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  • 2,6 millions de personnes meurent encore chaque année du manque d’accès à l’eau et à l’assainissement

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    L'eau qui coule en abondance à notre robinet est un bien rare et précieux dans de nombreuses régions de la planète. Photo archives "Sud Ouest"

    A l’occasion de la Journée mondiale de l’eau, ce dimanche 22 mars, à la veille du 7e Forum mondial de l’eau en Corée du Sud des 12 au 17 avril prochain et du vote des nouveaux Objectifs du développement durable (2015-2030) aux Nations Unies en septembre 2015, Solidarité International publie cette année le premier ‘’Baromètre de l’eau de l’hygiène et de l’assainissement’’

    L'eau, c'est la vie

    eau,enfants,chiffres,femmes,mortalité,accès à l'eau,assainissement,solidarité international,journée mondiale de l'eauPour une grande partie des Terriens, pour boire de l'eau, il ne suffit pas de tourner un robinet ou de décapsuler une bouteille d'eau minérale. Association humanitaire engagée depuis 35 ans pour l’accès à l’eau et à l’assainissement dans les zones touchées par les conflits, les épidémies et les catastrophes naturelles, Solidarité International s'est entourée de nombreux spécialistes pour dresser un état des lieux ultra-complet de l’accès à cette ressource, vitale pour la survie et le développement de l'humanité. Le Baromètre de l'eau rassemble les grands chiffres de la ressource, des analyses, des éclairages et des débats autour des grands enjeux de l’eau et de l’assainissement, ainsi que sur leurs liens directs avec la santé, le développement, l’éducation, les conflits, les catastrophes naturelles… Edifiant.

    eau,enfants,chiffres,femmes,mortalité,accès à l'eau,assainissement,solidarité international,journée mondiale de l'eauLes grands chiffres de l'eau

    Alors même que l’accès à l’eau potable est reconnu depuis 2010 comme l'un des droits fondamentaux de l'homme et que de nombreux progrès ont été notés ces 15 dernières années, aujourd’hui encore, 3,5 milliards d’êtres humains boivent chaque jour de l'eau dangereuse pour leur santé. 2,6 milliards de nos semblables manquent toujours d’un assainissement adéquat. Pire, 2,6 millions de personnes, dont 1,8 million d’enfants de moins de 15 ans, meurent chaque année de maladies liées à l’eau et à un environnement insalubre. D'autres chiffres ?  90 % de l’ensemble des risques naturels sont liés à l’eau, 76 % des femmes et des enfants dans les pays en développement passent 140 millions d’heures chaque jour à chercher de l’eau et 272 millions de journées d’école sont manquées à cause du manque de toilettes. Au XXIème siècle, l’accès à l’eau et à l’assainissement, levier de développement pour les pays, constituent plus que jamais une véritable urgence humanitaire.

    Pour Solidarité International, tout l'enjeu de ce Baromètre de l'eau est bien sûr d'alerter l'opinion et de faire en sorte que l’eau ne soit plus la grande oubliée dans les enceintes internationales pour mettre fin à cette "hécatombe silencieuse". Aussi, l'ONG profite-t-elle de la publication de ces chiffres pour lancer en même temps une campagne d’appel à dons auprès du grand public.

    Cathy Lafon

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    • Pour mener à bien ce projet d'une rare ambition, Solidarité International, outre ses propres experts, a également fait appel à Gérard Payen (Membre du conseil pour l’eau et l’assainissement  du secrétaire général des Nations Unies), à Claus Sorensen (DG de la Direction générale à l’aide humanitaire de la Commission Européenne), au professeur de médecine Renaud Piarroux, au géopolitologue Franck Galland ou encore à Jacques Oudin, dont la célèbre Loi sur l'eau et la coopération internationale fête son 10e anniversaire. 
  • Bordeaux : bientôt, des triporteurs à enfants pour les nounous?

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    L'équipe de l'Agence de garde d'enfants à domicile à Bordeaux. De gauche à droite: Laetitia Ferreira, chargée de recrutement, Maelle de Charette, coordinatrice petite enfance. Léa Jeune, chargée de clientèle, Virginie Boureaud, gérante. Photo Kangourou Kids

    Des vélos triporteurs à enfants pour leurs nounous, afin de réduire les émissions de CO2 en ville ? En voilà une bonne idée ! A Bordeaux, c'est Virginie Boureaud, 35 ans, originaire de Nantes mais bordelaise d'adoption depuis 14 ans, qui l'a eue. Novateur et écolo, le projet doit encore être concrétisé et pour ce faire, il faut réunir des financements.

