Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

photovoltaïque - Page 21

  • Nucléaire : le Japon n'a plus qu'un seul réacteur en activité

    Depuis lundi, un an après Fukushima, le Japon ne compte plus qu'un seul réacteur en activité sur 54, après l'arrêt pour maintenance de l'avant-dernière tranche encore opérationnelle.

    nucleaire.jpgDébut mai, le Japon n'aura plus aucune centrale nucléaire en activité

    Après avoir stoppé le réacteur 6 de Kashiwazaki-Kariwa, la plus grande centrale nucléaire de l'archipel située dans la préfecture de Niigata sur les rives de la Mer du Japon (centre-nord), Tokyo Electric Power (Tepco), l'opérateur de la centrale accidentée Fukushima Daiichi (nord-est), n'a désormais plus aucune unité en fonctionnement. Seule Hokkaido Electric Power, l'une des neuf compagnies régionales produisant de l'électricité nucléaire au Japon, continuait lundi d'exploiter un réacteur sur l'île de Hokkaido (extrême nord). Cette unité doit toutefois être interrompue à son tour dans un peu plus d'un mois : le Japon vivra alors sans aucune production d'électricité d'origine nucléaire. Stoppés pour maintenance, ou en raison des secousses sismiques qui les ont endommagés, tous les réacteurs doivent être soumis à de nouveaux tests de résistance, avant de pouvoir éventuellement redémarrer, ainsi qu'à l'approbation des autorités locales. Les populations, inquiètes depuis Fukushima, sont opposées aujourd'hui à tout redémarrage. Quant au gouvernement, il a déclaré qu'il ne passerait pas en force.

    japon.jpg30 % d'énergie en moins, c'est autant d'économies à trouver

    Afin de compenser l'absence bientôt totale d'énergie nucléaire, qui représentait près de 30 % de la production d'électricité du pays, les Japonais, citoyens, villes et entreprises, économisent depuis plusieurs mois d'environ 18 % de leur consommation d'électricité, pour compenser la pénurie. Le gouvernement a d'ailleurs lancé depuis plusieurs mois une grande campagne « économiser l'énergie ».  Depuis que les Japonais ont appris dans la douleur  le coût de leur énergie, ils ont, dans un effort national sans précédent, entrepris d’économiser ce qui leur reste. Le meilleur symbole en est Tokyo, dont les néons ne sont plus aussi flamboyants. L'été dernier, dans les gares, les aéroports et les centres commerciaux, on ne trouvait plus de climatiseur poussé à l’extrême. Les services publics, les entreprises et les particuliers réduisent depuis le 1er juillet 2011 leurs dépenses d’électricité d'au moins 15 %. Partout l'éclairage est réduit, et certains escalators ne fonctionnent plus. Pour chacun, l’heure est à la frugalité et cela n'est pas toujours facile, même si les Japonais sont plutôt philosophes.

    Des tarifs préférentiels pour l'électricité produite par les énergies renouvelables

    Le Japon a aussi augmenté ses importations de pétrole et de gaz naturel liquéfié pour alimenter ses centrales thermiques et lancé ou relancé tous azimuts des programmes ambitieux d'énergies renouvelables, dont la géothermie, grande oubliée "naturelle" de ces dernières années dans ce pays à l'actitivé sismique intense. Une grande ferme d'éoliennes doit aussi être installée au large de Fukushima. Pour encourager la conversion aux renouvelables, le gouvernement a préparé une loi qui entrera en vigueur en juillet 2012 et qui établit, pour une durée de 20 ans, des tarifs d'achat préférentiels pour l’électricité éolienne, solaire, hydraulique, géothermique et issue de la biomasse.

    En matière d'énergie, l'inventivité de tous est sollicitée : mémoire des anciens, géo-trouvetout, chercheurs, scientifiques... Le Japon redécouvre aussi parfois des méthodes ancestrales, qui ne nécessitent pas l'usage de l'électricité : comme les méthodes de conservation au froid d'aliments sans réfrigérateur...

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    Les Japonais apprennent les économies d'énergie

  • News fil vert

    le_soleil_2261.jpgL'énergie à la Une de l'actualité

    Chaud devant pour l'énergie en France, demain mardi 31 janvier, dans le solaire et le nucléaire.

    Solaire. Clôture demain, de l'appel à projets portant sur 100 millions d'euros de nouveaux prêts en soutien à l'industrie française dans la filière énergie solaire, pour son développement à l’international.

    Nucléaire. Publication demain également du rapport très attendu de la Cour des comptes sur "les coûts liés au démantèlement des installations nucléaires, au recyclage des combustibles usés, au stockage des déchets, et au contrôle de la sûreté nucléaire".

  • L'initiative

    Energie renouvelable : faire briller le soleil en hiver

    le_soleil_2261.jpgNicolas Sarkozy l'a dit en novembre dernier, dans sa défense et illustration de la filière nucléaire : le problème avec les énergies renouvelables c'est qu'elles sont intermittentes. En gros : "Le solaire, la nuit, il n'y en a pas. Et l'hiver, il y en a moins que l'été". J'ai envie de rajouter que "quand il n'y a pas de vent, il n'y a pas de vent". Et que "si on n'a plus d'allumettes, on ne peut pas allumer la bougie."

    Malgré son bon sens légendaire, question énergies, s'il n'a pas tout faux, notre président n'a pas tout juste. Et notamment pour le soleil. Car il y en aura bientôt la nuit, du soleil, et même en hiver, grâce, notamment, à deux initiatives récentes dans le domaine du stockage de l'énergie solaire, problématique importante mais pas insoluble (ayons confiance dans l'intelligence humaine) des energies renouvelables.

    La première est une réalisation qui fonctionne déjà à l'échelle préindustrielle : MYRTE, une plate-forme de stockage, vient d'être installlée en Corse. L'électricité y est conservée sous forme d'hydrogène pour resservir quand le soleil ne brille plus. Inaugurée le 9 janvier 2012 par l'Université de Corse et ses partenaires, l'industriel Helion, filiale d'Areva et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA), dotée d'un budget de 21 millions d'euros, elle est couplée à un large champ de panneaux photovoltaïques (3 700 m2). Le procédé choisi est en outre absolument propre, car il ne nécessite aucun élément polluant pour être produit, comme le cadmium ou le lithium.

    La deuxième, celle de l'Institut national de l'énergie solaire de Chambéry (INES), s'intéresse aussi à la question du stockage de l'énergie solaire, mais pour les habitations. Comme le vent, l'énergie solaire est par nature intermittente, ce qui fait qu'une maision individuelle équipée de panneaux solaires ne produit pas toujours son électricité au moment où elle en a le plus besoin. L'INES travaille à apporter des solutions permettant d'aider les industriels à mettre au point des dispositifs capables de de stocker à faible coût, dans les habitations des particuliers, la chaleur accumulée l'été par des capteurs solaires thermiques.

    Cela dit, pour les particuliers, des solutions technologiques existent déjà, grâce aux industriels Saft, Voltwerke et Tenesol. Devinez où ? Langue au chat ? En Allemagne, bien sûr, le radieux pays d'Angela où même le soleil brille la nuit...

    Cathy Lafon