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Vie quotidienne - Page 238

  • C'est bientôt Noël... Un cadeau "vert" pour nos poubelles. Poubelle, ô ma poubelle, dis moi qui est la plus belle ?

    On est d’accord, une poubelle, qu’elle soit verte ou grise, c’est vraiment moche. Surtout en ville : moche dans la rue (où il ne faut d’ailleurs pas la laisser traîner, sous peine d’amende)  et moche chez soi, car on n’a souvent  qu’un couloir, une entrée, ou une petite cour pour l’entreposer. Comme on est bon citoyen et qu’on rentre sa poubelle dès que la collecte est faite, ça gâche la déco...

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    Que faire alors ? En avril 2011, deux Bordelais, artistes et écolos, ont eu l’idée de génie de ce nouveau siècle, déjà bien entamé : halte à la pollution visuelle, décorons nos poubelles ! Sur leur site la poubelle décorée.com, Stéphane Blanc et Laurence Favre-Bertin  proposent de multiples décors adhésifs, colorés et vitaminés. Esprit campagne, nature, romantique, graphique, design, pop… :  il y en a pour tous les goûts. Et de toutes les couleurs. On peut choisir un décor assorti à la tapisserie de son entrée, ou aux rayures de son pyjama, et rien n’interdit d’en changer selon la saison : printemps, été, automne, hiver…  Et comme ils ont le sens de la collectivité et du « vivre ensemble »,  Stéphane et Laurence ont eu l’idée de décliner aussi ce produit pour les professionnels et les collectivités locales. Imaginez comme nos bacs poubelles publics  ainsi rhabillés pourraient embellir nos rues, nos villes et nos villages !

    rayyres.jpgPour la petite histoire, la beauté des décors, on la doit à Myriam, la compagne de Stéphane, qui crée, imagine, prépare et photographie les éléments des visuels. L’amour, ça va vraiment bien avec l’écologie... Rien que pour ça, moi, j'ai craqué. Et je ne le regrette pas : ma poubelle est désormais la plus belle pour sortir en ville.


    Ma poubelle décorée mode d’emploi.

    soleils.jpgMade in France. En ces temps de crise économique, cocorico : le décor est de fabrication française. Acheter local, c’est aussi très écologique. Très solide (j’ai testé sur ma poubelle), il  est imprimé sur du vinyle brillant avec une plastification qui renforce la brillance et protège l’adhésif. Garanti trois ans, il est protégé des UV.


    vache.jpgPour commander.  On va sur internet et sur la poubelle décorée.com. On choisit en ligne son thème de décoration, puis on sélectionne un visuel. Avec une interface 3D, ludique et facile à utiliser, on visualise directement sa poubelle rhabillée de neuf.Le décor existe dans les trois dimensions standards  des poubelles, et  laisse libre la face qui comporte l’identification personnelle de votre poubelle, ainsi que le couvercle, pour ne pas gêner les services chargés de la collecte et de l’entretien.

     

    nuages.jpgCombien ça coûte ? Acheter une déco pour sa poubelle, quoi de plus bobo, me direz-vous ? Bobo, peut-être, mais pas si cher. Pour les particuliers, de 23 € à 79 € selon la taille de sa poubelle et le nombre de faces que l’on souhaite décorer. Pour les collectivités :  contact@la-poubelle-decoree.com

     

    Si vous décidez de choisir de commander plusieurs kits en même temps, vous ferez des économies sur l’achat de vos décors de poubelles mais également sur les frais d’expédition. Fûté.

    Tous les visuels qui illustrent cet article sont des créations de la-poubelle-decoree.com.

    Cathy Lafon

     

     

  • Nucléaire : le débat. Calculez en ligne avec Greenpeace "votre" propre risque nucléaire, en fonction de l'endroit où vous habitez

    centrale-nucleaire.jpgL'IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) vient de présenter, le 17 novembre, son rapport d'expertise à la suite de l'examen des rapports des Evaluations complémentaires de sûreté (ECS) des exploitants nucléaires.

    Dans sa newsletter de décembre 2011, l'IRSN publie les résultats de cette contre-expertise des sites nucléaires français, menée sur les documents de sûreté soumis par les industriels en cas de catasrophe exceptionnelle, comme celle qu'a connue cette année Fukushima (Japon). Au terme de cet énorme travail, réalisé en un temps record, l'Institut met en valeur les trois grands constats suivants (entre guillemets, les citations de l'IRSN) :

    "1. Le nombre d'installations présentant des écarts de conformité aux exigences requises qui fragiliseraient leur sûreté est faible. " Mais pas inexistant.