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    L'équipe des kangourous Kids de Bordeaux dans leurs locaux, cours de Verdun. Photo Kangourous Kids

    Une réponse écologique à une demande des parents

    C'est en préparant l'ouverture d'une agence de garde d’enfants à domicile, une structure privée membre du Réseau Kangourou Kids, 42 cours de Verdun à Bordeaux, que Virginie Boureaud a imaginé en mai dernier de développer, pour les nounous et les enfants, les trajets en vélo et notamment en triporteur. "Ayant été responsable d’une agence similaire pendant deux ans, j’ai pu constater qu'il y avait une demande des parents pour avoir une nounou véhiculée dans les transports domicile-école et école-domicile sur de courtes distances et aux abords de lieux dangereux pour les enfants", explique-t-elle.  Elle a donc cherché des solutions pour y répondre. "Peu de nounous ont les moyens d’avoir un véhicule en centre ville, observe-t-elle. De toutes façons, se garer est impossible et en terme de développement durable, avec une qualité de l’air à Bordeaux pas toujours au beau fixe, la voiture n'est vraiment pas la bonne réponse".

    Zéro émission de gaz à effet de serre

    D'où l'idée du vélo : zéro émission de gaz à effet de serre garantie. "Utilisatrice de ce mode de transport à titre personnel pour amener mes enfants à l’école, équiper les nounous de mon agence de triporteurs pour transporter les enfants qu'elles gardent me semblait une évidence". Selon elle, ce serait une première en France qui pourrait aussi intéresser d'autres agences de garde d'enfants, comme Kangourou Kids à Toulouse.

    En quête de soutiens

    Virginie Boureaud se lance alors dans une recherche de soutiens tous azimuts auprès des collectivités locales. Elle contacte la ville de Bordeaux, la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB), la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) et le Conseil Général de la Gironde pour leur présenter l'idée et obtenir éventuellement une aide, qui permettrait de financer environ 25% du prix d'achat du triporteur. Elle se rapproche également de l’association Vélo Cité et du réseau Mille-pattes qui accueillent favorablement l'initiative, complémentaire de leurs missions: développer le vélo comme mode de transport doux non polluant et l'accompagnement des enfants à l'école à pied (Pedibus) ou à vélo (Vélobus). Cet été, elle a fini par obtenir un rendez-vous avec Brigitte Collet, adjointe au Maire de Bordeaux au service de la petite enfance, qui, selon elle, a également jugé le projet des triporteurs pour enfants très intéressant.

    jules.jpgUn projet de micro-crèche verte

    A Bordeaux, un certain nombre d'entreprises de services utilisent déjà pour leurs prestations le vélo, comme le réseau des  "Jules" (photo ci-contre), ces hommes presque à tout faire, qui interviennent en centre-ville en biporteur. Les Kangourous Kids pourront-ils les rejoindre ? A suivre...

    En attendant, Virginie Boureaud ne manque pas d'idées vertes: elle travaille actuellement sur un projet de micro-crèche au Bouscat, avec notamment des couches lavables et une cuisine faite sur place à partir de produits de saison et locaux. Pour un développement durable des bébés...

    Cathy Lafon

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    • Les articles de Ma Planète sur les déplacements doux : cliquer ICI
  • Gironde: l'enquête d'une femme en lutte contre les pesticides dans les rangs de vigne

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    En Gironde, Marie-Lys Bibeyran, mène un combat de fond contre l'usage des pesticides. Photo DR

    Le dossier des pesticides ne cesse de s'alourdir. Dernier élément à charge : des élèves ont été intoxiqués début mai à Villeneuve-de-Blaye, en Gironde, suite à un épandage de fongicide dans les vignes, à proximité de leur école primaire. Selon "Sud Ouest", l'enquête administrative a conclu à l'utilisation "inappropriée" d'un produit autorisé. La préfecture veut mettre en place des mesures de prévention pour les riverains et le Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) reconnaît que les pratiques des viticulteurs doivent évoluer... Il serait temps, est-on tenté de dire.

    veillerettte.jpgLes enquêtes de Générations futures

    L'affaire scandalise d'autant plus qu'une enquête de l'association environnementale Générations Futures, vient d'analyser les mèches de cheveux d'une trentaine d'enfants vivant dans des zones agricoles et y a relevé des traces de pesticides. Déjà, en février 2013, l'association avait publié les résultats d'une première étude réalisée dans le Médoc, qui avait  mis à jour la surexposition au cancer des salariés de la vigne.  Cette fois-ci, au total, 600 résidus de produits qui perturbent le système hormonal ont été retrouvés dans les cheveux des enfants. Sur ces 30 enfants, 6, 4 garçons et 2 filles de 7 à 10 ans,  sont scolarisés à l'école primaire de Listrac (Gironde).  "Cette étude montre que nos enfants sont exposés au quotidien à une véritable soupe chimique", a souligné le 29 avril le porte-parole de Générations Futures, François Veillerette, dans "Le Parisien". Outre l'émergence de cancers, ces perturbateurs endocriniens peuvent avoir des effets néfastes sur l'obésité, le développement neurologique, la sexualité ou la fertilité.

    abeille.jpgProtéger les abeilles, oui, mais les enfants ?

