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Biodiversité : vers une seconde extinction des mammifères

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Le phoque moine a disparu de l'Hexagone. Photo AFP

Selon une étude parue dans la revue "Science Advances", il faut s’attendre à une seconde vague d’extinction de mammifères. Cela ne fait plus aucun doute. Pour la biodiversité, l’activité humaine est le facteur d’extinction le plus grave. Une équipe internationale a estimé l’impact des humains sur la diversité des mammifères dans le passé mais aussi dans le futur. 

À partir des archives fossiles, les chercheurs ont fait des simulations bayésiennes. Cela consiste à calculer les probabilités pour qu’une hypothèse soit plus vraisemblable qu’une autre. Ils sont remontés jusqu’à 126.000 ans : à cette époque, on voit des changements climatiques fort – avec des alternances de périodes glaciaires et interglaciaires - mais c’est aussi l’époque où Homo Sapiens se répand dans le monde entier. 

"SOS pour la nature"

Leur conclusion : ces 126.000 dernières année, 96% des extinctions de mammifères sont dues à la présence humaine - et non au climat. De plus, les taux d'extinction aujourd’hui sont 1.700 fois plus élevés qu'ils ne l'étaient au début du Pléistocène tardif. Et cela s’accélère, comme le confirme le dernier rapport du WWF, dévoilé ce jeudi matin, baptisé «Planète vivante».

Poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens, reptiles… Le WWF affirme que la population de vertébrés a chuté de 68% entre 1970 et 2016 et lance un  « SOS pour la nature ». 

En France aussi

En France aussi, certaines espèces ont déjà disparu. Le phoque moine a disparu des rivages corses en 1976. Deux espèces de poissons d'eau douce ont également disparu de nos lacs alpins, victimes de la surpêche et de la dégradation de la qualité des eaux.

« C'est un déclin spectaculaire, s'alarme la directrice générale du WWF France, Véronique Andrieux. En Guyane, on constate un effondrement des populations de tortues luth, victimes du braconnage et de l'érosion des plages et dans l'Hexagone, le nombre de moineaux a chuté de 60% depuis 1980. »

En cause, selon les associations écologistes, principalement le réchauffement climatique et les activités humaines : la chasse, la surpêche, la pollution, l'artificialisation des sols et l'urbanisation des côtes ou encore l'usage immodéré des pesticides dont la France reste un des principaux consommateurs en Europe. Alors que le gouvernement souhaite revenir sur l'interdiction de certains néonicotinoïdes, le WWF estime que « la biodiversité reste le parent pauvre du plan de relance annoncé par le gouvernement Castex ».

Une baisse de 49% des populations de papillons

La liste des animaux « éteints » sur notre territoire ne cesse de s'allonger. Elle compte aujourd'hui 98 espèces allant du poisson-scie au francolin noir en passant par le dindon sauvage. « En l'espace de trente ans, sur les dix-sept espèces de papillons recensées en Europe, on a constaté une baisse de 49% des populations, une espèce végétale sur cinq est menacée d'extinction et des populations entières de plantes s'effondrent », affirme le directeur des programmes du WWF, Arnaud Gauffier. 

A l'échelle de la planète, ce sont plus de 32.000 espèces de plantes, d'animaux et d'insectes figurent sur la liste rouge des espèces au bord de l'extinction, selon les données de l'Union internationale pour la conservation de la Nature (UICN).

Cathy Lafon

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