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"Les Guetteurs", refuge-hiboux créé par Bruit du Frigo/Zebra3, en partenariat avec la Cub et la marie de Bèges (Gironde) Photo Bruit du Frigo DR
Coucou, hiboux, coucou, hiboux, coucou... En bordure de Garonne, derrière le centre commercial des Rives d'Arcins, les marcheurs amateurs de nature peuvent à nouveau nicher dans un refuge-hiboux. Depuis le 1er mars, "Les Guetteurs", trois hiboux accolés qui forment l'un des quatre refuges péri-urbains mis en place sur l'agglomération bordelaise, ont repris du service.
Refuge péri-urbain, refuge-hiboux, kesaco ?
Les refuges péri-urbains de la Cub (Communauté urbaine de Bordeaux) sont des lieux-oeuvres d'art conçus et réalisés par les collectifs artistiques bordelais Bruit du Frigo et Zébra3, co-financés par la Cub et les communes qui les accueillent. Tous différents, ils ont comme dénominateur commun la magie des randonnées en pleine nature et des nuits à la belle étoile. Ils servent d'étapes aux randonneurs de la future « boucle verte » qui permettra de faire le tour de l'agglomération bordelaise à pied.
Nuage, hamac, hiboux, belle étoile...
La boucle verte n'est pas encore bouclée. Cependant, les artistes bordelais ont déjà réalisé quatre refuges péri-urbains, d'une belle gaieté poétique : Le Nuage(ci-contre) à Lormont, au Parc de l’Ermitage, est le premier à avoir vu le jour, en 2010. Le Hamac, au Parc de Mandavit, à Gradignan est né en 2012, de même que La Belle étoile, conçu par Stéphane Thidet au Bois de la Burthe, à Floirac et les Guetteurs-hiboux béglais.Neuf autres refuges sont encore en projet.
Vive le tourisme vert péri-urbain !
Pour Bruit du Frigo et Zebra3, "les métropoles urbaines, à l’instar des grands espaces naturels, offrent une diversité de paysages propices à l’aventure et à l’exploration. Elles sont de véritables terres de randonnée". De même qu'on assiste au développpement de l'agriculture péri-urbaine, on voit émerger de nouvelles pratiques de loisirs et de culture, comme la randonnée péri-urbaine. L'exotisme est aux portes de la ville : pourquoi prendre l'avion pour des destinations improbables ? En plus, il n'y a pas plus écologiquement correct que la rando urbaine. Zéro émission de gaz à effet de serre, bilan carbone top et on fait de l'exercice : il faut 5 à 6 jours pour faire le tour de l'agglo bordelaise à pied.
Dormir dans des nids, en amoureux ou en famille
Revenons à nos hiboux béglais. Installés à l’emplacement d’un ancien carrelet, ils bénéficient d’un ponton et d’une terrasse surplombant la Garonne. Classe. Visibles de loin, « Les Guetteurs » ont été conçus par Bruit du Frigo et Zebra3 comme "des animaux magiques et totémiques". Trois hiboux regroupés dos à dos, nous observent et veillent sur le fleuve. Le dessin est inspiré des brachyotes, ces hiboux des marais qui nichent au sol. Quant à nous, pour dormir, dans nos hiboux en bois de mélèze, on niche dans des couchages ronds et ludiques situés en hauteur, dans les têtes, qui offrent des points de vue variés sur le paysage du fleuve. Dont une vue imprenable sur l'île d'Arcins et un calme non moins imprenable, à deux pas de la frénésie du centre commercial d'Arcins...
Un refuge, comme à la montagne
Palaces quatre étoiles addicts s'abstenir: il s'agit bien de refuges. On apporte avec soi sacs de couchage, couvertures, nourritures, boissons, lumières... Et si on doit faire un brin de toilette, ce sera dans l'eau du fleuve : les Guetteurs n'offrent ni eau ni électricité. Il y a toutefois des toilettes à proximité : développement durable oblige, elles sont sèches.
La Guinguette éphémère
On ne s'ennuie pas dans le coin. A la belle saison, de juillet à septembre, les "Guetteurs" ont pour voisin Alain Sallèle du bar l'Avant-Scène, à Bordeaux, qui débarque avec sa bande pour faire vivre sur les rives d'Arcins une Guinguette éphémère, qui propose des concerts tout l'été, des boissons et une nourriture composée de plats simples mais goûteux, servis dans un cadre convivial et rafraîchissant. La question des repas est réglée.
►PLUS D'INFO sur Bruit du Frigo/Zebra3 : cliquer ICI
►LES REFUGES PERI-URBAINS DE LA CUB : COMMENT CA MARCHE ?