    Dans le même temps, le 28 avril, le ministre de l'agriculture Stéphane le Foll annonçait que les épandages de pesticides seraient bientôt interdits en journée pendant les périodes de floraison afin de protéger les abeilles. Une bonne mesure, certes. Mais l'association Générations Futures demandait quant à elle "le retrait de tous les pesticides perturbateurs endocriniens" listés dans son rapport. La santé des abeilles, c'est important, car la vie sur Terre en dépend. Mais celle des êtres humains et de leurs enfants ne devrait-elle pas être considérée en premier ?

    bibeyran et son frère.jpgLe combat d'une soeur contre les pesticides

    Dans les vignes girondines, notamment mais pas seulement, des salariés ont déjà été victimes de l'usage des pesticides. En Dordogne, une salariée dans un domaine viticole intoxiquée par une pulvérisation de pesticides, a ainsi obtenu en avril dernier, la reconnaissance de la "faute inexcusable de son employeur". En Gironde, Marie-Lys Bibeyran est la soeur de l'une de ces victimes. Denis, employé dans une propriété viticole de Listrac-Médoc en Gironde, est décédé à 47 ans, en 2009, d'un cancer des voies biliaires. Depuis 2011, sa soeur se bat pour sa mémoire. Salariée viticole elle-même, elle a entamé des démarches auprès de la MSA de Gironde pour obtenir la reconnaissance post-mortem du cancer de son frère comme maladie professionnelle due aux phytosanitaires qu'il utilisait en tant qu'ouvrier agricole.

    L'enquête de Marie-Lys

    Marie-Lys Bibeyran veut aller au-delà du combat juridique. En mai 2013, la trentenaire a commencé à son tour une enquête sanitaire sur deux échantillons de population, en Médoc (53 personnes) et hors-Médoc (27 personnes), afin de mettre en valeur les effets sur leur santé de l'exposition des salariés agricoles et des riverains aux pesticides.  Dans les deux groupes, elle a dégagé quatre sous-catégories : les salariés agricoles, les riverains (dans une limite de 300 mètres de la zone de traitement), les riverains de 300 à 500 mètres, et enfin les personnes vivant en zone non-agricole ou en zone agricole, mais au-delà de 500 mètres. Un travail sérieux, même s'il ne peut revendiquer aucune prétention scientifique, comme elle le précise elle-même. Mais dont les résultats qu'elle a obtenus, analysés et communiqués le 8 avril dernier, interrogent sérieusement.

    pesticides vignes épandage.jpgDe 70 à 75 % des salariés agricoles ont des problèmes de santé aigus

    Dans les deux groupes, les deux tiers des salariés agricoles exposés aux traitements par pesticides sont affectés par des problèmes de santé aigus (allergies, problèmes cutanés et/ou respiratoires, de concentration, près d'un quart souffre de problèmes de santé chronique (cancer, pleurésie). En Médoc, les proches riverains (de 0 à 500 mètres) sont atteints dans les mêmes proportions que les salariés agricoles par des problèmes de santé aigus (70 %). Ils sont moins nombreux à en souffrir hors Médoc (43 % hors Médoc). 20 % d'entre eux ont des problèmes de santé chronique, 20 % en Médoc, et 14% hors Médoc. Enfin, pour les personnes habitant à plus de 500 mètres de ces zones de traitement aux pesticides ou en zone non agricole, aucune d'entre elles n'est atteinte de problème de santé chronique, en revanche, entre 20 à 7 % d'entre elles disent avoir des problèmes de santé aigus.

    La petite enquête sans prétention de Marie-Lys semble rejoindre les conclusions des études scientifiques de Générations Futures : plus on vit près des lieux d'épandage agricole de pesticides, et plus on court de risque sanitaire. La bonne idée ne serait-elle pas que les pouvoirs publics commandent de véritables enquêtes scientifiques similaires à celle qu'a conduite, en amatrice, la salariée agricole ? Un jour, peut-être? 

    Cathy Lafon

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    PLUS D'INFO

    • Marie-Lys Bibeyran. Désormais militante anti-pesticides, elle est membre de Générations Futures et de Phyto-Victimes. À Listrac (Gironde) qui est entouré de vignes, elle s'est également attelée à recenser les personnes atteintes de cancers ces dix dernières années pour prouver que l’effet des traitements utilisés dans le vignoble peut aussi avoir des effets sur  sa population. Elle vient aussi de réaliser un Bulletin d'Information sur les Traitements des Vignes destiné à être distribué chez les habitants riverains de vignes, à Listrac-Médoc. Ce bulletin est le fruit d'une collaboration avec Nadine Lauverjat et l'association Générations Futures.
    • L'enquête APAChe : Analyse de Pesticides Agricoles dans les CHEveux, de l'association Générations futures, sur "l'exposition aux pesticides chez les salariés viticoles et les riverains vivant au coeur des vignes du Bordelais " a été rendue publique le mardi 19 février 2013.  Une autre étude, du laboratoire bordelais Excell rendue publique le 14 février 2013, et relayée par La Vigne, constatait la présence de résidus de pesticides dans 90% des vins. .

     REPERES

    • La France reste le premier utilisateur de pesticides en Europe avec 62.700 tonnes de substances actives vendues en 2011.  780.000 hectares de vignobles français représentent 3,7 % de la surface agricole utile du pays, mais consomment environ 20 % des pesticides.