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Planète vidéo. "The End of the Line" : laisserons-nous mourir nos océans ?

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Amis écolos, plus qu'une semaine à attendre. "The End of the Line – L’océan en voie d’épuisement", le magnifique documentaire britannique qui dénonce, depuis 2009, les ravages de la surpêche industrielle sur les habitants à écailles qui peuplent nos océans, sort mercredi 12 septembre dans les salles françaises.

Un peu de culture verte. "The End of the Line" n'est pas seulement un tube hyper musclé du groupe de rock Metallica.  Sélectionné dans de nombreux festivals comme le Festival du Film de Sundance, "The End of the Line" est aussi un documentaire réalisé en 2009 par Rupert Murray à partir du  best-seller "Surpêche, L’Océan en voie d’épuisement" (Editions Demopolis) de Charles Clover, le spécialiste des questions environnementales pour le Sunday Times. Le film, déjà diffusé en exclusivité sur la chaîne Planète le 6 juin dernier, suit l’enquête édifiante du journaliste britannique sur la pêche industrielle et la surconsommation des poissons, auprès d’hommes politiques, de commerçants et de restaurateurs.

A Saint-Jean-de-Luz, Mélanie Laurent s'engage contre la surpêche

laurent.jpeg"The End of the Line" est soutenu par la Fondation Akuo, parrainée par le comédien José Garcia, investi dans la préservation de l’environnement et de la biodiversité. Quant à Mélanie Laurent, la belle narratrice du documentaire dans sa version française, assurer la traduction du documentaire n'est pas pour elle un simple job alimentaire, mais un véritable acte d'engagement écologique : l'actrice participe ce soir à Saint-Jean-de-Luz à un débat pour défendre la pêche artisanale, aux côtés d'Anne-Marie Vergez (patronne de pêche luzienne) et d'Hélène Bourges (Greenpeace) (cinéma le Sélect, 19 h 30), à l'occasion de la projection du documentaire en avant-première.

2050 : une mer sans poissons ?

Le film veut interpeller les consciences sur un sujet qui ne date pas d'hier, mais qui reste largement méconnu du grand public  : si on ne régule pas plus la pêche industrielle et que l’on continue à pêcher en trop grosse quantité, si les restaurateurs ne suppriment pas vraiment de leurs cartes les poissons en voie d’extinction , et si nous, consommateurs, ne modifions pas nos habitudes alimentaires, en 2048, nos mers et nos océans seront vides de leurs poissons. La balle finale étant, comme toujours, dans le camp des politiques, à qui il revient d'ouvrir enfin les yeux et de prendre les décisions qui s'imposent pour protéger vraiment les ressources halieutiques.

Sauver les poissons ? Y a urgence !

Car l'humanité est bien partie pour conduire les océans à l'épuisement de leurs ressources, avec la pêche industrielle, la surpêche et les pollutions de toutes sortes: chimiques (rejets industriels), radioactives (Fukushima), plastiques (un septième continent de déchets flottants dans le Pacifique nord), marées noires... Les stocks halieutiques s'amenuisent, à tel point que scientifiques et ONG craignent désormais la disparition pure et simple des poissons d'ici à 2048.

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Les excès de l'industrialisation de la pêche font craindre la disparition des ressources halieutiques. Photo AFP

Catastrophisme ?

La conclusion d'une étude du PNUE (Programme des Nations Unies pour l'environnement),  est tombée comme un couperet en 2010 : si on ne change rien aux méthodes de pêche, en 2050, il n'y aura plus de poissons dans les océans. En France,  "Une mer sans poissons", le livre co-écrit par Philippe Cury, chercheur à l'Institut de recherche pour le développement à Marseille et le journaliste Yves Miserey, a déjà lancé en 2008 un cri d'alarme, montrant combien la pêche contemporaine est prédatrice et dangereuse pour la ressource halieutique. Une mer sans poissons est bien loin d'être de la pure science-fiction : au Sénégal, le thiof (grand mérou) a disparu, et à Terre-Neuve, la population de morues s'est effondrée, provoquant une des plus graves crises halieutiques du XXème siècle, avec des impacts socio-économiques importants : des dizaines de milliers de personnes se sont ainsi retrouvées au chômage. A Sète, en Méditerranée, c'est tout le secteur de la filière pêche qui se noie, avec la disparition des poissons, victimes aussi de la pollution...

Craindre l'extinction des poissons dans nos océans n'est pas un nième fantasme écolo-catastrophiste, mais un acte de lucidité indispensable, si l'on veut continuer à habiter sur une planète durablement vivable.

Cathy Lafon

AGIR CONTRE LA SURPECHE

Comme le rappelle le site internet CDurable, pour sauver nos océans, on peut faire plus que regarder le film (ce qui est déjà bien), en salle, ou en l'achetant en DVD. La situation n'est pas encore irréversible, et nous, consommateurs pouvons agir concrètement pour lutter contre l'extinction des poissons :

EN SAVOIR PLUS

  • Pour lire les conclusions de l'étude du PNUE sur la pêche industrielle : Cliquer ICI
  • Deux livres indispensables sur le sujet :
    "L'Océan en voie d'épuisement", de Charles Clover Demopolis (357 p., 22 euros)
    "Une mer sans poissons", de Philippe Cury et Yves Miserey Calmann-Lévy (270 p., 18,90 euros.
  • La fondation AKUO et "The End of the Line" : Cliquer ICI.
  • Le DVD du film documentaire The End of the Line – L’océan en voie d’épuisement est disponible  depuis le 18 juin 2012 au prix de 12,99€.
  • Online. Pour voir le film directement en ligne, le télécharger, ou commander le DVD : Cliquer ICI

 

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