Nous savions déjà que la surface de la Terre est plus chaude aujourd'hui que pendant la plupart des deux mille dernières années; nous savons désormais que les températures sont aujourd'hui plus élevées que durant la plupart des 11.300 années passées... (période) qui correspond à l'essor de la civilisation humaine", relève dans "Science" Shaun Marcott, chercheur à l'Oregon State University (nord-ouest).

    La température moyenne globale augmentera de 1,1 à 6,3 degrés Celsius d'ici 2100

    L'histoire du climat montre qu'au cours des 5.000 dernières années la Terre s'est refroidie de 0,80 degré Celsius, jusqu'aux 100 dernières années qui ont vu la température moyenne monter de 0,80 degré, avec la plus forte hausse dans l'hémisphère nord où il y a plus d'étendues de terre et une plus grande concentration de populations. Selon les modèles climatiques, la température moyenne globale augmentera encore de 1,1 à 6,3 degrés Celsius d'ici 2100, en fonction de l'ampleur des émissions de CO2 provenant des activités humaines, indiquent ces chercheurs.

    Un réchauffement qui va à l'encontre de la position de la Terre par rapport au soleil

    La position de la Terre par rapport au Soleil, notamment son inclinaison, est le principal facteur naturel qui a affecté les températures au cours des 11.300 dernières années, expliquent les scientifiques. "Pendant la période la plus chaude du paléocène (les 11.000 dernières années), la Terre était dans une position qui rendait les étés plus chauds dans l'hémisphère nord", indique Shaun Marcott. "Avec le changement de cette orientation, les étés dans l'hémisphère nord se sont refroidis, et nous devrions encore être aujourd'hui dans cette longue période de refroidissement, ce qui n'est pas le cas", ajoute-t-il.

    "Le vrai problème, c'est la vitesse du changement"

    Pour ces scientifiques, le plus préoccupant, c'est que ce réchauffement sera nettement plus grand qu'à n'importe quelle période durant les 11.300 dernières années. Ce qui pose le défi de notre capacité d'adaptation et de de celles des espèces vivantes de notre écosystème, comme le souligne Michael Mann, climatologue américain, pour qui le véritable problème c'est la vitesse à laquelle s'effectue ce changement climatique.

    réchauffement climatique,émissions de gaz à effet de serre,co2Le défi de la réduction des émissions de CO2

    Les décideurs politiques attendent impatiemment du Giec une aide pour prévoir les changements climatiques et s'y adapter. En France, le 13 mars dernier, le climatologue Jean Jouzel, membre du Giec et prix Nobel de la Pais 2007,  (photo ci-contre) l'a rappelé devant la commission du développement durable de l'Assemblée nationale : on ne pourra pas tout prévoir. Et pour limiter la hausse du réchauffement du Globe à 2°C, seuil au-delà duquel le système climatique risque de s'emballer, il faut que les émissions de CO2 "commencent à décroitre d'ici à 2020" et qu'entre 2020 et 2050, "elles soient divisées par trois". "C'est un véritable défi sachant qu'elles augmentent actuellement à un rythme proche de 3% par an", et "nous sommes déjà dans une position telle que l'objectif 2020 risque fort de ne pas être atteint, avec un fossé de l'ordre de 15 à 20%", a-t-il dit.

    En attendant le rapport du Giec en 2014

    La première partie du rapport du Giec, qui confirmera l'étude américaine de "Science", sera officiellement approuvée et publiée en septembre 2013 à Stockholm. Les deux autres parties (sur l'adaptation au changement climatique et sur les solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre) seront adoptées au printemps 2014. La synthèse globale est attendue pour octobre 2014.

    Il n'est pas sûr que cela suffise à redonner le sourire à Dame Nature. Et comme toutes les études scientifiques s'accordent à conclure que le réchauffement de ces 50 dernières années résulte bien des activités humaines et non de phénomènes naturels, pas sûr non plus qu'elle cesse de nous bouder...

    Cathy Lafon

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  • Initiative. Bordeaux, future grande famille à "énergie positive"

    bordeaux.jpg

    Bordeaux, le miroir d'eau Photo DR

    L'énergie positive, c'est parti pour Bordeaux, qui relève cette année le cinquième défi national des "Familles à énergie positive" depuis le 1er décembre 2012, jusqu'au 30 avril 2013.
     
    Le principe du défi est simple : démontrer qu'il est possible ensemble de lutter efficacement contre les émissions de gaz à effet de serre en participant à une action concrète, mesurable et conviviale. La pratique l'est-elle autant ? C'est ce qu'on saura en avril, à la fin de l'expérience.
     
    familles-a-energies-positives.pngRéduire sa consommation d'énergie au quotidien sans perdre en confort
     
    Cette opération développée par l'ADEME et l'ONG Prioriterre, est organisée avec la Région Aquitaine. A Bordeaux, elle propose à 60 familles participantes dans chaque quartier de la ville, de réduire de près de 10% (protocole de Kyoto) leur consommation d'énergie au quotidien sans affecter le confort (chauffage, eau chaude, équipement électrique domestique). Le défi qui se déroule en équipe pendant toute la saison de chauffage, doit permettre l'économie de plus de 200 euros sur la facture de chaque famille participante.
     
     

    Familles à énergie positive, c'est parti !

     famille ENERGIE.jpg60 familles bordelaises engagées

    La ville de Bordeaux participe à la mobilisation des équipes dans les huit quartiers de la ville. Dans chaque quartier, un capitaine d'équipe se porte volontaire. Il reçoit une formation pour aider à son tour les cinq à dix familles de son équipe. Ces dernières relèvent chaque mois leurs consommation d'énergie sur leurs compteurs. A travers des moments conviviaux au sein de chaque groupe, les participants échangent sur les astuces au quotidien pour gagner le pari des économies d'énergie et ne manquent pas d'humour, comme en témoignent les noms qu'ils ont choisi pour leurs "familles" :  les Pierrafeu,  les Wattelse, les Têtes d'ampoules, les Electrons Verts, les Enthousiastes...
     
    Ailleurs en Aquitaine
     
    Dans la région, Bordeaux n'est pas la seule à relever le défi cette année : l'agglomération de Dax, de Périgueux, le Lot-et-Garonne, et en Gironde, la ville de Gujan-Mestras, la communauté de communes de Bourg-sur-Gironde et celle de l'Estuaire relèvent aussi le défi "Familles à énergie positive".

    ENERGIE AMPOULE.jpgUne opération qui marche : 6.100.000 kWh économisés en 2011-2012

    Depuis sa première édition en 2009, Familles à énergie positive accueille sans cesse de nouveaux participants et permet d'économiser toujours plus. Durant la campagne 2011-2012, le défi a réuni près de 9.000 participants en France, totalisant 6.100.000 kWh d'économies d'énergie, soit 31 millions d'heures d'une télévision. Il a aussi évité l'émission de 1.120 tonnes de CO2 dans l'atmosphère, soit ce que rejette une Clio pour faire 2 fois le tour de la Terre. Et surtout, il a permis de sensibiliser les participants et leurs proches, à la nécessité d'économiser l'énergie et de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le changement climatique,  tout en constatant qu'on ne revient pas au Moyen-Age pour autant...

    Les premiers classements devraient être visibles début mars, avec les économies réalisées. A Bordeaux, l'opération s'achèvera  le 30 avril,  par une clôture festive du défi, avec balades fluviales et réception dans les jardins de la Mairie pour tous les participants. Jusqu'à l'année prochaine...

    Cathy Lafon

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