Le principe est le même pour tous les refuges. L'hébergement est gratuit, on réserve pour une nuit. Le nombre de places varie. En échange d'un chèque de caution de 100 euros,on vous remet les clés du refuge où vous pourrez passer la nuit (de midi à midi, comme à l'hôtel. Le lendemain, vous ramenez les clés et on vous rend le chèque.
Les Guetteurs.6 places.Infos et réservations : Service culturel de Bègles - Tél : 05 56 49 95 95 - 77 rue Calixte Camelle, 33130 Bègles. Accès : Bus ligne 36 / 11 arrêt Rives d’Arçins.
Le Nuage. 7 places. Infos et réservations Office de tourisme de Lormont Tél : 05 56 74 29 17 Horaires : Lundi 13h30/ 17h Mardi/ mercredi/ jeudi: vendredi 9h/ 12h30-13h30/ 17h Samedi 9h/ 12h30.
Le Hamac. 6 places. Infos et réservations : Point Info Tourisme - Tél : 05 56 89 06 36 - 7 place Bernard Roumégoux, 33170 Gradignan. Horaires : Du mardi au vendredi : 10h – 12h30 et 14h – 18h30 / Samedi : 10h – 12h30. Accès : Tram B station Peixotto puis Lianes 10 arrêt Prieuré de Cayac.
La Belle Etoile. 8 places. Infos et réservations :Office de tourisme de Lormont 4 avenue de la Libération 33310 Lormont Tél : 05 56 74 29 17-Horaires : Lundi 13h30-17h / Mardi, mercredi, jeudi, vendredi 9h-12h30 et 13h30-17h / Samedi 9h-12h30. Accès au refuge : Tram A station Floirac Dravemont.
Matt Damon, dans "Promised Land". Photo extraite de la Bande Annonce du film "Promised Land" de Gus Van Sant. Sortie aux US en salles le 28/12/12
Débat national sur la transition énergétique : ça discute, ça discute... "Promised Land", le film américain co-écrit et produit parMatt Damon avec les gaz de schiste pour toile de fond, sort en France le 17 avril prochain. Depuis le mois de mars, il s'est invité dans le débat français, avec plus d'une centaine d'avant-premières, suivies de discussions. Il arrive à Bordeaux le jeudi 11 avril, au cinéma Utopia.
Un film militant
Pas de quiproquo : le gaz de schiste version Damon, n'a rien d'une "terre promise". "Promised Land", qui alerte sur les dangers du gaz de schiste, s'affiche comme un film militant, du producteur à l'acteur en passant par le distributeur français, "Mars". Ce dernier a invité "tous ceux qui oeuvrent sur le terrain pour alerter les populations sur la thématique de la transition énergétique à se joindre à ces séances spéciales" prévues un peu partout, afin de nourrir le débat national voulu par le gouvernement, pour réduire la part du nucléaire, développer les énergies renouvelables et réduire notre consommation énergétique.
A Bordeaux : avant-première et débat le 11 avril
Pour l'Aquitaine, le grand rendez-vous avec Matt Damon, véritable bio-pipole, artiste militant engagé contre les gaz de schiste, c'est jeudi 11 avril, à 20 h30, à Bordeaux, au cinéma Utopia. L'avant première sera suivie d'un débat. Hélas, mille fois hélas, il ne sera pas animé par Matt le beau gosse en personne (même en VO on s'arracherait les places quitte à apprendre par coeur son Harrap's shorter en trois jours), mais par Geneviève Azam, économiste, membre du Conseil scientifique d’ATTAC, Christophe Larché, du collectif Stop Enerchiste Landes, et Romain Porcheron, des Amis de la Terre. Du très sérieux, donc, en perspective, à défaut de glamour.
De Jason Bourne à l'écologie
"Promised Land", réalisé par Gus Van Sant, co-écrit, produit et interprété par Matt Damon, l'acteur qui incarnait Jason Bourne, raconte l'histoire d'un cadre commercial pour une compagnie pétrolière, chargé de convaincre des fermiers de Pennsylvanie de lui accorder les droits de forage sur leurs terres pour y exploiter du gaz. Mais il doit rapidement faire face à la mobilisation des habitants opposés à la technique de forage, la fracturation hydraulique... Le tout dans un "thriller" bien ficelé, avec l'histoire d'amour qui va bien. Un rôle en or pour Matt Damon, l'écolo-humanitaire, dont la fondation Water.org vise à apporter de l'eau propre aux gens qui n'en ont pas, quand on sait les ravages que la fracturation hydraulique provoque sur les nappes phréatiques américaines...
