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Le réchauffement climatique affole les ours bruns de l'Est de la Russie

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Les ours du Kamtchatka sortent de leur hibernation plus tôt que d'habitude. DR

Le changement climatique a des conséquences parfois inattendues. Cette année, conséquence d’un hiver nettement plus doux que d’habitude, les ours bruns des îles Sakhaline et Kouriles, dans le Kamtchatka, l’extrême-orient russe, sont sortis prématurément de leur sommeil hivernal et s’approchent des lieux habités, en quête de nourriture. C'est que, lorsque l'ours sort de son hibernation, il a la dalle. Et cette année, la nourriture que lui réserve habituellement la nature (végétation, poissons...) n'est pas encore au rendez-vous. Aussi, les humains qui vivent dans des zones habitées et gorgées de bonnes choses à manger, particulièrement alléchantes pour les ursidés, sont-ils priés de faire attention.

Le réveil prématuré des ours

Surnommées la "Terre des ours", ces deux îles, peuplées de plus d’un demi-million d’habitants, comptent toutes deux une importante population d’ours bruns. Le 30 mars dernier, des employés d’une station de ski de Sakhaline ont alerté les autorités locales après que des touristes ont aperçu un ours avec ses petits. Une équipe de chasseurs a été dépêchée sur place afin d’explorer le territoire et placer des appâts.

Ne pas nourrir les ours

ours,réchauffement climatiqueLes autorités ont appelé la population à « ne pas laisser de déchets dans la forêt, dans les maisons et dans les jardins » ou encore de ne pas photographier ou nourrir les prédateurs. Les vidéos montrant des gens en train de nourrir des ours sauvages sont en effet  légion sur l’internet russe. « La question de l’élimination des animaux ne se pose pas encore », affirment les autorités locales, en se basant sur l’avis de spécialistes. « Si la famille (d’ours) ne réagit pas à l’appât et si elle s’approche davantage des habitations, alors il faudra envisager de les abattre », préviennent-elles néanmoins. Affamés, les ursidés ont tendance à s’approcher des agglomérations et peuvent s’attaquer aux populations. On espère bien qu'il ne faudra pas en venir là : les malheureux ours, espèce protégée, ne sont en rien responsables du réchauffement climatique... Les hommes, en revanche, oui.  

L'hiver le plus doux jamais observé depuis 34 ans

Dans un communiqué du 2 mars, le Centre hydrométéorologique de Russie annonce qu’un hiver aussi doux n’avait jamais été observé depuis la création de l’organisme en 1891.

Cathy Lafon avec l'AFP

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