    "2. Les évolutions de connaissances doivent conduire à réexaminer certaines exigences de manière anticipée." Le risque sismique est ici visé, tout particulièrement.

    "3. La question du comportement des installations nucléaires, en cas de catastrophe naturelle extrême envisageable se pose, car en l'état, cela pourrait avoir des conséquences inéluctables, avec à terme, la fusion du coeur et des rejets radioactifs".

    Si la sécurité et la sûreté de nos installations nucléaires sont maximales et seront encore améliorées (ce dont on ne peut que se féliciter), l'IRSN se refuse cependant à évacuer totalement le risque d'accident majeur, en cas de catastrophe naturelle extrême. Dont la probabilité ne peut, elle-même, être totalement évacuée, même si elle reste infime dans un pays qui a la chance de jouir d'une géolocalisation idéale, avec un risque sismique bien inférieur à nombre d'autres pays comme le Japon,  l'Iran, la Turquie... En revanche, la France a été frappée par deux tempêtes hors normes en l'espace de dix ans : Klaus, en 1999, et Xynthia, en 2010.

    Pour lire la synthèse du rapport de l'IRSN : cliquer ICI.

    Pour lire le tome 1 du rapport  : cliquer ICI.

    Pour lire le tome 2 du rapport : cliquer ICI.

    Nucléaire. Ou pas. Le débat écolo

    Chez les écologistes, il y a les anti-nucléaires, qui prônent la sortie de ce type de production énergétique en 20, 25 ou 30 ans, en l'accompagnant du développement des énergies renouvelables et d'économies d'énergie. En dépit de Tchernobyl et de Fukushima, il y a aussi ceux qui, en toute bonne foi, pensent que le nucléaire permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et que, dans le contexte actuel du réchauffement climatique, il serait fou d'y renoncer. Dans le cadre de ce débat, le rapport de l'IRSN  a le mérite d'informer les Français, en soulignant que le risque nucléaire existe bel et bien. Pour les populations, il reste donc une vraie question, d'ordre moral : avons-nous on non le droit de courir ce risque ?  On peut se dire que chacun d'entre nous doit pouvoir y réfléchir et avoir les moyens d'y répondre. En tant que citoyen.

    Risque nucléaire : 63 millions de Français concernés

    C'est dans le contexte de ce rapport post-Fukushima, que  Greenpeace  veut nourrir le débat sur l’engagement de la France dans l’énergie nucléaire, sous l’angle de la sécurité. Fidèle à ses méthodes de sensibilisation percutantes, l'association propose sur internet  une application de visualisation du risque que les Français encourent en cas d’accident nucléaire, en fonction de l'endroit où ils habitent.

     centrales-nucleiares-612760.jpg

    L'organisation écologiste rappelle que la France compte 58 réacteurs nucléaires en fonctionnement, ce qui en fait le deuxième pays nucléarisé au monde (cf la carte CNRS - source EDF ci-contre). Pour protéger la population en cas d’accident nucléaire, l’Etat a mis en place des PPI (Plans particuliers d’intervention). A 2 km autour de l’installation endommagée, on est évacué. A 10 km, on est confiné. Rien au-delà. Pourtant, depuis Tchernobyl (1986) et Fukushima (2011), il est avéré que la zone concernée par un accident nucléaire s’étend de 100 à 300 km autour du lieu concerné.

    Habitant à Bordeaux, j'ai testé pour vous l'application de Greenpeace. J'ai pour sites nucléaires voisins le Blayais, Golfech, et un peu plus loin, Civaux.  Je le savais que ça n'allait pas me filer la pèche  : la simulation est efficace, et donne envie de déménager illico. Mais pour aller où ? Je préfère donc vous avertir : le rire n'est pas garanti, et ce n'est pas non plus le jeu en ligne familial idéal pour les fêtes de fin d'année ... ni pour les lendemains de réveillon de nouvel an bien arrosé. Mais juste avant, ou juste après, cela peut aider certains d'entre nous à sortir la tête du sable... 

    Cathy Lafon

     

     

  • L'heure d'hiver : quel bienfait pour la planète ?