Un film en plein dans la polémique française
"Promised Land", ça devrait "parler" aux Français, comme on dit. En France, le gaz de schiste suscite des débats depuis deux ans et la fracturation hydraulique a été interdite en 2011 en raison des risques qu'elle présente pour l'environnement. Cette interdiction a été réaffirmée en 2012 par Delphine Batho, ministre de l'Ecologie. Mais les partisans de l'exploitation de cette énergie ne lâchent rien : l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (l'Opecst) qui regroupe des élus de l'Assemblée et du Sénat a décidé fin janvier de mener une étude sur les technologies alternatives à la fracturation hydraulique pour l'exploitation des gaz de schiste. François Hollande a en effet laissé la porte entrebâillée pour une éventuelle réouverture du dossier en déclarant, en novembre 2012 : "Je laisse les entreprises, les chercheurs travailler, et je prendrai mes responsabilités si une technique apparaît".
Le gaz de schiste coûte cher aux pétroliers américains
Un film qui va compter dans le débat national ? Ou pas ?
Pour la ministre de l'Ecologie Delphine Batho, "Promised Land" "c'est un film éloquent sur l'envers du décor de l'essor des gaz de schiste aux Etats-Unis et notamment sur les méthodes des compagnies pétrolières". Et c'est aussi un film indéniablement "militant". Le contenu des discussions menées à l'occasion des quelques 130 projections prévues sur le territoire français sera-t-il versé au débat national sur la transition énergétique ? La question n'est pas tranchée. Voulu par le gouvernement de François Hollande, le débat doit permettre de réduire la part du nucléaire, développer les énergies renouvelables et réduire notre consommation énergétique.
Dans le grand Sud Ouest, de nombreux sites sont concernés par une éventuelle extraction des gaz de schiste : Beaumont-de-Lomagne, Mirande, Eauze, Brive, Parentis-Maritime, Tartas, Donzacq, Tarbes- Val d'Adour, Saint-Griède, Côtes de Gascogne, Lavignolle, Aquitaine-Maritime, Pays-de-Buch ou Aquila (Offshore Atlantique-Gironde). Pour visualiser la carte de ces sites : cliquer ICI
"Promised Land" : c'est où c'est quand ?A Bordeaux : Jeudi 11 AVRIL à 20h30 au cinéma Utopia, 5, place Camille Jullian.Tél : 05 56 52 00 03. On peut acheter sa place depuis le 1er avril.
Le site du débat sur la transition énergétique : cliquer ICI
Le gaz de shiste, kesaco ? Les gaz et huiles de Schiste sont des hydrocarbures "non-conventionnels" contenus dans les roches profondes. La seule technique actuelle pour les extraire est la fracturation hydraulique qui utilise d'énormes quantités d'eau, des produits chimiques et du sable. Les dégâts sanitaires et environnementaux provoqués sont considérables et irréversible: pollution de l'eau, de l'air et des sols, émission de gaz à effet de serre, remonté d'éléments radioactifs, explosions, mini-séisme, dégradation des paysages ... La fracturation hydraulique est interdite en France par la loi du 13 juillet 2011, excepté pour l'expérimentation scientifique. Consulter le site du Ministère du Développement durable : cliquer ICI
►LIRE AUSSI
Le rapport relatif aux « Techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste » de l'Opecst : cliquer ICI
L'actrice Natalie Porman fait partie des nombreuses célébrités qui militent aujourd'hui pour la réduction de la consommation de viande Photo AFP
De la Journée sans viande au "Lundi végétarien "
Le 22 mars,Journée internationale sans viande, permet de faire s'interroger les habitants des pays développés sur leur régime alimentaire. Dans le monde, les initiatives se multiplient pour que cette interrogation ne se résume pas à une seule journée par an. Aux Etats-Unis, la campagneMeatless Mondays (Lundi sans viande), a été lancée dans les universités. En Californie, les écoles primaires de Los Angeles (640.000 élèves) ne mangent plus de viande à la cantine depuis le mois de mars.
Le 8 avril, "lundi végétarien" à Bordeaux
En France, ces initiatives sont relayées par l'association des végétariens de France et des actions similaires ont déjà eu lieu dans des Restaurants Universitaires en France en partenariat avec le CROUS et le Ministère de l'éducation supérieure et de la recherche. A Bordeaux, une opération "Lundi Végétarien" a lieu ce lundi 8 avril, au Restaurant Universitaire, en partenariat avec le CROUS de Bordeaux. Une action qui s'inscrit dans une logique de réduction de la consommation de viandes (au sens large, poissons et crustacés concernés).
