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  • Fil vert. Landes : EDF abandonne le projet de stockage de gaz souterrain

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    Le dimanche 22 janvier 2012, plus de 700 personnes avaient bravé le froid et la pluie pour participer à Messanges (40) à l'une des manifestations organisée par le collectif contre le projet d'EDF, de stocker du gaz dans des cavités salines en Chalosse et la création d'un saumoduc censé acheminer la saumure dans la mer. Photo archives Jean-Marc Flipo

    EDF renonce à son projet de stockage souterrain de gaz naturel en Chalosse : c'est une info "Sud Ouest", révélée le 13 janvier, qui en a surpris plus d'un et qui réjouit les écolos de la région. Dans les Landes, l'année 2013 commence bien pour la planète !

    Henri Emmanuelli, le président du Conseil général des Landes a annoncé dimanche l'abandon du projet de saumoduc et donc de stockage de gaz dans le sud du département. Baptisé Salins des Landes, ce projet devait permettre à EDF de stocker 600 millions de m³ de gaz et avait besoin pour nettoyer le sel des cavités d'être relié à l'océan. L'investissement devait être 650 millions d'euros. Quant au coût du risque environnemental, il était jugé beaucoup trop élevé par les riverains et les écologistes locaux, pour pouvoir justifier le projet.

    « Comme je m'y étais engagé,  a expliqué Henri Emmanuelli à "Sud Ouest", je suis resté extrêmement vigilant sur ce projet de stockage souterrain de gaz naturel en cavités salines dans le secteur de Pouillon. Je n'étais pas favorable au rejet de la saumure sur la côte sud des Landes, qui était incompatible avec l'image touristique de notre département. Les études, dont nous avons toujours souhaité qu'elles aillent à leur terme, ont démontré que la rentabilité de ce projet était très aléatoire et son intérêt économique pas assez convaincant. Faute de solutions alternatives, j'ai obtenu du PDG d'EDF, Henri Proglio, que le projet soit arrêté. Ce dont je tiens à le remercier ». 

    "Le devoir de préserver ce qu'il reste de notre nature"

    L'association Riverains stockage gaz de Mimbaste et la Sepanso-Landes font état de leur soulagement et se réjouissent de cette décision. Le collectif Stockage-gaz Landes des opposants au projet, des Amis de la Terre des Landes aux associations locales d'habitants, qui s'alarmaient de voir mettre en péril la sécurité des citoyens et l’intégrité du patrimoine naturel landais, laisse aussi éclater sa satisfaction sur son site internet. Sans vouloir entrer dans une éventuelle querelle de "la paternité" de cette "victoire" sur EDF. Mais en réaffirmant sa motivation première : "Nous avons le devoir de veiller à préserver tout ce qu’il reste de notre nature, parce qu’elle est bien sûr au coeur de notre tissu économique, mais surtout parce qu’elle reste le trésor commun qui donne un sens à la vie landaise."

    Dont acte.

    Cathy Lafon

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  • L'initiative

    Energie renouvelable : faire briller le soleil en hiver

    le_soleil_2261.jpgNicolas Sarkozy l'a dit en novembre dernier, dans sa défense et illustration de la filière nucléaire : le problème avec les énergies renouvelables c'est qu'elles sont intermittentes. En gros : "Le solaire, la nuit, il n'y en a pas. Et l'hiver, il y en a moins que l'été". J'ai envie de rajouter que "quand il n'y a pas de vent, il n'y a pas de vent". Et que "si on n'a plus d'allumettes, on ne peut pas allumer la bougie."

    Malgré son bon sens légendaire, question énergies, s'il n'a pas tout faux, notre président n'a pas tout juste. Et notamment pour le soleil. Car il y en aura bientôt la nuit, du soleil, et même en hiver, grâce, notamment, à deux initiatives récentes dans le domaine du stockage de l'énergie solaire, problématique importante mais pas insoluble (ayons confiance dans l'intelligence humaine) des energies renouvelables.

    La première est une réalisation qui fonctionne déjà à l'échelle préindustrielle : MYRTE, une plate-forme de stockage, vient d'être installlée en Corse. L'électricité y est conservée sous forme d'hydrogène pour resservir quand le soleil ne brille plus. Inaugurée le 9 janvier 2012 par l'Université de Corse et ses partenaires, l'industriel Helion, filiale d'Areva et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), dotée d'un budget de 21 millions d'euros, elle est couplée à un large champ de panneaux photovoltaïques (3 700 m2). Le procédé choisi est en outre absolument propre, car il ne nécessite aucun élément polluant pour être produit, comme le cadmium ou le lithium.

    La deuxième, celle de l'Institut national de l'énergie solaire de Chambéry (INES), s'intéresse aussi à la question du stockage de l'énergie solaire, mais pour les habitations. Comme le vent, l'énergie solaire est par nature intermittente, ce qui fait qu'une maision individuelle équipée de panneaux solaires ne produit pas toujours son électricité au moment où elle en a le plus besoin. L'INES travaille à apporter des solutions permettant d'aider les industriels à mettre au point des dispositifs capables de de stocker à faible coût, dans les habitations des particuliers, la chaleur accumulée l'été par des capteurs solaires thermiques.

    Cela dit, pour les particuliers, des solutions technologiques existent déjà, grâce aux industriels Saft, Voltwerke et Tenesol. Devinez où ? Langue au chat ? En Allemagne, bien sûr, le radieux pays d'Angela où même le soleil brille la nuit...

    Cathy Lafon