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    Attention au passage à l'heure d'hiver ce week-end

    Dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 octobre, à 3 heures du matin, il sera en fait 2 heures : nous seront passés à l'heure d'hiver. Mais au fait, pourquoi faire ?

    Le mois d’octobre s’achève :  voici déjà revenu le temps du « changement d’heure », qui nous prend toujours au dépourvu. Attendu avec beaucoup moins d’impatience que celui des palombes, mais, hélas, bien plus fidèle au rendez-vous que le bleu volatile, le retour de l’heure d’hiver c’est d'abord celui de discussions sans fin, voire d'engueulades rituelles, à la machine à café, au repas en famille ou entre copains : "Bon alors, dimanche, cette heure, on l’avance ou on la recule ?" 

    "On dort une heure de plus, ou on perd une heure de sommeil ?" Voici tout ce qu’il faut savoir pour river leur clou aux grincheux du changement d'heure (au moins jusqu’au mois de mars prochain).


    A l’origine de l’heure d’hiver : l'introduction de l'heure d'été, pour économiser l’énergie
    L'histoire de l'heure d'hiver, c'est en fait celle de l'heure d'été. Depuis 1945, prolongeant l'heure en vigueur sous l'occupation allemande, le gouvernement français a décidé d'avancer sur toute l'année l'horaire légal d'une heure par rapport au méridien de Greenwich, qui est la référence mondiale du temps depuis le XIXème siècle. Cette heure est appelée « heure d'hiver » depuis qu'a été introduite en 1976 « l'heure d'été », suite au choc pétrolier de 1973, afin d’économiser l’énergie. Ceux qui avaient l'âge de raison, dans les années 1970, s’en souviennent  : « en France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées » ! Avancer l’horaire légal l’été, alors que le soleil se lève plus tôt, permet en effet d’économiser l’électricité consommée le soir, pour l’éclairage. Futés les Français : soixante-dix Etats dans le monde ont adopté ce système, dont l’Europe, depuis les années 1980.

     ► Pourquoi fin octobre ?

    Initialement, le passage entre l'heure d'été et l'heure d'hiver se faisait le dernier dimanche de septembre. Depuis 1996, pour économiser davantage d'énergie, il a lieu le dernier dimanche d'octobre. Dans la nuit du samedi 29 au dimanche 30 octobre, à 3 heures du matin, on retardera montre, pendules, réveils, horloges d’ordinateurs, de fours électriques, de téléviseurs… d'une heure. Sacré boulot. Cette nuit-là, on gagne donc une heure. Selon son âge et ses activités de prédilection, c’est , au choix, une heure de plus pour dormir, faire la fête, ou, pourquoi pas, pour travailler. Les plus curieux s’interrogent : pourquoi avoir choisi 3 h du matin, pour procéder au changement d’heure ? Le choix de cet horaire a pour but de minimiser les problèmes de communications internationales, notamment dans le secteur des transports.

     ► Le changement d’heure a-t-il permis de faire réellement des économies d’énergie ?

    N'en déplaise aux écolo-sceptiques, la réponse est oui. Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (l’Ademe), en 2003, l’économie en éclairage, représentait entre 0,7 et 1,3 milliards de kWh d’électricité par an, soit 4 % de la consommation totale d’éclairage en France. Même si cette économie est désormais amoindrie par la généralisation de lampes à économie d’énergie, l’Ademe estime qu’elle restera nécessaire jusqu’en 2030.


    L'éternel débat des "pour" et des "contre"
    Plus que leurs voisins européens, les Français sont assez partagés sur le changement d’heure. Selon le Crédoc, en 2005, 45 % des Français souhaitaient garder l’heure d’été, 23,6 % d’entre eux optaient pour garder l’heure d’hiver toute l’année, 31,4 % restant indifférents à la question. Les farouchement « contre », lAssociation contre l’heure d’été double (double: pour ceux qui n’auraient pas suivi, merci de revenir au début de l'article, les économies ne représenteraient en fait que 0,3 à 0,5 % de la consommation d’énergie. Concernant le retour à l’heure d’hiver, parions que les râleurs sont surtout, en réalité, contre le retour de l’hiver tout court. Mais là, il n’y a pas vraiment de solution, sinon d’attendre le 25 mars 2012, pour revenir à l’heure d’été…Et perdre une heure de sommeil, de fête, ou pourquoi pas, de travail….

     Cathy Lafon