L'explosion de la consommation mondiale de viande
La production et la consommation mondiale de viande ont explosé ces 50 dernières années. En 1961, la production mondiale était de 71 millions de tonnes pour une consommation de 10,8 kg par habitant. En 2010, le monde a produit 286 millions de tonnes de viande, pour une consommation moyenne de 39 kg par habitant. Un Français mange 86 kg de viande par an, soit 235 grammes par jour, un Américain 120 kg, soit 330 grammes par jour.
L'élevage émet plus de gaz à effet de serre que les transports !
La planète compte 7 milliards de bouches à nourir : alors, la viande chaque jour, à toutes les sauces, en 2013, ce n'est plus possible. Pas plus sur le plan sanitaire que sur le plan écologique, à l'heure du changement climatique et de la raréfaction des ressources énergétiques (eau, pétrole). Explications.
La viande est responsable de 9% des émissions totales de CO2
L'élevage et la production de viande représente aujourd'hui 9 % des émissions totales de CO2 et 18 % des émissions totales des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique... Produire 1 kg de boeuf nécessite l'utilisation de 15.000 litres d'eau par an (1 douche par jour pendant 1 an) et entraîne l'émission de gaz à effet de serre équivalent à 60 km de déplacement en voiture !
Objectif durable : 90 grammes de viande par jour et par personne dans le monde
Dans un article paru en 2007, la revue "The Lancet" affirmait la nécessité de mettre en place des politiques internationales et nationales afin de stabiliser les émissions de gaz à effet de serre de l'élevage et de la production de viande à leur niveau de 2005. Pour y parvenir, deux conditions: réduire la consommation de viande dans les pays riches et controler la demande dans les pays en voie de développement, avec un objectif commun d'une consommation moyenne de viande de 90 grammes par jour et par personne. Si tous les Américains s'abstenaient de consommer de la viande seulement deux jours par semaine, l'économie réalisée en CO2 serait de 199 mégatonnes!
Le "chevalgate" interroge l'Europe
En Europe, le scandale des lasagnes à la viande de cheval enfonce le clou en remettant au premier plan la question de nos modes d'alimentation et de consommation, avec leurs conséquences sur la santé. En quelques semaines, les ventes de produits alimentaires préparés à base de viande ont chuté. Que mangeons-nous ? Quelle transparence sur la provenance des aliments ? Quel impact sur les droits des animaux ?
Du "no steack" à une consommation raisonnable
Chez les stars outre-atlantique comme Brad Pitt, Madonna, Penelope Cruz, ou David Bowie, dire non à la consommation de viande, c'est très tendance : les bio-pipole déclarent publiquement renoncer au rayon boucherie. Renoncer à la viande n'est plus le fait de quelques écolos végétariens soucieux de leur ligne et de leur karma, mais bien une question de santé et d'équilibre biologique, avec une prise de conscience globale d'un impact environnemental à réduire pour préserver la qualité de vie sur notre planète.
Ce lundi, adoptons la "no steack bio-pipole attitude". Le premier coup de couteau dans un steack saignant, à point ou bien cuit, selon les goûts, pour beaucoup d'entre nous c'est un réel plaisir. Mais aussi un geste anodin. Avec le"Lundi végétarien",étudiants ou non, c'est l'occasion de réfléchir à son impact écologique et sanitaire, qui eux, sont loin d'être anodins. Tout en satisfaisant sa gourmandise : le guide du "Lundi végétarien" propose aussi de délicieuses recettes... sans viande.
"La vérité sur la viande", Edition des Arènes : l'appel de 23 experts internationaux contre les menaces de l'élevage industriel.
►REPERES
En participant à un "Lundi végétarien" : on diminue les risques de maladies cardiovasculaires, de diabète et de certains cancers, l’apport en mauvais cholesterol. On peut atteindre et préserver un meilleur poids. Sur une année, on diminue ses émissions de gaz à effet de serre, comme si on avait parcouru 1.000 km à vélo plutôt qu’en voiture.
Produire 1 kg de boeuf entraine l'émission de gaz à effet de serre équivalent à 60 km en voiture, consomme l'équivalent de 71 litres d'essence, utilise 15.000 litres d'eau (1 douche par jour pendant 1 an).
La production d'1kg de mouton émet 39,2 kg de CO2 : c'est la viande la moins écologique, juste devant le boeuf. La production d''1 kg de poulet n'émet que 6,9 kg de CO2.