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aquitaine - Page 20

  • Culture. Cher Gabi, Bordeaux te dit adieu...

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    Gabi Farage, photo DR Bruit du Frigo / Pola

    "Ma Planète" a eu la profonde tristesse, vendredi dernier, d'apprendre la disparition brutale de Gabi Farage, plasticien, architecte de formation, co-directeur du collectif artistique Bruit du frigo et co-fondateur de la Fabrique Pola, à Bordeaux. C'est inconcevable. Gabi nous a quittés, le 24 mai 2012. Il avait 41 ans.

    Toujours "co", jamais "solo"...

    Sur internet, et dans les archives de "Sud Ouest", on trouve peu de photos de Gabi, et rarement tout seul. Il a pourtant tant créé et tant donné durant 15 ans, à Bordeaux, à l'agglomération bordelaise et à tant d'autres territoires en France, où il a insufflé avec Yvan Detraz et Bruit du Frigo "une façon nouvelle, buissonnière, créative et ouverte d’aborder l’urbanisme et l’architecture." Avec "des projets basés sur la rencontre et le lien entre tous, habitants, artistes, architectes, collectifs et collectivités. Des projets toujours volontairement accessibles". Des projets pour fabriquer au quotidien ce fameux "vivre ensemble", tellement à la mode, mais dont si peu se soucient vraiment d'inventer la clé.

    Une telle richesse, et si peu d'images personnelles en héritage ? L'explication est simple : "Gabi Farage était toujours «co», jamais «solo»", selon les mots tellement justes de ses coéquipiers de Bruit du Frigo. Le plus bel hommage à rendre à cette grande figure de la scène culturelle bordelaise et nationale, un intellectuel dans le plus beau sens du terme, un acharné du travail "collaboratif" qui se mettait si peu en avant.

    ... et toujours "développement durable"

    Comité d'orientation 27e Région (laboratoire de transformation publique des Régions de France)

      Gabi Farage - Evaluations des résidences 2010

    Ajoutons que Gabi était aussi toujours "développement durable", et avait enraciné au plus profond de ses pratiques culturelles, urbanistiques et architecturales, les valeurs même de l'écologie. Car la culture, on aurait tort de l'ignorer, est bel est bien le quatrième pilier du développement durable, avec l'environnement, l'écononomie et le social. L'écologie, c'est aussi la démocratie culturelle, la médiation, l'évaluation, l'économie solidaire, le re-cyclage (avec le travail sur les friches urbaines et les quartiers délaissés), l'éducation populaire, la co-construction de projets durables, culturels et artistiques. Au risque de dérouter plus d'une fois ses interlocuteurs, même les plus acquis à sa cause et à ses valeurs, pour Gabi Farage, un projet culturel n'avait de sens qu'à la seule condition d'être "réellement" partagé et construit avec les gens. Les habitants. Ceux du quartier. Avec tout le temps nécessaire. Un "réellement" vraiment pas simple...

    Des expérimentations artistiques exigentes et abordable par tous

    Les Ateliers d'urbanisme utopiques, les Lieux possibles, les Jardins éphémères, qui ont fait des émules partout en France, le Jardin de ta soeur, le refuge le Nuage, le Braséro... A Bordeaux, on se souvient avec bonheur des expérimentations et réflexions autour de l'urbanité dont le Bruit du Frigo est à l'origine, "à la fois exigentes et abordables par le grand public". Une double exigence qui reste la marque de fabrique de Gabi Farage et de son collectif.

    Une dimension nationale

    necrologie,bordeaux,aquitaine,agglomération bordelaisePeu de Bordelais le savent, Gabi était nationalement reconnu. Né à Orléans en 1970, diplômé de l'Ecole nationale d'architecture de Bordeaux, il avait choisi de vivre dans la capitale de l'Aquitaine et d'y travailler. Pas assez à son goût : son activité professionnelle l'amenait à se déplacer constamment aux quatre coins de la France. Il était ainsi dernièrement pleinement engagé sur des projets à Marseille et à Vitrolles dans le cadre de Marseille Provence capitale européenne de la Culture 2013. Le travail de Bruit du Frigo venait aussi d'être retenu par l'exposition européenne Re-architecture, inaugurée à Paris le 12 avril, autour des nouvelles fabriques de la ville européenne et de l'"architecture durable". Le collectif de Gabi Farage fait en effet partie des quinze équipes européennes invitées au Pavillon de l'Arsenal. Parmi les quinze, six sont françaises. Sur les six, deux seulement ne sont pas parisiennes. L'une, bordelaise, n'est autre que Bruit du frigo, retenu pour l'atelier d'urbanisme utopique le Braséro, initié à Bordeaux dans le cadre du dernier Evento (2011) dont Gabi était co-commissaire, dans le quartier de la Benauge et avec ses habitants.

    Un grand trou au fond du coeur

    Gabi, c'était aussi la Fabrique Pola, projet qui vu le jour en 2000, à Bordeaux et qu'il a longtemps porté en dépit de nombreuses difficultés. Ce projet de "fédération artistique, sociale et solidaire, véritable espace de créations et de désirs collectifs", destiné à accompagner et fédéré les artistes, il l'a soutenu avec toute sa ténacité, "l’énergie et la passion qui l’animaient". Pour ces qualités-là, on aimait Gabi. Mais aussi pour sa créativité, son intégrité, son talent, son exigence incessante et sa fragilité, toujours sous-jacente. On le sentait sans cesse inquiet et en recherche, même dans les grands moments de réussite collective. A chaque rencontre avec lui, on était frappé par sa générosité, sa richesse humaine et sa probité intellectuelle, jointes à une énorme capacité de travail, incessant. Mais aussi, trop souvent, on sentait comme une amertume, une douleur qui durcissait soudain le propos. Mélange de douceur et de dureté. Tellement "pur" et clair, Gabi... A chaque rencontre, on risquait aussi la remise en question...

    La disparition de Gabi Farage, c'est un sacré choc, un grand vide dans l'espace éco-culturel bordelais, régional et national et, surtout, un grand trou au fond de nos coeurs. Il laisse dans un profond désarroi celles et ceux qui l'ont connu et ont eu la chance de travailler avec lui. A quelque niveau que ce soit.

    Cathy Lafon

    Fabrique Pola. Contact : 8 rue Corneille, 33300 Bordeaux (France). 05 56 37 96 04

    Le Bruit du frigo :

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  • Coup de coeur. "Les Dauphins" et "Guiraud" : vins bio médailles d'or !

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    Château Les Dauphins, Saint Loubès (Gironde). Photo DR Alain Noël

    coeur.jpgLa nouvelle est toute fraîche : le millésime 2010 du château girondin "Les Dauphins"  et le millésime 2011 de Château Guiraud (Sauternes) pour son blanc sec, deux domaines aux démarches bio que Ma Planète vous a fait découvrir le 16 mars, ont obtenu la médaille d'or au concours "Expression" des vins bio d'Aquitaine. Avec dix autres domaines : Grand Renard, les Seigneurs de Pommyers, Couronneau, La Caderie, Richard, Chavrignac, Morillon, La Croix de Roche, EARL Vignoble, et Belle Vue.

    Le 16ème concours régional des vins issus de raisins Bio, "Expression des Vignerons Bio d'Aquitaine", a eu lieu le 4 mai 2012, au Lycée viticole de Libourne Montagne.

    Les "chouchous" distingués

    viticulture,prix,récompenses,vin bio,aquitaineSur les douze cuvées, ce sont donc deux "chouchous" de Ma Planète, qui sont récompensés par le Syndicat des Vignerons Bio d'Aquitaine : "Château Guiraud" (ci-contre) et "Château les Dauphins". Le premier, une star du Sauternais, premier grand cru classé du Bordelais à avoir obtenu cette année  la certification en agriculture biologique pour son millésime 2001 et le second, petite propriété familiale, bio depuis ses origines. Bien vu, Ma Planète.

    Deux châteaux aux antipodes de la hiérarchie viticole, réunis par la pratique bio et récompensés pour leur excellence : C'est ça aussi l'écologie !

    Cathy Lafon

    • Vin blanc sec AOC Bordeaux, "Le G de château Guiraud" est produit par Didier Galhaud, co-propriétaire, à Sauternes.

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    Viticulture bio. On a retrouvé le vin d'Adam et Eve : c'est un Sauternes

     ►Tout sur Château Guiraud : cliquer ICI

    Guiraud en chiffres : 67,91 €, le prix d'une bouteille 2001. 9,16 €, le prix d'une bouteille 2010 (le "G" de Guiraud). Superficie : 128 ha. Production annuelle: 100 000 bouteilles de Sauternes par an, pour le Premier Cru (avec l’étiquette noire) et le second vin (Petit Guiraud). 50 000 bouteilles de Blanc Sec (Le G de Château Guiraud).

    Contact : dgalhaud@chateauguiraud.com

    Tout sur Château Les Dauphins : cliquer ICI

    Les Dauphins en chiffres : 7 €, le prix d'une bouteille. Superficie : 20 ha. Production annuelle, de 120 à 150 hl.

    Contact : alain-noel33@orange.fr

    Le  Syndicat des vignerons bio d'Aquitaine : cliquer ICI

     

  • Fil vert. Vu Bien Vu, le mag écolo aquitain

    Couv15_VuBienVu.jpgLe  dernier numéro du  magazine du développement durable en Aquitaine est arrivé !

    D'un simple clic, entrez dans l'univers de VU BIEN VU, pour y découvrir des initiatives de la région en matière d'écogestes, de tourisme vert, d'énergies renouvelables, d'agendas 21, de protection de l'environnement... Installé à Mérignac depuis 2008, VU BIEN VU est devenu bimestriel.

    Au sommaire du 15ème numéro (mai-juin 2012) :

    Tout sur l'alimentation durable en Aquitaine : produits bio locaux, la biodiversité en Aquitaine, les AMAP du Lot-et-Garonne, objectif zéro pesticides dans les vignes du Sud Ouest... Et plein d'infos régionales, toutes plus écolo les unes que les autres.
     
     
    • Pour les accros du papier, tiré à 18 000 exemplaires, le magazine est aussi disponible dans 300 points de distribution sur la CUB et le Bassisn d’Arcachon (Bio-coop, pharmacies, parapharmacies, etc.). 
     
     
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